AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
EAN : 9782070443611
400 pages
Gallimard (27/09/2012)
3.45/5   46 notes
Résumé :
Sous vos yeux, six mondes vont prendre fin : le nôtre bien sûr, déserté par l'humanité, rendu aux hommes-arbres et aux loups ; celui des douze dragons renversés, étouffé par l'information continu ; celui des nomades mongols condamnés à la sédentarisation ; Amsterdam sous les eaux, hanté par le plus étrange des tueurs en série ; la Terre brûlée de Loki, grand farceur et agent provocateur un brin excessif. Six mondes vont prendre fin et tous ne renaîtront pas.
... >Voir plus
Que lire après Sympathies for the devilVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (11) Voir plus Ajouter une critique
3,45

sur 46 notes
5
1 avis
4
5 avis
3
3 avis
2
0 avis
1
1 avis
Dans cette toute nouvelle édition, revue, corrigée et enrichie, de « Sympathies for the devil », Thomas Day nous livre un recueil de nouvelles de fantasy et de science-fiction extrêmement plaisant. Il faut dire que cela fait quelques années maintenant que l'auteur occupe une place de choix sur la scène de l'imaginaire francophone au travers d'un nombre conséquent d'ouvrages qui se sont tous, jusqu'à présent, distingués par leur originalité et le soin apporté à leur écriture. On découvre ici six textes (dont certains considérés comme les plus aboutis de l'auteur), chacun relatant la fin d'un monde, qu'il s'agisse du notre, ravagé par la nature ou la colère d'un dieu, de celui des nomades des steppes mongoles menacé par la sédentarisation... Outre la qualité des dites nouvelles, on peut d'ors et déjà saluer la cohérence thématique du recueil qui saute immédiatement aux yeux et à propos de laquelle l'auteur lui même avoue sa satisfaction dans son avant-propos. Comme dans tout recueil il est évident que tous les textes ne se valent pas, toutefois il apparaît de façon très nette à leur lecture que Thomas Day dispose d'un incontestable talent.

Parmi les nouvelles les plus enthousiasmantes figure celle qui ouvre le recueil, « Une forêt de cendres », dans laquelle l'auteur met en scène un personnage remarquablement complexe et effrayant dans un monde qui l'est tout autant, le tout à travers une écriture très poétique. Les deux textes suivants (« A l'heure du loup » et « L'erreur ») pâtissent hélas de la qualité du premier et m'ont laissé plutôt indifférente. Les trois derniers en revanche relèvent le niveau. Avec « La mécanique des profondeurs », c'est avant tout le décor (la ville d'Amsterdam à moitié immergée) qui séduit, tandis qu'avec « La notion de génocide nécessaire » l'auteur met davantage l'accent sur ses personnages et les relations complexes que ceux-ci peuvent entretenir entre eux et avec le monde qui les entoure. On atteint à nouveau les sommets avec « Démon aux yeux de lumière » , dernière nouvelle du recueil mettant en scène le dieu nordique Loki et dans laquelle on retrouve tout ce qui fait le charme de l'auteur : des personnages torturés, une écriture pleine de poésie, de l'humour, des idées bourrées d'originalité, un décor évocateur et prompt à enflammer l'imagination...

Un excellent recueil, idéal si vous désirez découvrir de quoi un auteur français de fantasy et de SF est aujourd'hui capable.
Commenter  J’apprécie          190
Avant d'entrer dans le vif du sujet, je tenais à remercier Babelio et les Éditions Folio SF de m'avoir permis de découvrir Thomas Day, auteur français de science-fiction et de fantasy dont je n'avais jusqu'à présent lu aucun livre. En effet, j'ai reçu Sympathies for the devil dans le cadre du Masse Critique de Novembre.

Sympathies for the devil est un recueil de nouvelles qui a été réédité cette année dans une version corrigée et enrichie.

Au grès de six textes, Thomas Day nous conte la fin du monde, détruit par la colère des dieux, la Nature ou le trop plein d'informations.

Outre le talent évident de l'écrivain, j'ai apprécié la cohésion entre les nouvelles et la thématique qui, bien que déprimante de prime abord, nous questionne sur le genre humain.

Comme souvent avec un recueil de nouvelles, tous les textes ne se valent pas mais l'ensemble est tout de même très plaisant.

"A L'heure du loup" et "L'Erreur" sont celles qui m'ont le moins emballées : la première est bien trop courte pour permettre de s'intéresser aux personnages qui sont à peine esquissés ; quant à la seconde, elle est un peu trop alambiquée et inutilement provocatrice à mon goût.

En outre ces deux nouvelles souffrent de la comparaison avec celle qui ouvre le bal, "Une forêt de cendre", qui met en scène un personnage aussi terrifiant et fou que le monde dans lequel il vit. Dès les premières lignes, j'ai été prise de vertiges face à cet individu démoniaque dont le corps est aussi pourri que l'âme. La fin du texte m'a surprise car elle est beaucoup plus positive que je ne l'aurais imaginée.

