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EAN : 9782749306551
327 pages
Vents d'Ouest (30/11/-1)
4.23/5   289 notes
Résumé :
L'histoire d'un banc, un simple banc public qui voit défiler les gens à travers les heures, les jours, les saisons, les années... Ceux qui passent, qui s'arrêtent, d'autres qui reviennent, certains qui attendent... Le banc devient un havre, un îlot, un refuge, une scène... Un ballet d'anonymes et d'habitués évoluant dans une chorégraphie savamment orchestrée ou les petites futilités, les situations rocambolesques et les rencontres surprenantes donnent naissance à un... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (69) Voir plus Ajouter une critique
4,23

sur 289 notes
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Le personnage principal de ce roman graphique
est un banc public
et puis il y a ceux qui passent par là avec leurs petites gueules bien sympathiques
s'y assoient y dansent y pique-niquent
c'est une chronique
poétique
féérique
mélancolique
elle traverse le paysage bucolique
des saisons parfois nostalgiques
ici deux enfants déjà épris d'un amour idyllique
se jettent des baisers pudiques
creusent le bois d'un serment presque magique
un homme titube pathétique
un autre fait de la musique
est-ce du blues ou bien du classique
il y a même un flic
qui embête l'homme éthylique
j'aime ce roman graphique
j'aime ses dessins qui font la nique
au temps qui passe aux modes frénétiques
on passe d'une saison à l'autre onirique
les personnages reviennent c'est cyclique
on croirait que rien ne change dans ce ciel oblique
presque rien ne change à peine c'est fantastique
la page bouge dans une nuance océanique
trois cent vingt-cinq pages sur une belle rythmique
pas un seul mot le silence ici est magnifique
d'une saison à l'autre les petites gueules demeurent bien sympathiques
les timides deviennent lyriques
les commères deviennent romantiques
puis voilà Monsieur le Maire qui passe avec sa clique
avec leurs petites gueules pas sympathiques
tout ça n'est pas très catholique
ça sent brusquement la politique
alors c'est comme un déclic
ce banc public est devenu trop rustique...
ce roman graphique
aux trois cent vingt-cinq pages électriques
c'est comme un folioscope est-ce une illusion optique
qui chatouille nos zygomatiques
du bonheur nous en ressentons les secousses sismiques
des larmes viennent et c'est tout d'un coup tragique
parfois aussi un peu caustique
cela nous rappelle que les bancs publics
sont des havres des îlots des refuges des scènes authentiques
avec des petites gueules bien sympathiques.
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Histoire sans paroles...

Gonflé le gars d'oser proposer un tel concept sur plusieurs centaines de pages !
Impression de base à la découverte des premières planches qui se tournent et offrant au lecteur la vue récurrente , presque en plan fixe , d'un banc dans son plus simple appareil : ouais , d'accord , y a comme un p'tit goût de lassitude qui devrait pas tarder à pointer le bout de son nez là...
Puis le rythme de lecture se fait plus pressant au gré des saisons se succédant , des personnages devenant familiers , des historiettes s'égrenant dans leur bienfaisante simplicité...
Des tableaux du quotidien empreints , tour à tour , de poésie , d'humour , de tendresse , de bêtise crasse...de tout ce qui finalement caractérise l'humain et son cortège d'humeurs .
Un Chabouté confondant d'authenticité , artisan en noir et blanc d'un récit terriblement haut en couleur ! Usant d'un trait toujours aussi maîtrisé , l'auteur assène un concept album de toute beauté et assoit , si besoin était , une réputation d'auteur désormais incontournable !

Un Peu de Bois et d'Acier : à déguster dans le «  banc «  des yeux !
http://www.youtube.com/watch?v=AFC_ATRExsA
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Un peu de bois et d'acier raconte la vie non moins trépidante et passionnante d'un banc, adossé à un bel arbre. Et, autour de ce banc, gravitent des personnages que l'on revoit à différentes saisons de l'année et que l'on voit grandir ou vieillir.
Certains sont là pour partager un morceau de gâteau, lire du Cartland, quotidiennement passer devant ou bien encore attendre impatiemment que leur bien-aimée arrive à l'heure au rendez-vous fixé; d'autres, comme ce SDF, viennent s'y reposer pour la nuit avant de s'y faire déloger par un policier peu scrupuleux ou bien y graver leur amour adolescent d'un coup de canif mal assuré. Ce sont des personnes que l'on croise et que l'on reconnaît, pour qui l'on se prend d'affection tellement leurs regards et leurs expressions en disent long sur ce qu'ils sont ou ce qu'ils attendent. En effet, une fois n'est pas coutume, Chabouté laisse place à un silence si magistral que cet album est parlant à lui tout seul.
C'est une profusion de bons sentiments tels que la tendresse, la compassion, l'humour, l'attente, la mélancolie ou l'espoir qui s'en dégage. Ce sont des instants fugaces et volés que Chabouté décrit avec virtuosité et excellence.
Un chef d'oeuvre singulier au graphisme splendide, tout en noir et blanc, plein d'amour, d'humanité et de poésie qui nous berce au fil des pages et que l'on referme avec douceur.

