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EAN : 9782747043274
274 pages
Bayard Jeunesse (14/06/2012)
3.89/5   275 notes
Résumé :


Berlin, 1942. La guerre s'enlise, et les Allemands commencent à sentir que l'issue ne sera pas victorieuse. Joseph Goebbels, ministre de la Propagande, cherche un moyen de remonter le moral de la population. Et quoi de plus joyeux que le jazz ? Mais, considéré comme une « musique dégénérée » ou « musique de nègres », il est interdit par le régime. Le ministre ordonne donc que l'on crée un groupe de « musique de danse accentuée rythmiquement », un jaz... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (115) Voir plus Ajouter une critique
3,89

sur 275 notes
En voila un roman jeunesse intelligemment troussé !
Un bon roman historique qui pose de bonnes questions et se lit avec plaisir.

Le point de départ semble si futile et si ténu, sauf que tout se joue dans l'Allemagne de 1942 écrasée sous le joug nazi et agitée de soubresauts

L'auteur, nous entraîne, nous immerge dans l'Allemagne de 1942, celle qui n'a plus des lendemains qui chantent, celle minée par des soupçons, des angoisses, les plus noires, mais tellement sous le joug de la botte nazie, qu'il est presque impossible de prendre conscience de ce qui se passe, de la noirceur et la brutalité de ce régime. D'autant plus difficile qu'il y a eu tant de rêves de splendeur...

Il me semble me souvenir que le choix d'une bonne focale a un impact direct qur la qualité de la photo...
La "focale" choisit est celle de la musique, celle exécrée du régime : le jazz. Pourtant, bien obligé d'entendre la vitalité que cette musique transporte et transmet. Donc, en cette période de déprime profonde du peuple, les cadres du parti nazi vont décider de créer un groupe de jeunes aryens pour mettre du peps dans la musique du Reich, et continuer de saigner toutes les forces vives du pays en toute impunité, en "endormissant" sous de gais flonflons les idées noires des citoyens ; bref une conception de la musique qui se rapproche plus du fumigène que de l'art.

Bonne idée de départ, mais qui s'étoffe tout au long du récit. le lecteur ressent et comprend l'étau qui enserre les allemands de cette époque.
Les mouvements de résistance qui existent, d'autant plus difficilement que la chape est de plomb. Et puis, de bonnes questions comme celle du rôle des artistes : ou ils se taisent ou ils essaient de faire acte de courage et se mettent en péril en dénonçant le politique.
Ce qui est évoqué en filigrane : la musique n'est jamais neutre et le swing, c'est la vie, c'est un renouveau qui emporte et donne envie de bousculer toutes ces vieilles valeurs coincées, c'est une fenêtre qui s'ouvre ET un petit vent de printemps s'engouffre pour tout chambouler en passant.

J'ai beaucoup aimé et le rythme du récit, et la largesse du propos qui décrit une réalité quotidienne, tant de la difficulté de vivre de ce peuple et encore plus de la difficulté, de l'incapacité d'envisager l'horreur que leurs dirigeants commettaient, du courage de quelques uns qui ont essayé de se révolter.

D'autres se sont penché sur cette époque avec beaucoup moins de brio et d'intelligence. Mais ce livre, est à mettre entre toutes les mains pour mieux comprendre, assimiler un passé de notre Europe qui est aussi un présent dans d'autres régions du monde.
La vivacité du récit, le sérieux des sources et l'honneteté de l'auteur, font, à mon avis, un bon support pour parler, discuter de quelques valeurs fondamentales.

Et puis, il y a la note de l'auteur, à la fin du livre. Bien mieux positionnée qu'une préface, et qui nous apporte quelques clés, un peu devinées.
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Très bon livre, peut être plus adapté a un public adolescent, j'aime beaucoup cet auteur, un récit moderne avec des personnages qui évoluent. La musique sous le III e Reich n'est pas un sujet simple, on y apprend beaucoup tout en croisant des personnages historiques ( nazis ou résistants) . Il a su joindre l'aspect historique aux drames personnels ainsi qu'une jeunesse perdues dans les méandres d'un régime complètement fou . La prise de conscience du quatuor d'ado aryen est progressive et bien ficelée
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J'ai beaucoup aimé ce roman jeunesse. Il nous parle de la Seconde Guerre mondiale d'une manière différente. Non seulement, les héros sont des civils mais en plus ce sont des adolescents partageant un seul point commun au départ, leur goût pour la musique.

