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EAN : 9782246809197
162 pages
Grasset (29/04/2015)
3.13/5   19 notes
Résumé :
C'est l'histoire d'un homme qui joue. Pourquoi joue-t-il ? Pour jouir du moment ? Pour fuir quelque chose ? Paul gagne pourtant convenablement sa vie, il a une femme belle et intelligente qui réussit dans son métier. Rien de flamboyant dans son jeu, pas de casino, de roulette et de mélodrame. Non, le jeu le plus simple, le jeu en ligne, les paris sur des matchs de football. Et c'est précisément parce qu'il est plus simple, qu'il peut s'y adonner de chez lui, qu'il e... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (8) Voir plus Ajouter une critique
Ce livre est l'histoire d'un homme qui joue.
Mais pourquoi joue t-il?
Paul, informaticien gagne correctement sa vie..
Sa femme, Sara , belle, intelligente et cultivée réussit dans son métier de commerciale dans une agence immobilière.
Le narrateur nous fait entrer dans le quotidien de Paul, parieur invétéré, spécialisé dans les matchs de tennis et de football sur lesquels il mise beaucoup d'argent.
Il décortique son addiction , s'explique, justifie les sentiments contradictoires qui l'animent et dévastent sa vie.
Le jeu envahit tout son être , l'assiège en permanence, l'obsède , le posséde, l'intoxique jusque dans l'âme.
Quand il joue, il s'oublie, il s'absente, il s'égare, il perd le contrôle de sa vie .
L'adrénaline l'envoie dans le ciel du plaisir.
Il ment à sa femme par passion dévorante du jeu tant pour jouer que pour cacher à Sara qui souffre qu'il continue de parier aprés s'être fait interdire de jeu..
"Le jeu est la passion la plus honteuse des hommes ".
L'auteur brosse avec finesse et profondeur psychologique la violence du comportement du joueur
: recherche effrénée d'adrénaline, perte de contrôle, sentiment de toute puissance , oubli total de l'autre, obsession, déni du réel , claustration mentale, conduite immuable de la dépendance...
On pense aux joueurs de hasard inventés par Henningway, Zweig, Dostoïevski, Pouchkine,Schnitzler ou Auster .
Le jeu n'est plus un divertissement mais une nécessité vitale.......
A la fois portrait d'une passion ,d'un couple et d'un homme dévoré par son vide intérieur , en proie à l'inaptitude au réel, un cycle infernal et une plongée en enfer !
Un récit bouleversant, éloquent et implacable !
Le joueur joue avec sa vie !
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Paul Ferrant, bientôt quarante ans, ne se souvient plus du jour où il s'est reconnu joueur, il sait seulement qu'il était trop tard pour ne plus l'être lorsque cette réalité lui est apparue.

Pourtant, Paul a tout ce que l'on peut désirer dans la vie, un bon job un peu ennuyeux mais pas trop mal payé, une compagne jeune et vivante, un appartement entre Bastille et République, des amis, du temps libre, le bonheur quoi, mais on le sait le bonheur si il existe ne rend pas forcément heureux. Alors, Paul Ferrand joue et pour lui, le jeu n'est pas un divertissement mais une nécessité, une obligation existentielle.

Portrait d'un joueur, portrait d'un homme qui ne peut exister que s'il risque. Portrait d'un menteur à la vie clandestine, gagner de l'argent qui n'est pas le fruit du travail est honteux, perdre l'argent du fruit de notre travail par le jeu l'est encore plus.

Dans ce court et dense roman, Philippe Vilain nous fait rentrer dans la psyché du joueur. Ecrit à la première personne, Ferrant dissèque son addiction, explique, justifie, décortique les sentiments contradictoires qui l'animent quotidiennement et qui dévastent sa vie : plaisir, peur, insatisfaction, excitation, incertitude.

