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Starters tome 1 sur 3
EAN : 9782221127605
456 pages
Robert Laffont (15/03/2012)
3.78/5   927 notes
Résumé :
Vous rêvez d'une nouvelle jeunesse ? Devenez quelqu'un d'autre

Règles s'appliquant à la clientèle de "Prime destinations"
1) N'oubliez pas que le corps dont vous êtes locataires est celui d'une jeune personne.
2) Il vous est strictement interdit de le modifier ou de le blesser.
3) Toute activité illicite entraînera l'annulation de votre contrat.
Le corps que vous avez loué nous appartient.

Dans un futur proc... >Voir plus
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3,78

sur 927 notes
Si j'étais dans le monde de Callie, je serais morte, comme tous les autres adultes, décimés par la guerre et sa terrible maladie des spores...

Dans ce monde ne vivent plus donc que les jeunes, les "Starters", et les vieux, les "Enders", les deux populations qui étaient les plus vulnérables et qui avaient donc été vaccinées. Pas de souci particulier pour les "Enders", sauf évidemment leur grand âge et leur corps qui se déglingue. En revanche, sans adultes pour veiller sur eux, beaucoup de "Starters" se retrouvent réduits à une grande misère.

Callie est dans cette situation, et elle doit absolument y remédier pour pouvoir soigner son petit frère malade. Alors elle se résout à louer son corps à un "Ender", c'est-à-dire à lui permettre d'occuper son corps à sa place, comme le propose une mystérieuse entreprise. Evidemment, tout ne se passe pas comme prévu et Callie va vivre une grande aventure, entre espionnage, combats et romance.

Certes, ce livre est un peu comme le monde qu'il décrit, pas vraiment fait pour les adultes ! Ainsi, Callie est l'archétype de la nunuche héroïque, les personnages ont à peu près autant de profondeur psychologique que leurs photos (en hologramme, évidemment !) et l'intrigue est complètement cousue de fil blanc.

Malgré tout, je dois avouer que j'ai été accrochée par l'histoire et que j'ai envie de connaître la fin, notamment de savoir qui est l'horrible "Old Man" derrière ce système de location des êtres humains. En outre, les thèmes abordés ne sont pas inintéressants, notamment ce refus du vieillissement et cette conviction que l'argent peut tout acheter même (l'illusion de) la jeunesse.

Challenge Multi-Défis 3/xx et challenge PAL.
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Sur les blogs que je suis régulièrement, j'ai vu du très positif comme du négatif au sujet de Starters. Je me demandais vraiment où j'allais pouvoir me placer car même si je suis bon public, quand ça ne va pas, ça ne va pas.
Force est de constater que depuis sa création en janvier dernier, la Collection R tape dans le mille ! J'avais beaucoup aimé La Couleur de l'âme des anges de Sophie Audouin-Mamikonian, carrément adoré La Fille de braises et de ronces de Rae Carson et voilà que je me suis surprise à dévorer ce troisième titre ! Même si un ou deux points m'ont un peu chagrinée, je me suis laissée embarquer du début à la fin et j'en redemande !
Trois mois, trois titres, trois succès pour ma part. Pourvu que la collection R continuer sur cette lancée !

Commençons par parler de ce qui m'a un peu gênée pour terminer sur le meilleur ! Je me rends compte, de plus en plus, que le point faible de la plupart des livres que je lis réside du côté de la romance qui ne me convainc quasiment jamais. Trop rapide, trop mièvre, pas crédible… je n'y crois pas et ne vibre pas avec les amoureux. Et j'ai une nouvelle fois pu faire cette constatation avec Starters, en suivant les histoires de coeur de Callie l'héroïne.
Alors peut-être suis-je insensible ou peut-être ai-je simplement passé l'âge de m'émerveiller face à des histoires d'amour absolument invraisemblables ? J'imagine qu'en vieillissant, on perd ses illusions et on a plus de mal à croire en une histoire d'amour coup de foudre et éternelle… Alors oui, la vie amoureuse de Callie, c'est bien « mignon » mais ça n'a pas su m'accrocher.
Heureusement, l'aspect romance n'empiète pas sur le reste et sait se faire plus ou moins « discret ». Donc je n'ai pas adhéré, c'est un fait, mais ça n'a pas non plus gâché ma lecture. le rebondissement final apporte, qui plus est, un petit élément qui pimentera, je pense, le tome suivant. Affaire à suivre !