Les trois dernières nouvelles sont les plus enthousiasmantes et les plus marquantes.

"La mécanique des profondeurs" titille notre imaginaire avec son décor hollandais envahi par les eaux et dominé par un tueur en série dont l'identité glace le sang. L'héroïne de ce texte est, à mes yeux, complétement cinglée et son comportement m'a soulevé le coeur. La dernière scène a mis mon sens moral à rude épreuve et j'en suis ressortie assommée comme si j'avais bu la tasse.

"La notion de génocide nécessaire", de loin l'histoire que je préfère, fait la part belle aux personnages savoureux et à une réflexion passionnante sur les notions d'intérêt général et de destinée . Ce texte est plein de compassion et de douceur envers le genre humain. Une pépite.

Enfin, "Démon au yeux de lumière" suit la rédemption du dieu Loki qui s'ennuie sec dans ce monde désolé. C'est probablement l'histoire la plus drôle car l'auteur fait preuve d'un second degré jouissif et désopilant.

Le point commun entre ces textes est bien sûr leur thématique mais aussi un style fulgurant et sans fioriture. Thomas Day entre dans le vif du sujet de façon percutante et énergique. Il n'hésite pas à se montrer cru dans les scènes de violences ou de sexe. Pourtant, ses textes ne sont pas dénués de poésie, de douceur et d'humour.

Thomas Day est un auteur à l'imagination débordante dont les textes fourmillent de détails et de références aussi bien musicales que cinématographiques.

Ce fut pour moi une délicieuse découverte qui m'a donné envie de découvrir le reste de l'oeuvre de l'écrivain.
Commenter  J’apprécie          110
J'avais déjà découvert Thomas Day, il y a quelques années, avec « La voie du sabre », livre qui m'avait laissé un très agréable souvenir. Je remercie donc chaleureusement Masse Critique de me permettre de renouer avec cet auteur à travers le recueil « Sympathies for the Devil ». Ce livre réunit six nouvelles écrites autour du même thème : la fin du monde et – aussi curieux que cela puisse paraître – ce qu'il s'ensuit.

Comme dans la majorité des recueils, l'ensemble est un peu inégal. Certaines nouvelles (je pense particulièrement à « L'heure du loup », à « l'Erreur » et dans une moindre mesure à « Une forêt de cendres ») manquent un peu trop de fond pour être vraiment mémorables : personnages trop superficiellement plantés pour être marquants, manque de densité des univers ou scénarios peu compréhensibles… Plaisantes à lire grâce à l'excellent style de l'auteur, elles n'en restent pas moins très oubliables. Heureusement, les trois dernières rattrapent largement l'affaire, tout en jouant sur des registres narratifs très différents.

« La mécanique des profondeurs » met en scène une ville d'Amsterdam noyée sous les eaux suite à la montée des océans. Au fond de ses canaux hantés par les « grands blancs » et autres créatures cauchemardesque, une jeune femme pas tout à fait humaine erre en quête de son père disparu dans les profondeurs de la cité engloutie. Une bouffée d'air salée et glauque suivie aussitôt de « la notion de génocide nécessaire » (tout un programme en soit, ce titre… ) qui nous transporte dans les plaines fouettées par le vent de Mongolie où un envoyé de l'ONU tente de se dépêtrer d'un angoissant problème éthique : peut-on moralement décider le génocide d'un peuple si cet acte permettra de contribuer au bien-être de toute l'humanité ? le recueil finit en beauté avec le jubilatoire « Démon aux yeux de lumière » se déroulant dans un monde post-Ragnarok où un Loki démoralisé découvre que la Terre à moitié détruite s'avère mortellement ennuyeuse… Après avoir fracassé le monde, ne serait-il pas temps de songer à le sauver ?

En conclusion, un recueil de bonne qualité, malgré ses trois premières nouvelles un peu superficielles. Et pas forcément réservé aux dépressifs chroniques malgré ce que pourrait faire croire le pitch de départ, car si certaines de ces nouvelles ont une fin tragique, d'autres laissent percer l'espoir d'une renaissance. Puis reconnaissons-le : un livre qui cite du Leonard Cohen ne peut pas être un mauvais ouvrage, c'est scientifiquement prouvé, je vous assure !