Phrases courtes, écriture simple ce formidable récit raconte la vie d'un homme dévoré par son vide intérieur et c'est bouleversant.
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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Gros coup de coeur pour la fille à la voiture rouge et l'écriture tout en finesse de son auteur Philippe Vilain, m'ont conduit à me plonger dans un de ses anciens romans portant sur un sujet d'actualité, Une idée de l'enfer, roman éloquent, brûlant, implacable , roman intense et fiévreux , une plume tantôt sèche , tantôt passionnelle dans le descriptif d'un homme en proie à la flamme dévorante du jeu ... livré à un combat intérieur et subissant les affres de son addiction.
L'amour d'une femme est il plus fort ....que la passion, l'adrénaline compulsive des paris .....la jouissance d'un gain peut il surpasser la jouissance d'une caresse féminine, au point de se perdre et de risquer de perdre celle qu'on aime .

La force de ce roman , est dans l'analyse psychologique de ce couple , un homme Paul 39 ans , informaticien,marié à Sara une femme belle, intelligente, désirable et une troisième personne qui s'est immiscée et , glissée dès le début , maitresse attitrée du couple: le jeu, les paris en ligne… Une maitresse sournoise, provocante, tentatrice dont on devient très vite dépendant.
Paul dit, croit lui échapper,  résister , mais Il ment aux autres , se ment à lui même, s'enlise et commence à croire à ses mensonges. Grisé, enivré, il en perd la réalité....sa vie lui échappe alors qu'il croit la maitriser ...point de leçon de moral , aucun jugement de valeur  dans ce roman mais une touche de cynisme si propre à l'auteur .
Une écriture brillante, un roman fort, réaliste, l'auteur fait presque corps avec Paul tant il excelle à décrire les sentiments contradictoires l'animant, ce gout irrésistible du risque car Paul joue un peu sa vie et son avenir  à la roulette russe des pronostics.
Quand à la fin , Sara, si patiente , si tolérante pourra t'elle résister à ses fausses vérités répétées , lassitude et désillusion face à l'amour  qu'elle lui voue , peut on changer quelqu'un si celui se refuse de changer.
Un roman  que je vous conseille .
Lien : https://www.voyagelivresque...
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Une idée de l'enferPhilippe VILAIN
Ce livre-confession décrit avec une minutie quasi maladive la passion dévorante, les stratégies, et les mensonges tant pour jouer que pour cacher à sa compagne qu'il continue de parier après s'être fait interdire de jeu.
Roman implacable.

Sylvie GILET
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J'avais beaucoup aimé le film tiré d'un autre roman de Philippe Vilain, "Pas son genre".
Dans Une idée de l'enfer, l'auteur raconte à la première personne l'histoire d'un homme accro au jeu et plus précisément aux paris sur les matchs de football. Peut-être parce que ni l'univers du jeu ni celui du foot ne me passionnent particulièrement, peut-être parce que passer après En finir avec Eddy Bellegueule n'est pas un cadeau mais j'ai très vite décroché de ce roman. Bref un roman VLVO à savoir Vite lu, vite oublié.