Pour le reste, je crois que j'ai tout apprécié (ou presque !) ! L'intrigue m'a plu assez rapidement (même s'il m'a fallu un chapitre ou deux pour entrer dans l'histoire et comprendre de quoi il retournait). J'ai eu plaisir à mener l'enquête auprès de Callie et j'ai été surprise plus d'une fois par les nombreux rebondissements et révélations ! Bon, il faut que j'avoue que côté intuition, je suis nulle et je ne vois jamais rien venir ! Alors autant vous dire que la révélation finale au sujet de Blake (ceux qui l'ont lu comprendront), m'a laissée sur les fesses, pour être polie.
Le rythme est soutenu, les pages se tournent vite, on a envie de savoir, de découvrir la vérité. J'ai été tenue en haleine jusqu'au bout et n'ai pas vraiment senti de temps morts. Les toutes dernières lignes nous laissent sur une dernière révélation qui promet encore quelques rebondissements pour le deuxième tome de ce diptyque. Malgré ce dénouement ouvert, on peut se satisfaire de cette première partie qui ne nous laisse pas sur un suspense insoutenable (et c'est appréciable parce que les gros cliffhangers c'est frustrant).

J'ai adhéré à l'idée de base de ce monde dystopique : les personnes âgées (très âgées même puisque dans ce monde futuriste, on vit centenaire) louent le corps de personnes jeunes pour quelques jours… ou plus. Les propriétaires des corps, généralement sans famille et sans ressource, se résignent à cette location illégale (l'entreprise fait partie de ces choses qui existent, tout le monde le sait mais tout le monde se tait) pour gagner de l'argent et sortir de la rue et de ses squats. On comprend petit à petit qu'une guerre a eu lieue quelques années plus tôt et qu'à cause d'un virus, toute une génération s'est éteinte : les parents des enfants/adolescents aujourd'hui orphelins démunis. Les plus chanceux ont été recueillis par leurs grands-parents, les autres survivent comme ils le peuvent.
Lorsqu'il s'agit de mondes futuristes où des scientifiques (ou le gouvernement) tentent des expériences sur une population exploitée et inconsciente… ça me plaît. Et c'est le cas ici. En revanche, c'est vrai que l'univers est finalement assez peu développé, on reste en surface ; il aurait peut être mérité d'être un peu plus approfondi. Peut-être un peu plus d'informations et de réponses (plus d'éléments sur la guerre, sur ce que sont devenus les adultes, sur le virus qui les a terrassés…) dans le tome suivant ?

Donc on fait la connaissance de la jeune et jolie Callie qui, depuis la guerre et la mort de ses parents, vit seule dans la rue avec Tyler, son petit frère malade et Michael, un de ses amis squatteurs. Sans le sous et pour offrir une vie meilleure à Tyler, Callie signe le contrat et loue son corps pour trois voyages. Les deux premiers, courts, ne posent aucun problème et la jeune fille se réveille à chaque fois d'une inconscience profonde qui ne lui laisse aucun souvenir… mais voilà que tout se complique avec la troisième location ! Callie réintègre son corps subitement avant la fin du contrat et doit se faire passer pour la locataire, une Ender centenaire richissime. Bien malgré elle, la jeune Sarter se retrouve mêlée à un complot bien plus grand qu'elle l'imagine au départ… et maintenant qu'elle est au courant des projets de sa locataire, hors de question qu'elle laisse celle-ci utiliser son corps pour commettre des meurtres ! La jeune adolescente a réussi à me séduire la plupart du temps même si elle est parfois un peu trop butée. Je n'ai pas eu une énorme empathie pour elle mais j'ai aimé la suivre.
Les autres personnages me semblent en revanche très (trop) secondaires et donc trop peu exploités. Sauf peut-être Helena (la locataire Ender) et le Vieux qui ne prend de l'importance que dans la dernière partie mais qui est sacrément intriguant ! J'espère qu'on en saura plus sur lui très vite car je me pose plein de questions à son sujet ! Je n'ai rien dit des deux garçons qui font partie de la vie sentimentale de l'héroïne (et oui, le triangle amoureux est un incontournable…), Michael et Blake, puisqu'il n'y a pas grand-chose à dire ; ils sont assez superficiels pour le moment (mais je sens une évolution du côté de Blake dans le deuxième tome).

