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Enquêtes de Mma Ramotswe tome 3 sur 23
EAN : 9782264045560
256 pages
10-18 (09/08/2007)
3.71/5   182 notes
Résumé :
Mma Ramotswe, unique femme détective du Botswana, a du souci à se faire. Les finances de l'Agence n° 1 des Dames Détectives et le moral de son fiancé, Mr. J.L.B. Matekoni, sont au plus bas. Sans compter cette enquête pour le moins délicate qu'elle doit mener loin de Gaborone dans la famille d'un membre du gouvernement !

Heureusement, la très efficace Mma Makutsi, secrétaire émérite de l'Agence et assistante détective, prend les choses en main.
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Critiques, Analyses et Avis (28) Voir plus Ajouter une critique
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C'est parce que j'avais envie d'évasion, de bonne humeur et de simplicité que j'ai choisi Vague à l'âme au Botswana sur mon étagère. En effet, j'avais été enchantée de mes rencontres précédentes avec Mma Ramotswe, dans le tome 1 et aussi dans les quelques épisodes de la série TV glanés sur Arte. Et elle a tenu ses promesses, m'offrant une enquête au charme rétro et suranné, mais aussi et surtout des tranches de vie, de tendresse et d'humanisme à la mode Botswana.

Pourtant, le début m'a un peu inquiétée : bien loin du politiquement correct, il présente les Botswanais comme de grands enfants naïfs, à l'image de la secrétaire qui s'épanouit sous les titres ronflants ou du garagiste qui laisse tout en plan pour aller se coucher. Puis j'ai réalisé que c'était Mma Ramotswe qui infantilisait ses proches à coups de friandises et de punitions, et pas l'auteur, et aussi que nous sommes tous par moments de grands enfants naïfs. Je me suis alors prise au jeu de cette enquête nonchalante dans le bush et les coulisses du pouvoir.

Si Mma Ramotswe et Mma Makutsi ne risquent pas le burn-out au vu de leur rythme de travail effréné et de leur consommation de cakes ou autres gâteaux, elles font preuve de droiture, d'un solide bon sens et d'une grande fierté pour leur pays, le 'miracle africain' ou le pays le plus transparent et le moins corrompu d'Afrique.

Ces trois aspects, la personnalité attachante des dames-détectives, les informations distillées sur le Botswana et le côté joyeusement bon enfant, donnent tout son sens au livre et font oublier ses petits défauts, notamment la quasi-absence d'intrigue et le côté manichéen des personnages. Heureusement qu'ici tous les problèmes, même graves (dépression, famille en détresse, mauvaises influences) trouvent leur solution en trois tasses de thé rouge et deux instructions données d'un air important par Mma Ramotswe ou son adjointe la directrice-par-interim-de-l-univers...

Challenge Petits plaisirs 28/xx
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Quel bonheur de retrouver Mma Ramotswe et ses enquêtes dans ce troisième tome de la saga. Ici les enquêtes arrivent que tardivement et ce roman est plus accès sur le couple Mma Ramotswe et Mr J. L. B. Matekoni. Malgré ça, j'ai dévoré ce tome d'une traite lors d'un voyage en train.

Le couple de fiancés fait faite a des difficultés avant leur mariage : Mma Ramotswe, se rend compte que son agence n'est pas assez rentable et envisage de s'installer dans les locaux du garage de son futur mari, tandis que Mr J. L. B. Matekoni, souffre de dépression et délaisse son garage. Heureusement Mma Makutsi, va prendre le taureau par les cornes et faire tourner les deux entreprises avec brio.