Un peu de bois et d'acier... une histoire pas ban(c)ale...
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Le banc occupait déjà une jolie place dans 'Un îlot de bonheur', de Chabouté. Ici il a la vedette, il est le héros.

Qu'est-ce qu'un banc ? "un peu de bois et d'acier", parfois orné de graffitis. Que voit un banc ? passer des gens, se succéder les saisons. Que fait un banc ? il accueille. Des couples, des solitaires, des groupes, des lecteurs, des contemplatifs, des SDF, de bonnes nouvelles et de mauvaises, les pipis de chiens...

Un album sans paroles, hormis quelques rares et brefs textes sur des T-shirts, des journaux.
Sans paroles mais pas muet, très riche au contraire. On le savoure, on tourne les pages lentement, on s'attarde sur chaque vignette pour ne rien manquer, d'autant que le graphisme est superbe (exception faite des visages dont je trouve toujours les traits lourds, chez cet auteur).
Quelques retours en arrière peuvent s'avérer nécessaires pour repérer les personnages, ils ont tendance à se ressembler. Mais on finit par les reconnaître, on s'émeut de leur sort, et on attend impatiemment d'en savoir plus sur chacun...
Un bémol sur la fin, ultra-classique et de ce fait facile et prévisible.

Chabouté est un poète et il a de l'humour, un humour subtil, qui attendrit et fait sourire, pas éclater de rire. Cet album est dans la même veine que 'Tout seul' - lequel restera LE chef-d'oeuvre de l'auteur, difficile à détrôner, je pense.

Je regarderai et utiliserai les bancs différemment, après cette belle lecture... si j'arrive à en trouver encore des "vieux", pas les récents conçus pour empêcher les vagabonds d'y dormir....
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Un peu de bois et d'acier est la vie trépidante d'un banc public, dans un jardin public, devant un arbre public.
Et le public passe. Ou s'assied. Ou utilise le pauvre banc à d'autres desseins. Une vie de banc, ce n'est pas une vie de bâton de chaise. C'est plus immobile et plus calme. Ce n'est pas non plus une vie de barreau de chaise. C'est moins incendiaire.

Star inhabituelle d'un roman graphique, le banc - quelques planches et quatre pieds- se plaît à se montrer sous toutes les coutures qu'il n'a pas. Sous le crayon de Chabouté, il cabotine davantage que son copain le chien qui arrose régulièrement d'un petit jet d'urine son pied avant droit. Il n'hésite cependant pas à poser sous la pluie ou la neige, à arborer la sale mine de celui qui est bestialement taggé, à supporter avec un stoïcisme admirable les figurants humains, habitués ou pas, qui le fréquentent. Et tout muet soit-il sa présence est irremplaçable. Même un banc design à l'aspect de paquebot tarabiscoté ne saurait jouer son rôle.
Mais…

La vie d'un banc de bois, c'est comme la vie d'un banc de thons. C'est intéressant un moment mais un poil lassant. Même si le banc se refait de temps à autre une beauté. de toutes les façons, un acteur passe toujours par la séquence maquillage. Sauf qu'on ne lui met pas autour du cou un écriteau pour avertir que sa peinture est fraîche. Bon, il est vrai qu'on s'assied moins souvent sur un acteur que sur un banc. Pardon, Je digresse, je digresse.

Le banc de Chabouté vaut par l'humanité qu'il attire ou qui le croise (le banc, lui, reste toujours immobile).
Il y a le couple âgé qui partage un petit gâteau (pas le même chaque fois). le skater qui méprise l'assise. La lectrice de Cartland. L'homme sans domicile qui tente de s'y allonger lorsque le gardien cesse sa traque. L'amoureux transi aux fleurs inutiles. Pas d'amoureux à la Brassens. Ni de pigeons. Deux jolies scènes cocasses.