L'idée de ce récit a été inspirée à l'auteur par une exposition sur le IIIe Reich et la musique qui s'est déroulée à Paris en 2004. Partant d'un fait réel – la création d'un orchestre de jazz par Goebbels – l'auteur a imaginé la vie d'un quatuor de jeunes virtuoses issues de milieux opposés, devant louvoyer entre amour de la musique, contraintes politiques et idées personnelles sur la question. Si les héros sont issus de l'imagination de l'auteur, il n'en reste pas moins que les personnages secondaires (Hans et Sophie Scholl par exemple), certains faits et l'histoire de la musique qui sert de toile de fond, sont rigoureusement exacts.

Les « Goebbels bands » créés pour remonter le moral des Allemands avaient cette particularité ambiguë dont étaient coutumiers les Nazis de jouer du jazz et du swing à une époque où ces musiques jugées dégénérées étaient interdites. Pour contourner cette interdiction, le style avait été rebaptisé pompeusement « musique de danse accentuée rythmiquement ». Faire le grand écart entre la théorie et la pratique, les idées et les faits étaient alors le sport préféré d'Hitler et ses sbires.

Richement documenté, inspiré de récits célèbres sur la Seconde Guerre mondiale, ce livre raconte une histoire passionnante de bout en bout et lève le voile sur une partie méconnue de la propagande nazie. L'écriture est dense et les personnages suffisamment fouillés pour être crédibles sans que cela alourdissent le rythme du récit. Beaucoup de choses y sont implicites et amènent donc le jeune lecteur à faire preuve d'attention et de réflexion personnelle.

Un livre à lire en écoutant sur You Tube les grands standards de l'époque pour s'immerger complètement dans les années trente. Un régal pour l'esprit et les oreilles.

Lien : http://argali.eklablog.fr
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Un groupe de Swing nazi?
Un point de départ intéressant.
Presque risible étant donné le fond dramatique.

L'auteur Christophe Lambert reprendra un point historique pour faire un récit à sa sauce: l'initiative du discours vrai du chef de la propagande SS, Joseph Goebbels en Allemagne 1942.
Qui est Joseph Goebbels?
Allo Wiki?

"... Joseph Goebbels,
né le 29 octobre 1897 à Rheydt et mort par suicide* le 1er mai 1945 à Berlin ( * le personnage et son épouse se sont donnés la mort pour ne pas se rendre à la fin de la guerre, emportant avec eux tous leurs enfants).

C'est un homme d'État allemand.
Proche d'Adolf Hitler, il fut, avec Hermann Göring et Heinrich Himmler, l'un des dirigeants les plus puissants et influents du régime nazi.
Du fait de son action de 1933 à 1945 au ministère de l'Éducation du peuple et de la Propagande, son nom reste indissolublement lié à l'emploi des techniques modernes de manipulation des masses, et un modèle pour la propagande des États totalitaires..."
https://fr.m.wikipedia.org/wiki/Joseph_Goebbels

Nous jugions important de planter pour cette chronique le décor de fond pour encore mieux installer les lecteurs ados. le portrait du ministre en dira long sur l'état d'esprit et l'atmosphère tout en chape de plomb de l'époque.

