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EAN : 9782848931395
522 pages
Les Deux Terres (24/04/2013)
3.2/5   22 notes
Résumé :
Sous prétexte de vouloir rendre officiel leur amour, Marcus et Doro, deux hippies vieillissants, veulent réunir leurs anciens camarades de la communauté dans laquelle ils ont vécu pendant vingt ans. Réunion qui amène les enfants, Oolie-Anna, Clara et Serge, à réévaluer l’idéal de leurs parents. Atteinte de trisomie, Oolie-Anna aimerait bien tenter l’amour libre, comme sa mère. Clara, l’institutrice, rêve de salles de bains impeccables, alors qu’elle s’occupe chaque ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (12) Voir plus Ajouter une critique
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Serge est trader à Londres, mais il assume mal cette fonction car sa famille le croit toujours en thèse de mathématiques et surtout ses parents Marcus et Doro (pour Dorothy) sont d'anciens babas cools, ils ont connu la vie en communauté et sont toujours critiques sur le milieu de la finance et de la société consumériste. Sa crainte majeure est de révéler sa profession. Sa soeur aînée Clara, est devenue institutrice, c'est elle qui gérait l'ensemble des enfants quand les parents, défaillants, étaient plus absorbés par leurs combats idéologiques, mais elle ne s'épanouit pas spécialement dans sa vie, d'autant plus qu'elle doit gérée régulièrement la troisième de la fratrie Oolie-Anna, jeune trisomique qui veut elle aussi s'émanciper.
Un roman a trois voix, celles de Serge, Clara et Doro que l'on découvre donc à l'occasion du mariage tardif mais réfléchi de Marcus et Doro et de leur volonté de rassembler l'ensemble de la communauté trente ans après qu'elle se soit dissoute. Entre quiproquos, retours en arrière, règlements de comptes, comment la famille va t-elle gérer les retrouvailles de l'ensemble des protagonistes trente ans après ?

Grosse déception après la lecture de Traders, hippies et hamsters, supposé drôle et humoristique et dans lequel je n'ai pas retrouvé l'humour surréaliste et déjanté que j'avais tant aimé avec les deux romans "Une brève histoire du tracteur en Ukraine" et "Des adhésifs dans le monde moderne" qui m'avaient fait rire quelquefois jusqu'au larmes. Si j'ai apprécié la vulgarisation du milieu de la finance et de ses ficelles qui ont plongé le monde dans la crise, j'ai trouvé le sujet paradoxalement daté alors que les évènements ne se sont produits il y a dix ans à peine et les épisodes d'humour étaient tellement prévisibles qu'ils tombaient à plat. Quelques passages restent émouvants notamment ceux relatifs à la petite Oolie-Anna, mais cela n'a pas réussi à mes yeux à sauver le roman.
J'espère que Marina Lewycka retrouvera dans son prochain roman l'esprit loufoque qui est sa marque de fabrique.
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Chaque livre de Marina Lewycka réussit à m'embarquer, peu importe les univers qu'elle ait choisi de décrire. Dans ce roman, deux lieux emblématiques : Solidarity Hall, vieille bâtisse à Donchester où Marcus et Doro, avec quelques compagnons de route, fondèrent dans les années 70 une communauté hippie et la banque FATCA à Londres, plus particulièrement la salle des traders où Serge, un des enfants de Marcus et Doro, met son génie des mathématiques au service de la finance. Ces deux mondes fonctionnent sur le mode du vase clos, sur des règles assez incompréhensibles pour le commun des mortels et représentent pour l'auteur deux utopies différentes : l'une basée sur le partage, l'autre sur l'attrait du gain.
Présenté ainsi, le récit peut paraître didactique... le tour de force de Marina Lewicka est toujours d'avoir une trame que l'on pourrait presque qualifier d'idéologique mais de tisser sur celle-ci des histoires individuelles qui passionnent, émeuvent et vont rire le lecteur.
Doro et Marcus veulent se marier après quarante ans d'union libre et l'annonce de cet événement amène leurs enfants Clara, Serge et Oolie-Anna à s'interroger sur leur passé dans la communauté et sur ce qu'ils sont devenus. Leur quotidien est raconté avec beaucoup de verve et de drôlerie.
Qu'écrire de plus sur ce livre ? La couverture représente un hamster dans sa roue... Il vous faudra ouvrir le dernier roman de cet auteur talentueux pour connaître le rôle de ce (de ces) hamster(s) dans l'histoire !
