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EAN : 9782879299983
156 pages
Editions de l'Olivier (23/08/2012)
3.51/5   171 notes
Résumé :
Un roman d’éducation: fureur et mystère. Au cours d’une partie de chasse, un homme tombe dans une galerie souterraine. Tristan est désigné pour rester sur les lieux tandis que les autres iront chercher du renfort. Mais les secours n’arrivent pas et la tempête se lève. Une longue attente commence. Tout en essayant de soutenir moralement celui qui s’est blessé en tombant (et dont il se sent si loin), Tristan se remémore la suite des événements. Il revit sa rencontre a... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (49) Voir plus Ajouter une critique
3,51

sur 171 notes
Ouverture de la chasse:
12/09/2021. Évitez les bois et forêts, on va lâcher des hommes armés et assoiffés de sang...


C'est Emma, sa femme, qui a forcé Tristan à participer à cette partie de chasse, avec 3 autres c.... euh chasseurs.


Tristan a caché le lapin blessé, dans sa gibecière. "Il pleure. Il n'a jamais rien tué, ni personne.".
- "Qu'est que tu fous, merde! Tu ne t'es pas tiré dans le pied, au moins? Rires pluriels et gras" des 3 chasseurs.


Et bientôt, par compassion ou parce qu'il aime les animaux, Tristan entend le lapin lui parler...


Tristan est resté avec Dumestre, un des chasseurs blessé: " une barrique montée sur 2 jambes raides, un cou de taureau." Et le regard bovin, (un chasseur blessé ? le lapin caché doit rigoler!)


Grâce au lapin, (un lapin qui n'a pas la langue dans sa poche) Tristan va creuser un terrier, pour s'abriter de la tempête. Se souvenir de sa mère et réfléchir à ses relations avec les femmes et la Vie...


"Je voudrais avoir le temps de connaître l'amour et le luxe infini du désamour. Pour me donner du courage, je me répète ma devise : mourir de mort naturelle." Prix Goncourt des animaux en 2012.
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Ce qu'il y a de bien avec Babelio, c'est qu'à force de donner des appréciations à chacun des livres qu'on lit, on arrive mieux à percevoir pourquoi on aime ou pas un livre. Si les qualité et style de l'écriture sont un facteur important, il est évident qu'ils sont loin d'être les seuls à déterminer notre appréciation générale.
L'ambiance, le caractère des personnages, la morale de l'histoire sont d'autres facteurs qui rentrent en ligne de compte et croyez moi, c'est bien ces éléments là qui ont fait pencher la balance vers un "deux étoiles" plutôt qu'un trois ou un quatre pour ce roman d'Agnès Desarthe.


Une partie de chasse est un roman très sombre, qui ne laisse guère la place à la fantaisie et encore moins à la dérision.
Pourtant, ce dimanche de chasse commençait plutôt bien. Tristan , le plus jeune des quatre chasseurs, poussé par sa femme à participer à une activité "sociale", ne peut se résoudre à achever le lapin qu'il vient de blesser et le cache dans sa besace. Ce dernier, doué de parole humaine intérieure, entame une sorte de dialogue avec lui. ça, c'est le côté amusant de l'histoire. Parce que rapidement, ça va se gâter...
On en apprend plus sur la vie de Tristan. Et plus ça va, plus on a envie de le secouer ! Tristan subit sa vie plus qu'il ne la vit. C'est triste et pathétique.
Les autres personnages apparaissent comme des ogres à côté de lui. D'humain, ils n'ont que les caractéristiques biologiques..Ils sont grossiers et aigris par la vie.
Pour tout vous dire, il n'y a guère à espérer du côté de l'humain dans ce roman car finalement
Alors, voilà, lorsqu'un roman me rappelle trop l'absurdité du monde dans lequel je vis ou encore tout son côté sordide, il y a fort à parier que j'en ressorte chagrinée et peu enthousiaste.
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Première lecture d'Agnès Desarthe, une belle écriture, un prélude à d'autres romans de l'auteure.
Tristan, homme jeune trop gentil, est le compagnon d'Emma ; pour lui plaire et sur son insistance, il accompagne trois chasseurs dans la forêt du village. Tristan n'a aucune intention de tuer du gibier cependant un tir malencontreux a touché un lapin. Le lapin n'est que blessé légèrement, le plomb l'a à peine effleuré, vite, Tristan le met dans sa gibecière, il veut le sauver. Il garde le lapin caché tout le temps, un dialogue s'établit entre eux. Les éléments catastrophiques se succèdent et donnent lieu à une fin à laquelle je ne m'attendais pas.
Entre les chapitres qui ont trait à cette journée mémorable, Tristan raconte sa vie passée.
À lire !