Nous ne le réaliserons pas tout de suite, tandis que nous commencerons à lire le roman, que son ton de récit semblera tout de même plus distrayant qu'apocalyptique - sans doute pour conserver sa place flottante et déconnectée à la musique jazz ici et ainsi éviter de la faire rivaliser avec une horreur de fond qui pourrait rendre la raison de son swing futile.
Nous aurons presque l'impression d'entrer dans une comédie décalée, un peu à l'identique du film américain "Jojo Rabbit" de Taika Waititi (2020).
Ça ne sera pas une plaisanterie.
L'idée du Swing nazi, vous n'y croyez pas? Voyez ce passage trouvé sur une autre source d'information:
"... le ministre de la Propagande Joseph Goebbels, personnage clé de la censure du régime, a développé en 1939 un groupe de swing nazi pour contrer le succès des orchestres anglo-saxons.
La ligne officielle du parti nazi était pourtant de considérer que ces genres musicaux étaient de la «musique dégénérée», et que leurs breaks improvisés comme leurs pulsations sautillantes risquaient de porter atteinte à la pureté et à la discipline allemandes.

Dans leurs discours publics, les Nazis l'exprimaient encore plus durement. le jazz, selon Goebbels, n'était rien d'autre que «de la musique de la jungle»..."
https://www.google.com/amp/s/www.slate.fr/lien/56579/goebbels-groupe-jazz-propagande-nazi%3famp

Christophe Lambert imaginera la formation d'un groupe de jeunes musiciens sortant de l'adolescence, validé par le Reich un peu à l'instar de l'émission française "La Nouvelle star".
Passant au crible les bals populaires, fanfares, écoles de musique, Dussander, un musicien retraité, ancien membre d'un petit orchestre de jazz démentelé, missionné en compagnie d'un officiel du parti, passera en revue les candidats: qui deviendra l'une des futures stars musicales et populaires du jury nazi?
Du départ, nous ne penserions pas forcément trouver un récit aussi plaisant et divertissant avec pareille 1ère couverture qui pouvait promettre du ton triste, onirique, amer et dur.
Du tout, au final.
L'auteur misera sur le sujet décalé historique et le décalera de nouveau, sur de l'absurde aussi excitant que dangereux: comment donner à écouter du Swing sans que cela ressemble à du Jazz interdit?

Engageant quatre ados pour la formation musicale, en sortant certains de la rue, promettant une promotion sociale à seulement 17 ans pour d'autres, que Dussander choisira t-il de leur apprendre?
On sentira bien que selon lui, le maitre de musique, transformer le Jazz n'aura pas de sens, le dénaturer sera presque un crime perpétré à l'égard de la musique. Un de plus.
Alors, les nazis auront-ils leur " Boys Band"?

Les jeunes lecteurs pourraient-ils s'imaginer pareille censure culturelle de nos jours?
Y a t-il des arts interdits en France ou ailleurs?
Sur ces romans forts ados que nous lisons, quelle littérature serait plus appropriée si la censure devait s'appliquer sur les romans jeunesse par exemple?
Quels thèmes pourraient déranger?
Et si l'Etat prenait les rennes de nos pensées?
Beaucoup de questions qui nous rapprocheront des frontières de la fiction.

Pourtant, en se penchant ironiquement sur l'actualité, bon nombre d'exemples pourraient venir illustrer cette inquiétude et ce questionnement mais venant ironiquement de la part du public, par des vagues de mécontentement alimentées sur le nouvel outil numérique appelé Raison social - tandis qu'il serait juste et plus simple de ne pas acheter ou de ne pas lire si cela déplait- .
Une "vox populi" 2.0 à visages couverts.
Nous aurons à l'esprit quelques polémiques enflammées autour de documentaires ados sur la sexualité jugés trop explicites (surtout féminine).

