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EAN : 9782070653799
304 pages
Gallimard Jeunesse (30/11/-1)
3.94/5   793 notes
Résumé :
Bo et Hama travaillent dans la même usine. Elle est ouvrière de jour, lui, forgeron de nuit. Dès le premier regard, ils tombent follement amoureux. Un matin, une catastrophe survient et ils doivent fuir la ville dévastée. Commence alors pour eux un fabuleux périple à travers des territoires inconnus...
Mais quand l'ombre a pris la place de la lumière, l'amour suffit-il à nous garder vivants ?
Porté par la grâce d'une écriture ciselée, un grand roman d... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (258) Voir plus Ajouter une critique
3,94

sur 793 notes
Il est de ces livres merveilleux qui sont comme un joyau, un bijou, un cadeau.
J'ai lu ce livre à Noël, je l'avais acheté des semaines auparavant, et quel livre.

D'abord, l'objet livre en lui-même, il est magnifique, cette couverture en noir et blanc frappe l'oeil mais est riche en détails, si on la regarde de près. On comprendra certains détails uniquement après avoir lu le livre, bien sûr.
Ce noir et blanc me rappelle les découpages suisses, de la dentelle noire, un théâtre d'ombres (très justement lié à certains sujets du livre donc) ...

Je garde un très bon souvenir de ce livre. Ecrit avec des mots simples, mais l'écriture est fluide. Les personnages attachants poursuivent une grande et longue quête. Amoureux, ils incarnent l'espoir et la jeunesse dans un monde désenchanté, désabusé. Un monde futuriste ? je ne sais pas. Un monde actuel ou intemporel ... La guerre, la grisaille, la crise, les fermetures d'usines ...
C'est pour cela que je les ai aimés tout de suite, ces deux personnages, Bo et Hama, malgré leurs défauts, malgré et pour leurs révoltes, leur espoir.
J'ai aimé aussi d'autres personnages croisés dans ce livre, la Tsarine, Tsell ...

Quand une catastrophe survient, Bo est absent, l'usine flambe, doit fermer ... et les langues se délient, la rumeur court ... Tout le monde cherche un bouc-émissaire, et si Bo était responsable de leurs malheurs ? Bo et Hama qui ont l'audace d'être heureux, heureux à deux, heureux ensemble, malgré leur vie quotidienne à l'usine où ils se croisent à peine, heureux de se voir le dimanche.

Plus tard, Bo et Hama incarneront aussi l'espoir d'une nouvelle vie, avec un bébé, l'audace des voyageurs, des nomades, de ceux qui osent changer de vie, partir, repartir ... Ils pourront incarner aussi le rêve, l'intuition, l'Art ... dans ce beau livre qui prend des allures de conte, de fable.

J'ai parlé de l'écriture fluide, fluide et moderne oui, mais qui n'hésite pas à faire appel à notre imagination. L'écriture n'est pas celle de certains romans ou certaines dystopies, cinématographique dès le début. On nous parle parfois de cirque, de magie, de danse, de poésie et de grâce ... de la beauté de la vie.
Oui, l'écriture est belle. Belle et poétique. Poétique, pleine de symboles, de souvenirs, de réminiscences, de rêves et d'espoirs.
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Au village, tout tourne autour de l'Usine. C'est elle qui fournit le travail quotidien et permet de remplir les ventres vides. C'est aussi là qu'Hama, qui travaille de nuit, va faire la connaissance de Bo, fraîchement arrivé du Nord. Un regard suffit pour que ces deux âmes, anesthésiées par la grisaille quotidienne, se reconnaissent et s'éveillent. le coup de foudre est immédiat, violent, incontrôlable. Hama et Bo deviennent le nouveau couple du village. Ils rayonnent et colorent un paysage devenu terne par manque d'espoir. Les gens parlent, jalousent ce bonheur si pur. Jusqu'au jour où la prophétie du vieux Melkior se réalise : « D'abord le bruit. Ensuite, le silence. L'un révèle l'autre… Vous verrez ! ». Une terrible catastrophe survient, détruisant dans son sillage le peu d'espoir qu'avaient encore les gens. Les deux amants sont obligés de fuir vers des contrées inconnues, abandonnant tout derrière eux. Hama réalise alors qu' « il faut toujours perdre une part de soi pour que la vie continue ». Ce n'est qu'au bout du monde qu'ils pourront tenter de reconstruire leur bonheur perdu. Mais la vie est faite de sacrifices et les épreuves qui les attendent seront nombreuses…


C'est avec une vive émotion que je referme ce roman magnifique, bouleversant… Ses personnages m'ont habitée tout au long de ma lecture et ce n'est qu'avec regrets que je m'en sépare. J'ai aimé ces rencontres riches et belles, ce voyage vers l'inconnu et l'excitation mêlée de peur qu'il m'a procurée. Sans m'en rendre compte, je me suis attachée à Hama et Bo, mais aussi à Titine-Grosses-Pattes, à la fratrie menée par Douze et à la douce Tsell. Des personnages hauts en couleurs, marqués par les coups du sort mais habités par une force de caractère telle qu'elle les pousse à se relever et à avancer, sans jamais renoncer, car renoncer c'est mourir.