Challenge Petits plaisirs - 153 pages
Challenge Atout Prix - en 2012 - le Goncourt des animaux, décerné par des membres de l'académie Goncourt.
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N'ayez crainte ! La partie de chasse ne monopolise pas - et le lapin non plus - les cent cinquante pages de ce livre déroutant, triste... et superbe.

Quatre hommes à la chasse, oui, un incident, des intempéries... Pour passer le temps en attendant les secours, on parle, on se raconte des histoires, inventées ou réelles. Celles d'une mère malade, d'un jeune garçon mûri trop tôt et à l'écart, d'une petite marchande d'allumettes, de corps de femmes, de drames, de morts d'enfants...

Ni la couverture (un lièvre réaliste), ni le titre (la chasse), ni l'auteur ne me tentaient a priori. Seul 'Mangez-moi' m'avait séduite, parmi les quelques ouvrages d'Agnès Desarthe que j'ai lus.

Et pourtant, ce court roman fut une très belle découverte, une lecture riche en surprises. le récit est doux et cruel à la fois, et le personnage central, d'abord insignifiant, se révèle grand dans sa candeur, sa différence, ses cicatrices...
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Agnès Desarthe sait raconter des histoires , cela se confirme.
Ici, nous suivons Tristan, ce grand dadais un peu timide , 27 ans , en ménage avec sa compagne Emma , qui , poussé par elle, va se décider à accompagner à la chasse Peretti,Dumestre et Farnèse .La chasse ce n'est vraiment pas la tasse de thé de Tristan à tel point qu'ayant raté un lapin, il n'a qu'une hâte. le planquer dans sa gibecière et le sauver des griffes de ses compagnons .
Mais voilà ,Dame nature se fâche un accident survient, les secours n'arrivent pas et il faudra que Tristan se débrouille avec Dumestre.,....
Tristan va alors se retrouver face à lui-même , à son passé, à sa jeunesse , il va devoir grandir et passer le cap de l'âge adulte..Monsieur lapin lui est d'ailleurs de très bon conseil...
Malgré une écriture fluide , agréable, une approche fine de l'adolescence ,ce court roman ne m'a pas enthousiasmé loin de là .Je suis restée simple spectatrice. Roman vite lu, vite oublié .Dommage!
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critiques presse (2)
Bibliobs
05 octobre 2012
Agnès Desarthe mène ce conte philosophique avec une maîtrise quasi surnaturelle. […] Sombre allégorie, lumineux roman.
Lire la critique sur le site : Bibliobs
Lhumanite
01 octobre 2012
C’est un roman loin d’être conventionnel [...]. Le mérite de l’écriture d’Agnès Desarthe est de se situer sur plusieurs registres subjectifs en même temps. L’auteur permet ainsi de nouvelles virtualités de lecture dans un texte prolixe en virgules et qui, surtout, sous-entend beaucoup dans une époque qui se pique de tout dire.
Lire la critique sur le site : Lhumanite
Citations et extraits (40) Voir plus Ajouter une citation
C'est bien ce que je disais, bougonne le lapin, excédé. Vous séparez. Vous divisez. Vous vous croyez supérieurs pour cette raison, mais vous êtes vos propres dupes. J'ai beaucoup de tendresse pour toi, jeune homme, mais j'ai honte quand je t'écoute. J'ai honte de l'existence morcelée que tu mènes.
Absence de continuité. Classification stérilisante. En catégorisant, tu assassines. Cette femme, Emma, si tout est raté avec elle, quitte-la. Et ne me parle pas d'amour. Comme si je ne savais pas ce que c'est. Votre passion guindée, votre distance, le respect qu'elle t'inspire. Foutaises.
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Petit lapin, tu ne connaîtras jamais la victoire sur l'absurde, celle que nous accomplissons chaque jour, à chaque seconde de notre existence. Ce qui rend notre exaltation supérieure à la vôtre, c'est que, contrairement à vous, nous sommes désespérés. Je sais, j'ai compris, tu m'as convaincu : j'accepte que vous possédiez une conscience de la mort, je suis même prêt à m'en faire le héraut, à porter la nouvelle parmi les miens.
Vous vous savez mortels, mais vous êtes sauvés par le sens.