Le bon ton, finalement quel est-il et que sera t-il demain? Et qui décide: l'état, le peuple?
Ne sommes nous pas des individus capables d'apprécier des situations par nous-mêmes?
Concernant la jeunesse, la supervisation parentale posera évidemment problème: il faudra des oeuvres irréprochables, que l'on peut choisir les yeux fermées et mettre dans les mains de la jeunesse sans les avoir lu.
Donc des corrections, malgré l'engagement intellectuel des éditeurs, qui ne tenteront pas le diable du contexte historique, de peur des "chasses aux sorcières" populaires sans doute. Il faudra bien vivre de son métier, il sera difficile d'engager son avis si il pousse à la faillite.
Les romans jeunesse de l'auteur Roald Dahl par exemple auront d'ailleurs fait l'objet en 2023 d'une polémique sur une censure de l'oeuvre de l'auteur, réécriture désirée par ses ayant-droit en Angleterre sur la raison d'un dépoussiérage et d'une modernisation de l'oeuvre, certaines idées d'époque étant tombées dans le chaudron du politiquement incorrect.
Le roman d'Agatha Christie, " Les dix petits nègres", préférera le nouveau titre plus correct " Ils étaient dix", suivant le mouvement américain de censure du "N word" interdit.
Il est un peu difficile certe et injuste de comparer la censure du roman et ces petites mobilisations de détracteurs populaires qui ne feront pas les mêmes torts mais il sera intéressant de voir tout de même de quelle manière un pouvoir de décision peut être facilement repris en main pour formater de jeunes esprits à sa convenance.
D'ailleurs, éditions "rebelles" et cercles parentaux indignés s'accuseront des mêmes choses: la main mise sur la liberté d'opinion de la jeunesse.
Les jeunes doivent écouter, apprendre, réfléchir, mais seront-ils libres de penser par eux-mêmes par la suite?
Le sujet de la censure sera très vaste, à tort et à raison ( mais surtout à tort si il ne laisse pas le public choisir ses versions, penserons nous personnellement).
Le roman pourra peut être faire réfléchir les lecteurs grands ados aussi là dessus: quelles sont mes libertés, mes droits, mes devoirs, mes interdits en tant qu'ados dans la société où je vis?
Quand je serai adulte, aurais-je les mêmes droits que les autres dans mon pays (et vice-versa)? Puis-je tout dire ou tout faire?
Qu'est-ce vraiment que la censure, on en parle beaucoup sur la religion : ennemie de la pensée libre ou garde-fou de la bonne morale sauve?
Là dedans, où est-ce que je me situerais?
Intéressant non, jeunes gens?

"Swing à Berlin" sera bien moins prise de tête, vraiment on prendra du plaisir sans pour autant que l'auteur songe à édulcorer la situation pour la rendre plus engageante.
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Amoureux de musique ou non, ce livre est fait pour vous !

Berlin, seconde guerre mondiale, le Allemands vont mal. Herr Goebbels, ministre de la propagande nazie, cherche un moyen de leur remonter le moral. Jusqu'au moment où on lui parle du grand musicien Wilhelm Dussander. C'est alors qu'il lui confie la mission de recruter de jeunes talents, pour jouer de la musique "rythmiquement accentuée"; qu'on ne nomme pas "jazz", alors considéré comme une musique de "nègres". Est-ce le meilleur moyen que de diffuser de la musique? Les Allemands vont-ils apprécier?
Le quatuor batterie, chant, piano, violoncelle marche à merveille. Ils se produiront à de multiples reprises dans toute l'Allemagne pour redonner le sourire au peuple.

Ce livre, un véritable "swing" construit avec les meilleurs accords, les gammes les mieux choisies. Mais surtout, alors qu'on dit que le jazz n'est que de l'improvisation, l'histoire n'est jamais improvisée. L'auteur nous transporte dans cette harmonie à a résistance, un véritable hymne à la révolte, à la liberté. LAMBERT se sert parfaitement bien de toutes les émotions : il jongle entre tristesse, joie et humour. Ce roman rythmé comme il se doit, on ne s'en lasse plus. Une intro qui accroche des couplets attirants, et un refrain qui ne nous lâche plus.

Avec comme thématiques abordées : la résistance, l'amitié et la musique, ce livre devient envoûtant comme un bon vieux jazz qu'on écoute en boucle. On prend vraiment plaisir à le lire, aucun défaut, 20/20.

Victor

Un Swing à Berlin qui n'a pas fini de vous faire danser !

