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EAN : 9782756041377
72 pages
Delcourt (19/03/2014)
3.39/5   32 notes
Résumé :
Une comédie policière au pays des écrivains... Une oeuvre inclassable, drôle et pleine d'esprit où investigation, BD et linguistique se mêlent à la perfection. Amateurs de jeux littéraires, courez-y. Les signes ne trompent pas : Bibelosse, cité d'écrivains, d'imprimeurs et de typographes, est victime d'un tueur en série. La police enquête. Mais entre les cruciverbistes qui mêlent les lettres, le quatuor infernal qui consomme les voyelles et le vendeur ambulant qui p... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (11) Voir plus Ajouter une critique
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Ramon Hache, artisan lettreur, est victime d'un petit accrochage alors qu'il se rend dans la bonne ville de Bibelosse. Sa camionnette sur le flanc, ses lettres éparpillées, il met un point d'honneur malgré tout à finir sa livraison. Aussi, chemine-t-il vers la ville à pied où il doit livrer un certain monsieur Tézorus. Arrivé à Bibelosse, il demande son chemin à un muet qui lui écrit de continuer tout droit. Il croise alors la camionnette qui lui est rentrée dedans et toque à la porte. Aussitôt, un homme ouvre, lui dit qu'il n'a pas le temps de l'écouter et claque sa porte. Entendant du bruit derrière un mur, il grimpe sur sa lettre A et assiste à une joute verbale qui oppose deux villageois. Donald Fraser, un cul-de-jatte, en ressort vainqueur. Ramon Hache se fait apostropher par Doc, une bibliothèque sur le dos, qui vend toutes sortes de renseignements. Ce dernier le conduit alors chez Tézorus et tombe sur un homme qui ne s'exprime qu'en définitions de mots. Il lui dépose sa lettre et rebrousse chemin pour aller chercher les suivantes. Il tombe alors sur un fauteuil roulant, ne se doutant pas que celui-ci appartient à Donald Fraser et que le corps de ce dernier gît pendu au fond du puits...

L'on plonge dans une bien étrange affaire de caractères que l'inspecteur Edgar Sandé devra résoudre. Car, en plus du corps de Donald Fraser retrouvé au fond d'un puits, d'autres morts étranges se produiront. Un tueur en série dans une cité d'écrivains ? Quelle idée saugrenue selon l'inspecteur qui fera la connaissance de personnages aussi fantasques qu'incroyables. Ici et là, il croisera un homme qui ne s'exprime que par un mot et sa définition, un groupe de 5 personnes dont les membres n'utilisent qu'une seule voyelle chacune, des jumelles qui se partagent les phrases, un couple, amateur de Scrabble, qui ne parle qu'en mélangeant ses lettres... Évidemment, les jeux de mots et les références ne manquent pas, l'enquête policière servant essentiellement de fil conducteur. François Ayroles nous offre un album particulièrement original, drôle, ludique et intelligent au scénario habile et aux dialogues travaillés et malins. Graphiquement, un trait semi-réaliste fin, une mise en page soignée et des couleurs judicieusement choisies.
Un album linguistique farfelu et réjouissant !
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Je découvre François Ayroles, par cet album au dessin fluide et au récit malicieux.
C'est aussi une sorte d'ode à la littérature et au cinéma à images fixe qu'est la bande dessinée que nous offre l'auteur.
Dans cette histoire, on joue sur les lettres et les mots! On aime les phrases et les vers. On jouit des hommages et allusions diverses aux magiciens des mots,des lettres et du récit... Maîtres et personnages que sont Ramon Ash, l'inventeur Martial, le flic Edgar (trois ou quatre références à lui tout seul, devinez lesquelles...), Georg et le représentant en livres! Il y en a peut-être (sûrement), des allusions que je ne trouvai point. N'importe, j'y reviendrai.
j'y retournerai, à ce jeux de piste taquin proposé par un auteur brillant et féru.
Un récit ludique, donc, et un puzzle pour babéliote plongé dans une enquête policière avec meurtres.
Un album à lire absolument,donc, pour voyager confiné ou non.
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A Bibelosse, cité des lettres, on croise un livreur de lettres géantes, un homme qui n'utilise que les définitions de dictionnaire pour s'exprimer, un autre qui balade sur son dos toute une bibliothèque de guides, des acharnés de Scrabble, un muet qui écrit sur les murs quelques mots aussitôt effacés par le 'Monsieur Propre' de la commune. On y assiste à des joutes verbales entre deux orateurs, on peut y visiter une bibliothèque, une librairie. Et puis trouver quelques cadavres.
Qui dit meurtres dit enquête. Un flic débarque à Bibelosse, vite agacé par ce petit monde auquel il ne comprend pas grand chose : "Une cité d'écrivains ! Pourquoi pas un village de garagistes ou de garçons coiffeurs, tant que vous y êtes !"

