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Jean-Marie Argelès (Traducteur)
EAN : 9782809803785
350 pages
L'Archipel (06/10/2010)
3.43/5   281 notes
Résumé :
Depuis la disparition de son fils, le couple de Robert Stern, célèbre avocat berlinois, a volé en éclats. Un soir de pluie, l'une de ses anciennes maîtresses lui donne rendez-vous dans une friche industrielle désaffectée, à l'écart de la ville.Elle est accompagnée de Simon, 10 ans, atteint d'une tumeur au cerveau et, surtout, convaincu d'avoir été un assassin dans une vie antérieure Impensable ! Et pourtant, sur les indications du jeune garçon, Robert le cadavre d'u... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (61) Voir plus Ajouter une critique
3,43

sur 281 notes
Sébastien Fitzek est le premier auteur allemand de thrillers, que je lis. J'ai failli en abandonner la lecture dès les premiers chapitres : des éléments comme la maladie grave d'un enfant ou la mort subite d'un nourrisson m'étant difficilement supportable en cette période on ne peut plus anxiogène. Malgré un manque de concentration certain de ma part, le talent de l'auteur a fait que je suis allée au bout de cette enquête au final plutôt addictive.

A Berlin, Robert Stern est un avocat pénaliste reconnu. Convoqué en urgence près d'une friche industrielle par Carina, une de ses anciennes maîtresses, il n'en croit pas ses yeux quand celle-ci se présente accompagné de Simon, 10 ans, un enfant atteint d'une tumeur cérébrale qu'elle soigne en tant qu'infirmière dans son service de l'hôpital. Après une séance d'hypnose, ce dernier prétend avoir tué sur ce lieu un homme à la hache, il y a quinze ans. Malgré l'ineptie de cette révélation, après quelques recherches, Robert et Carina finissent par en trouver le cadavre. Simon avoue que celui-ci n'est que le premier d'une série et qu'il doit même en tuer un autre dans quelques jours sur un pont de Berlin. La police finit par mettre un nom sur les découvertes macabres, il s'agit d'anciens criminels dangereux, spécialisés dans la torture et la pédophilie, portés disparus depuis des années. Mais qui est le Vengeur, la raison en excluant Simon ? Soupçonné par la police, Stern va rapidement découvrir une autre motivation qui va l'inciter à poursuivre cette enquête de son côté.

La chute est brutale, Sébastien Fitzek lance le lecteur sur une piste métaphysique pour le faire retomber dans la réalité bien sordide du milieu de la pédophile. Certaines scènes sont éprouvantes mais la tension maintenue tout au long du roman encourage à poursuivre. Une fin ouverte qui m'a un peu échappé a ressemé pourtant le doute dans mon esprit cartésien.
J'aurais peut-être aimé en savoir davantage sur les personnages, sur leur passé, surtout celui de Stern car j'ai été sensible à ses blessures. J'ai adoré également le côté "Tonton flingueur" de Borchert son acolyte. J'ai craqué aussi face à la maturité de Simon. J'accorde sans problème un 16/20 à cette lecture malgré mon manque d'attention certain. J'ai de plus, trouvé le titre bien choisi, il fait un lien avec le sujet de fond du thriller, sur la complexité de la mémoire.
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Deuxième tentative avec Sebastian Fitzek, après une lecture pas follement enthousiaste de son premier roman Thérapie. J'ai bien fait de vouloir retenter ma chance avec Tu ne te souviendras pas - plus sobrement Das Kind, en version originale. Deuxième essai favorisé, certes, par la découverte du volume dans une Boîte à livres.

Adepte des thrillers psychologiques embrouillés, Sebastian Fitzek nous entraîne à la suite de Robert Stern, éminent avocat pénaliste berlinois que la vie a profondément blessé. Aussi quand un gamin de dix ans lui annonce avoir besoin de ses services car il a tué un homme... il y a quinze ans, on peut comprendre que sa première réaction soit la colère. Et l'impression qu'on se paie sa tête. Cartésien et mû par la logique, Stern repousse tout ce qui ressemble à la parapsychologie et voilà qu'on lui serine une histoire invraisemblable de meurtres dans une vie antérieure.

