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Trilogie de Barrytown tome 1 sur 3

Isabelle Delord-Philippe (Traducteur)
EAN : 9782264026552
176 pages
10-18 (12/09/1999)
3.64/5   105 notes
Résumé :
Il est inutile de chercher Barrytown sur un plan de Dublin et de ses environs. Car ce faubourg de la capitale irlandaise, rendu célèbre par la trilogie que lui a consacrée Roddy Doyle, n'existe pas. Ou plutôt Barrytown est partout autour de Dublin, là où vivent ces Monsieur-tout-le-monde qui aiment leur Bushmills bien tassé et fait au pays.

Dans la trilogie de Roddy Doyle, Monsieur-tout-le-monde et sa famille s'appellent les Rabbitte : le père, la mèr... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (12) Voir plus Ajouter une critique
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C'est avec le sourire aux lèvres que j'ai tourné la dernière page de ce livre de Roddy Doyle...
Oui, car lire The Commitments, c'est plonger en plein coeur de Dublin, même s'il s'agit du quartier imaginaire de Barrytown. Et je reconnais que je n'ai eu qu'une envie suite à cette lecture, retourner dans cette capitale…
Lire The Commitments, c'est aussi réviser ses classiques de la musique pop-rock, car c'est bien le thème principal de ce livre. Et de la musique et surtout des chansons, il va y en avoir dans ce livre fort sympathique qui se lit très rapidement.
Lire The Commitments, c'est savourer les reparties toujours très vivantes et imagées des différents protagonistes de cette histoire.
Car comment ne pas aimer cette histoire où sous l'instigation de Jimmy Rabitte, un groupe de musique est créé, et mieux encore va faire son petit bout de chemin…
Ici, les auditions sont plus que personnalisées et finalement, le talent ou être bon musicien n'est pas ce qui compte le plus pour faire partie de ce groupe que j'aurais bien aimé voir évoluer sur scène…Enfin, dans un pub irlandais avec l'ambiance qui va avec et une pinte de Guinness à la main, je le reconnais….
Bref, après avoir découvert cet auteur grâce à « Smile » que j'ai beaucoup aimé, je me suis lancée dans ce premier tome de la trilogie de Barrytown. Heureusement que j'ai les deux tomes suivants sous le coude, car j'ai bien l'intention de continuer à découvrir les aventures de la famille Rabitte. Il faut dire que même si l'histoire tournait surtout autour de Jimmy, le reste de la famille est très attachant et gagne à être découvert…

Challenge Séries 2020

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Jimmy, un fou de musique - notamment de soul Motown - prend en charge plusieurs de ses copains pour monter un groupe. Des débuts un peu compliqués avec des musiciens qui s'avèrent néophytes et trois chanteuses pour assurer le choeur, mais l'envie est là et la cohésion du groupe également. le groupe attire rapidement Joey, un manager quinquagénaire qui a de l'expérience et organise le groupe qui devient "The Commitments" et dont le répertoire va revisiter les standards soul pour créer "la soul de Dublin".

