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EAN : 9782738116765
273 pages
Odile Jacob (17/11/2005)
3/5   29 notes
Résumé :
" Sans la science, on ne peut rien comprendre au monde moderne.
Rien n'est plus important que de donner aux jeunes l'éducation dont ils ont besoin, qui fera d'eux des hommes et des femmes libres, capables de comprendre l'Univers qui les entoure. Il le faut, d'urgence, avant que des gourous, des marchands, des adorateurs de légendes ou des illuminés aient le temps de s'emparer d'eux. Qu'ils aient des savants le vrai savoir et des prophètes la lucidité et l'act... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (7) Voir plus Ajouter une critique
Ce livre est vraiment mauvais, sauf éventuellement la dernière partie sur "la Main à la Pâte". le style oscille entre le roman initiatique et le conte philosophique, avec une tendance à la digression. Niveau intérêt et contenu je n'en vois pas plus qu'un roman de Paulo Coelho (et pour moi ce n'est vraiment pas un compliment). Les explications sur la relativité et la mécanique quantique sont correctes mais sans plus, autant lire l'imposture scientifique en 10 leçons pour une mise en perspective de ces théories dans la perception et la structuration de notre univers.
On trouve pourtant des sujets intéressants et des résumés bien faits de la pensée philosophique ou religieuse, mais une encyclopédie de qualité permet d'en apprendre autant.
Je ne discute même pas de la thèse de l'ouvrage, qui en devient incompréhensible tellement le style est fumeux (au sens de M.-A. Burnier et P. Rambaud).
En résume : un livre qui me semble inutile de tous points de vue.
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Une partie de l'ouvrage est consacrée à un exposé volontairement très simple de quelques principes de la physique, notamment de la mécanique quantique, à destination des jeunes. Je crains que l'écriture soit trop enfantine et que les concepts soient finalement incompréhensibles au public visé. Quant aux adultes connaissant déjà ces principes, ils n'y trouveront pas des images concrètes et parlantes, illustrant d'une manière intéressante leur savoir déjà acquis.
Tout le reste du livre, qui prétend toucher à tout - la paléontologie, la philosophie, la religion,etc - en conservant une approche infantile, m'a semblé fastidieux et presque ridicule.
J'ai trouvé le livre décevant. C'est dommage car les physiciens G. Charpak et R. Omnes ne sont pas n'importe qui....
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Un livre de zététique, et d'après certaines critiques : « Devenez sorciers, devenez savants » a un peu plus d'intérêt que le 2e, aurais-je du lire le 1er volume ? Peut-être un jour, mais il me faut lire aussi : "Au-delà de l'impossible" de Didier van Cauwelaert.
Il est question de s'ouvrir à la critique, au raisonnement, grâce aux sciences et notamment à la physique quantique, du genre tout peut-être expliqué.
À noter que Georges Charpak est un physicien français, lauréat du prix Nobel de physique en 1992. Quant à Roland Omnès, c'est un physicien théoricien français.

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A ne pas confondre avec un autre ouvrage de Charpak: « Devenez sorciers, devenez savants ».
Celui-ci m'a déçut, bien qu'il n'y ait rien a redire concernant le domaine de la vulgarisation scientifique.
J'ai trouvé le propos terne et ennuyeux et ce livre ne m'a rien apporté.
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Petit livre, très modeste, mais que l'on devrait faire lire à tous les journalistes, ils diraient moins de connerie, et aux politiques.
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Citations et extraits (1) Ajouter une citation
La plupart des tensions actuelles résultent de la décolonisation brutale, indifférente aux conséquences, qui fit suite à la colonisation. Nous ne nierons pas que celle-ci fut un des fruits pervers d'une supériorité essentiellement due à l'exploitation malsaine de la science. L'un des foyers les plus menaçants à l'époque actuelle - l'ancienne Palestine, à présent Israël - résulte plus directement des séquelles de la Seconde Guerre mondiale.

Les chiffres d'abord : environ quinze millions de Juifs vivaient sur la planète avant la guerre ; le nazisme en assassina six millions dans les chambres à gaz ou sous les balles. C'est à la suite de cette tentative d'extermination que l'idée d'un État juif s'imposa aux survivants.

