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EAN : 9782815901093
165 pages
L'Aube (30/11/2009)
3.91/5   28 notes
Résumé :
Rassemble onze nouvelles autour des thèmes de la femme, de l'amour, de la solitude, de la souffrance, de la mort et de l'Algérie.
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Critiques, Analyses et Avis (7) Voir plus Ajouter une critique
L' auteure , Meissa Bey , est une écrivaine algérienne qui
s'impose de plus en plus sur le plan littéraire en Algérie . 'Sous le jasmin la nuit "est une nouvelle qui avec dix autres
forment le livre éponyme . Dans toutes ces nouvelles ,
l'héroïne est une femme et on peut ajouter que ce recueil est dédié à la femme .
L'auteur fait partie des défenseurs de la condition féminine . Elle parle de la femme ,de l'amour,de sa liberté , des violences qui lui sont faites .Elle narre leurs joies , leurs déboires , et surtout leur désir et leur volonté de vivre et de s'épanouir .
Meissa Bey est une femme de lettres talentueuse et courageuse .
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Recueil de nouvelles bouleversantes, suggérées avec une violence onirique, qu'il s'agisse de la cruauté des relations d'amour et de jalousie, de la brève existence d'une transparente petite fille des bidonvilles ou de l'inoubliable "Le silence, la nuit", dernières pensées d'une très jeune fille, rescapée des camps terroristes fanatiques, enceinte des viols collectifs qu'elle a eu à subir.
Une écriture magnifique et une très grande générosité.
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Onze nouvelles à l'écriture parfois déroutante (la première surtout !). Onze nouvelles pour onze femmes, dont une "absente" : mères, filles, épouses... Toutes sont ce qu'elles peuvent dans cette Algérie où se côtoient la douceur du jasmin, du figuier, de la lumière et une violence plus ou moins tapie, plus ou moins sourde ou criante.
J'ai apprécié la diversité des nouvelles (aucune n'a le même schéma). J'ai pensé à Andrée Chédid. Je me suis dit que j'avais lu trop vite. Ce sont des textes où revenir.
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Recueil de onze nouvelles, issu du Maghreb, Maïssa Bey est née au sud d'Alger.
Dans ce recueil de nouvelles, elle rend hommage aux héroïnes que sont les femmes qui se battent pour leur identité, leur vie, leur liberté .... même si celle-ci ne se rencontrent parfois que dans la mort.
Les contradictions, celles qui font que dans une société musulmane, le joug masculin ressemble à s'y méprendre à celui de Dieu.
Chaque portrait est une nouvelle où l'auteure retrace la vie d'une femme avec amour et tendresse.
Ces nouvelles sont bouleversantes et très différentes les unes des autres. L'écriture est magnifique et poétique.
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« Bonheur ». Tel est le dernier mot du recueil de nouvelles de Maïssa Bey « Sous le jasmin la nuit ». Bonheur d'avoir lu cette oeuvre aux qualités littéraires indéniables, grâce à une écriture qui fait entendre la voix des femmes algériennes, de tous âges, qui fait pénétrer le lecteur dans leur quotidien difficile, dans leur tempérament de battantes, confrontées qu'elles sont à un monde masculin souvent hostile, qui impose sa force, son autorité. Bonheur d'une écriture qui fait se terminer chaque nouvelle sur une fin ouverte, éventuellement porteuse d'espoir pour ces femmes, mères, soeurs, épouses.
Admiration pour cette écriture qui révèle, affirme, lutte, pour faire connaître la condition féminine en Algérie - mariage forcé, viol, suicide, honte, manque d'amour, défaut d'éducation, traumatismes liés à l'histoire de l'Algérie, mais aussi entraide, découverte que l'amour existe, questions autour de la transmission-, le tout avec une grâce toujours efficace, par ce que disent les mots... même dans l'implicite ! Maïssa Bey manie la langue française de façon magistrale, une langue poétique, mise en valeur par un rythme, une utilisation subtile de la ponctuation, une syntaxe pleine de souffle. Un style pour faire connaître la condition féminine, et conduire à réflexion. Vraiment, admiration !
Paradoxe donc que ce bonheur.
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Citations et extraits (5) Ajouter une citation
Penché sur elle, il la regarde dormir. Lèvres entrouvertes, souffle léger, paupières closes refermées sur des visions, des rêves qui l'excluent, il ne peut pas en douter. Dans la chambre à peine éclairée par la petite lampe qu'il laisse allumée tard dans la nuit, tout est silence. Penché sur elle, il regarde ce corps souple, détendu sur les draps froissés. Il vient de la posséder. De la prendre. De la pénétrer. Apparemment. De prendre ce qui lui est donné. Apparemment. A présent il épie ce corps à l'abandon, immergé dans un espace qu'il ne peut atteindre, qu'il ne peut étreindre. Penché sur elle, il cherche à franchir les frontières de ces lieux interdits. Elle est ailleurs, seule. Seule? Si seulement il pouvait en être sûr. Comment saisir cette part d'elle qui lui échappe?
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Dans la chambre à peine éclairée par la petite lampe qu 'il
laisse allumée tard dans la nuit ,tout est silence . Penché sur
elle ,il regarde ce corps souple ,détendu sur les draps
froissés .Il vient de la posséder.De la prendre .De la pénétrer
Apparemment .De prendre ce qui lui est donné .Apparem-
-ment .
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" Et quand arrive le temps des véritables confrontations, déjà rompue à l’art de l’argumentation, ou corrompue par des années de louvoiements, j’essaie de passer outre. Mais comment aller au-delà du silence ? Plus de réponses aux questions…et puis, plus de questions.
Et les colères qu’on ne sait plus exprimer viennent mourir à nos pieds, en gros bouillons, avant même d’avoir eu les temps de prendre forme." Maïssa Bey
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"Chaque nuit, au moment où je ferme les yeux, toutes les lettres du NONPOURQUOIPARCEQUE se tiennent la main, se déploient, se déforment, s’allongent démesurément, et forment une chaine pendant que je cours de l’une à l’autre, tentant de passer sous la barre du A ou de sauter entre les deux jambes reversées du U. Mais elles finissent par tisser une nasse aux entrelacs inextricables dans lesquels je m’emmêle lamentablement." Maïssa Bey.
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Au paradis,poursuit le saint ,chaque paillette ,chaque bruissement berce votre âme . Une musique en sourdine apaise votre sommeil .
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Videos de Maïssa Bey (11) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Maïssa Bey
Second extrait de la rencontre avec Maïssa Bey du 18 octobre à la librairie Petite Égypte.
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