Côté forme, on ne peut pas nier que ce soit fluide et très rapidement lu. La mise en page très aérée accélère d'autant plus le rythme de lecture et les pages se tournent à une vitesse affolante. L'utilisation du point de vue interne fait à nouveau ses preuves ici et je trouve qu'il est particulièrement pertinent dans les dystopies (le héros ouvre les yeux sur la réalité de son monde et en fait profiter le lecteur en même temps). J'ai par contre été assez surprise, au début, par l'utilisation du présent, plus habituée à l'emploi des temps du récit. Mais ce n'est finalement pas désagréable puisqu'apporte ce côté réel, urgent et palpable qui manque parfois aux textes conjugués à l'imparfait et au passé simple. J'ai parfois eu un peu de mal à m'imaginer les décors mais ai toujours été prise dans les scènes. Fluide et agréable, donc.


Pour conclure. Je me relis et je me rends compte que j'ai relevé plus de points « négatifs » que je le pensais. Ce livre n'est pas parfait, certes, mais il m'a embarquée. J'ai été baladée du début à la fin. Les pages défilaient, je ne savais pas du tout ce qui allait se passer et je suis allée de rebondissements en révélations sans bouder mon plaisir. Malgré ses petits défauts, Starters m'a surprise de bout en bout… ce qui explique mon petit coup de coeur !
Lien : http://bazar-de-la-litteratu..
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Science-fiction ou conte moderne ?
Comme j'avais beaucoup aimé les "Hungergames", "on" m'a présenté ce livre comme un "must" dans la même veine et je m'attendais a pouvoir côtoyer une personnage comme Katniss...disons le tout-de-suite : Callie, adolescente de 16 ans et caractère principal de ce livre, m'a déçue.
Elle a certes du caractère (!) mais elle reste néanmoins une fille superficielle, rapidement conquise par le monde "m'as-tu-vu" des plus riches : manoir, voitures de luxe, vêtements chatoyants et autres "bling-bling"....
Le destin l'a fait orpheline et l'a jeté dans la rue avec son petit frère malade. C'est pour ce dernier (afin d'assumer les frais médicaux nécessaires), qu'elle va louer son corps aux "Enders" ((les vieux), contre rétribution... (Ça me fait penser a quelque chose...). Elle va ainsi, son corps occupé par une locataire de 150 ans, être mêlé a un complot qu'elle va essayer de démêler...façon "James Bond"
Je veux bien croire qu'on apprend très vite a se débrouiller pour survivre dans la rue, mais de la a se transformer en quelques semaines, dans une Lara Croft, doublée d'une Cendrillon "Harlequineuse"...
Page 244 : " dans la précipitation, je me tords la cheville et j'en perds mon talon gauche. - ma chaussure...
Page 246 : " J'aurai tant voulu parler a Blake.[...] Il a l'air tellement déçu quand notre véhicule [(carrosse ?)] s'éloigne. de loin, je remarque qu'il tient quelque chose. Ma chaussure."

Personnages sans consistance psychologique, style "plat", trop d'euphonies a mon goût (affectation de la traductrice ?)...et sur le thème : abus-de-pouvoir des (très) vieux seniors vis-a-vis d'une jeune génération qu'ils empêchent d'arriver a maturité... J'ai largement préféré la trilogie de Gemma Malley !

Or (!), j'ai quand même attribue 3 étoiles a ce livre : oui ! , parce que c'est une histoire dystopique écrite pour un large public d'adolescents ( même si j'estime qu'il n'est pas nécessaire de les prendre pour des niais) qui y trouveront une lecture distrayante et d'évasion , loin de leurs préoccupations quotidiennes. Il n'y a pas de "temps mort" , les événements s'enchaînent rapidement et on a hâte de connaître la suite ! ..."Enders", 2ème tome, version française, qui sera disponible en librairie le 11 mars 2013 (?...si l'éditeur nous fait pas lanterner, une fois de plus !).
Pour anticiper votre question...Oui, je lirai ce 2ème tome...si ce n'est que pour confirmer mes doutes sur l'identité du "Vieux"... Personnage le plus énigmatique de "Starters"... A suivre, donc, si ce n'est que par curiosité !

