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EAN : 9781506700984
136 pages
Dark Horse (10/05/2016)
5/5   1 notes
Résumé :
After the tragic events of Occasion of Revenge, the witch coven believes that control of the unnamed town will soon be in their grasp and the Goon's tragic soul will contribute to the curse that increases their power. But has their plot destroyed the Goon or created a monster too savage for them to withstand?
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Ce tome fait suite à Occasion of revenge (minisérie de 2014) qu'il faut avoir lu avant. Il comprend les 4 épisodes de la minisérie, initialement parus en 2015, écrits, dessinés et encrés par Eric Powell, avec une mise en couleurs réalisée par lui-même. Powell a également réalisé le lettrage. Ce tome comprend également un épilogue de 2 pages annonçant la prochaine série de Powell (The Lords of misery), ainsi qu'une histoire de 11 pages (Colonel Nosferatu's underground soirée), initialement parue dans le Free Comic Book Day 2015.

Après les événements du tome précédent, Goon est dans une mauvaise passe, d'un point de vue psychologique. Il se rend devant l'établissement de Madame Elsa dont il défonce la vitrine avec une brique. Il va y chercher une créature à l'intérieur, la sort sur la voie publique, et lui défonce sauvagement le crâne à grands coups de parpaing. 2 personnes ayant pointé le bout de leur nez à la vitrine, il les abat froidement avec un revolver. Sa basse besogne ainsi achevée, il descend toutes les bouteilles d'alcool qu'il peut trouver chez Madame Ilsa, puis il va écluser quelques gorgeons supplémentaires chez Norton.

Franky constate avec inquiétude la dégradation de l'état d'esprit de Goon, de plus en plus violent et brutal, y compris avec ses amis. Il écoute le Prêtre Zombie lui prédire que les attaques vont s'intensifier contre Goon et que ce dernier réagit exactement comme ses ennemis s'y attendent. Goon appelle Don Rigati pour lui expliquer qu'il ne cèdera pas. Il a également décidé de s'attaquer une bonne fois pour toute à la Congrégation des Pies (Arab, Longfingers, Stone, Spindle, Spade, Rake), cette assemblée d'êtres surnaturels qui semblent faire peser une malédiction sur la ville. Pour cela il a besoin de la coopération du prêtre Zombie et de l'aide Willie Nagel le mort-vivant.

Dans le tome précédent, Eric Powell avait pris ses lecteurs par surprise en ramenant son récit sur l'intrigue principale, et en révélant beaucoup d'éléments sur les origines des créatures surnaturelles. Il continue dans ce tome en consacrant la majeure partie de l'épisode 3 aux origines du chapeau du Prêtre Zombie, et ses relations avec Longfingers et Jinofri (2 des pies). le lecteur apprend ce qu'il en est de la malédiction qui pèse la ville et de l'histoire qui lie la Congrégation des Pies à cette ville alors que l'auteur relie les points des différents mystères qui nimbaient encore les relations sous-jacentes entre les personnages.

Eric Powell commence par établir clairement l'état d'esprit de Goon, entre dépression et rage meurtrière, avec une bonne dose d'autodestruction. Il n'est plus question pour lui d'empathie, mais de rendre les coups et d'exterminer ceux qui l'ont mis dans cette situation. le lecteur sent souffler un grand vent de ménage. Effectivement la conclusion laisse supposer qu'il s'agit de la dernière histoire du Goon avant quelques temps et qu'il a soldé des comptes avec ses principaux ennemis de longue date (comme le Prêtre Zombie), comme plus récent (Don Rigati). le lecteur s'immerge donc dans une atmosphère pesante et noire, dans laquelle il voit le personnage principal déterminé jusqu'à l'obsession. Eric Powell met lui-même en couleurs ces épisodes, à l'aquarelle avec des teintes grises et marron, sombres sans être très foncées. Comme à son habitude il dispose 4 ou 5 cases par page pour que la carrure de Goon ait la place de s'imposer. La violence est froide et efficace. L'artiste a un peu diminué le niveau graphique de violence par rapport à Big Man Plans, par exemple le massacre de la tête de la première créature n'est pas montrée, le cadrage restant sur Goon. Cela ne diminue en rien l'impact des coups, l'image montrant toute la force qu'y met Goon. L'impact des balles n'est pas montré, par contre le lecteur voit en gros plan un bras arraché par la suite.

Eric Powell ne se limite pas à une suite de séquences dans laquelle Goon défonce tout le monde. Il le montre également en train de parler à Franky, le visage ravagé par la consternation et l'absence d'espoir. le lecteur pense alors que le récit est sur des rails pour une suite de confrontations aussi violentes que mécaniques pour Goon. Il est totalement pris par surprise quand Goon commence à lire L'île du docteur Moreau (1896) d'Herbert George Wells, et que le comics en raconte l'histoire pendant une quinzaine de page. L'adaptation est fidèle et respectueuse du thème principal, et elle agit comme un miroir de ce qu'est en train d'endurer Goon. Les dessins sont réalisés en crayonnés non encrés, avec une apparence brute collant parfaitement à la fragile humanité de ces animaux hommes. Même quand il ne s'agit plus que d'ombres chinoises rapidement noircies au crayon noir, ces images ne perdent rien en puissance d'évocation, en sauvagerie. le retour à un encrage traditionnel pour les dernières pages n'en est que plus saisissant, établissant le comparatif entre la sauvagerie animale primale, et la sauvagerie humaine, toujours présente sous le vernis de la civilisation, et d'autant plus horrible.