A travers le Berlin des années 1940, Christophe Lambert tente de nous montrer l'horreur de la guerre, rythmée par un pouvoir malgré tout méconnu : l'amour de la musique.
En effet, Swing à Berlin met en scène Wilhelm Dussander, vieux pianiste de jazz fatigué par la guerre et la dictature nazie, qui est un jour sollicité par Joseph Goebbels pour monter un groupe de « danse accentuée rythmiquement », censé remonter le moral de la nation. Dussander va ainsi parcourir une Allemagne en perdition, à la recherche d'un quatuor de jeunes musiciens. L'un est un pianiste fragile, l'autre est un saxophoniste plus libre. le troisième est un percussionniste de rue et le dernier est un contrebassiste, pur produit des jeunesses hitlériennes. Et chacun d'eux, malgré sa différence, s'ouvrira alors au monde de la musique, se révélant plus talentueux mais aussi plus engagé que jamais. Sur un air de révolte, ces jeunes maestro enchaîneront les concerts et en apprendront ainsi bien plus sur la situation de leur pays que ne l'aurait jamais avoué Joseph Goebbels.
Ainsi, tout au long du roman, l'auteur arrive à nous apporter un nouveau regard sur la musique et sur le pouvoir d'un simple geste avec beaucoup d'humilité. Il apporte beaucoup de plaisir, grâce à sa trame bien ficelée et son histoire originale. Un livre comme Swing à Berlin n'existe pas en deux exemplaires ! de plus, Christophe Lambert emploie une écriture fluide et même légère pour traiter de sujets parfois difficiles, ce qui est très agréable à lire. Certes, certains éléments sont parfois prévisibles, mais le suspense de la scène finale est malgré tout très bien ménagé.
Mais alors, comment Dussander pourra-t-il enseigner à ses jeunes élèves des valeurs qui ne sont pas celles du régime en place, sans pour autant les mettre en danger ? Ne risque-t-il pas ainsi de semer la graine de la révolte ?

Anna

Une histoire de musique et d'amitié au coeur de l'Allemagne pendant la seconde guerre mondiale.

Cette fiction historique est nourrie de faits réels et Christophe Lambert s'en explique dans la postface présente dans l'édition Millézime. L'idée s'est imposée à lui en 2004 alors qu'il visitait à la Cité de la Musique, à Paris, une exposition consacrée au « IIIème Reich et la musique » et, notamment, la section parlant du jazz sous le régime nazi.
Durant la deuxième guerre mondiale, Goebbels, le ministre de la propagande, veut créer un groupe de « musique de danse accentuée rythmiquement » (jazz) pour « motiver », « donner du courage » aux soldats envoyés sur le front et également pour divertir les allemands restés en Allemagne. Dussander, un pianiste retraité, a été appelé par Goebbels pour monter et former ce groupe. Il partira à travers le pays pour recruter quatre jeunes hommes capables de jouer du jazz.
Durant un certain temps, il leur apprendra tout sur le jazz : son histoire, comment le jouer, comment le ressentir au fond de soi… Cependant, les quatre musiciens ont tous des caractères biens différents et ils ne vont pas s'entendre toujours à merveille. Au sein du groupe vont alors naître des tensions qu'ils vont devoir mettre de côté pour faire face à des dangers bien plus menaçants. Ils partiront ensuite en tournée à travers l'Allemagne pour de multiples concerts, mais leur programme sera alors mouvementé et ils prendront d'énormes risques pour défendre une noble cause.
Ce livre aborde le thème de la tolérance, de la différence mais de l'égalité de tous. A travers ce récit, l'auteur essaie de nous faire ressentir les divers dangers que les personnages vont rencontrer pendant la guerre en Allemagne.
Cet ouvrage est intéressant et instructif car il nous en apprend beaucoup sur cette période de l'Histoire; notamment comment les Allemands nazis se servaient d'une musique pour en faire un instrument de propagande. Ce récit est également très prenant car une fois que nous le commençons, faire une pause devient difficile; nous voulons à tout prix savoir la suite, ce qu'il va se passer, si les héros vont s'en sortir et trouver une solution à tous les obstacles qui se sont mis en travers de leur chemin.
De plus, ce livre est bien écrit, simple à comprendre, dans un registre de langue courant avec un vocabulaire abordable et des repères historiques clairs. Je pense surtout que pour arriver à comprendre les faits historiques, le contexte du livre, il faut le lire en classe de 3ème ou de 2nde car la situation est plus compréhensible vu qu'elle a été étudiée récemment. Ce livre est également très original car l'histoire est vraie et il y a peu d'ouvrages reliant la musique, l'histoire et la jeunesse en Allemagne.

