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EAN : 9782213612683
504 pages
Fayard (30/04/2002)
4.03/5   20 notes
Résumé :

Fuyant un père despotique, Florent, jeune chirurgien interne des hôpitaux de Paris, choisit de faire son service militaire en Algérie au plus fort des combats de 1957.

Là-bas, contre toute attente, il se sent renaître. Il se laisse prendre par l'enchantement trompeur de ce pays, découvrant la douceur de vivre orientale, mais aussi la passion pour une femme à la beauté sensuelle et secrète.

Pourtant la violence est bien là, tap... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique
Fin novembre 1957, Florent Schoenau, étudiant en médecine, rend visite à son père, directeur de la banque familiale. Il lui annonce son départ pour l'Algérie, alors en guerre. Florent a fait ses classes au camp de Mourmelon et reçu parmi les premiers, il a opté pour un poste à risques. Dans son contingent, il rencontre un homonyme David Schoenau, étudiant également en médecine. Apparemment, aucun lien de parenté, l'un est catholique non pratiquant et l'autre juif. Les parents de David ont quitté la France au cours de la deuxième guerre mondiale et ont acquis un vaste domaine viticole en Algérie. Ce sont des pieds-noirs.
Florent et David vont faire partie de la même compagnie. David lui présentera sa famille. Ils passeront de bons moments ensemble, entourés par toute une tribu, jeunes, moins jeunes. Florent fera la connaissance de jeunes femmes qui gravitent près de David et sa famille dont Myriam, Lydie, amies de la famille.
Florent partage son poste de chirurgien entre l'infirmerie militaire et l'hôpital civil. C'est un très bon élément. Il soigne indifféremment les rebelles, les membres des diverses phalanges, les civils, les musulmans...Il traverse cette période trouble sans prendre partie, ni pour ceux qui veulent l'indépendance, ni pour ceux qui désirent faire
sécession ou association en francisation.
Quel est son avenir dans cette tourmente? Trouvera-t-il l'amour? Parviendra-t-il à ouvrir sa propre clinique lors de son retour à la vie civile? Sera-t-il un grand "ponte" dans le milieu médical ?
Que contient le paquet légué par David à Florent ?
Démobilisé fin janvier 1959, Florent va rentrer dans la vie active après avoir connu un longue période de troubles, tant dans sa vie personnelle que dans le milieu médical. Parviendra-t-il à trouver sa place et sa famille, en particulier renouer avec son père tyrannique ?
Dans ce roman, nous retrouvons une page d'histoire qui nous détaille les épisodes de la guerre d'Algérie évoquée avec brio. L'auteur partage avec nous une grande étape de sa vie personnelle et professionnelle. La description des forces en présence, le journal de marche des forces en présences, les embuscades, les manifestations anti-gouvernementales,les nombreux attentats, les dessous de la politique nous permettent de voir de plus près les effets dévastateurs de la guerre. C'est une page de l'histoire commune entre deux peuples fratricides que Gilbert Schlogel nous conte de façon magistrale. La haine attire la haine ; Merci pour ce beau roman que je viens de relire, confinement oblige à fouiller dans nos bibliothèques. J'ai déjà eu entre les mains "Princes de sang" et "Victoire ou la douleur des femmes", romans que je recommande vivement. Toujours l'action se passe dans le milieu médical, mais nous décrit les progrès, ou de la médecine, ou l'émancipation et le pouvoir des femmes.
Je me permets d'ajouter que j'aime beaucoup les romans qui nous parle de la médecine. Je pense aux livres de Martin Winckler, "La maladie de Sachs", "Les histoires de Franz" "Abraham et fils", et dans ma jeunesse, je pense avoir lu tous les livres Franck G. Slaughter ...
Lien : https://lucette.dutour@orang..
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« Ils avaient 20 ans, c'était la guerre d'Algérie. »
Très bon roman sur un fond historique : un jeune médecin s'engage et part en tant que médecin militaire en Algérie. Il décrit ce qui s'y passe sans a priori, du point de vue humain.

J'ai beaucoup apprécié ce livre, très équilibré entre anecdotes historiques, amitiés, amours, aspect médical, relations familiales… Il permet de se remettre en tête cette page de notre histoire.
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Citations et extraits (13) Voir plus Ajouter une citation
Peinard, c'était vrai. Peinard à en mourir d'ennui. L'accès au bloc opératoire était barré par les chirurgiens militaires de carrière dont le grade de capitaine correspondait à peu près à celui d'interne des hôpitaux. Ces hommes qui apprenaient à opérer n'avaient aucune raison de laisser la place à d'autres – surtout des civils. Toutefois, de temps en temps, Harzon invitait tel ou tel appelé à venir l'aider, quand les capitaines étaient occupés, ou par mesure de faveur.
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- Vous savez, mon petit, dans la vie, il ne suffit pas d'avoir raison. Il faut que ce soit au bon moment, au bon endroit, et avec des gens capables de vous comprendre. Toutes conditions pas forcément faciles à réunir. Et puis, qu'un lieutenant de l'armée française aille écrire dans les journaux que son colonel se conduit mal, cela ferait mauvais effet pour tout le monde. Vous ne croyez pas ?
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– Mon père n'est pas si délicat. Quand j'étais gamin, il me répétait sans cesse que j'étais nul. Il me traitait quotidiennement de paresseux, de raté et d'incapable, ce dont j'étais par avance convaincu. Le pire, c'est que je n'en souffrais même pas. Mon admiration pour lui me suffisait. J'étais nul et résigné à le rester, pourvu que ce soit dans son ombre. J'ai passé mon enfance à l'état larvaire, persuadé que mes efforts n'aboutiraient jamais. Aujourd'hui, je me demande encore comment j'ai pu échapper à cette sombre destinée. Un miracle, sans doute !
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Maxime Schœnau n'avait plus d'âge. Ses cheveux blancs étaient soigneusement coupés et bleuis chaque semaine par son coiffeur attitré de chez Alexandre. Un nez busqué et un menton en galoche accentuaient les traits de son visage, presque inquiétant, où brillaient des prunelles d'un bleu acier. Il était capable de changer d'expression d'une seconde à l'autre, passant d'une rage meurtrière au sourire le plus charmeur. Quand il voulait séduire, ses lèvres découvraient des dents parfaites, et, sous ses paupières, glissait alors un regard irrésistible.
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Quand elle avait rencontré Maxime, il vivotait. Employé sans diplôme d'une petite banque, violoniste de brasserie occasionnel, tenté par la délinquance, il hésitait à choisir une voie. Elle travaillait dans la même banque que lui et tomba raide amoureuse de ce grand charmeur blond aux yeux bleus. D'un an son aînée, fille d'ouvriers aisés, petite et pimpante sans être vraiment jolie, elle allait lui apporter la sérénité qui lui manquait.
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Video de Gilbert Schlogel (1) Voir plusAjouter une vidéo

Profession médecin
Bernard PIVOT a invité sur son plateau cinq médecins auteurs de livres sur leur expérience et leur pratique : Gilbert SCHLOGEL ("De l'autre côté du bistouri"), Pierre HUGUENARD ("Mes combats pour la vie), Paul PERREVE ("La burle"), Fernand ATTALI ("Le Temps qui tue, le temps qui guérit), et enfin Norbert BENSAID ("La Lumière médicale ou les illusions"). Ils évoquent les rapports...
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