L'écriture d'Anne-Laure Bondoux est belle, musicale et parfaitement ciselée. Ses mots touchent par leur justesse et laissent une empreinte qui tarde à s'estomper. « Tant que nous sommes vivants » est une fable à la fois superbe et terriblement cruelle sur l'homme, son ambivalence, sa force et sa faiblesse, son amour et sa haine, sa capacité à créer et à détruire. Un roman sur la nature humaine donc, mais aussi sur le sens de la mémoire et sur l'importance des racines. Un texte profondément marquant, qui nous ramène à l'essentiel. A lire au risque de passer à côté d'un petit bijou de littérature !


Je tiens à remercier vivement les éditions Gallimard Jeunesse et Babelio pour ce partenariat et cette magnifique découverte !
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Cette semaine, j'ai eu la joie de trouver dans ma boite aux lettres un nouveau livre des éditions Gallimard Jeunesse et je les en remercie.
Premier contact avec le livre : et premier coup de coeur avec cette très belle couverture. J'ai ensuite lu le résumé au dos et la je ne savais pas a quoi m'attendre. Je me suis donc lancée dans la lecture et en deux jours a peine le livre était lu tant il m'a plu.

[attention la suite peut révéler quelques passages de l'intrigue]
Le roman se divise en 4 parties :
- Dans la première on fait la connaissance de Hama et Bo. Ou vivent-ils, a quelle époque, on ne le sait pas. Mais la vie est plutôt triste et ne compte que peu de plaisir. Ils travaillent tous deux dans une usine, lui le jour, elle la nuit mais malgré tout ça, ils sont heureux. Et puis Bo se met peu a peu a sortir tard, a boire plus que de raison et malheureusement un accident survient a l'usine et Hama est gravement blessée (elle perd ses deux mains). S'ensuit des longs mois de souffrance mais le couple surmonte cette épreuve. Seulement la population de la ville se met en tête que Bo porte malheur et qu'il a provoqué cet accident. Ils sont donc contraint de partir.
La narration est intéressante, elle est faite par la population de la ville qui est témoin de l'amour du couple.

- Dans la seconde partie, ils sont sur la route, le voyage est très dur d'autant qu'Hama est enceinte. le froid, la faim, la solitude.... Mais la encore ils vont s'en sortir grâce a une communauté qu'ils vont rencontrer. On découvre leur vie a ensemble.
A partir de cette deuxième partie, gros changement dans la narration puisque c'est Tsell qui nous décrit le quotidien de ses parents.

- Dans la troisième partie, gros changement, Tsell, la fille d'Hama et de Bo, a bien grandit puisqu'elle a 12 ans. Tous les trois vivent maintenant dans une presqu'île préservé. Mais le calme n'est pas long puisqu'un énorme cargo rempli de militaire arrivent pour annoncer que la guerre est partout. Bo étouffe et se dispute sans cesse avec Hama. Il veut s'engager, servir a quelque chose. le couple qui avait tant souffert ensemble n'en survit pas.... Tsell, elle, rencontre un jeune garçon d'un an plus vieux qui décide de déserter et de s'enfuir avec Tsell. Après des mois d'errance ils retrouvent finalement la communauté qui l'a vue naître et y passe 5 années. 5 années d'apprentissage ou les deux adolescents finissent de grandir.
J'ai été un peu surprise par le fait que Tsell se retrouve seule si jeune, son père s'engage et sa mère on ne le sait pas vraiment.... Suicide ou fuite ? On ne le sait pas mais en tout cas, c'est plutôt choquant. J'ai trouvé ça dur, d'autant que Bo et Hama n'avait eux même vécut des situations difficiles avec leur parents, j'aurai cru qu'ils ferra tout pour préserver leur fille.

- Dans la quatrième et dernière partie, ils retournent dans la ville ou Hama et Bo se sont rencontrés et décident de reprendre le spectacle que leurs parents avaient voulu monté. Une belle revanche et leçon de vie.

