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EAN : 9782226070104
195 pages
Albin Michel (26/08/1994)
3.62/5   1409 notes
Résumé :
"J'ai commencé dans la vie comme enfant trouvé par erreur. Volé avec la voiture, en fait. Une Ami 6 de race Citroën. Alors on m'a appelé Ami 6 en souvenir. Ce sont mes origines, quoi. Avec le temps, pour aller plus vite, c'est devenu Aziz. Mamita, qui est née rom en Roumanie où elle a été stérilisée par les nazis, dit toujours que c'était une mauvaise idée de m'abréger comme ça - d'après elle, les noms qu'on donne, ça déteint. Résultat, dans quelques heures, un atta... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (149) Voir plus Ajouter une critique
3,62

sur 1409 notes
Aziz Kemal, élevé par des gens du voyage, se fait arrêter par la police le jour de son mariage, ces faux papiers le disant citoyen marocain, il est expulsé vers son pays sous la responsabilité de Jean-Pierre Schneider fonctionnaire idéaliste. le périple emmènera les deux hommes bien au delà de la mission initiale. Sur un sujet très actuel et conflictuel, les dernières élections l'ont montrées, Van Cauwelaert manie humour et dérision avec un certain bonheur. Aziz est à la fois naif, débrouillard , pas méchant pour deux sous alors que l'attaché culturel veut rester dans son rôle procédurier, mais petit à petit les lignes se déplacent, les deux hommes forcément sur la défensive, laissent de côté leurs préjugés initiaux pour s'ouvrir l'un à l'autre. On est séduit par l'écriture de van Cauwelaert qui par sa légèreté et sa poésie nous touche. Une belle histoire d'amitié et de tolérance. Son roman écrit en 1994, reçu le prix Goncourt. A noter l'adaptation ciné de Laurent Heynemann avec le regretté et grand Jacques Villeret, Lorant Deutsch et Barbara Schulz.
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Un petit garçon est recueilli à bord d'une Ami 6 sur la route près de Marseille. C'est Vasile, avec sa camionnette de pizzaïolo qui a embouti la voiture et tué les parents du petit.
Le bébé sera surnommé "Ami6" et accueilli par la communauté tsigane de Val-Fleury.
"Ami 6" se transformera en Aziz et de faux papiers marocains seront faits à son nom " Aziz Kemal".
A l'âge de 19 ans, alors qu'il est amoureux de Lila, il est victime d'une volonté du gouvernement français de rapatrier des étrangers.
Aziz quitte le territoire avec un attaché humanitaire plus fragile que lui et pas mauvais bougre pour rejoindre le village fictif d'Irghiz.
S'ensuivent une série de péripéties dangereuses pour le fonctionnaire et pas très passionnantes pour le lecteur.
Le roman avait très bien commencé, sur un ton naïf et humoristique emprunté par l'auteur.
On peut comprendre que le livre ait reçu le Goncourt en 1994 car il faut avouer que le thème est original.
C'est une relecture pour moi.
Je ne me souvenais pas que la deuxième partie comprenait quelques longueurs, voire quelques fantaisies mais cela augurait du futur de l'auteur.