C'est pourtant le point de départ d'une quête dangereuse et pleine de rebondissements. Pas de temps mort mais des humains, si. Beaucoup de résurgences pour l'avocat de son passé douloureux et des questionnements sans fin sur la plausibilité ou non de la métempsychose. Ses avancées ont de quoi faire douter le sceptique qu'il est.

Sebastian Fitzek dope son intrigue à l'adrénaline pure. Sa construction narrative est d'une belle efficacité car les chapitres se succèdent sans répit, apportant à chaque fois plus d'interrogations que d'éléments de réponse.
Simon Sachs, le petit orphelin de dix ans qui porte depuis ses réminiscences un fardeau lourd de culpabilité, est l'atout majeur du roman, à mes yeux. Sa personnalité, compte tenu de sa dramatique situation, le rend touchant et très attachant.

L'auteur aborde avec Tu ne te souviendras pas un Berlin sombre et glauque, hélas à l'instar d'autres cités. Meurtres, corruption, pédophilie, trafics inhumains, servent de toile de fond à l'histoire.
Tout ça donne une lecture intensive et parfois éprouvante psychologiquement par sa noirceur, heureusement contre-balancée par la présence d'êtres bons et prêts à suivre les paroles d'un petit garçon.
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Fitzek est un funambule.
Son art est dangereux, car écrire un thriller psychologique avec pour objectif de secouer le lecteur dans tous les sens et de lui proposer un rebondissement à chaque fin des (courts) chapitres est plutôt casse gueule.
Son premier roman, "Thérapie", m'avait bluffé, le second, "Ne les crois pas", était d'une efficacité diabolique.
A mon sens, sur celui-là, le funambule est tombé de haut et il s'est pris les pieds dans le tapis en se réceptionnant.
Je n'ai rien trouvé de crédible dans cette histoire bien poussive, du début à la fin.
Bien loin de ses deux précédents romans, beaucoup de rebondissements font pchitt, les personnages sont bien fades et même l'écriture, habituellement si fluide, s'essouffle le plus souvent.
Il me semble que Fitzek devrait faire attention, la frontière entre le thriller psychologique et le roman de gare est ténue.
Grosse déception.
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Après ma lecture de Thérapie, j'avais très envie de découvrir d'autres romans de cet auteur pour voir si mon intérêt pour son style et son univers se confirmait ou non. Il faut bien admettre qu'après ce nouveau roman, il se confirme très largement! Je suis tout simplement sous le charme. Il nous offre à nouveau un récit accrocheur, soutenu, palpitant et avec une fin complètement inattendue!

Robert Stern va voir sa vie complètement bouleversée quand il rencontrera Simon. Petit garçon qui semble tout à fait normal, si ce n'est qu'il est très malade, il va se révéler être un élément clé sur des anciennes affaires de meurtres. Alors qu'il n'a que 10 ans, il s'accuse de meurtres atroces perpétrés avant sa naissance. Mensonge? Réalité? Réincarnation? Alors que Robert ne sait pas sur quel pied danser, il va suivre les indications de l'enfant et se retrouver le premier sur des crimes inconnus même de la police... de quoi le mettre sur le devant de la scène et lui créer plus de problèmes qu'autre chose.

En essayant de dénouer le vrai du faux, il va être poursuivi par la police et par un mystérieux homme qui lui envoie des vidéos et des menaces. Robert devra alors tenter le tout pour le tout, quitte à se mettre réellement en grand danger et risquer sa vie. Mais la vérité sur la mort de son fils pourrait lui être enfin révélée, aussi cette quête périlleuse pourrait bien en valoir vraiment la peine... et tout changer à jamais.

Les idées de l'auteur sont vraiment excellente et j'ai adoré tous les passages touchant à la réincarnation et aux différentes théories s'y rapportant. le thème est vraiment bien traité et jusqu'au bout il est difficile de savoir si les dire de l'enfant sont vrais ou pas, même si les corps s'accumulent. Les révélations sont fréquentes, les pistes nombreuses et nos hypothèses tombent à l'eau à chaque fois par un retournement de situation inattendu.

