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Rose-Marie Makino-Fayolle (Traducteur)
EAN : 9782742792030
Actes Sud (01/06/2010)
3.66/5   29 notes
Résumé :
"Kiyoshi et Tokiko, après avoir étendu la natte, jouaient souvent à la dînette sous l’arbre.
- Ta grand-mère, elle n’est toujours pas morte ?
Tokiko, quand elle voyait Kiyoshi, lui posait toujours la question sur le mode d’un léger salut, en guettant sa réaction.
- Pas encore, répondait invariablement Kiyoshi avec candeur.
- Mon garçon, il ne faut pas jouer avec elle, parce que c’est la fille d’un voleur, lui répétait la domestique en tor... >Voir plus
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Voici une courte nouvelle qui commence comme un joli conte mais qui fait vite froid dans le dos. On y fait la connaissance d'un petit garçon Kiyoshi qui vit chez sa grand-mère. Celle-ci reste toute la journée alitée depuis la mort de son fils.

Et puis dans une des dépendance vivent un couple, elle est la nièce de la grand-mère mais n'ont pas de bon rapport. le couple a un petite fille qui se lit d'amitié avec Kiyoshi tandis que le couple espère une mort prochaine de la vieille femme pour toucher son héritage.

Kiyoshi, une nuit explore la maison et découvre un souterrain. C'est a partir de ce moment que le drame commence. "Quelqu'un marchait dans le couloir....Il avait l'impression d'entendre un bruit de pas sur le plancher. Était-ce une illusion ?... L'atmosphère paisible de la maison enveloppait son corps en sueur."

Avec cette nouvelle, je découvre Akira Yoshimura et j'ai vraiment beaucoup aimé son écriture. La nouvelle est construite de manière habile. le suspense monte progressivement et le lecteur est un spectateur impuissant face aux événements tragiques qui se jouent.

Lien : http://missmolko1.blogspot.i..
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Avec un style simple et poétique cette fable nous plonge dans la vie simple de Kyoshi, élevé par sa grand mère qui reste prostrée depuis la disparition de son fils. Kyoshi trouve un peu d'affection avec la petite Tokiko; en explorant la maison il découvre un souterrain.......
Entre curiosité, désoeuvrement et ignorance, un drame va se jouer...
Encore une fois Akira Yoshimura explore dans ce texte très court, le thème de la mort, dans un style toujours épuré et magnifque.
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Cette nouvelle mêle avec grâce la douceur de l'enfance et la douleur d'un impossible deuil pour une mère. le jeune garçon, héritier d'une sombre histoire familiale, recherche un peu de tendresse dont la bonne et sa grand mère sont incapables de lui donner. Il découvrira un secret concernant son père et ne le révélera pas malgré les conséquences. C'est triste, dur, poignant mais c'est illuminé par la fraicheur du jeune garçon. Ce conte , qui montre que l'enfance peut être cruel, est remarquablement écrit.
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" Un été en vêtements de deuil " est une longue nouvelle d'une quarantaine de pages que Yoshimura a écrite en 1958.

Kiyoshi est un jeune garçon orphelin qui vit en compagnie de sa grand-mère. Cette dernière, malade et alitée depuis de nombreuses années, ne se déplace plus et nécessite une attention constante de la part des domestiques. Plaintive, elle n'hésite pas à insister sur ses maux et exige la tranquillité.
A proximité, vit la nièce de la vieille femme avec son mari et sa fille Tokiko. Pauvres et forcés de lui payer un loyer, ils se voient aussi refuser l'accès de sa maison. Aigris, ils n'attendent qu'une chose : que la vieille trépasse pour récupérer l'héritage et ils ne manque pas d'interroger Kiyoshi à ce sujet !

"Kiyoshi et Tokiko, après avoir étendu la natte, jouaient souvent à la dînette sous l'arbre.
- Ta grand-mère, elle n'est toujours pas morte ?
Tokiko, quand elle voyait Kiyoshi, lui posait toujours la question sur le mode d'un léger salut, en guettant sa réaction.
- Pas encore, répondait invariablement Kiyoshi avec candeur.
- Mon garçon, il ne faut pas jouer avec elle, parce que c'est la fille d'un voleur, lui répétait la domestique en tordant les lèvres, un éclair de colère dans le regard."