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Le genre du young adult pullule ces derniers temps. Quel que soit le média, livre, série, ou film, on ne peut y échapper ; et c'est bien sûr avec plus ou moins de succès que certains se prêtent à cet exercice, nous sortant parfois des produits préfabriqués, prémâchés, pour des publics ciblés.
De fait, j'ai régulièrement de l'appréhension lorsque j'aborde une nouvelle oeuvre répondant à cette classification, ces temps-ci. Toutefois, Starters m'a été recommandé suite à mon engouement pour Divergente (le film... je le confesse, je n'ai pas encore pris le temps de lire les livres...) en me le vendant comme un clone en mieux.
Où est-ce qu'elle a vu que Starters est un clone ? Je me le demande encore... Mais ce qui est certain, c'est que je n'ai pas regretté d'avoir ouvert ce livre !

Une atmosphère post-apocalyptique nous accueille dès les premières pages, avec la majorité de la jeune génération reléguée au rang de parias obligés de squatter dans des immeubles condamnés à moitié détruits par la guerre ou contaminés par des armes biologiques. Les USA ont perdu une guerre et le prix qu'ils ont dû payer a été très lourd avec des bombardements biologiques qu'ils ont dû subir, et contre lesquels ils ne pouvaient faire que vacciner la population, mais pas toute, faute de stock suffisant. Seule la jeune génération et les personnes âgées ont pu recevoir le vaccin, et pour ce qui est des autres, la génération des parents, mis à part une élite politique et intellectuelle, ils ont presque tous été sacrifiés. le résultat évident est que ça a créé des hordes d'orphelins cherchant à survivre dans ce pays dévasté.

Le repère temporel de cette histoire est en avance de quelques dizaines d'années sur notre temps et la médecine a continué à progresser de sorte à ramener la barre haute de l'espérance de vie à 200 ans, et de fait, des lois ont été promulguées pour protéger l'emploi de la génération vieillissante, les "enders" ; des lois drastiques empêchant toute personne en-dessous de 19 ans, les "starters", de prétendre à l'embauche.

On y est. Les conséquences atroces d'une guerre mêlées à des lois ignorant la souffrance de toute une génération ; le cocktail idéal pour que certains profitent de la situation et exploitent les jeunes pousses de l'humanité réduites au rang de SDF, et, en l'occurrence, une société qui a trouvé le moyen de transférer une conscience dans un autre corps ; un rêve inespéré pour tous les enders fortunés coincés dans leurs corps vieillissants éprouvés par des plus d'un siècle d'excès.

On envoie donc là-dedans la jeune héroïne qui vient de se faire chasser de son squat avec son petit frère malade et cède à la proposition de cette société malhonnête de se faire payer une somme inespérée pour un mois et demi de "location" de son corps à l'esprit d'une quelconque ender. Mais, bien sûr, rien ne va se passer tranquillement et la "locataire" est tout sauf quelconque, et va l'entraîner dans une folle et dangereuse aventure qui va amener notre héroïne à braver des dangers mortels et s'engager sur le chemin de la lutte contre la société responsable de ce trafic de corps.

Contrairement à beaucoup de young adult, nous prenons, au final, notre héroïne une fois qu'elle a déjà vécu les événements qui l'ont faît mûrir plus vite qu'elle n'aurait dû et nous l'accompagnons dans des chemins inverses de passages d'insouciance, où elle va découvrir ce que la vie peut avoir de doux à offrir à une jeune fille de son âge, qui viennent s'intercaler entre des moments de désespoirs ou de suspense ; ces passages "frais" contrastent énormément avec la noirceur ambiante de la situation et l'oeuvre.
Et c'est là un des principaux intérêts de ce roman : les contrastes. L'innocence contre le vice. La misère contre le luxe. le besoin contre l'envie. La jeunesse contre la vieillesse. Tous ces contrastes sont exagérés, poussés à l'excès par le truchement de la technologie ou tout simplement de savoureux, mais discrets, parallèles entre ces futurs USA fictifs et la réalité actuelle.

L'auteure, au-delà de la fiction, nous invite à réfléchir sur les choix que nous faisons actuellement, sur la course à l'allongement de la vie qui prend le pas sur les intérêts des nouvelles générations, sur la raison d'accumuler des richesses quand on n'a plus la forme pour en profiter, sur le devenir de notre société et le danger à long-terme que pourraient représenter certains choix.