La grande force de ce récit? L'impossibilité de prédire la fin! Franchement j'ai été impressionnée par le schéma présenté ici. Il est mené de main de maître ce qui ne nous fait que davantage plaisir de découvrir le dénouement. Impossible de s'ennuyer tellement le rythme est soutenu et les rebondissements légions.

Quant aux personnages, ils sont bien développés pour un polar et nous nous attachons vite à eux, de quoi nous donner envie d'en savoir toujours plus. Simon m'a particulièrement touchée puisqu'il est autant perdu que nous face à ce qu'il vit et les images qu'il voit sont loin d'être belles et heureuses. Ce petit garçon nous fait beaucoup réfléchir de part, entre autre, sa vision de la vie et de la mort.

En bref, si vous ne connaissez pas encore cet auteur, il vous faut absolument le déocuvrir! Ses thrillers sont originaux, palpitants et rondement menés. Il se renouvelle continuellement et mêle enquête policière et psychologie avec brio à chaque fois. de quoi passer un excellent moment avec des personnages attachants!
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L'avocat Robert Stern est un homme dévasté depuis la mort de son bébé, Félix, décédé il y a une dixaine d'années, quelques jours après sa naissance. Mort subite du nourisson : lui a t-on dit alors. Ce drame a fait éclater son couple. Sa femme Sophie a réussi tant bien que mal à se reconstruire ; elle s'est remariée et a eu d'autres enfants. Robert, lui, reste inconsolable, aigri....Alors quand Carina son ancienne maitresse lui amène Simon, un petit garçon de dix ans, condamné par une maladie incurable, et qui s'accuse d'avoir perpétré plusieurs meurtres il y a une quinzaine d'années, l'avocat pense avoir affaire à un jeune dément. Mais non, les indications de Simon le mène vraiment aux cadavres et il persiste à demander à Robert Stern d'être son avocat, de prouver avant sa mort que ce n'est pas lui le meurtrier. Malgré ses réticences, talonné par la police qui le soupçonne d'être l'assassin, accompagné de Carina et d'un ancien client patron de boites de nuit louches et qui autrefois a trempé dans le milieu du cinéma porno, l'avocat se lance sur la piste balisée par les intuitions du garçon. Et ce n'est pas tout, ce serait trop simple...... un nouveau personnage s'invite dans la danse : "La Voix" qui par téléphone et DVD interposés annonce à Stern que son fils Félix est vivant.
La quatrième de couverture était alléchante ; j'avais lu THERAPIE du même auteur qui m'avait beaucoup plu.........C'est tout naturellement que j'ai eu envie de lire Tu ne te souviendras pas. Malheureusement j'ai été très déçue.....
Il y a beaucoup de choses dans ce livre : des cadavres vieux de plusieurs années, un enquêteur qui n'en est pas un accompagné d'un ancien malfrat, un psychiatre hypnotiseur, un enfant mort, un autre qui affirme être la réincarnation d'un meurtrier, des trafiquants d'enfants, des pédophiles, une "Voix" qui parait détenir un lourd secret ......en bref un mélange de réalité sordide et de surnaturel. Malgré la promesse d'une histoire originale, je me suis beaucoup ennuyée à la lecture de ce thriller : trop de personnages, trop d'informations, peu de suspense, un style lourd et presque indigeste (est-ce du à la traduction ?), beaucoup d'invraissemblances, une fin catapultée. En plus de cela, dès le début du livre, j'ai eu la nette impression que Sebastian Fitzek utilisait les mêmes ficelles que dans Thérapie, si bien que j'ai vite déjoué une partie de l'intrigue. Si les personnages de Simon et de Carina sont attachants, je n'ai pu éprouver aucune empathie envers Robert Stern que j'ai trouvé un peu fade.
Tout cela fait que si on entre rapidement dans l'action au début du livre, on décroche peu à peu de l'histoire, submergé par les événements prévisibles et les longueurs. La fin malheureusement ne rattrape pas le reste........
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Citations et extraits (20) Voir plus Ajouter une citation