Kiyoshi, lui, est un garçon solitaire. Rendant de fréquentes visites à ces proches parents, il est un peu laissé à lui-même. Un de ses passe-temps : aller observer les poussins du poulailler, bravant ainsi l'interdit de s'en approcher. Découvrant un poussin faible et blessé qui subit les violences des plus forts, le jeune garçon décide d'abréger sa courte vie... (je ne spoile pas, on le sait au bout de 5 pages)

" Il était sensible à la douleur du poussin qui devenait lancinante à hauteur de ses cuisses. le petit animal affaibli continuerait à se tordre de douleur du fait de ses blessures, et le lendemain matin son corps serait certainement raidi. "

"Manifestement rassuré de se retrouver sur sa paume, le poussin, les yeux mi-clos, continuait à piailler faiblement. Kiyoshi observa le petit corps un moment et bientôt, décidé, il prit la tête du poussin entre ses doigts et la tourna lentement. La tête fit un tour, revint sur le devant. Les petits yeux au contour bien dessiné se fermèrent lentement, par à-coups, tandis que l'extrémité un peu froide des griffes touchait en palpitant le poignet de Kiyoshi. du bec entrouvert pointa tout droit une langue rugueuse et orange.
Kiyoshi mordit ses lèvres de ses petites dents.
Le corps du poussin était mollement allongé sur sa paume. Sa tiédeur qui se transmettait aux plumes n'en finissait pas de disparaître."

Difficile de vous en dire plus sans dévoiler tout le sel de ce court roman. Kiyoshi va découvrir un secret de famille et l'histoire va tourner en une farce macabre.
On y retrouve l'obsession de l'auteur pour la mort. le personnage de Kiyoshi est extrêmement bien traité. Entre naiveté, bon sens et cruauté, Yoshimura en fait l'élément central de son récit.

Bref, "Un été en vêtements de deuil" se révèle un excellent petit conte cruel !
Pour ma part, c'est même un coup de coeur !! C'est dire !
Lien : http://legrenierdechoco.over..
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Cette courte histoire m'a laissé plutôt perplexe; la cruauté est-elle innée, acquise, héréditaire, ou un peu de tout cela? Jusqu'à quel points les enfants décodent-ils les désirs secrets des adultes? Qu'est-ce qui pervertit une âme pure, ou du moins supposée être telle. Hé oui, l'envie est une plaie universelle, le chagrin morbide aussi, malheureusement. Ce récit, en apparence banal, soulève l'air de rien, un tas de questions de ce genre. Et nous laisse trouver nos propres réponses puisqu'il n'en suggère aucune...
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Citations et extraits (5) Ajouter une citation
Kiyoshi n’avait pratiquement aucun souvenir de sa mère et se rappelait assez nettement son père. Mais là aussi, son souvenir était assez éloigné de l’idée que l’on se fait généralement d’un père, il ne lui restait rien d’autre que l’impression d’un homme faible. Son père, qui avait les sourcils très broussailleux, laissait même en été sa grand-mère lui entourer le cou d’un bandage blanc et, affalé dans un fauteuil en rotin sur la galerie, passait ses journées à ne rien faire. Il avait toujours l’air absent, mais quand il souriait, d’innombrables rides couraient sur sa peau tandis que ses dents blanches apparaissaient, ce qui lui faisait un visage desséché de vieillard.
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Kiyoshi s’avança et derrière le pilier jeta un coup d’œil en direction de la pièce. Dans la pénombre, des couleurs criardes emplissaient la totalité de son regard. c’étaient celles de masques bon marché en papier mâché qui débordaient jusque dans les recoins de la petite pièce au sol recouvert de six tatamis.
Dans l’espace central où s’entassaient les masques, une petite fille terriblement maigre était assise auprès d’une femme au teint pâle d’environ trente ans. La fille, l’air absent, s’appuyait contre la femme, mais rencontrant le regard de Kiyoshi, elle dévoila ses dents blanches.
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Quelqu'un marchait dans le couloir....Il avait l'impression d'entendre un bruit de pas sur le plancher. Était-ce une illusion ?... L'atmosphère paisible de la maison enveloppait son corps en sueur.
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Kiyoshi repassa le grillage en tenant le poussin. Manifestement rassuré de se retrouver sur sa paume, le poussin les yeux mi-clos continuait à piailler doucement. Kiyoshi observa le petit corps un moment et bientôt, l’air décidé, il prit la tête du poussin entre ses doigts et la tourna lentement. La tête fit un tour complet et revint sur le devant. Les petits yeux au contour bien dessiné se fermèrent lentement, par à-coups, tandis que l’extrémité un peu froide des griffes touchait en palpitant le poignet de Kiyoshi. Du bec entrouvert pointa tout droit une langue rugueuse et orange.
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"Kiyoshi et Tokiko, après avoir étendu la natte, jouaient souvent à la dînette sous l’arbre.
- Ta grand-mère, elle n’est toujours pas morte ?
Tokiko, quand elle voyait Kiyoshi, lui posait toujours la question sur le mode d’un léger salut, en guettant sa réaction.
- Pas encore, répondait invariablement Kiyoshi avec candeur.
- Mon garçon, il ne faut pas jouer avec elle, parce que c’est la fille d’un voleur, lui répétait la domestique en tordant les lèvres, un éclair de colère dans le regard."
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