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Anne Berton (Traducteur)
EAN : 9782253115694
349 pages
Le Livre de Poche (01/02/2007)
3.23/5   111 notes
Résumé :
Un soir de vernissage, Polly Solo-Miller rencontre Lincoln Bennett, un peintre à moitié ermite dont elle tombe instantanément amoureuse. Malheureusement, Polly est mariée, aime toujours son mari, bichonne ses deux bambins comme personne, et, surtout, descend d’une famille où ces choses-là ne se conçoivent pas.
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Critiques, Analyses et Avis (16) Voir plus Ajouter une critique
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Ce roman raconte une histoire bien banale: celle d'un adultère. Polly, la femme infidèle mise en scène par Laurie Colwin est la fille des Solo-Miller, une vielle et très riche famille juive new-yorkaise.
Polly a tout ce qu'une femme peut désirer: un mari qu'elle aime, des enfants faciles, un emploi passionnant, un amant qui l'aime et une famille très présente.
Le rôle de Polly dans la tribu est clairement de perpétuer les traditions familiales selon les règles qui lui ont été inculquées. Ces règles sont simples et se résument en un seul mot: l'excellence, Polly se doit d'être parfaite en toutes circonstances, se montrer accommodante, serviable, compréhensive, toujours de bonne humeur et jamais fatiguée.
Elle trouve dans sa relation extra conjugale un équilibre que ne peut pas lui offrir son mari trop occupé par ses obligations professionnelles. Mais alors pourquoi son euphorie tourne-t-elle soudain à la culpabilité, la tristesse et au désespoir ?
C'est la frustration engendrée par sa liaison qui la force à découvrir quelques vérités sur sa famille, sa vie, et elle-même. Elle va comprendre que pour les siens elle a fini par devenir transparente. A trop se préoccuper du bonheur familial, plus personne ne se préoccupe d'elle. Polly réalise que sa valeur personnelle peut s'étendre au-delà de ce que sa famille attend d'elle.
L'auteur décortique longuement les états d'âmes de la jeune femme coincée entre son rôle d'épouse parfaite, celui auquel elle est destinée depuis son plus jeune âge, et son désir d'affirmer son indépendance
Le bonheur familial n'est pas un roman à l'eau de rose, ici pas de baisers passionnés, de scènes d'amour torrides. L'amateur de romances risque d'être déçu. Pas beaucoup d'action non plus mis à part les repas qui tiennent une grande importance car ils réunissent les membres de la famille.
Tout ce qui fait le sel de ce récit est la découverte des moeurs du clan Solo-Miller convaincu de sa supériorité: une mère snob, un père hautain, des frères excentriques. La richesse de ces caractères , la rigueur de leurs valeurs rappellent les romans britanniques du 19e siècle.
Une lecture agréable.
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Polly est LA femme idéale. Jugez plutôt : Fille parfaite issue d'une célèbre famille, Epouse parfaite d'un avocat, Mère parfaite de deux adorables enfants, Collègue parfaite. Polly est tout à la fois indispensable et transparente.
Mais sous ce vernis, Polly cache un terrible secret : elle a un amant. Elle, qui n'a jamais imaginé déroger aux principes inculqués par sa très bonne éducation, est soudainement rongée par la culpabilité.
"Elle s'était débrouillée pour se retrouver prise entre son fidèle époux, qui l'aimait en général, et un ermite qui l'aimait pour elle-même. (...) Elle ne voyait pas comment cesser d'aimer Lincoln, et elle ne se voyait pas s'enfuir un jour avec lui. Elle s'était donc condamnée à une vie de conflit et de douleur."
L'histoire de ce roman de 275 pages se résume à la vie de cette femme et à sa lente transformation. de page en page, on peut sentir que la façade se fissure, que le doute s'immisce en elle. Il y a des redites, comme la vie de Polly qui jour après jour veut rester la femme parfaite en étant aussi elle-même.
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Je ne sais pas s'il faut avoir connu les aléas du mariage pour être touché par ce roman ou bien s'il faut avoir connu une période troublante durant laquelle il est primordial de se remettre en question, ou les deux. Mais moi, cette histoire m'a ravie et rassurée à la fois : j'en sors déculpabilisée de ne pas être une épouse parfaite, comme si je venais d'avoir une conversation confidentielle avec ma meilleure amie.
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Déçue par ce livre... l'histoire en elle même me paraissait prometteuse : l'histoire de cette femme de bonne famille qui se découvre en prenant un amant .J'ai rapidement été déçue. L'histoire s'essouffle et très vite je me suis lassée "des états d'âme" de Polly Solo Miller .
Un livre bien écrit mais qui déçoit un peu, voila ce que j'en retiens.
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Polly est mariée à un avocat, mère deux enfants et mène une vie aisée. Sa famille les Solo-Miller a toujours attendu d'elle qu'elle soit parfaite. Désormais confinée dans un rôle d'épouse-mère modèle, elle a une liaison avec un peintre. Voilà de quoi créer un tsunami dans sa vie.