Coté enquêtes, je les ai beaucoup aimé même si elles assez simples et ont été un peu vite résolues. Mma Ramotswe est chargé par un homme d'Etat d'enquêter dans sa famille car il soupçonne sa belle-soeur de vouloir empoisonné son frère, tandis que Mma Makutsi, va devoir s'assurer que les quatre finalistes d'un concours de beauté sont irréprochables.
""Bon, les hommes du Botswana aiment les jolies femmes. Ils ne cessent de les regarder même lorsqu'ils prennent de l'âge, et de se dire : "Cette femme est belle", ou"Celle ci est plus jolie que celle-là", etc.
- Ils font la même chose avec le bétail, fit remarquer Mma Makutsi. Ils disent: "Cette vache-là est bonne" et "Celle-ci est moins bonne."Le bétail. Les femmes . C'est la même chose pour les hommes.
Mr. Pulani lui jeta un regard en biais.
- Peut être, admit-il. C'est une façon de voir les choses. Peut être."

L'écriture de l'auteur est toujours aussi belle, le roman est truffé d'humour et surtout, comme avec les deux tomes précédents, nous avons juste envie de prendre un billet d'avion pour le Botswana.
"C'était bien d'être africain. certes, il se passait des choses terribles sur ce continent, des choses qui amenaient la honte et le désespoir lorsqu'on les méditait, mais elles n'étaient pas tout. Aussi profondes fussent les souffrances des peuples de l'Afrique, aussi déchirants la cruauté et le chaos apportés par les soldats - de petits garçons auxquels on avait confié des armes, en vérité -, il restait en Afrique d'innombrables sujets de fierté. La bonté humaine, par exemple. Et l'aptitude au sourire. Et l'art et la musique."
Lien : https://missmolko1.blogspot...
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J'enchaîne les livres de la série, voici donc le 3e. Rien de nouveau sous le soleil du Botswana. On reste sur les mêmes bases, plusieurs enquêtes ont lieu, on suit l'évolution de nos personnages principaux. Et justement, M. J.L.B. Matekoni, ne va pas bien dans ce 3e volet. Il semblerait qu'il fasse une dépression.

Comme dans l'autre tome, l'histoire est entrecoupée d'épisodes qui semblent étrangers au reste, mais qui trouvent leur explications par la suite. Je trouve que cela casse le rythme. Mais maintenant que je suis au courant, je sais que tôt ou tard, il y aura une explication.

Le côté agaçant d'une série, est les redondances. Car les tomes peuvent finalement se lire indépendamment (même si l'histoire des personnages principaux évolue), on retrouve des éléments qui nous son t à nouveau présenté, alors que nous les connaissons.

Mais cela ne me décourage pas, et j'ai déjà les tomes 4-5-6 qui m'attendent !

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Pour Mma Ramotswe, fondatrice et propriétaire de l'Agence n°1 des Dames Détectives tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes possible, et ce monde est la ville de Gaborone, au Botswana. Son soupirant, le garagiste M.J.L.B. Matekoni vient de la demander en mariage, elle a adopté deux petits orphelins, et son agence, sans être florissante, commence à être connue.

Malheureusement, ce bonheur est de courte durée. Mma Ramotswe remarque que M. J.L.B. Matekoni se replie sur lui-même, et ne trouve plus d'intérêt à son garage. le diagnostic est posé, M. J.L. B. Maketoni souffre de dépression ; il admet la maladie avec beaucoup de difficulté, mais, à la demande de Mma Ramotswe accepte pourtant de partir se soigner à la ferme des orphelins.

Les enquêtes de Mma Ramotswe ne lui laissent aucun répit ; c'est donc Mma Makutsi, l'assistante-détective de l'agence, qui va provisoirement gérer le garage et diriger les deux apprentis, tandis que Mma Ramotswe, à la demande d'un « Homme d'état », doit accomplir une mission dangereuse, démasquer la personne qui veut empoisonner son frère….