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20 ans après avoir essayé avec son mari et quelques compagnons de créer une société non bourgeoise, non privée, non nucléaire, non monogame et non compétitive Doro voit s'effondrer tous les principes sur lesquels sa vie reposait. Ses enfants ne semblent pas avoir avoir hérité des ses idéaux . Clara, la fille aînée, première née de la communauté de Solidarity Hall et censée être le porte-flambeau d'une éducation anticonformiste mène une vie solitaire on ne peut plus ordinaire. Serge, le fils, est un sujet brillant qui découvre très jeune la beauté intemporelle des mathématiques et c'est un peu par hasard qu'il accepte un emploi de trader. Oolie, la petite dernière est une fille adoptive que la trisomie fige dans une perpétuelle enfance mais elle n'a qu'un objectif: avoir son propre logement pour pouvoir regarder des films X . Et les hamsters dans tout çà? C'est parce que " Là où y des ' amsters, y a du mystères" Il n'y a pas que des hamsters d'ailleurs mais aussi des lapins qui naissent, meurent, renaissent. le titre anglais " various pets alive or dead " me parait plus clair à ce propos. Entre satire sociale et comédie, c'est un roman drôle et un peu méchant que j'ai fermé à regret car la famille Free est extrêmement attachante. Même en n'étant pas initiée aux arcanes de la bourse si la copule gaussienne et les facteurs systémiques aléatoires sont restés des mystères, j'ai pris beaucoup de plaisir à la lecture de ce roman
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Un hamster dans une roue en couverture : c'est ce qui m'a donné envie de lire ce livre, et l'opération Masse critique de Babelio m'en a fourni l'occasion. Merci !
Finalement, il est plus question d'hommes que de hamsters dans ce roman anglais.
Des hippies, d'abord : Doro et Marcus, la soixantaine, qui ont vécu en communauté et y ont élevé leurs trois enfants. Les années passant, comment vont-ils concilier leurs idéaux avec un mode de vie plus bourgeois ?
Et comment leurs trois enfants, Clara, Serge et Oolie-Anna, vont-ils assumer cet héritage ?
C'est ici que le trader entre en jeu : Serge, censé faire une thèse de mathématiques, travaille à l'insu de sa famille dans une grande banque. Un grand écart, donc.
Clara, institutrice, savoure son autonomie et son appartement confortable, tandis qu'Oolie-Anna, la petite dernière, trisomique, aimerait en faire autant…
Si les personnages sont attachants et les situations originales, je m'attendais à un ouvrage plus déjanté, dans la veine de David Lodge ou Nick Hornby. Sans doute le hamster en couverture m'avait-il donné une fausse impression…
Lecture « facile » et divertissante, Traders, hippies et hamsters ne m'a pour autant pas accrochée.
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L'été arrive quand on ne met plus six couches de vêtements, qu'on troque le Bordeaux contre du Rosé et que l'on guette le roman de plage idéal. J'ai lu « Traders, hippies et hamsters », j'ai commencé mon été.
Je tiens avant tout à remercier Babélio qui m'a envoyé ce livre dans le cadre d'un Masse Critique.
Roman de plage donc, mais attention, rien de péjoratif ici. Je ne fais pas partie de la horde qui pense qu'il faut absolument bronzer avec la marque du Monde Diplomatique ou l'intégrale de Deleuze sur le front. Au contraire, il fait beau, il fait chaud et le Rosé ça cogne un peu donc autant lire du « sympa-pas-trop-compliqué ». Je vous rappelle aussi que la fin des vacances rime avec la Rentrée Littéraire et qu'il est important de ne pas se surchauffer le cerveau avant les 687 nouveautés du mois d'août.
Mais passons à ce roman de Marina Lewycka et sa belle et drôle galerie de personnages. On y suit le destin d'une famille, composée de Marcus et Doro, vieux hippies sur le retour qui ont élevé leurs trois enfants dans une communauté et qui, l'âge venu, tentent de garder un peu de foi dans leurs idéaux passés. Idéaux qui n'ont pas été transmis à Serge, l'ainé, trader millionnaire qui préfère cacher sa situation à ses parents et se faire passer pour un éternel étudiant, ni à Clara, prof de banlieue qui ne sait pas vraiment ce qu'elle attend de la vie et encore moins à Oolie, fille adoptée, trisomique et petite dernière, qui rêve d'indépendance.