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Je viens de terminer Un aller simple, qui est ma cinquième lecture de Didier van Cauwelaert.
L'histoire m'a touchée, dans ce qu'elle recèle de rêve contagieux d'un paradis terrestre... dans l' Atlas marocain. Une quête qui embarque Aziz, le faux marocain, Jean-Pierre l'attaché du Quai d'Orsay et Valérie, l'ex-guide touristique.
Un aller simple, c'est le récit d'une aventure belle et désenchantée, d'une amitié et d'un voyage comme une visite aux mythes effondrés entre paradis perdus ou introuvables en fin de siècle... Entre Maroc gangrené par le tourisme et Lorraine sinistrée de sa sidérurgie moribonde, il reste l'air des amours perdus et un livre à écrire avec une voix prêtée.
Du bon Van Cauwelaert, un ton en-dessous des Jules qui restent mes étalons pour cet auteur plein de belles ressources.
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Aziz a obtenu la main de Lila, son amour depuis toujours, pour quelques autoradios volés et de nombreuses tractations. Pas facile pour cet orphelin, sans identité, sans famille et sans origine de faire sa place dans le camp tsigane qui l'a recueilli quand il était bébé. Mais au milieu du banquet de fiançailles, il se fait arrêter par la police. Il doit être reconduit dans son pays, enfin... le pays qui a été indiqué sur ses faux papier : le Maroc. Aziz est marseillais, il ne connait rien de ce pays, de ces coutumes, de ces habitants et de leur langue. Pourtant, il va s'inventer une vallée perdue et inconnue et emmener dans son rêve Jean-Pierre, son attaché humanitaire. A eux deux, ils vont justifier leur existence sur terre...
Un joli roman, à l'écriture simple et touchante. Didier van Cauwelaert nous offre une fois de plus une histoire qui sonne juste. Comment se construit-on quand on ne connait pas ses origines ? Comment pansons-nous nos plaies quand notre passé nous fait honte ? Une amitié soudaine et impensable peut alors répondre à ces questions existentielles... Et les dépasser !!
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"Un aller simple" est mon premier roman du prolifique Didier van Cauwelaert. Ce finaliste du Prix Goncourt en 1994 est pleinement justifié : légèreté du ton, voyage dans le désert et les monts de l'Atlas, amitié entre deux êtres que tout oppose. A la lecture de cette rencontre tout à fait improbable entre Aziz, un enfant recueilli par la communauté gitane et un fonctionnaire du quai d'Orsay, exerçant la mission d'attaché humanitaire, Jean-Pierre Schneider, pour le côté communication des autorités, je me serais cru dans un film de Francis Weber opposant deux individus qui n'auraient jamais du se rencontrer et vont devoir faire un bout de chemin ensemble.
Pas mal d'humour dans le récit de son quotidien (voleur spécialisé en autoradios et autres combines) par le jeune Aziz, marseillais au grand coeur, un peu naïf mais attachant , ainsi que dans le vaudeville qui lui vaut une expulsion du territoire.
Une belle découverte littéraire pour moi que je m'apprête à poursuivre avec plaisir.
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Citations et extraits (78) Voir plus Ajouter une citation
J’ai commencé dans la vie comme enfant trouvé par erreur. Volé avec la voiture, en fait. J’étais garé sur les clous et, pendant les années qui ont suivi, Mamita, quand je ne finissais pas mon assiette, disait que la fourrière allait venir me chercher. Alors je mangeais trop vite et après je rendais tout, mais dans un sens c'était mieux ; ça m’évitait de prendre du poids. J’étais l’adopté, je restais à ma place.
Chez les Tsiganes, l'enfant c'est sacré. Il doit être le plus gras possible, pour le prestige ; c'est un roi de 0 à 4 ans - après il se débrouille. Moi je me suis débrouillé sans avoir été roi : je tombais de moins haut, je rasais les murs, je ne disais rien, j'étais le plus maigre. À force de se faire oublier, on y arrive.
Souvent, la nuit, le camion-grue de la fourrière venait enlever la voiture mal garée pour la conduire à la casse, et j'étais broyée sous la tôle. Heureusement, dans la roulotte de Mamita, il y avait toujours un des rois qui braillait, ça arrêtait le rêve au moment où j'étais encore vivant, et je pouvais me rendormir. Je savais que j'étais en sécurité, bien au chaud parmi ces gros enfants couverts de chaînes et de médailles qui tintaient dans le noir.
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- Il faut que tu comprennes une chose, Aziz : ça fait trois jours que la Brigade a ces types sur le dos, qu'ils réclament des clandestins, des clandestins, des clandestins ! Ils sont dans un état ; on n'en peut plus... Ils ont foutu le bordel au Centre de rétention : ils veulent pas comprendre que les gusses qu'on chope sans papiers ne disent jamais de quel pays ils viennent, comme ça on peut pas les expulser ; (...) Le seul qu'ils ont trouvé à reconduire avant toi, c'était un Noir de Basse-Terre. Ils lui avaient déjà pris son billet. Il a fallu qu'on leur rappelle que la Guadeloupe, c'est français. Tu te rends compte ?
Je me rendais compte, mais c'était leur problème. Moi j'étais marseillais, de coeur, d'accent et de naissance - en tout cas j'avais le bénéfice du doute, et si on devait me reconduire quelque part c'était au virage de la Friourne : mon pays c'était les Bouches-du-Rhône, ma cité Vallon-Fleuri et mon équipe l'OM.
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Si on se laisse aller au désespoir, on finit mangé par les rêves qu'on a vécus de travers.
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Ce garçon me bouleverse. Cette simplicité, cette délicatesse dans le silence, cette attention bienveillante qu'il me porte, cette maturité d'enfant vieux comme les pierres qui a vu couler les siècles autour de ses certitudes...
... Je ne suis pas dupe, Sa vallée d'Irghiz est une simple oasis au pied d'un djebel comme on en a déjà vu trois. Ses hommes gris sont des berbères chleuh comme les autres, qu'il a divinisés pour me faire aimer sa patrie.
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C'est bon d'avoir eu un copain. C'est moins douloureux qu'une femme, quand ça vous quitte. On a toujours l'espoir qu'on restera copains, et que les moments passés ensemble ne seront pas effacés par nouveaux souvenirs avec un autre.

Tel que relevé pour "Les fils de la pensée" https://filsdelapensee.ch/
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