Délire génial et tourbillonnant autour de la langue, du langage, de la typographie, de l'écriture, des livres, des définitions, avec jeux de lettres et jeux de mots à gogo, forcément. Beaucoup de clins d'oeil amusants, notamment à Raymond Devos : la coiffure, les vêtements et l'allure du flic rappellent celle de ce grand "jongleur de mots".

Lecture réjouissante, plus pour ceux qui aiment triturer la langue que pour les amateurs de polars.
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Les habitants de Bibelosse, cité d'écrivains, d'imprimeurs, de typographes, de lecteurs, de libraires sont des gens bien particuliers. Les mots sont au coeur de leur vie et chacun s'en sert à sa manière quitte à en dérouter certains. le calme apparent va être perturbé par une série de meurtres bien étrange. L'inspecteur Sandé va mener l'enquête.

Les joutes verbales sont très appréciées par les habitants de Bibelosse. D'ailleurs, le très adulé, cul-de-jatte Donald Fraser « prince des phraseurs », en sort souvent vainqueur. Mais fait étrange, après sa grande victoire, il est retrouvé pendu au fond d'un puit. Pour lui rendre homme les habitants vous inscrire une épitaphe bien du coin : « Il était né sans jambes mais enchaînait les pieds. ».

L'inspecteur Sandé (sans « d ») est chargé de l'enquête. Il est complétement dérouté par ces personnes qui s'expriment de façons différente et bien particulière. Les jumelles partage de façon équitable les mots d'une phrase, une famille de 5 personne se contraint à n'utiliser qu'une seule voyelle chacun (monovocalisme), Thézorus ne répond que de brefs mots avec sa définition… chacun est loufoque à sa manière. Les meurtres vont se poursuivre et l'inspecteur va devoir rencontrer de plus en plus de gens.

Les personnes décapités ou éventrés ne sont que prétexte à découvrir les biens étranges habitants. C'est une histoire à prendre au pied de la lettre. Littéralement. Cette bande dessinée fait partie de l'Oubapo, version bd de l'Oulipo. D'ailleurs, François Ayroles fait un petit clin d'oeil à Georges Perec qu'il l'intègre comme personnage important qui lui ne parle pas. D'autres références sont présentes toutefois mon manque de culture G ne permet pas d'en identifier plus.

Ici c'est le royaume des mots, des lettres, des sens et des contre-sens. Les livres ont une maison d'arrêt. Un homme se ballade avec une bibliothèque sur le dos pour aider les gens en quête de réponses contre paiement en espèce. Un inventeur a créé une machine, Narrator, à produire des histoires. Elle ne fonctionne pas toujours correctement normal car sa source d'énergie est l'alcool, comme beaucoup d'écrivains.

Le style graphique se rapproche de la ligne claire si chère à Edgar P. Jacobs que l'auteur vénère. le ciel n'est pas bleu, l'herbe n'est pas verte. Tout est assez droit et les couleurs très nets et délimités. La fantaisie se retrouve dans l'usage du vocabulaire et dans le choix des teintes. Par exemple, chaque membre de la famille qui parle par monovocalisme est identifiable par une couleur ainsi celui qui parle en e est habillé en vert.