L'annonce du mariage, rite bourgeois par excellence pourtant, de Doro et Marcus et leur volonté de réunir tous ceux et celles qui ont croisé leur vie permettra de revenir sur les parcours de chacun des personnages. Une dernière tentative de réunion de ceux qui rêvaient d'un monde meilleur tandis que plane la crise financière de 2008…
Le seul adjectif qui me vient à l'esprit est « sympa ». C'est un roman sympa, on s'attache aux personnages qui à tour de rôle donneront leurs avis sur ce qu'a été et ce qu'est aujourd'hui leurs vies.
J'ai retrouvé dans cette lecture ce qui m'avait plu dans « Les chroniques de San Francisco » d'Armistead Maupin : voir évoluer sur plusieurs décennies des personnages hauts en couleurs.
A lire donc calé sur un transat, un Perrier citron/ Rosé/Mojito (rayer la mention inutile) à portée de main en écoutant le ressac.
L'été est la saison préférée du lecteur !

Lien : http://loeilquifume.wordpres..
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critiques presse (2)
Chatelaine
28 octobre 2013
Avec comme toile de fond la crise économique de 2008, elle oppose les valeurs peace and love des années 1960 à celles d’aujourd’hui, où l’élite a « pour unique nation l’argent ». Loin de sermonner, la romancière fourbit ses armes : tendresse pour ses semblables et humour irrésistible.
Lire la critique sur le site : Chatelaine
LaPresse
16 mai 2013
Des personnages colorés qui, chacun leur tour, livre leur point de vue sur les gens, les choses, les événements. Et tracent ainsi, en une mosaïque délirante, désarmante et pertinente, un portrait de la crise financière de 2008 vue de l'Angleterre. Délectable, même pour qui n'entend rien aux chiffres.
Lire la critique sur le site : LaPresse
Citations et extraits (8) Voir plus Ajouter une citation
Malgré leurs cheveux gris, Doro et Marcus ne sont jamais entrés dans le monde adulte. Ils en sont restés à l'innocente époque pré-consumériste, comme lui du temps où il rangeait sa boîte de coquilles d'escargots et de pommes de pins de Fibonacci sous son lit - les trésors de son enfance qui lui avaient fait découvrir la beauté intemporelle des mathématiques.
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"Tu vois, dans la société capitaliste, les moyens de production appartiennent aux riches parasites et la classe ouvrière n'a que son travail à vendre.
- Je veux être riche répondit Megan en repoussant une épaisse mèche de cheveux noirs qui retombait sur son visage.
- Tu veux être un parasite ?
- Oui, Paris, Londres, New York, n'importe où, ce sera toujours mieux qu'ici".
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Le projet mûrit dans sa tête depuis qu'il a commencé chez FATCA et se précise de plus en plus à chaque transaction. Il écrira un best-seller dévoilant toutes les ficelles et arnaques de la City. Il fera des dons généreux à des causes progressistes pour se faire pardonner de Marcus et Doro. Il achètera à sa mère un ou deux tenus convenables Il créera un prix pour les délinquants dans l'école de sa sœur Il écrira des poèmes. Il épousera la princesse Maroushka et l'emmènera au royaume des mathématiques pures pour l'arracher au néant de la prostitution statistique.
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"Elle a bien essayé de leur faire comprendre ce qu'étaient la solidarité et la conscience des classes, mais ces mots n'ont aucun sens pour eux. Le langage n'est plus le même. Ce qui est "révolutionnaire" de nos jours, c'est le dernier cri en matière de téléphonie mobile. "Lutter", c'est essayer de monter dans le bus alors qu'on est chargé de sacs. Ils croient qu'il suffit d'écouter des groupes indie pour être rebelle. Ils croient avoir inventé le sexe. A leur âge, elle était comme eux, évidemment, et c'est bien ça le pire - face à eux, elle se sent vieille".
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Il connaît Dame Chance et il connaît ses deux complices volages, le Risque et le Hasard. Le trio infernal fréquente les montagnes russes des marchés; il les a souvent croisés dans les salles d'examen; ils hantent les recoins obscurs de l'histoire, comme ces vieilles biques qui tricotaient au pied de la guillotine en attendant de voir rouler les têtes.
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Video de Marina Lewycka (1) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Marina Lewycka
Marina Lewycka discute de son livre "We Are All Made of Glue" avec Megan Banks dans l'émission Good Living. Sous-titres français
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