Chacun de vos actes est logique, utile, efficace. Appelons ça la loi de la nature. Quel repos, certes, mais quel ennui. Je vais te dire, moi, ce que vous n'aurez jamais, ce que tu devais nous envier, la pépite que tu devrais rapporter aux tiens : ce qui vous manque, c'est la possibilité de faire n'importe quoi, d'agir en dépit du bon sens, de tordre le cou au rendement, à la raison, à la causalité. Nous seuls avons le pouvoir d'agir contre notre bien, mais parfois, me croiras-tu, c'est ainsi, en nous dirigeant vers notre perte, que nous accédons à un bien suprême, une qualité d'être supérieure, une présence au monde plus intense que tout ce que tu pourras jamais entrevoir ou ressentir.
Nous nous battons sans cesse, contre nous-mêmes, contre notre instinct, nous cherchons, nous errons, nous nous trompons et, grâce à ces détours, à ces refus, nous nous élevons, au sein même de notre chute, nous volons, nous transcendons.
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C'est bien ce que je disais, murmure le lapin, d'une voix lointaine, comme s'il s'exprimait à présent depuis un au-delà. Vous vivez dans la malédiction du sexe. Votre chute est constante. Elle ne vous mène nulle part, car il n'existe pas de fin à ce mouvement. Vous avez gardé l'instinct, mais vous l'avez vidé de son sens. C'est pourquoi vos existences sont vouées à la misère, vos cerveaux à la folie, vos corps à la déchéance. Jamais vous n'êtes apaisés, jamais vous n'êtes satisfaits. Plus je te côtoie et plus j'aime ma vie. Je suis plein de gaieté à l'idée d'être une bête. La simple pensée que j'ai échappé au pitoyable destin humain m'emplit de joie. Vous êtes l'exception ridicule. Vous naissez perdants. Jeune homme, tu me donnes tant en te livrant à moi. Tu me donnes envie d'être moi, de vivre et de mourir, que ce soit par balle ou sous la dent d'un renard, la roue d'une voiture, ou la pierre jetée par un enfant.
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Vieux, vieille, vieillard, vieillarde, ces mots me font frissonner de douleur et de joie. Ce sont les mots les plus beaux, les plus effroyables et les plus doux de notre langue. J'ose les prononcer. Je sais le risque que je prends. Mon coeur pourrait lâcher par excès de volupté. Mais je parie sur l'excellence de mon coeur, je n'ai pas le choix. Je parie sur l'excellence de chacun de mes organes et de mes muscles. Je suis fait pour durer, pour endurer, pour survivre. Je vais y arriver. Je serai peut-être le seul, mais qui sait ? Une fois mûr et usé, quand les dents me manqueront et que mon sang voyagera moins prestement dans mes veines, je pourrai enseigner aux autres, prendre quelques jeunes sous ma protection et leur confier mes secrets, mes ruses, leur expliquer que c'est possible.
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S'intégrer, qu'est-ce que c'est ?
C'est vivre selon les lois de l'espèce, répond le lapin. C'est faire ce que l'instinct te dicte. Moi, par exemple, j'ai trois missions : me nourrir, me reproduire, échapper aux prédateurs. Pour toi, c'est plus compliqué, vos vies sont plus longues, vos amours aussi.
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Vidéo de Agnès Desarthe
Par l'autrice & Louise Hakim
Rue du Château des Rentiers, 13e arrondissement de Paris : c'est là que se trouve une tour impersonnelle et peuplée d'habitants tout sauf riches. Là vivaient les grands-parents de la narratrice, Juifs originaires d'Europe centrale, et leur phalanstère, point de départ d'une réflexion superbement libre sur la beauté de ceux qu'on nomme les « vieux » et sur le fait de vieillir soi-même. Ce récit, en forme de déambulation toute personnelle, est à l'image de son autrice : aussi drôle, lumineux que surprenant.
À lire – Agnès Desarthe, le Château des Rentiers, L'Olivier, 2023.
Lumière : Patrick Clitus Son : William Lopez Direction technique : Guillaume Parra Captation : Claire Jarlan
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