Oh, the wind, the wind is blowing, 

Through the graves the wind is blowing,

Freedom soon will come ; 

Then we'll come from the shadows.
Commenter  J’apprécie          120
Tout d'abord merci à Babelio, masse critique, et aux éditions folio SF pour cette découverte.
Que dire de se livre, il s'agit d'un recueil de 6 nouvelles, plus ou moins post apocalyptique, très différentes les unes des autres que se soit par leur monde ou par leur qualités.
Donc allons y dans l'ordre :
Une forêt de cendre :
On se retrouve dans un monde londonien ou la végétation a plus ou moins pris le dessus, avec un retour aux ancienne monarchie. Un lord de réputation fort cruel vient donc au service de la reine pour aider une révolution.
Un texte de 70 pages, assez faible dans son histoire, plein de chose y sont amener (on croirais presque que certaine partie on servi d'exemple au célèbre games of trone) mais peu sont ammenés à thermes, et on au final peut d'intérêt pour l'histoire en elle même. Qui reste très classique.

A l'heure du loup :
Dans cette très courte nouvelle d'à peine 30 pages (et heureusement), on se retrouve à assister à la fin de l'humanité à travers deux fillettes et leurs parents malades, au profit des loups et hommes-arbres.
Une histoire qui n'a pas d'intérêt, malheureusement, on ne s'attache pas au personnage, on s'ennuie profondément pendant tout le temps de la lecture. Heureusement cette histoire est courte et s'oublie très vite.

L'erreur :
Nouvele plus longue de 70 pages. Qui se passe dans un monde contemporain, ou tous est géré par Big mama et ses princes, cette dernières gérant la surinformation du monde et impose une taxe pour tous. On suis donc l'histoire d'un de ses princes qui a déserter les rends mais qui fini par y revenir.
Nouvelle qui pourrais donner un bon film d'action américain, mais dont le scénario est laborieux à lire. Je n'est toujorus pas réussi a trouver le talent de l'auteur ici c'était long sans interêt, on ne comprend pas vraiment les revirement des position, ou l'action de la drogue que big mama utilise pour l'obligerr à revenir....

Arrivé à la fin de ses trois nouvelles, je me sentais un peu blasé de se livre dont j'attendais certaine chose, et qui vraiment n'apporte rien du tout. Et oui mais c'était sens compter sur les trois dernière qui sont de pur merveilles.

La mécanique des profondeur :
Nouvelle d'une cinquantaine de page relatant l'histoire de Naüsica (pas celle de Myasaki) mutante, fille d'un peu tueur les plus rechercher du moment, vivant dans un Amsterdam englouti par les flots. Cette dernière mi femme mi poisson (non pas une sirène ni un thon), policière spéciales nettoyeuse de "bulles" ou se fond les pires trafiques d'arme et de drogue, tout ça pour essayer de retrouver son père dans cette faune aquatique mutante.
Une nouvelle poétique tout en restant meurtrière, la on trouve enfin le talent de Thomas Day qui signe ici une nouvelle d'une très bonne facture, ou l'on attend impatiemment de savoir se qu'il s'y passe et l'on regrette qu'il ne s'agisse que d'une nouvelle, la fin laissant un peu sur ça faim si je puis dire.

La notion de génocide nécessaire :
Nouvelle la plus longue de quasi 100 pages, et une apothéose, un genre de merveille, sans l'ombre d'un doute la meilleur du recueil.
On suit donc Ismaël, membre de l'ONU, dans sa tentative pour convaincre les nomades mongoles de se faire implanter une puce de repérage, dans le but d'un traité avec des extraterrestre.

On se retrouve ici au coeur du pays mongole, un monde plein d'humanité, ou un homme essaye de sauver les coutumes d'une peuplade pleine de rêve, et de principe qui semble naturel. Comment un homme peut réussir a luter et a gagner contre le monde. Un magnifique hymne à l'espoir et à l'humanité. A lire et relire.

Démon aux yeux d elumière :
Nouvelle d'une cinquantaine de page, et dernière du roman. On suit ici Loki démon de la mythologie nordique rendu célèbre par les films Thor et The Avengers, Qui après avoir detruie le monde par vengeance essaie de rattraper ses connerie.

Cette nouvelle bien que moins bonne que la précédente reste très bonne. on suit un démon qui devient au fur et a mesure de l'aventure humain grâce à l'aide d'une humaine trouver par hasard.

Unbe note un peu médiocre pour ce recueil ou les trois premières nouvelles mon semblé passable et sans fond, alors que les trois dernières sont tout simplement une pur merveille d'humanité et valle le coup d'être lu et relu.
Merci pour cette découverte.
Commenter  J’apprécie          30
Six nouvelles, organisées autour de la thématique du monde finissant (voire fini depuis longtemps) dont le cadre varie beaucoup :

« Une forêt de cendre » nous présente un héros qui aurait pu être une nouvelle incarnation d'Elric de Melniboné, dans un Londres post-apocalyptique sombre et oppressant... ;
« À l'heure du loup », une histoire tout en allégories qui tient beaucoup du conte populaire et dont l'atmosphère envoûtante est difficile à quitter ;
« L'Erreur », du pur cyberpunk, à mon avis la meilleure nouvelle du recueil, nous donne à réfléchir sur le flot ininterrompu d'informations qui a déjà englouti nos existences ;
« La mécanique des profondeurs » vaut surtout pour son décor d'une Amsterdam sous les eaux et peuplée de mutants ;
« La notion de génocide nécessaire » un beau texte considéré par son auteur comme le plus abouti, mais qui ne m'a pas convaincu au final, son histoire d'ET collecteurs d'impôts m'ayant paru trop peu crédible... Agréable à lire cependant ;
Enfin, « le démon aux yeux de lumière » met en scène un Loki destroy qui jouit des ruines de notre monde en attendant qu'un nouveau naisse à sa place... Une belle note finale.