Déception après la lecture de ce roman, court mais qui m'a paru un peu longuet, accumulant les textes en anglais de tous les standards de la soul américaine, avec énormément de dialogues qui rendent le roman vivant mais qui apportent de la confusion pour suivre les personnages...Le sujet était intéressant, la vie et les relations d'amitié entre de jeunes dublinois mais au final, j'ai trouvé le roman trop anglo-saxon, un roman qui plaît à un public habitué aux quizz musicaux organisés régulièrement dans les pubs anglais et irlandais pour reconnaître tous les standards de la musique soul mais qui parlent moins au public français je pense.
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Si vous avez vu le film The Commitments (réalisé par Alan Parker en 1991), vous connaissez déjà l'histoire savoureuse de ce jeune groupe de "soul dublinoise" (sic). C'est en visionnant ce film pour la centième fois (je ne m'en lasse pas ), il y a quelques jours, sur l'excellent site d'Arte,
que j'ai eu envie de lire Roddy Doyle, auteur que je n'avais bizarrement jamais lu alors que j'ai adoré la transposition cinématographique de sa trilogie de Barrytown (The commitments, donc, puis The Snapper et enfin The Van). J'ai donc retrouvé avec plaisir et sur le papier, Jimmy, le manager, Deco , le changeur mégalo, Joey, l'ancêtre mytho ou pas ?, Bernie, Imelda et tous les autres. Avec une écriture rythmée, composée essentiellement de dialogues, Roddy Doyle parvient à nous transporter dans les quartiers populaires de Dublin et à nous faire "entendre" la bande-son des galères, des répétitions, des engueulades et des fou rires de ses personnages.
Au-delà du drolatique , Roddy Doyle écrit aussi, sobrement et sans misérabilisme, sur la difficulté de naître et de vivre dans des banlieues où il faut se battre ou rêver pour se sauver de la déprime, du chômage, de l'alcool, de la petite délinquance et de la solitude. Roddy Doyle aime ses personnages, et nous les fait aimer. Leur gouaille, leur rêve d'accéder à la notoriété en chantant le soul, comme les noirs américains (Roddy Doyle parle même de "négritude irlandaise") nous émeuvent autant qu'ils nous font rire. Tour de force d'un écrivain très talentueux.
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The Commitments” est le premier tome de la trilogie de Barrytown. Roddy Doyle a inventé ce quartier de Dublin et nous fait partager le quotidien de ses habitants. Dans ce premier volet, il est essentiellement question de musique. Jimmy Rabbitte est un fin connaisseur, il achète tous les magazines spécialisés, revient toujours de ses virées en ville avec un disque sous le bras. Il est du coup en avance sur ses copains, il écoute de la soul alors que les autres en sont encore à Frankie Goes to Hollywood ! Lorsque ses amis lui parlent de fonder un groupe, Jimmy est tout de suite partant. le hic c'est qu'il ne sait jouer d'aucun instrument… Mais ce qui prime c'est l'envie et l'enthousiasme. D'ailleurs Jimmy ne fait pas jouer les musiciens qu'il auditionne, il se contente de leur demander leurs influences musicales ! Car il a une idée bien précise sur ce que devra être son groupe : les Commitments seront les premiers à jouer de la soul dublinoise ! Et pourquoi de la soul ? Parce que la soul est la musique du peuple, parce que la soul est la musique des noirs et que “les Irlandais sont les noirs de l'Europe, les Dublinois sont les noirs de l'Irlande et les Dublinois du Nord sont les noirs de Dublin”.

Nous partageons ensuite le quotidien de cette bande de bras cassés qui savent tout juste tenir leurs instruments. Ils progressent pourtant au fil des séances et des conseils du seul vrai musicien de la troupe : Joey Les Lèvres qui a joué pour les Beatles et James Brown. Peu importe pour lui que les Commitments jouent mal puisque la soul est une musique démocratique, populaire, que tout le monde peut s'approprier. C'est une musique révolutionnaire que les Commitments rendent au peuple dublinois. L'influence irlandaise est bien affirmée puisque les chansons sont adaptées à ce contexte. C'est notamment le cas de “Night train” de James Brown qui fait un véritable tabac dans sa version dublinoise !

Les situations sont toutes extrêmement cocasses et les répétitions sont très souvent épiques. Je me suis régalée à suivre les aventures de ce groupe fantasque. le livre est très rythmé et l'humour prédomine dans les situations comme dans les dialogues. C'est le cas lors de leur premier concert où sont réunis leurs amis et leurs familles. Malgré le fort quotient sympathie du public, Mickah, le videur officiel du groupe, passe son temps à forcer les gens à applaudir et à crier “Une autre” ! Un autre grand moment d'anthologie (et ce livre en est bourré) est une discussion à propos de Dean, le saxophoniste du groupe. Joey Les Lèvres est très inquiet suite à un solo et Jimmy lui en demande la raison :

“- Il m'a avoué qu'il écoutait du jazz

- Et alors?

