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EAN : 9782070370344
216 pages
Gallimard (04/07/1978)
3.57/5   99 notes
Résumé :
Philippe, qui n'a connu que le plaisir, rencontre Béatrice en Italie. Elle lui semble jolie, sans plus, et douce. Philippe s'amuse au début de cet " amour pour rien " qui peu à peu le prend, l'occupe, l'obsède. Bientôt lassée par l'apparente légèreté du jeune homme, Béatrice se détourne de lui. Alors, mais trop tard, Philippe comprend que cet amour dont il jouait s'est mué en passion.
Jean d'Ormesson, tout au long de ce récit doux-amer, tisse la trame d'un ma... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (17) Voir plus Ajouter une critique
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J'aime Jean d'Ormesson, son style m'emporte, même si cet opus, un amour pour rien, n'est pas aussi flamboyant que d'autres romans de lui que j'ai pu lire. Peut-être est-ce dû à sa place assez précoce dans l'oeuvre de l'académicien. Toutefois, sa précision descriptive des affres de la passion m'a ramené à mes propres souffrance en la matière. J'aurais aimé avoir ses mots pour me soulager ou parcourir ce récit pour comprendre le processus dans lequel je m'enfermais alors ; nul doute que cela eût accéléré ma guérison...
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Pour beaucoup, Jean d'Ormesson est à la littérature ce que Denise Grey fut à Sophie Marceau : un aieul sympa, moderne, pas chiant pour un vieux. Certes. On peut le voir aussi pour ce qu'il a été longtemps : un fantassin parfois haineux et borné de quelques mauvais combats, un conservateur revendiqué optant en toute circonstance pour une ligne dure qui le portait jusqu'à la défense du colonialisme et des purges journalistiques. Loin du papy cool à l'image de ses dernières années, donc...
Après tout, cependant,on s'en fout ; on peut être un type ambigu et écrire bien. On en connaît, il y en a plein les librairies. Est-ce le cas dans ce roman ? Eh bien pas du tout…
Ce livre est indigent et il n'y a rien à en dire. L'histoire est une affaire de marivaudages superficiels en Italie où les femmes se pâment en visitant des églises, où les hommes trompent leurs désoeuvrement en sirotant des martinis. Hélas, pour les voyages de l'autre côté des Alpes, n'est pas Giono qui veut et on s'ennuie ferme à compter les conquêtes faciles du héros, sorte de dandy désabusé et velléitaire. Quant au style, il est là, mais en friche et on se prend à penser qu'il aurait fallu pas mal de travail pour rendre l'oeuvre passable. Voilà, si D'Ormesson n'avait pas passé autant de temps à courir après sa notoriété, de plateaux de télé en salles de rédaction, il aurait pu se consacrer plus à ses écrits...Ecrire, c'est certes du talent, mais surtout du travail. Beaucoup...
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Oui j'ai aimé, un excellent d'Ormesson, un style agréable fluide, chaque phrase est une mignardise qui se croque, se déguste. Une belle histoire où les tourments de l'âme face à l'amour sont cernés, décortiqués. L'amour désinvolte qui se transforme en passion impossible dès l'instant où l'absence se fait irrémédiable. La souffrance d'aimer "ce qu'on a pas", l'espoir dérisoire entretenu par des chimères, et une volonté absurde de se dire "qu'elle va revenir". Une plongée dans les turpitudes de l'esprit face à ce qui reste finalement incomprhensible et divin, l'amour! il la veut puis la laisse partir et finalement tente de la récupérer, en vain! une histoire banale racontée avec brio, on sent vibrer la détresse du "héros", et filer l'amour de sa vie, ou de ce qu'il pense lêtre. Puis sa reconstruction, à force d'oubli apparait...Un très bon livre...