Le troisième épisode mélange à nouveau ces 2 techniques de dessin : dessins encrés de manière classique pour le temps présent, et crayonné sans encrage pour le temps passé. L'artiste établit ainsi la différence temporelle de manière visuelle. Cet épisode comporte à nouveau son lot d'horreurs physiques. À nouveau cet épisode est à déconseillé aux cardiaques et aux âmes sensibles. Eric Powell ne se complaît pas à passer d'une horreur à l'autre, mais il ne se montre pas hypocrite non plus. Il montre soit le résultat d'une action sadique (une main clouée à une table avec des clous dans les doigts, sans être photographiques l'image présente une force de conviction dérangeante), ou d'une action violente en train de se produire (un visage transpercé par des doigts aux ongles effilés, ou encore l'origine de la peau de visage qui orne le chapeau du Prêtre Zombie). L'artiste présente ces moments de manière factuelle, avec une forte logique visuelle, et un sens du détail qui fait mal, qui fait ressortir la souffrance, les chairs déchirées.

Powell réussit de manière tout aussi convaincante des moments plus intimes, comme celui où Goon prend un thé avec madame Norton, dans son estaminet. Les images s'attardent aussi bien sur un geste banal (le liquide coulant de la théière dans la tasse) que sur un visage (celui de madame Norton). le lecteur ressent la normalité du geste anodin, mais aussi la présence corporelle de madame Norton, une femme évoquant son passé essayant de se faire comprendre de son interlocuteur, laissant entrevoir sa personnalité, son esprit sous ses vêtements et son apparence. Eric Powell sait conférer une incroyable présence de ses personnages sur la page, sait faire passer leur caractère, convainc le lecteur que ces individus ont une histoire personnelle riche et tragique, tout en n'en laissant entrevoir qu'une faible partie.

Avec le quatrième épisode, le temps est venu d'ultimes confrontations et d'une résolution. le lecteur éprouve l'impression que l'auteur souhaitait en terminer avec son récit, qu'il avait exprimé out ce qu'il avait à exprimer sur leur situation et qu'il boucle ça en quelques pages, avec la participation de Kid Gargantua un personnage assez récent. Ce n'est pas tant que l'épisode est anti climatique, c'est plutôt qu'après de nombreux épisodes passés à établir le contexte et l'ambiance de cette ville sous le joug d'une malédiction, la résolution semble bien rapide pour tout régler, même si le prix à payer est terrifiant. Goon reste terrifiant dans sa résolution d'aller jusqu'au bout, toujours sans aucune empathie. Par contre l'intervention de Kid Gargantua laisse un peu rêveur quant à la technique qu'il emploie comme si Eric Powell avait voulu trouver un deus ex machina qui lui permette de faire aboutir la confrontation en un temps record. En fonction de ce que le lecteur attendait du récit, il grimacera plus ou moins devant cette méthode. Fort heureusement, l'épilogue permet de revenir à l'univers classique du Goon.

Cette histoire de Goon vient mettre un terme aux intrigues secondaires présentes dans la série publiée par Dark Horse, pratiquement depuis son début en 2000. le lecteur apprécie de pouvoir découvrir les mystères des personnages récurrents, ainsi que d'assister à une résolution définitive (même si l'intervention de Kid Gargantua laisse songeur). Il apprécie toujours autant la narration visuelle impeccable, sèche et expressive, brutale et sophistiquée. 5 étoiles pour une conclusion pleine de tension et d'émotion, même si la structure du récit laisse à penser que le créateur était peut-être un tantinet pressé d'en finir.

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- Colonel Nosferatu's underground soirée (11 pages) - Voyageant avec un cirque itinérant, Goon & Franky finissent par arriver dans la ville de Redwitch. Franky houspille les filles du cirque pour être plus vivantes et plus aguichantes sur scène. Goon se dirige vers la demeure du Colonel où semble-t-il le petit garçon Roscoe (qui voyageait avec eux) a été emmené.

Eric Powell raconte une histoire courte avec une bonne d'humour, aussi bien noir que franc, et visuel. le lecteur sent un franc sourire se dessiner sur son visage en voyant Franky mimer aux filles comment elles doivent se trémousser pour mettre leur poitrine et leur postérieur en avant. Il jubile d'avance en voyant Goon s'introduire à la soirée privée du conte. Effectivement la bagarre qui s'en suit dégage un bon niveau de violence second degré, et tout est bien qui finit bien.
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