- le jazz est l'antithèse de la soul.”

Rien de pire pour Joey Les Lèvres que le jazz, cette musique froide, intellectuelle et élitiste. Il exècre Charlie Parker, Dizzy Gillespie et Miles Davies !

The Commitments” est une lecture extrêmement réjouissante. Les personnages sont très attachants et leur enthousiasme est réellement communicatif. Un livre qui donne une furieuse envie d'écouter James Brown, Otis Redding et Marvin Gaye en boucle !
Lien : http://plaisirsacultiver.unb..
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Fans de toutes les émissions de télé-crochets possibles et imaginables, bonjour ! Il suffit d'allumer sa petite lucarne pour avoir connaissance d'un nouveau "casting", d'un nouveau "concept" destiné à révolutionner l'industrie musicale et à amener à la connaissance du public de nouveaux talents.
Jimmy Rabitte, lui, a des ambitions moins commerciales : monter le premier groupe de soul music de Dublin. Lui qui est toujours à l'affût des nouvelles tendances, qui connaît avant tous ses amis les musiques qui plairont demain, se sent les épaules assez larges pour y parvenir. Il ne joue pas d'instruments de musique, ne chante pas ? Ce n'est pas grave. Il s'improvise directement de casting, et tant pis si sa mère se pose des questions sur toutes les personnes qui viennent chez eux – son fils serait-il devenu un dealer ?
Ses méthodes sont vraiment très particulières puisqu'il n'auditionne pas à proprement parler, non, il questionne sur les influences musicales de chacun. Il réunit ainsi un groupe avec les mêmes idéaux. Il ne reste plus maintenant qu'à apprendre à jouer de leurs instruments respectifs, et aux trois très jolies choristes de chanter juste. Leur acharnement musical, sous la direction de Joey Les Lèvres, le seul musicien professionnel du lot, fait plaisir à lire – peut-être pas à attendre, puisque même la maman de l'un d'entre eux, pourtant sourde, n'en peut plus.
J'ai aimé lire les aventures musicales de ses bras cassés irlandais, leurs répétitions, leurs concerts (avec une trentaine de spectateurs pour commencer), les changements au sein de groupe. Et j'ai lu trop de romans irlandais déprimants pour ne pas me réjouir de cet optimisme, de cette énergie qui habitent les personnages.
- Rome ne s'est pas faite en un jour.
– Mais Dublin, si !
Lien : https://deslivresetsharon.wo..
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Citations et extraits (12) Voir plus Ajouter une citation
- Jimmy, est-ce que je t'ai déjà demandé quelque chose ?
- Ouais.
Mickah ne s'attendait pas à cette réponse-là.
- Quand ça ?
- À l'école. Tu m'as demandé de te prêter mon bic rouge pour tracer une marge, parce que E.T disait que les devoirs n'étaient pas faits tant qu'il n'y avait pas de marge.
- Jimmy..., reprit Mickah. Je suis sérieux. Alors, traite-moi avec un peu de respect, s'il -te-plait. Est-ce que je t'ai déjà demandé quelque chose ?
- Non.
- Je préfère... Bon aujourd'hui , je vais te demander quelque chose.
- Je suis fauché .
- Jimmy, dit Mickah, je fais des efforts. Mais tu vas m'obliger à te frapper.
Il s'appuya sur Jimmy de tout son poids.
- Qu'est ce qu'il y a ? demanda Jimmy.
- Laisse-moi jouer de la batterie.
- J'allais..
-Laisse-moi jouer de la batterie.
- Ça marche.
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- La soul, c'est la politique du peuple.
- Yaou !
- Bien dit, Jimmy !
- De NOTRE peuple...La soul est la cadence du sexe. C'est aussi la cadence de l'usine. La cadence de l'ouvrier. Baise et usine.
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-Qu'est-ce qu'il a, Dean ?