Theodor Herzl avait été le prophète de cet état d’Israël. C'était le type même du Juif viennois bien assimilé, avant son séjour à Paris comme journaliste pour couvrir l'affaire Dreyfus qui éclata en 1895. Des hommes épris de justice s'indignèrent de la condamnation à dix ans de bagne d'un homme dont l'innocence ne faisait aucun doute. Émile Zola, qui avait fustigé la décision dans son célèbre libelle J'accuse fut condamné à son tour à un an de prison et 3000 francs or d'amende.
On vit alors des foules excitées descendre dans la rue. Des magasins juifs furent pillés ou saccagés. Des écrivains célèbres, tels Maurice Barrès, hurlaient avec les loups : " les étrangers n'ont pas le cerveau fait de la même façon que le nôtre. (...) Baissons un peu la voix, restons entre nous quand nous traitons des affaires communes à notre race " ( La Cocarde, 23 octobre 1894) ou encore : " En toutes choses la race sémitique nous apparaît comme une race incomplète par sa simplicité même. Elle est, si j'ose dire, à la famille indo-européenne ce que la grisaille est à la peinture, ce que le plein-chant est à la musique moderne" ( Mes Cahiers, p.120). Herzl, témoin de ces désordres, perdit sa foi antérieure dans la possibilité d'une assimilation véritable des Juifs dans la société, même dans un pays aussi démocratique et civilisé que la France. C'est alors qu'il décida de lutter pour la création d'un État Juif qui accueillerait une grande partie de ce peuple en Palestine.

Avec le temps, le sionisme trouva peu à peu un écho suffisant pour devenir une force politique. Lorsque la Seconde Guerre mondiale prit fin, devant l'horreur du massacre de six millions de Juifs, la plupart des États européens et l'Union soviétique acceptèrent le projet de la création d'un État d’Israël. Certains de ces pays se vidèrent presque entièrement des rares Juifs rescapés et devinrent Judenfrei, accomplissant ainsi de manière paradoxale le rêve de Hitler. Des millions de Juifs accoururent du monde entier vers Israël, dont un million venant des pays arabes.

Ainsi, contre vents et marées, l’État d’Israël naissait, et il a survécu. Il n'avait rien à envier aux vieilles démocraties pour la qualité de ses institutions et l'activité y était remarquable dans beaucoup de domaines. Il y avait pourtant une ombre au tableau : l'injustice initiale à l'égard des précédents habitants qui avaient été spoliés. Les Israéliens font valoir le fait que ces Arabes refusèrent d'adhérer à un plan de partage qui avait été proposé par l'ONU, mais il est clair que les Palestiniens n'avaient pas la moindre responsabilité dans le massacre des Juifs européens et qu'ils n'en ont pas moins payé le prix fort en perdant leur patrie.

Il y avait des précédents. A la même époque, le président de Tchécoslovaquie Edvard Benes avait exproprié par décret et fait expulser dans des conditions souvent effroyables trois millions de personnes appartenant aux anciennes minorités allemandes et hongroises de son pays, accusées de collaboration passée avec les nazis. Et pourtant personne, même parmi les Sudètes, n'a songé à une solution militaire car les populations exilées furent intégrées dans des sociétés démocratiques. Ce ne fut pas le cas des Palestiniens qui furent même massacrés par dizaines de milliers en Jordanie et au Liban lorsqu'ils voulurent dominer les pays où ils étaient réfugiés.

Beaucoup sont devenus des parias, parqués dans des camps bordant Israël, condamnés à végéter par l'indifférence d'une communauté internationale leur fournissant tout juste le minimum indispensable pour survivre biologiquement. Là se sont constituées des poches de misères et de désespoir, terreau de toutes les frustrations sociales, politiques, religieuses, idéologiques.

On y ressent évidemment la spoliation du territoire, qu'on pense ne pouvoir récupérer que par les armes, ce qu'on pourrait appeler le " syndrome de l'Alsace-Lorraine ". N'a-t-il pas été parmi les causes de la Première Guerre mondiale ? Combien d'hommes politiques français auraient-ils admis alors qu'une guerre serait trop cher payé ces terres perdues ? Combien auraient imaginé que le problème se trouverait un jour résolu dans une Europe apaisée ? Les peuples, hélas !, n'ont pas cette patience de visionnaire.

La recherche d'alliés dans cette lutte, arabes eux aussi mais concurrents, a fait proliférer les groupes autonomes, richement dotés par les gouvernements de la région mais qui ne sont guère que des pions dans des affrontements qui les dépassent.

Cette tragédie comporte peut-être une leçon. Alors que l'Europe semble sortir de ses guerres innombrables, voici un endroit - non le seul -, l'Antique Palestine, où la mémoire d'épreuves récentes se heurte à des traditions millénaires. L' histoire rappelle ce qu'elle est aussi : un conservatoire de haine envers ceux qui descendent des ennemis de jadis, un musée des gloires ternies, un réceptacle d'ombres....
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