En l'absence de Mma Ramotswe, en mission d'infiltration dans la famille de l'"Homme d'état" une enquête est confiée à Mma Makutsi par l'organisateur du concours : Miss Beauté et Intégrité de Gaborone. Il faut qu'elle puisse lui désigner la plus honnête des quatre dernières candidates en lice. Mma Ramotswe résoud la première énigme – et réconcilie les membres d'une famille qui était sur le point de s'entre-déchirer. Mma Makutsi, avec la méthode et la persévérance dont elle fait preuve à l'agence, trouve une astuce lui permettant de désigner Miss Beauté et Intégrité....
Et M.J.L. B Matekoni, retrouve peu à peu goût à la vie, à la ferme des orphelins, en apprenant à parler à un enfant qui pourrait bien avoir passé les premières années de sa vie dans la savane, en compagnie des lions….
Le roman « Vague à l'âme au Botswana » ressemble dans sa structure, son style, aux deux premiers romans de la série Mma Ramotswe, détective. Il fait la part belle à l'Afrique, ses paysages, ses coutumes. Il n'apporte pas de nouveauté, mais nous donne le sentiment de retrouver des amis de longue date.
Toutefois, il se différencie des deux premiers ouvrages car son personnage principal est bel et bien l'assistante détective Mma Makutsi. Ce roman la met en valeur, lui donne de l'épaisseur, elle n'est plus "la secrétaire à grosses lunettes", mais celle qui, grâce à son sens de l'organisation et son initiative, parvient à non seulement à faire fonctionner l'agence et le garage, mais à les faire prospérer.

Et le roman se termine sur le retour de M. Maketoni et par une promenade sur le kopje avec Mma Ramotswe…...

« Mais le vent soufflait dans leur direction, et le son des cloches leur parvenait, distant et doux, si caractéristique du bush botswanais, si familier. Mme Ramotswe se tenait immobile : une femme sur un rocher en Afrique, voilà ce qu'elle était et ce qu'elle voulait être.
Regarde, dit-elle. Regarde là-bas. C'est la maison où je vivais avec mon père. C'est chez moi.
Mr J.L. B. Matekoni suivit son regard et sourit. Il sourit, remarqua-t-elle.
- J'ai l'impression que tu vas un peu mieux maintenant, non ? fit-elle.
Mr J.L. B. Matekoni hocha la tête.
Afrique, Afrique, Afrique, Afrique, Afrique, Afrique, Afrique, Afrique, Afrique....

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Ouvrir les aventures de la première femme détective du Botswana, à savoir la fameuse Mma Ramotswe, cela revient à s'immerger dans un conte merveilleux. On ne réfléchit pas, on se laisse emporter dans ce pays africain qui recèle de coutumes et de traditions fascinantes, où l'attachement de l'homme à la nature est indéniable. Spectateur privilégié, on veut tout voir, tout entendre, tout toucher, tout sentir, participer à cette comédie sensible et juste à la fois.

Quand Mma Ramotswe sillonne le pays dans sa camionnette blanche, on est avec elle, sur le siège du passager ; quand elle s'en prend à un membre du gouvernement discourtois, on est là, derrière son épaule, sur la pointe des pieds (parce qu'elle en impose la bonne dame!), à lui chuchoter "ouais, vas-y!" tandis qu'on tape du poing dans la paume avant de rajouter: "Bien envoyé, Mma!" ; quand elle sonde le coeur des gens, assise sur une pierre, on se glisse entre les deux personnages, on se fait tout petit, on balance la tête d'un côté puis de l'autre, à l'affût des réactions.

Cette troisième aventure, vous l'aurez compris, est une nouvelle réussite. le plaisir est là et bien là de retrouver l'assistante de Mma Ramotswe, Mma Makutsi et ses lunettes disproportionnées, Mr. J.L.B. Matekoni, le garagiste, ainsi que ses deux apprentis plus doués à la séduction et à la glandouille qu'à la réparation des voitures.

On s'émeut, on sourit et l'on rit sans forcer. Les enquêtes, légères et revigorantes, sont des prétextes à raconter l'amour d'un pays. Un amour malheureusement entâché de préoccupations bien réelles qui touchent aux traditions en fuite, aux conditions climatiques, à la perte du lien social et aux sirènes de la mondialisation... D'où le titre en français, sans doute.