Julie M.



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critiques presse (1)
Ricochet
07 septembre 2012
Chacun, à son rythme, trace son chemin, qui l’amène à accepter l’autre, à vaincre la peur et à prendre conscience de l’abomination du régime nazi. Un très bon livre.
Lire la critique sur le site : Ricochet
Citations et extraits (26) Voir plus Ajouter une citation
– On n’a toujours pas de nom pour notre groupe, fit remarquer Ruppert.
– Je verrais bien quelque chose comme les fils du Reich, dit Herman.
– Les fils du Reich ? Pouffa Thomas. Waouh, ça donne drôlement envie de swinguer, dis donc ! Et pourquoi pas Les Valeureux Descendants de Thor pendant que tu y es ?
– Je suis fier de mes origines.
Max soupira :
– Moi aussi. La question n'est pas là. Il faut quelque chose qui incite à danser, à s’amuser, quoi !
Faussement sérieux, il ajouta :
– Un truc du genre Le grand Max Stachowiack et son orchestre.
Thomas grogna en balançant son polochon sur la tête de son camarade. Les deux autres éclatèrent de rire.
– Le jazz, ça brille de mille feux, comme un cuivre, intervint Ruppert. On pourrait l’appeler Die Goldenen Vier : les quatre en or !
– Die Goldenen Vier, répéta Max. Ouais, ça sonne bien ; ça me va !
– A moi aussi, dit Thomas.
– Moui, ça peut aller, maugréa Herman.
Trois coups retentirent, frappés à la porte.
– Il est plus de minuit, les garçons ! fit la voix d’Elsa. Terminées, les discussions !
Chacun se tourna sur le flanc ou sur le ventre, enfonçant son visage au creux du polochon.
– Die Goldenen Vier, murmura Max, avec un sourire. Les mecs, avec un nom pareil, on va casser la baraque !
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Le contrebassiste entama son concerto en transpirant sous la chaleur des éclairages. Il fit de son mieux. D'ailleurs, il faisait toujours de son mieux. Ses parents lui avaient inculqué le goût de l'effort et le perfectionnisme. Ces qualités avaient encore été aiguisées dans les rangs des Jeunesses hitlériennes. Hermann avait fièrement porté le drapeau de son groupe lors de la Journée du Parti, à Nuremberg. Il se sentait appartenir à un tout plus vaste que lui, porté par une sorte d'élan invincible qui transcendait sa propre existence, et ce sentiment de participer à une grande cause était enivrant.
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- Je me suis longtemps considéré comme apolitique, dit-il après un long soupir. Par lâcheté plus que par véritable conviction idéologique, je le crains.
Un silence
- Je n'ai jamais porté Hitler et sa clique dans mon coeur. J'ai entendu des rumeurs, comme tout le monde, au sujet des camps et du sort des juifs, mais... Je ne sais pas. J'imagine que je n'étais pas prêt.
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Il espérait que tout se passait bien pour les autres. C'était lui, le responsable, lui qui les avait entraînés dans "cette folie", comme disait Hermann. Mais c'était une folie juste. Des centaines de jeunes gens semblables à eux mouraient tous les jours. Parfois des milliers. Il ne pouvait pas se contenter de jouer de la musique en attendant que cela se termine. Un homme était-il un homme quand il perdait la faculté de s'indigner?
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Etre hypocrite n'était pas si difficile, en définitive. Un coup à prendre, pas plus compliqué qu'un accord à maïtriser.
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