Il y a dix minutes, quand ils étaient entrés dans l'église, ils n'en avaient d'abord cru ni leurs yeux ni leurs oreilles. Derrière un autel protestant sans ornements se tenait un homme aux cheveux ras et au regard aimable. Le pasteur n'était pas vêtu comme un ecclésiastique, mais portait un costume trois pièces bleu marine. En guise de cravate, il avait sur les épaules un foulard vert noué maladroitement qui, d'une certaine manière, le rendait sympathique. Aussi sympathique que son discours funèbre. Il était en train de relater l'habitude qu'avait le défunt de se rouler dans les crottes de sanglier lors de ses promenades en forêt et brandissait face à l'assemblée une photo du disparu plus grande que nature. L'assistance, des femmes pour la plupart, admira d'un œil mélancolique le basset marron brique qui avait dû peser au moins trente kilos de son vivant.
"Service religieux œcuménique pour les animaux avec le pasteur Ahrendt. Tous les quatrièmes samedis du mois", annonçait une affiche apposée sur la porte de l'église de telle sorte qu'ils n'avaient pu la lire qu'en sortant du lieu de culte, à la suite du cortège.
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- Simon a peur de la mort, alors je lui ai organisé une régression.
- Une quoi ? demanda Robert, bien qu'ayant récemment vu à la télévision un documentaire sur le sujet.
C'était tout Carina, ça, de succomber à cette mode ésotérique ! Manifestement, l'idée d'avoir eu une existence antérieure fascinait des gens de tout âge. Cette aspiration au surnaturel offrait à des thérapeutes douteux un terrain d'action idéal. Aussi les voyait-on se répandre comme des champignons après la pluie ; ils proposaient, moyennant des honoraires substantiels, ce genre de "régression" qui consistait à faire une incursion dans le passé, un passé bien antérieur à sa naissance, pour apprendre, le plus souvent sous hypnose, qu'on avait brûler sur un bûcher six cents ans plus tôt ou bien qu'on avait été roi de France !
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Il n'y avait plus personne. L'église était vide et Stern eut du mal à imaginer que des gens puissent trouver du réconfort dans cet environnement dépouillé. Il ôta son manteau trempé et le prit sur le bras. Il le regretta aussitôt. Il faisait froid à l'intérieur et il y avait des courants d'air où se mêlait une odeur de poussière et de vieux livres de cantiques. Par chance, le soleil ne brillait pas par les vasistas de couleur aujourd'hui, car, sinon, le crépi écaillé aurait été encore plus visible. Stern n'aurait pas été surpris que le sacristain ait accroché un Christ en croix à la seule fin de masquer un défaut du mur. Ce n'était pas en un tel lieu que pouvait naître une atmosphère d'intimité.
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Le matin, il lui fallait près d’une heure pour effacer les marques de fatigue sur son visage et, en sortant de la salle de bains, il se sentait de plus en plus réduit à l’état de meuble design restauré dont on ne remarque les défauts qu’après l’avoir installé dans son salon, sous la lumière impitoyable du plafonnier.
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- Tu es en train de prier ? lui demanda-t-il à voix basse .
Bien que seuls, ils chuchotaient comme dans le pavillon des animaux nocturnes.
- Tu demandes à Dieu quelque chose de particulier ?
- Oui et non.
- Pas de problème, d'ailleurs ça ne me regarde pas.
- Ce n'est pas ça. Je veux simplement dire que...
- Que veux-tu dire ?
- Ben... Tu ne peux pas comprendre. Tu ne crois pas en Dieu, toi.
- Qui te l'a dit ?
- Carina. Elle pense qu'il t'est arrivé quelque chose de moche et que, depuis, tu n'aimes personne. Même pas toi.
Stern le dévisagea. Dans le demi-jour de l'église, il comprit d'un seul coup ce que les gens des ONG voulaient dire quand ils parlaient du visage dénué de toute expression des enfants soldats. Des petits garçons à la peau sans rides, la mort dans les yeux.
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