Conformément à mes autres lectures des aventures de Mma Ramotswe, je vais attendre avant de me plonger dans les suivantes. Pour le moment, je garde ce vague à l'âme au Botswana en mémoire, je me délecte de son souvenir comme on entrepose des photos sur un album. Jusqu'à la prochaine bouffée de dépaysement, jusqu'au prochain voyage...
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Citations et extraits (20) Voir plus Ajouter une citation
Mma Ramotswe regarda autour d'elle. Le soleil ne se lèverait pas avant une demi-heure, mais il y avait déjà assez de lumière pour discerner les choses et tout devenait plus net de minute en minute. Les arbres restaient flous, silhouettes sombres, mais les branches et les feuilles se révèleraient bientôt dans leurs détails les plus infimes, comme dans un tableau. C'était un moment qu'elle adorait et là, en ce lieu isolé, à l'écart des routes et des gens et du bruit, la beauté de sa terre apparaissait comme distillée. Le soleil qui se lèverait avant peu rendrait le monde brutal. Pour l'instant, le bush, le ciel, la terre elle-même semblaient pudiques et sobres.
Mma Ramotswe prit une inspiration. L'odeur du bush, l'odeur de la poussière et de l'herbe la touchaient en plein coeur, comme toujours. S'y ajoutait à présent celle d'un feu de bois, ce parfum âcre, merveilleux, qui s'insinuait dans l'air paisible du petit matin à l'heure où l'on commençait à préparer le petit déjeuner en se chauffant les mains à la flamme. Elle se retourna. On avait allumé un feu non loin, le feu du matin pour faire bouillir l'eau, ou celui, peut-être, d'un veilleur qui avait passé la nuit autour de quelques braises rougeoyantes.
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Mma Ramotswe s'éclaircit la gorge.
-Mma Makutsi, commença-t-elle. J'ai réfléchi à l'avenir.
Ma Makutsi, qui avait terminé deranger les dossiers du classeur, leur avait préparé du thé rouge et s'installait pour profiter de la demi-heure de pause qu'elles s'accordaient chaque matin à onze heures. Elle avait pris un magazine - un vieil exemplaire du National Geographic - prêté par sa cousine institutrice.
-L'avenir ? oh oui, c'est toujours intéressant. Mais moins que le passé, à mon avis. Il y a un très bon article dans ce magazine, Mma. Je vous le passerai dès que je l'aurai terminé. C'est au sujet de nos ancêtres, en Afrique orientale. Il y a là-bas un certain Dr Leakey. C'est un célèbre docteur des os.
-Un docteur des os ?
Mma Ramotswe demeura perplexe. Mma Makutsi savait très bien s'exprimer - en anglais et en setswana - mais, par moments, elle employait des expressions assez inattendues. Qu'appelait-elle un docteur des os ? Cela évoquait une sorte de sorcier, mais on ne pouvait tout de même pas présenter le Dr Leakey comme un sorcier, si ?
-Oui, reprit Mma Makutsi. C'est un monsieur qui connaît absolument tout sur les os très anciens. Il les déterre et s'en sert pour nous parler du passé. Tenez, regardez ça...
-C'est le Dr Leakey ?
Mma Makutsi hocha la tête.
-Oui Mma, répondit-elle, c'est lui. Il tient un crâne qui appartenait à une personne très ancienne. Cette personne vivait dans des temps très reculés, elle est morte il y a très, très longtemps.
Mma Ramotswe sentit son intérêt s'éveiller.
-Et cette personne, demanda-t-elle, qui était-elle ?
-Le magazine dit qu'elle a vécu à une époque où il n'y avait pas grand monde sur la terre, expliqua Mma Makutsi. Tous les gens vivaient dans l'est de l'Afrique à ce moment-là.
-Tous les gens ?
-Oui, tous les gens. Ma famille. La vôtre. Tout le monde. En fait, nous venons tous du même groupe d'ancêtres. Le Dr Leakey l'a démontré.
Mma Ramotswe demeura songeuse.
-Mais alors nous sommes tous frères et soeurs, dans un sens ?
- Oui, répondit Mma Makutsi. Nous appartenons tous à la même famille. Les Esquimaux, les Russes, les Nigérians. Ils sont tous comme nous. Ils ont le même sang. Le même ADN.
-ADN ? Répéta Mma Ramotswe ? Qu'est-ce que c'est que ça ?