François Ayroles a mis une dizaine d'année à réaliser cet album qui a demandé beaucoup de travail et de recherche. Une lecture atypique qui m'a beaucoup dérouté. Une histoire assez unique qui trouvera plus d'un amoureux des mots et des caractères typographiques et langagier.
Lien : https://22h05ruedesdames.wor..
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J'ai été attirée par cette bande dessinée par son histoire : un meurtre dans une ville de dingue de lettres, de mots, voilà qui me parlait, alors que je suis une accro du livre ! :)
De ce côté, pas de déception. Entre celui qui ne parle pas mais écrit, celui qui parle comme un dictionnaire (littéralement), la famille dont chaque membre ne prononce jamais une lettre ou souvent la même, les faux jumeaux libraires dont chacun prononce la moitié de phrase de l'autre - pour les comprendre, il faut écouter les deux, seuls, ils sont incompréhensible - et ainsi de suite, on découvre une ville folle, emplie de fous de mots. Et, bien sûr, on y trouve aussi des joueurs de Scrabble, des rixmeurs (clin d'oeil à de Cape et de crocs), des écrivains, des éditeurs, des imprimeurs etc.
Avec un meurtrier dans les parages dont le modus operandi est, bien entendu, lié aux lettres, tout ce (fol) petit monde va être mis en émoi !
Une BD pour passionné des mots donc, fort réjouissante par son propos. Mais - car il y a un mais - ses références sont trop pointues pour êtres appréciés du commun des mortels (j'ai beau être fan de mots, j'ai souvent eu l'impression de rester en dehors de la compréhension de toutes les subtilités de l'histoire). Par ailleurs, le dessin austère ne facilite pas non plus l'immersion.
J'ai donc été déçue que cet univers, qui m'appelait tant, me laisse finalement à sa porte. Une BD un peu trop absconse, donc, pour être appréciée de tous, mais qui plaira sans nul doute aux pointures des lettres, mais pas forcément aux autres. A vous d'essayer !
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critiques presse (6)
BulledEncre
24 avril 2015
François Ayroles joue avec les mots et son lecteur.
Lire la critique sur le site : BulledEncre
Lexpress
12 mai 2014
L'exercice, raffiné dans le trait et ludique dans la construction, est un divertissement rare et renouvelé. Car on replonge dans Une affaire de caractères, une fois la dernière page tournée, pour y dénicher encore de nouvelles subtilités.
Lire la critique sur le site : Lexpress
Du9
22 avril 2014
François Ayroles se cache volontiers dans ses bandes, d’où son goût de la contrainte, mais sans pour autant se retenir de dévoiler, de manière plutôt discrète, certains traits de son caractère.
Lire la critique sur le site : Du9
BoDoi
01 avril 2014
À la lecture, c’est tout simplement jouissif : on s’amuse et on applaudit devant ses trouvailles, on cherche le coupable avec attention, on sourit à ses clins d’oeil à Pérec, Simenon, Hergé… Forte d’un trait expressif et précis, parfaitement souligné par une mise en couleurs réfléchie et limpide.
Lire la critique sur le site : BoDoi
BDGest
28 mars 2014
Une agréable promenade imagée et tout en finesse.
Lire la critique sur le site : BDGest
Sceneario
27 mars 2014
Un album à part que je vous conseille vivement de découvrir et de faire découvrir autour de vous !
Lire la critique sur le site : Sceneario
Citations et extraits (2) Ajouter une citation
Une cité d'écrivains!
Pourquoi pas un village de garagistes ou de garçons coiffeurs, tant que vous y êtes!
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La langue est un muscle dont d'aucuns surestiment la force face au poids des mots.
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Videos de François Ayroles (11) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de François Ayroles
Lecture dessinée, avec Éric Chevillard, François Ayroles et le comédien Christophe Brault
Que se passe-t-il quand un écrivain, par nature voué au confinement quotidien, se voit rejoint par l'ensemble d'une population qu'on invite à rester cloîtrée ? Au pire il écrit ce qui lui arrive pour constater que ses congénères font comme lui. Engagé dans L'Autofictif depuis treize ans, Éric Chevillard a pris l'habitude de concentrer en quelques phrases l'expérience d'une journée ou d'un moment, faisant d'une contrainte une stimulation. Avec Sine die (L'arbre vengeur), Éric Chevillard détrône le journal de confinement et réinvente le reportage immobile confronté au regard du dessinateur François Ayroles, un pendant dessinée sans filet et à l'encre fine.
Inédite édition de l'Escale du livre, du 24 au 28 mars 2021 et durant tout le printemps https://escaledulivre.com/
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© musique : Hectory - Réalisation et sound design : Grenouilles Productions - création graphique : Louise Dehaye / Escale du livre 2021 - Inédite édition
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