J'ai réellement été enthousiasmé par les aventures de Callie Woodland, et n'ai pas tardé à attaquer le tome suivant, le seul reproche, si c'en est un car cela participe quelque part à ce jeu des contrastes auquel s'exerce avec brio l'auteure, c'est que cette jeune Callie est presque trop parfaite, trop honnête, trop gentille, et on a parfois du mal à se dire qu'elle a survécu dans la rue, au jour le jour, en s'occupant de son petit frère malade qui plus est, tout en gardant ce caractère.
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Je sais, après avoir lu la nouvelle "Portrait d'un Starter" j'avais dit que je ne lirai pas cette dystopie, mais comme il ne faut jamais dire "Fontaine, je ne boirai pas de ton eau" et qu'il n'y a que les imbéciles qui ne changent pas d'avis, j'ai fini par me laisser tenter par ce livre en bibliothèque.
Il y a du bon et du moins bon dans cette histoire, je suis mitigée sur l'ensemble de ma lecture mais je reconnais que les aspects positifs l'emportent (de peu) sur ceux négatifs.

L'héroïne Callie est à la limite de l'insupportable : trop naïve, trop insipide, trop dans le cliché de la jeune adolescente de seize ans qui connaît ses premiers émois amoureux ; ou alors j'ai passé l'âge pour ce genre de personnage mais ce n'est jamais le type qui m'a attirée et auquel je peux m'identifier en tant que lecteur.
Quant à l'histoire d'amour de Callie, alors là, c'est digne des séries B diffusées l'après-midi à la télévision.
C'est d'une mièvrerie sans nom, et trop rapide, ça m'a horripilée plus qu'autre chose au cours de ma lecture, heureusement que ce n'est pas l'élément prédominant du récit (et je ne parle même pas du fait que Callie n'a jamais conduit une voiture de sa vie mais se débrouille pourtant très bien dès la première fois qu'elle a à le faire).
A côté de ça, je reconnais que l'histoire est prenante, les pages se tournent rapidement et les chapitres s'enchaînent très vite.
Il y a de bonnes idées dans cette dysptopie, mais parfois mal ou peu exploitées par l'auteur.
Ainsi, le lecteur ne connaît que les grandes lignes de la guerre qui a eu lieu et ne peut que deviner le virus qui a anéanti les adultes.
En effet, aujourd'hui il ne reste plus que les personnes très âgées : les Enders, allant facilement à plus de 100 ans, et les Starters, les jeunes enfants qui sont pour la plupart orphelins.
J'attendais des éclaircissements sur ces aspects et au final je reste dans le flou.
Je suis curieuse de savoir ce qui s'est passé avant, l'auteur en dit trop peu et ça finirait presque par être frustrant.
Je ne peux alors m'empêcher de penser que ceci est fait délibérément dans le but d'écrire un deuxième tome et d'inciter ainsi les lecteurs à l'acheter, je trouve que l'auteur avait matière à laisser plus d'indices et à en trouver d'autres pour le tome suivant.
Le principe de location des corps de Starters par des Enders est à mon sens une très bonne idée, elle illustre d'une certaine façon le refus de vieillir d'une population qui cherche par tous les moyens à se rajeunir.
Les crèmes et autres produits de beauté n'étant plus d'actualité, il suffit désormais de louer un corps pour quelques heures ou quelques jours.
L'argent achète tout, et si Callie tente parfois de critiquer le monde dans lequel elle évolue, à savoir si tu es pauvre tu vis dans la misère profonde et inversement, j'ai trouvé l'auteur un peu trop douce dans cette critique.
J'aurais aimé une position plus tranchée, une dénonciation plus ferme des excès du luxe et de la domination de l'argent, une critique plus mordante de la société.
Il ne suffit pas d'écrire qu'une guerre a eu lieu laissant les Etats-Unis dans une forme de chaos et de glisser une petite phrase de repentance de la part d'une Ender : "Mademoiselle, je ne vous connais pas, mais je m'excuse de m'être servie de vous de cette façon. Et je suis sincèrement désolée pour ce monde que nous vous laissons en héritage." pour s'affranchir de toute critique plus poussée.
Et je ne retiens pas l'excuse que ce livre s'adresse à un jeune public, cela n'empêche pas d'y glisser quelques sous-entendus pour pousser plus loin la réflexion.
L'auteur choisit aussi de poser ses personnages en opposition : les Starters contre les Enders, les Starters squatteurs et les Starters internés dans des centres répressifs : "Les Starters ne font pas confiance aux Enders.".
Il y a le chaos mais c'est raisonnable, désolée de le dire mais j'aurais préféré une lutte plus nette.
Ca manque de bagarres, de sang, d'échanges relevés, de déshumanisation, comme si l'auteur s'était d'elle-même freinée dans son écriture et son imagination, ou alors c'était justement par manque d'imagination.