-Il m'a avoué qu'il écoutait du jazz.
-Et alors ?
-Le jazz c'est l'antithèse de la soul.
-Plaît-il ?
-Sur ce point je suis d'accord avec Joey, commenta Mickah.
-Tu vois, expliqua Joey Les Lèvres, la soul est la musique du peuple... De gens ordinaires qui font de la musique pour d'autres gens ordinaires... Une musique simple. N'importe quel frère est capable de la jouer. Le son de la Motown, c'est simple. Boum boum boum boum... Le tempo est carré. Boum boum boum boum... Tu vois? La soul est démocratique, Jimmy. On peut en jouer avec un couvercle de poubelle... C'est une musique populaire.
-T'as pas besoin d'avoir mention TB pour jouer de la soul, c'est ça que tu veux dire, Joey ?
-C'est exact, frère Michael.
-Mickah.
-Frère Mickah. C'est exact. On n'a pas besoin d'un doctorat pour être docteur soul.
-Elle est bonne!
-Et qu'est-ce qui te gêne dans le jazz? s'informa Jimmy.
-C'est une musique intellectuelle, répliqua Joey Les Lèvres... Une musique antipeuple. C'est abstrait.
-C'est froid et privé d'émotion, j'ai pas raison? lança Mickah.
-Si, tu as raison... La soul lui est étrangère. C'est du son pour le son. Le jazz n'a pas de sens... C'est de la branlette musicale, Jimmy!
-De la branlette musicale, répéta Mickah... C'est bien dit. Tiens, on pourrait jouer à ça aux fêtes de Noël... Au lieu des chaises musicales.
-Et qu'est-ce qu'il écoute, Dean? demanda Jimmy.
-Charlie Parker.
-On dit qu'il est bon, pourtant...
-Bon? hoqueta Joey Les Lèvres. Cet homme ne méritait pas sa peau noire.
Joey s'échauffait. Cela valait le déplacement. Les autres reculèrent pour ne rien perdre du spectacle.
-On aurait dû le décaper à la lampe à souder, merde.
-Ton langage, Joey !
-Des polyrythmes, des polyrythmes ! Je te demande un peu ! Ce n'est pas le son du peuple... Ces polyrythmes sont passées entre les jambes de frère Parker et lui sont remontés dans le cul... Et pour qui jouait-il ? Je vais te le dire, moi, pour des jeunes Blancs de la classe moyenne, avec une petite barbe et un béret. Dan des clubs de jazz. Des clubs de jazz ! Ils n'applaudissaient même pas, ils claquaient des doigts !
Joey Les Lèvres claqua des doigts.
-Comme ça... Je vais vous dire une chose, frères. Je ne l'ai jamais dit à personne avant.
Ils attendirent la suite.
-Le plus grand regret de ma vie, c'est de ne pas être né noir.
-C'est vrai, Joey ?
-Charlie Parker est né noir. D'un beau noir, brillant, bleuté... Et il savait jouer. Mais il a trahi son art, il a craché dessus. Il a tourné le dos à son peuple pour pouvoir plaire à des petits snobinards et à des intellos blancs. Le jazz est décadent... Les Russes avaient raison! Ils l'ont interdit !
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Jimmy était en haut, dans sa chambre, en train d'enfiler des chaussettes propres, quand Jimmy Senior, son père, entra.
- Dis donc, toi. Tu vends de la drogue ou quoi ?
- NON, JE NE VENDS PAS DE DROGUE.
- Alors, pourquoi tous ces petits cons frappent à la porte ?
- J'auditionne .
- Tu quoi ?
- J'au-di-tion-ne. On monte un groupe...Un orchestre.
- Toi ?
- Ouais.
Jimmy Sr éclata de rire.
- Du rock à la con !
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Jimmy effectua la tournée des pubs de la ville. L'un n'engageait que des groupes de heavy-metal. Le patron expliqua à Jimmy que le public de heavy-metal était plus vieux, qu'il se tenait bien et qu'ils buvaient comme des trous.
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The Commitments - Roddy Doyle & Jamie Lloyd
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