Et un peu trop de bons sentiments au fur et à mesure que les saisons passent. Comme si les petits moments croqués autour de ce banc devaient se condenser en une histoire heureuse. Comme si les petits malheurs disparaissaient avec les tracas, les soucis, les contrariétés. Comme si Chabouté avait dérapé sur l'idée initiale pour conclure sur une happy end générale.
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critiques presse (7)
BDSphere
12 février 2013
(...) un album drôle et émouvant, tout en nuances, où le héros est un banc, un simple banc public, fait d’un peu de bois et d’acier, qui voit défiler des gens au gré du temps qui s’écoule. (...)
Lire la critique sur le site : BDSphere
Telerama
31 octobre 2012
Peu de dessinateurs savent comme Chabouté raconter et rendre palpitant ce qui se passe quand il ne se passe rien.
Lire la critique sur le site : Telerama
BDSelection
09 octobre 2012
Cet exercice de style drôle et singulier flirte, par moments, avec la satire sociale, puisqu’il met en exergue certains travers de notre société, tout en déroulant ces différentes bribes d’existence, sans sensiblerie mais avec humour et émotion.
Lire la critique sur le site : BDSelection
BulledEncre
24 septembre 2012
Un album frappant et attendrissant qui nous fait réaliser à quel point nous sommes tous matérialistes, et que chaque détail compte.
Lire la critique sur le site : BulledEncre
Sceneario
20 septembre 2012
Album de blanc et de noir, "marque déposée" de Chabouté, les 328 pages sont toutes grandioses. Un ouvrage plein de sensibilité, de simplicité et rempli d'humanité.
Lire la critique sur le site : Sceneario
Auracan
18 septembre 2012
Cet album se dévore d'abord d'une seule traite tant on a envie d’en connaître la fin, […] et puis on le reprend pour déguster et revenir sur des scènes qu'on aura trop vite passées. […] Un album incontournable.
Lire la critique sur le site : Auracan
BoDoi
13 septembre 2012
Sur plus de 300 pages, l’artiste déroule des bribes d’existence. En maniant l’humour et l’émotion, il installe des personnages récurrents, attachants. Pas besoin de dialogues pour plonger dans ces histoires muettes, dépeintes d’un beau noir et blanc expressif.
Lire la critique sur le site : BoDoi
Citations et extraits (5) Ajouter une citation
Un bateau n'est qu'un tas de bois et de métal, fiston. Le seul coeur qu'il a, c'est celui de ceux qui le font naviguer.
Commenter  J’apprécie          40
Un répit, un instant, une pause...Un abri, un havre, un refuge...Une scène...Un carrefour... Juste un peu de bois et d'acier
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[Il faudrait pouvoir insérer une image pour citer cette BD qui est visuelle..]

voir rubrique extrait : http://aproposdelivres.canalblog.com/archives/2012/11/21/25621673.html

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LA BÊTISE EST TENACE
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[Ceci est une BD sans paroles]
Commenter  J’apprécie          30

Lire un extrait
Videos de Christophe Chabouté (20) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Christophe Chabouté
Notre I.A. sait si vous en avez un ! ABONNE-TOI À LA CHAÎNE : https://www.youtube.com/c/ankama
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LES AUTEURS Né en Belgique le 17 juin 1996, Eliot intègre l'ESA Saint-Luc de Bruxelles option Bande dessinée/éditions en 2014. Afin de documenter son projet de fin d'études, il passe deux mois en immersion dans la police belge, à effectuer des enquêtes, des patrouilles et même une perquisition. Une fois son diplôme en poche, il réalise des illustrations pour le magazine Spirou, collabore avec la marque de luxe Hermès et colorise la bande dessinée le Bel Alex (éditions Casterman). Avenir est son premier album en tant que dessinateur. https://www.instagram.com/eliot_vdh
Né en 1976, à Mulhouse (Alsace), Pierre-Roland Saint-Dizier est devenu journaliste après avoir enseigné deux ans en Afrique. À son retour, il s'intéresse au 9e art en couvrant pour la presse le festival Bédéciné d'Illzach. C'est à cette occasion qu'il fait ses premières armes avec un album collectif auquel prennent part notamment Chabouté et Hermann. Il écrit son premier album en 2009 aux Éditions Glénat, puis travaille sur des intrigues médiévales avant de réaliser une trilogie sur Saint-Exupéry. Il s'est lancé ces dernières années dans des BD plutôt engagées tout en explorant avec ses dessinateurs de nouveaux formats. Plein Ciel (avec Michaël Crosa au dessin) est sa première BD publiée chez Ankama Éditions. https://www.instagram.com/pierreroland67
Ancien avocat d'affaires, Pierre Benazech s'évertue désormais à enseigner le droit dans des écoles supérieures. En parallèle de son travail, Pierre écrit des nouvelles, des poèmes, des pièces de théâtre et des bandes dessinées. Il a notamment écrit des poèmes qui lui ont valu des prix parrainés par l'UNESCO et le Ministère de la Culture ainsi qu'une pièce de théâtre Intelligence et bêtise artificielles qui a été mise scène par Nicolas Dandine et représentée à de multiples reprises. Pierre est aussi auteur d'un jeu de société Ténor – qui sera le meilleur avocat ? édité chez Enrick B. éditions et qui a été médaillé au concours Lépine. Avenir, publié chez Ankama Éditions, est sa première bande dessinée. https://www.pierrebenazech.fr/
Prêt(e) à ouvrir une porte sur l'avenir ?
AVENIR, de Pierre-Roland Saint-Dizier, Pierre Benazech et Eliot COLLECTION : Ankama BD GENRE : Science-fiction
SUIS TOUTE L'ACTU D'ANKAMA ÉDITIONS : http://www.ankama-editions.com/fr FACEBOOK : https://www.facebook.com/AnkamaEditions/ TWITTER : https://twitter.com/AnkamaEditions Visitez Ankama Shop : https://www.ankama-shop.com/fr/ Ce titre d'Ankama Éditions sera disponible en librairie et sur ankama-shop.com à partir du 12 avril 2024.
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