- C'est quelque chose dont Dieu se sert pour fabriquer les gens, répliqua Mma Makutsi. Nous sommes tous constitués d'ADN et d'eau.
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Elle posa les pieds à côté du lit et les glissa lentement dans ses chaussures en remuant les orteils, espérant qu'aucn scorpion ne s'était insinué à l'intérieur durant son sommeil. Elle vérifiait toujours ses chaussures depuis le jour où, enfant, elles les avait mises un matin et s'était fait cruellement piquer par un gros scorpion brun qui y avait trouvé refuge au cours de la nuit. Le pied avait enflé à tel point qu'il avait fallu l'emmener à l'Hôpital hollandais réformé, au pied de la colline. Une infirmière lui avait mis un pansement et donné des cachets contre la douleur. Elle lui avait aussi recommandé de toujours examiner ses chaussures avant de les enfiler, et ce conseil était resté gravé dans son esprit.
-Nous, nous vivons là-haut, avait expliqué l'infirmière en portant sa main à hauteur de poitrine, et eux, tout en bas. Ne l'oublie jamais.
Quelques années plus tard, elle avait pris conscience que cette vérité pouvait s'appliquer à diverses choses. Elle ne concernait pas seulement les scorpions et les serpents - pour lesquels elle s'imposait de façon évidente - mais aussi les êtres humains. Il existait, au-dessous du monde où vivaient les gens ordinaires et respectueux des lois, un univers d'égoïsme et de défiance occupé par des individus qui complotaient pour nuire à autrui. Il fallait toujours vérifier ses souliers.
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Et si nous révélons ce que nous pensons de ce petit garçon, que se passera-t-il ? Les journaux ne parleront plus que de cela. On viendra du monde entier pour le voir. On essaiera même de nous l'enlever pour l'emmener vivre dans un endroit où on pourra l'observer à longueur de journée. On le fera sortir du Botswana.
- Non, protesta Mma Potokwane. Le gouvernement ne laissera pas faire une chose pareille.
- Je n'en suis pas si sûre, soupira Mma Ramotswe. C'est possible. On ne sait pas.
Elles se turent un moment. Puis Mma Ramotswe reprit la parole.
- Je pense qu'il y a des choses qu'il vaut mieux laisser en l'état, affirma-t-elle. On n'est pas obligé de connaître les réponses à toutes les questions.
- Vous avez raison, acquiesça Mma Potokwane. Il est parfois plus facile d'être heureux quand on ne sait pas tout.
Mma Ramotswe médita ces mots. Il s'agissait là d'une proposition intéressante, mais elle n'était pas sûre d'y adhérer totalement. Il faudrait y réfléchir davantage.
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Mma Ramotswe avait un jour écouté sur une station de radio internationale une émission qui lui avait coupé le souffle. On y parlait de philosophes qui se qualifiaient "d'existentialistes" et qui, si Mma Ramotswe avait bon souvenir, résidaient en France. Ces français affirmaient que l'on devait vivre d'une façon qui nous donnait l'impression d'être vrais, et qu'il suffisait de se sentir vrai pour savoir que l'on agissait bien. Mma Ramotswe avait écouté avec stupéfaction. Il n'était pas nécessaire d'aller jusqu'en France pour trouver des existentialistes, songea-t-elle. Il y en avait beaucoup ici même, au Botswana. Note Mokoti (son ex-mari, ndlr), par exemple. Elle avait été mariée à un existentialiste sans le savoir. Note, cet égoïste qui ne s'était jamais donné de peine pour quiconque - pas même pour sa femme -, aurait approuvé les existentialistes, toute comme ces derniers l'auraient approuvé, lui. Il était à l'évidence très existentialiste de traîner chaque soir dans les bars, pendant que votre femme enceinte restait seule à la maison, et plus existentialiste encore de sortir avec des filles - des jeunes filles existentialistes - au hasard des rencontres. Etre existentialiste, c'était la belle vie, quoique pas si belle pour les autres personnes, non-existentialistes, qui vous entouraient.
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