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Un roman bien écrit, certes mais si c'est un amour pour rien, j'ai envie de dire aussi que c'est un écrit pour rien. Comme dirait quelqu'un de ma famille, un écrivain qui n'a rien à dire. le personnage principal est écoeurant, superficiel, imbu de sa personne. Il multiplie les aventures et quand il rencontre le grand amour, il le laisse partir.
L'auteur en profite pour philosopher sur notre façon de rapporter les souvenirs : impossible d'être dans le vrai quand on a connu "l'après", qui influence notre façon de voir les choses. Impossible aussi de mettre des mots sur ce qu'il se passe à l'intérieur de nous. Réflexion enfin sur l'amour et les choix de nos vies. Pas bien passionnant.
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Un petit bijou que ce roman non pas d'amour mais de chagrin d'amour.
Tout Ormesson y est : le style, la langue, l'humour, l'auto-dérision, l'érudition, la réflexion philosophique sur les sujets abordés.
Le narrateur aime les filles, l'Italie, la liberté. Lorsque Béatrice, sa dernière conquête, le quitte parce qu'il s'aime et aime sa façon de vivre plus qu'il ne l'aime elle, il croit s'apercevoir qu'il l'aimait, alors qu'il aimait l'idée qu'elle l'aime, et tombe dans un malheur d'autant plus intense qu'il n'en avait jamais connu.
Au fil du temps, il cultive ce malheur, se met à aimer être malheureux et ne peut se résoudre à se consoler de ce chagrin d'amour.
Un roman de chagrin d'amour plus profond que ce qu'il peut laisser paraître mais avant tout l'histoire d'un jeune homme léger et autocentré .
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Citations et extraits (98) Voir plus Ajouter une citation
Je compris encore une fois combien Proust avait raison quand il écrivait, avec ce génie fulgurant qui n'est pas toujours, comme on le répète, interminable et diffus, mais très souvent percutant : " On est moral dès qu'on est malheureux."
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L'amour n'est rien d'autre que la torture par l'espérance. Lorsque nous souffrons parce qu'un être nous quitte, sans doute souffrons-nous d'abord parce que nous sommes seuls, mais aussi et surtout parce que nous espérons sans certitude qu'il nous reviendra un jour. Voilà pourquoi la jalousie est si souvent pire que la mort de l'être aimé.
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Le besoin d’être seuls que ressentent tant d’êtres très heureux ou très malheureux, c’est d’abord un besoin d’être seuls pour mieux retourner dans leur tête, sans avoir à répondre aux questions, sans avoir à être attentifs pour être polis, les images de bonheur ou de désespoir qui se bousculent sous leur crâne.
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La faim, la misère, la douleur physique n'aspirent qu'à la fin de leurs épreuves. Les peines liées à un être, au contraire, tendent à se perpétuer elles-mêmes parce que cette douleur qu'on abomine, c'est encore un peu de cet être qu'on aime. Et sans doute préfère-t-on souffrir à oublier, puisque, au moment même où l'on souffre, la pire des souffrances paraît encore l'oubli.
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Mais il est toujours difficile de se représenter ce qui n'a pas encore eu lieu. Les guerres, les ruines, les catastrophes ne surprennent jamais que les niais ou les aveugles. Mais lorsque l'événement arrive, lorsque l'irréparable est là, ce qui avait été vaguement envisagé dans un hypothétique avenir frappe alors la brutalité incomparable de l'évidence immédiate. Le temps s'arrête. Il se roule en une boule de feu autour de trois ou quatre mots où se concentrent toute la douleur et toute la réalité du monde : la machine infernale est prête à fonctionner.
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"Une petite merveille ! le seul conte écrit par Jean d'Ormesson et qui ressemble tellement à ses yeux bleus et pétillants ! de 8 à 120 ans !" - Gérard Collard.
Il était une fois, quelque part dans une vallée entourée de montagnes, un petit garçon comme tous les autres...
À retrouver à La Griffe Noire et sur lagriffenoire.com https://lagriffenoire.com/l-enfant-qui-attendait-un-train.html
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