En conclusion, ce livre permet de découvrir d'un seul coup plusieurs facettes de l'oeuvre de Thomas Day et constitue donc un point d'entrée idéal dans son univers. Je retiendrai particulièrement de cette lecture « L'Erreur » et « À l'heure du loup », mais rien n'est à jeter et je m'attends à rouvrir ce livre et à le redécouvrir plus tard.
Commenter  J’apprécie          120


critiques presse (1)
SciFiUniverse
11 décembre 2012
Une nouvelle amusante qui révèle de manière flagrante […] le deuxième degré dont l'auteur se sert dans ses textes.
Lire la critique sur le site : SciFiUniverse
Citations et extraits (10) Voir plus Ajouter une citation
- Je te l'ai dit, je suis Loki... Mais je ne m'attendais pas vraiment à ce que tu saches quel démon se cache derrière ce nom...
- Un démon ? Tu te vantes...
- C'est ça et mon dragon est gonflable... Je suis celui qui marche sur le feu, le démon aux yeux de lumière. J'ordonne le chaos. Et je chevauche les dragons comme seuls les dieux peuvent le faire. Si je voulais me vanter, je dirais plutôt que j'ai la plus grosse bite que t'aies jamais vue, ce qui est peu probable, vu que la Terre enitère semble t'être passée dessus...
Commenter  J’apprécie          100
En Mongolie, le vent joue le rôle de dieu bienfaisant. Il portait l'odeur de l'herbe d'automne, il donnait aux visages la profondeur nécessaire au respect. Dominant la plaine sur leur monture, les Mongols et les Kazakhs étaient aussi beaux que les Touaregs d'Ouadjabal. Aussi majestueux que les Romani que j'avais vus traverser les Carpates sur leurs chevaux noirs, et raconter de vieilles histoires datant de l'époque où ils empalaient et massacraient les Turcs par milliers. Je me sentais laid, insignifiant. Je n'étais pas aussi beau qu'eux et ne le serais jamais. A jamais un étranger à la noblesse de la Steppe.
Commenter  J’apprécie          80
Je vais faire de toi la Grande Vague qui nettoiera le monde. Tu es celle qui va laver tous les affronts, qui donnera une nouvelle chance aux Hommes. Leur patrimoine génétique va se mélanger à nouveau avec la terre, la mer et les espèces qu'ils n'ont pas réussi à faire disparaître. Et un jour, comme rien ne se perd vraiment, comme toute chose perdue peut être retrouvée, d'autres hommes renaîtront. Différents. Plus sages, peut-être. Le monde se meurt de la technologie, les mythes doivent le faire renaître.
Commenter  J’apprécie          80
Dieu me déteste mais le Diable est bon avec moi, il me récompensera.. En fait, rien n'est moins sûr car quand mes pensées sont reposées contre un oreiller rempli de plumes, je ne crois ni en l'un ni en l'autre. Mais a t-on besoin de croire en l'existence du Diable pour avoir de la sympathie pour lui? A-t-on besoin de croire en Dieu pour haïr sa non-intervention divine et permanente? (Une forêt de cendres)
Commenter  J’apprécie          90
Une vieille légende mongole raconte que le ciel nocturne est comme un miroir, chaque étoile reflète la position d'un Mongol sur la Plaine. Il n'y a pas deux cieux identiques car les Mongols vont et viennent, vivent et meurent, comme les étoiles.
Commenter  J’apprécie          110

Videos de Thomas Day (13) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Thomas Day
Peter A. Flannery, en compagnie de Gilles Dumay, répond à nos questions concernant Mage de bataille (éd. Albin Michel Imaginaire) durant le festival Trolls & Légendes 2019.
autres livres classés : science-fictionVoir plus
Les plus populaires : Imaginaire Voir plus


Lecteurs (108) Voir plus



Quiz Voir plus

Les plus grands classiques de la science-fiction

Qui a écrit 1984

George Orwell
Aldous Huxley
H.G. Wells
Pierre Boulle

10 questions
4815 lecteurs ont répondu
Thèmes : science-fictionCréer un quiz sur ce livre

{* *} .._..