"Starters" est un roman d'anticipation trop sage, trop lisse et trop convenu qui n'a cherché qu'à viser un public jeune plutôt que d'offrir une réflexion plus profonde.
Dommage car les idées de base n'étaient pas mauvaises, mais il va falloir travailler encore et encore Madame Lissa Price pour laisser votre empreinte dans l'univers littéraire de la dystopie.
Lien : http://lemondedemissg.blogsp..
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critiques presse (1)
Ricochet
02 mai 2012
L’écriture, pleine de suspense, donne à voir un monde possible et le rythme haletant maintient l’intérêt du lecteur durant toute la lecture.
Lire la critique sur le site : Ricochet
Citations et extraits (64) Voir plus Ajouter une citation
Je suis une imposteure. Blake est riche, je fais semblant de l'être dans mes vêtements signés de célèbres couturiers, d'habiter, soi disant, une somptueuse demeure, avec une domestique. Je dois lui dire la vérité, je le sais; ce que j'ignore, par contre, c'est la façon dont il la prendra. [...] Je le scrute du coin de l’œil. Heureusement pour lui, il ne se doute de rien, mais conduit avec insouciance. Il surprend mon regard et me sourit avant de reporter son attention sur la route. Le dos calé contre le dossier, je m'enivre de l'odeur de cuir neuf.
Cendrillon a-t-elle craché le morceau au prince, en plein bal, pendant qu'elle virevoltait dans sa magnifique robe? A-t-elle, ne serait-ce qu'envisagé de lui dire: au fait, Prince, le carrosse n'est pas à moi, je ne suis qu'une sale petite boniche en sursis? Non. Elle a profité de sa soirée.
Puis elle s'est éclipsée, passé les douze coups de minuit.
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Michael vient s'asseoir près de moi. Après avoir passé un bras autour de mon cou, il me renifle les cheveux.
- Tu sens... la cerise.
- Tu aimes ?
- D'après toi ? me murmure-t-il avec son air irrésistible. Tu me fais penser à une voiture, Callie, une belle voiture qu'on n'avait pas lavée depuis un an. Et là, tout d'un coup, tu as eu droit à la totale : lavage-lustrage, accessoires, gentes alliage et peinture métallisée. (Il donne une pichenette aux pendentifs accrochés à mes lobes.) Tu brilles de partout, mais au fond, tu es toujours la même voiture, aussi chouette qu'avant.
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"Probablement la partie de mon corps que je préfère, étant donné que les cerveaux mal foutus, ça n'existe pas. C'est vrai : qui a jamais râlé concernant les mensurations de son cerveau ? Personne. Tout ce qu'on juge c'est s'il fonctionne correctement ou pas. Moi, j'ai la chance que oui."
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Vous serez totalement endormie. La locataire prendra alors mentalement possession de votre corps. Puis elle répondra à une série de questions afin que l'équipe s'assure que tout fonctionne normalement. Après cela, elle sera libre de profiter à sa guise du corps qu'elle a loué.
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Il me fait penser à un astronaute qui aurait perdu le câble le reliant à la navette et n'aurait plus qu'une seule chance de rattraper son cordon de sécurité, s'il ne veut pas sombrer dans le néant pour l'éternité. Je connais ce sentiment, cette sensation de panique, quand le temps s'allonge. Les secondes deviennent des jours, des mois, des années ; on se sent oppressé, non pas par une personne mais par dix, cent, mille, tout un quartier, une ville, jusqu'à ce qu'on en arrive à douter de la planète entière. Et la dernière question qui nous passe par la tête, au moment de toucher presque du doigt ce fameux cordon de sécurité, c'est : si je survis, pourrais-je réparer les pots cassés ? Seul un "oui" peut encore me réconcilier avec l'humanité.
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