C'est un roman magnifique et habilement construit. L'écriture d'Anne-Laure Bondoux est vraiment très belle et poétique.
Il y a une petite pointe de fantastique qui est juste assez présente pour faire rêver, une petite touche de magie qui embellie cette très belle histoire d'amour.
Un gros coup de coeur qui sort le 25 septembre et que je vous invite a découvrir.
Lien : http://missmolko1.blogspot.i..
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Je suis entrée de plain-pied immédiatement dans ce magnifique roman d'aventure écrit comme un conte, quelle belle écriture qui coule comme une source que celle d'Anne-Laure Bondoux, elle nous entraîne dans le monde ouvrier. Tout commence dans une usine, on ne sait pas où. Hama et Bo se voient pour la première fois et tombent éperdument amoureux l'un de l'autre.
Une terrible catastrophe survient, Hama ne s'en sort pas indemne, Bo lui fait une promesse. Ils sont obligés de quitter le village et s'ensuit un long voyage à pied , ils rencontrent une famille étrange, Une petite fille naît de leur union, Tsell. Cette histoire forme une boucle, elle commence avec les parents de Tsell dans le village, et se termine dans ce même village avec Tsell. Je ne vous en dis pas plus, sauf que c'est beau, vraiment beau, Ceux et celles qui ont du temps devant eux ne le lâcheront pas avant la fin.
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Bo et Hama se rencontrent sur leur lieu de travail, une usine qui fabrique des armes. Elle travaille de jour et Bo, lui est forgeron de nuit. Dès leur premier regard, ils tombent amoureux.
Ils attendent impatiemment le moment de la relève où ils peuvent s'apercevoir brièvement et le dimanche où ils peuvent enfin partager leur quotidien.
Jusqu'à ce qu'une catastrophe se produise un matin à l'usine.
Peu de temps après, ils décident de fuir la ville en proie aux émeutes et aux affrontements. Ils entament un long trajet qui les mènera tout d'abord dans une forêt où ils feront la connaissance de petits personnages qui vont les accueillir dans leur terrier.

Ce roman, écrit habilement par Anne-Laure Bondoux, où se mêle un univers fantastique est envoutant. J'ai apprécié suivre le parcours des personnages. Excellente découverte dont je vous conseille vivement la lecture.
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critiques presse (3)
CNLJ
06 septembre 2022
Tout en restant fidèle au roman d’Anne-Laure Bondoux, Frédéric Bihel s’approprie l’histoire de cet amour fou et de transmission, particulièrement séduit par le monde d’en bas qu’il plante avec maestria, décor et habitants. Un récit magistral superbement construit et dessiné !
Lire la critique sur le site : CNLJ
Elbakin.net
18 mai 2015
C’est un récit touchant, bien construit, dont on ne peut que reconnaître les qualités, dans les portraits esquissés, la mise en scène, la retenue parfois…
Lire la critique sur le site : Elbakin.net
Ricochet
18 septembre 2014
Anne-Laure Bondoux embrasse son sujet et en rend une quintessence philosophique. Dense sous son épure, le roman n'en est que plus perturbant, et donc réussi.
Lire la critique sur le site : Ricochet
Citations et extraits (140) Voir plus Ajouter une citation
Quand ils furent face à face, le vacarme sembla s'atténuer, comme si la neige avait soudain recouvert les fours, les ponts roulants, les poches à coulées, les extrudeuses. Plus personne ne poinçonnait, plus personne n'ajustait ni ne soudait ; nous avions du coton dans les oreilles.
Sous nos yeux, leurs mains se frôlèrent.
Un sourire d'enfant illumina le visage de Hama, et un frisson secoua la grande carcasse de Bo. Nous aurions juré assister à des retrouvailles.
Cela ne dura qu'un instant, quelques secondes fragiles, gracieuses, volées à l'entêtante nécessité de l'Usine. Mais cela suffit à nous rappeler une chose essentielle : le feu qui brûlait dans le ventre de nos fourneaux brûlait encore dans nos veines. Contairement à ce que nous croyions, nous n'étions pas morts.
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Nous attendions quelque chose, mais nous ne savions pas quoi. Ceux qui travaillaient encore se levaient chaque matin aussi fatigués que la veille, et s'endormaient chaque soir sans révolte. Telles les bêtes engourdies par le froid, nous retenions notre souffle et les battements de nos cœurs : nous ne vivions plus qu'à moitié. Pourtant, au milieu de ce renoncement général, certains eurent l'audace de tomber amoureux. Les plus fous d'entre eux s'aimèrent. Bo et Hama furent de ceux-là.
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Quand j’étais petit, un garçon du village m’avait prêté son vélo. Je m’entraînais à en faire sans les mains. Je suis tombé pas mal de fois! Mais finalement, j’ai compris comment garder l’équilibre et j’y suis arrivé. Nous aussi, on va tomber. On aura des bosses et des bleus. Mais on trouvera le bon équilibre. Je crois qu’on peut aimer sans les mains.
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Quatre avait la précieuse patience des couturières. Elle pouvait rester des heures assise sur une chaise, à coudre et recoudre, à raccommoder et ravauder. Cette patience, c'était exactement ce qu'il fallait pour aider Hama à devenir mère.
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Il faut accepter de ne pas savoir. Sans quoi, on reste persuadé qu'on n'a besoin de personne, et on n'apprend rien du tout. Tu comprends ?
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Vidéo de Anne-Laure Bondoux
#12marsjelis Le Centre national du livre (CNL) en collaboration avec le ministère de l'Education nationale et de la Jeunesse et l'ensemble de ses partenaires invite, pour la troisième édition, tous les Françaises et Français à un « quart d'heure de lecture » national, le mardi 12 mars 2024.
Le CNL remercie les ambassadeurs de cette 3e édition du Quart d'heure de lecture national : Mokhtar Amoudi, Anne-Laure Bondoux, Pomme, le Professeur Rufo et Arthur Teboul, qui ont accepté de partager leur goût pour le livre et la lecture.
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