Polly a été élevée selon certains principes d'une famille conservatrice respectée de tous. Un père ancien avocat, deux frères dont l'un devenu avocat, une mère ayant passé sa vie à l'éducation de ses enfants et aux oeuvres de charité. "Son but était d'être bonne et généreuse, comme sa mère le lui avait souvent rappelé". Et Polly mène une existence dédiée aux autres membres de sa famille : prévoir et anticiper pour que son foyer soit agréable à son mari, élever ses enfants, un travail à mi-temps dont tout monde s'en fiche et être disponible pour sa mère qui en profite. Car le clan des Solo-Miller se voit une fois par semaine minimum. Elle est heureuse, aime son mari Henry même si elle semble être transparente aux yeux des autres. Polly ne pensait jamais avoir une liaison, l'acte d'adultère étant réservée à d'autres femmes mais pas à elle. Sa liaison passionnelle lui donne le sentiments d'exister, d'être quelqu'un d'autre. Tiraillée entre son foyer stable et son amant, Polly se remet en question.

Laurie Colwin use d'un humour à froid pour épingler toute une classe sociale et ses sacro-saints principes. Si les questionnements de Polly, ses états d'âme sont très bien rendus et analysés avec finesse, j'ai trouvé que les redondances étaient nombreuses et que le récit s'empêtrait. Et malheur, je suis restée sur ma faim. Une écriture agréable mais au final ce livre sera très vite oublié...
Lien : http://fibromaman.blogspot.f..
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Citations et extraits (11) Voir plus Ajouter une citation
Tout ce qu'elle avait cru était-il faux ? Que sa vie avec Henry était essentiellement parfaite, qu'elle n'avait aucune raison de se plaindre, qu'elle pouvait accepter ses absences puisqu'elle chérissait tant sa présence, que sa distraction fréquente était plus que compensée par sa concentration ? Elle savait que les gens étaient souvent méchants, égoïstes, mesquins, peu généreux, étroits d'esprit, lâches et menteurs. Comment pouvait-elle en vouloir à quelqu'un qui n'était rien de cela, simplement parce qu'elle avait soudain découvert qu'elle avait un besoin dévorant d'attention ? N'était-ce pas une exigence vraiment triviale en comparaison avec les privilèges dont elle jouissait ? Avait-elle seulement le droit d'être en colère ? Elle était assaillie par tous les sentiments qu'on lui avait appris à croire mesquins et indignes : la honte, le remords, la confusion. Mais elle pouvait ressentir tout cela en toute sécurité sous la douche, là où l'eau noie le son des pleurs.
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Ils étaient tous les deux perdus. Polly avait tellement pleuré qu'elle se sentait décolorée. Les sanglots adolescents et les pleurs adultes sont deux choses totalement différentes. Quand on est jeune, les larmes nettoient et font du bien, comme les siestes ou les douches froides. Une bonne crise de larmes donne au jeune malheureux le sentiment que quelque chose s'est accompli. A l'âge adulte, les pleurs laissent la victime vidée et épuisée. Ils assèchent les yeux. Ils laissent derrière eux une douleur sous les côtes et derrière le front.
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Le temps passait sans qu'on ait l'occasion de penser sérieusement. Les gens fondaient-ils une famille pour s'empêcher de réfléchir au sens de la vie ? Avec des enfants, c'était si facile. Les enfants étaient un but en eux-mêmes, il y avait tant à faire pour eux qu'on n'avait plus jamais le temps de réfléchir à quoi que ce soit.
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Elle regarda Lincoln avec une sorte d'avidité. Il était tout pour elle ; la première chose qui lui appartienne entièrement. Il était son champion, celui qui la défendait contre les autres. Le monde dans lequel vivait Polly lui était donné d'avance. Elle était née dans un milieu où elle avait noué la plupart de ses relations, et auquel appartenait l'homme qu'elle avait choisi, Henry Demarets.
Mais Lincoln n'était qu'à elle. Elle était allée le trouver toute seule. Il était la première relation, et la seule vraiment sérieuse, qu'elle eût jamais formée en dehors de sa famille. Il était son secret, son trésor, la chose qu'elle n'avait pas à partager (...) Ils se connaissaient d'un point de vue strictement privé auquel ils étaient les seuls à avoir accès. Leur amitié ne faisait pas partie d'un milieu plus grand que celui de l'amitié même, qui était le lot des étrangers qui tombent amoureux. C'était une relation entièrement volontaire, qui vivait en dehors de la légalité.
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Pourquoi avoir une femme si on ne lui demandait jamais comment elle allait ? Le genre de mariage que connaissait Polly était construit sur la famille : fonder une famille, maintenir sa cohésion, organiser des événements, ménager des occasions, des circonstances, des fêtes autour de la famille. Il s'agissait de loyauté, d'unité, et de force. Il s'agissait de l'économie domestique d'une famille. Est-ce que quelqu'un l'aimait pour elle-même seulement ?
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