Lien : http://www.chocoladdict.fr/2..
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critiques presse (2)
LeFigaro
11 juin 2015
Philippe Vilain dresse trois portraits : ceux de Paul, de Sara et du couple qu'ils forment. Il y excelle, tout en finesse, à la pointe sèche.
Lire la critique sur le site : LeFigaro
Lexpress
01 juin 2015
Eloquent et implacable.
Lire la critique sur le site : Lexpress
Citations et extraits (17) Voir plus Ajouter une citation
’allais avoir quarante ans quand l’envie me reprit ; ce qui était assez jeune pour renoncer au sérieux de mes promesses, mais trop vieux, déjà, pour renoncer au plaisir que me promettait le jeu, quand bien même le sérieux et le plaisir ne doivent pas s’opposer de la sorte, puisque c’est par plaisir que toujours je jouais avec tant de sérieux. J’avais joué, j’allais rejouer, sans même penser qu’il s’agissait d’une fatalité. Ce n’était plus qu’une question d’heures et d’opportunités. J’avais l’impression de m’être interdit de jouer durant tout ce temps, depuis le départ de Sara, juste pour me retrouver de nouveau livré à moi-même, devant la tentation, et m’aviser avec stupeur qu’il ne dépendait plus que de moi de reprendre ma vie d’avant, que, si je le voulais, plus rien ne m’interdisait de rejouer.
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Les femmes, surtout, la décrivaient comme une fille « hautaine », « bêcheuse », « un peu méprisante », mais les hommes, eux, d’un avis unanime, considéraient avec plus d’indulgence le sosie de Zazie, non pas avec les mots de la rivalité, mais avec ceux de la séduction, et un souci de lui être agréable : eux voyaient sa dureté comme un signe de méfiance, et son désir de tout contrôler, comme celui d’une fragilité au contraire, d’une angoisse mal définie. C’est ce que je voyais en elle moi aussi, c’est ce qui m’avait plu : sa fragilité lovée dans la pierre. Tout me plaisait en elle, sa sensibilité, sa bienveillance, sa discrétion, son souci de ne pas s’imposer dans une discussion, de ne pas contredire, de laisser une issue à l’autre, de ne pas ramener tout à son cas personnel, pour appréhender le sujet dans ses grandes généralités, prenant, par des circonvolutions courtoises, des précautions pour ne pas froisser, exprimer un désaccord : « Je comprends tout à fait ce que tu veux dire, je connais le problème pour être moi-même concernée… néanmoins, d’une manière générale, je veux dire, sans parler de nos cas respectifs, je me demande si nous ne sommes pas dans l’erreur… » ; de même, bonne casuiste, elle trouvait les arguments pour excuser le forfait des uns, pardonner les méfaits des autres, trouver des intentions vertueuses à chacun, une pureté à notre mesquinerie.
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L’orgueil, la vanité mâtinée d’un désir de reconnaissance, une aptitude à la mythomanie, une volonté de puissance caractérisent également le joueur. Je connus un serveur de café qui jouait bien plus que sa paie aux paris sportifs, et qui, après avoir perdu 9 000 euros en deux jours, continua d’emprunter des centaines d’euros juste pour sauver les apparences et faire croire qu’il ne s’était pas endetté.
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Qui a joué jouera, sans doute, oui, j’en étais maintenant convaincu, je n’avais plus aucun doute sur la question. La résolution s’était prise malgré moi, comme pour m’épargner trop de scrupules. J’allais avoir quarante ans quand l’envie me reprit ; ce qui était assez jeune pour renoncer au sérieux de mes promesses, mais trop vieux, déjà, pour renoncer au plaisir que me promettait le jeu, quand bien même le sérieux et le plaisir ne doivent pas s’opposer de la sorte, puisque c’est par plaisir que toujours je jouais avec tant de sérieux.
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Les joueurs, les vrais joueurs, ne sont pas des losers mais des vaincus, des hommes qui tombent avec dignité, sur le grand tapis de la vie, qui rejouent, absurdement, pour mieux chuter, et qui forgent, dans leur ratage, la certitude de leur victoire prochaine....
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Vidéo de Philippe Vilain
La Malédiction de la Madone de Philippe Vilain aux éditions Robert Laffont https://www.lagriffenoire.com/la-malediction-de-la-madone.html • • • Chinez & découvrez nos livres coups d'coeur dans notre librairie en ligne lagriffenoire.com • Notre chaîne Youtube : Griffenoiretv • Notre Newsletter https://www.lagriffenoire.com/?fond=n... • Vos libraires passionnés, Gérard Collard & Jean-Edgar Casel • • • #lagriffenoire #bookish #bookgeek #bookhoarder #igbooks #bookstagram #instabook #booklover #novel #lire #livres #conseillecture #editionsrobertlaffont
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