AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
EAN : 9782234071773
96 pages
Stock (02/05/2012)
3.63/5   91 notes
Résumé :
Y revenir est un récit dans lequel Dominique Ané sonde la relation qu’il entretient avec sa ville natale : Provins (Seine-et-Marne), où il a vécu son enfance et son adolescence.
Il tente de comprendre pourquoi ce lieu, par-delà les années, ne cesse de le hanter tout en le confrontant à un sentiment double : attirance et répulsion pour la ville fortifiée, « imbue de son passé », « cernée de champs de betteraves », d’où suintent l’ennui et une sensation de bou... >Voir plus
Que lire après Y revenirVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (17) Voir plus Ajouter une critique
3,63

sur 91 notes
5
2 avis
4
9 avis
3
3 avis
2
2 avis
1
0 avis
C'est un récit très personnel que nous livre ici Dominique Ané, le chanteur Dominique A, puisqu'il y raconte Provins, sa ville natale, qu'il a eu besoin de quitter pour mieux y revenir, la redécouvrir inlassablement, pour mieux se découvrir lui-même.
Enfant réservé, très solitaire, la morosité des rues désertes et tristes de Provins fait écho à son propre ennui.
D'une plume assez délicate, avec quelques touches piquantes pour cette ville grise qui l'a vu grandir, il se raconte pudiquement, sa famille, l'école, la musique, les amis.
Et ce besoin viscéral d'y revenir toujours.

Un texte introspectif assez à l'image de sa musique finalement, élégant et mélancolique.
Commenter  J’apprécie          110
Y revenir est un récit aux accents clairement autobiographiques du chanteur Dominique A, plus connu pour sa musique que pour sa plume. le narrateur - loin de l'artiste que l'on pourrait connaître aujourd'hui - y évoque le lien - pas nécessairement chaleureux - qu'il entretient avec sa ville natale, Provins. Raconté majoritairement au présent, ce livre semble être empreint d'un spleen non dissimulé par l'auteur.



Dominique ANÉ dresse ainsi dans ce petit livre, le portrait d'une mémoire inoxidable. Il se souvient d'événements notables - comme un jour d'élections - mais également de choses apparemment futiles, mais qui restent dans notre mémoire sans qu'on ne l'ai choisi. On pourrait sentir dans ce récit une volonté de l'auteur d'adopter une langue littéraire, marquée toutefois par un lexique simple, posé, et ponctué de quelques métaphores mesurées.



Les anecdotes et autres personnes évoquées sont décrites précisément, de façon à correspondre aux souvenir de l'auteur. Cependant, le fond du propos étant tellement général, le lecteur se sent apte à associer sa lecture à sa propre vie. le récit se constitue de plusieurs digressions, qui sont cependant toutes des fils tirés vers Provins. Peut-être est-ce une volonté quelque peu trop scolaire de la part de l'auteur d'adhérer à cent pour cent à sa quatrième de couverture, qui annonce que ce lieu, par-delà les années, entre attirance et répulsion, ne cesse de la hanter. (sic)



En bref, ce récit est simple et se lit simplement. le thème est universel, le style accessible, et on peut sentir, au fil des pages, les prémices de la carrière musicale du chanteur; Auteur, entre autre, de Rue des Marais, chanson empreinte du souvenir de sa ville natale.



Y revenir, Dominiqué Ané, Stock, mai 2012, 12.50€
Commenter  J’apprécie          30
Quatre étoiles, peut-être que cela n'en vaudrait que trois... Mais j'adore cette écriture doucement nostalgique, cette écriture qui semble si sincère et délicate, sans auto-complaisance, mais sans haine de soi non plus. L'écriture qui passe au crible ce sentiment de maladresse que l'on peut avoir, cet ennui qu'un lieu engendre et dont on ne peut se défaire où tout semble coller et empêcher le moindre mouvement. L'écriture qui évoque l'amitié adolescente avec ses jalousies et cette certitude de ne pas valoir l'autre.
Bref, un livre qui se lit pour le style et pas pour l'histoire.
C'est tout tranquille et sans vague et pourtant il décrit plein de petites révolutions internes, de petits mouvements de l'âme, jusqu'à une sorte d'apaisement et de réconciliation avec un lieu, avec soi-même, avec l'ami.
A lire délicatement.
Commenter  J’apprécie          60
On connaît Dominque Ané en tant que chanteur on le connaît beaucoup moins en tant qu'auteur et pourtant qu'il s'agisse de ses chansons ou de ses textes son écriture reste toujours aussi profonde. Y revenir est un texte intimiste dans lequel Dominique Ané évoque son enfance, sa famille, son adolescence avec son groupe de musique et son ami Vincent et surtout sa ville : Provins. Cette ville qu'il qualifie de :
A l'adolescence il rêve de quitter Provins. Il finira par le faire grâce à la mutation de son père mais la ville le hantera et il ne cessera de penser à son passé au point de vouloir y revenir à plusieurs reprises.
Ce qui m'a plu dans ce livre c'est le sujet abordé. On pense souvent que out est mieux ailleurs mais on s'aperçoit que ce ne sont pas les lieux eux-mêmes qui nous manquent mais les souvenirs que nous y avons eu.
Commenter  J’apprécie          30
En tant que Nantais, j'avais l'habitude de dire que Dominique A était de chez nous. Erreur totale, puisqu'il est né à Provins et arrivé à Nantes en pleine adolescence, sur les coups de quinze ans. Disons pour nous consoler, nous autres Sud-Bretons, que le chanteur s'est essayé dans les salles de la ville et des alentours avant de connaître la notoriété. Dans ce livre, il revient sur ces années d'école, de collège, sur ses fréquentations, ses peurs liées à la ville de Provins. de fait, ce qui pourrait être un texte très personnel est aussi assez partagé (à moins que nous ne soyons que nous deux à avoir vécu ce genre de questionnements). Je n'ai pas vécu à Provins, je ne connais cette ville que de nom (j'ai même appris que son maire était Christian Jacob, ce qui perso ne m'incite pas vraiment à aller me rendre compte sur place), mais beaucoup des tourments, des interrogations de D. Ané enfant puis jeune homme font écho en moi. Par exemple, le sentiment d'être un peu à part, isolé (ce qui pour le coup me paraît être universel) ou encore ce passage obligé par la piscine que je peux reprendre à mon compte (je pourrai même écrire pire, tellement ce fut une épreuve pour moi)
Tout petit livre de 94 pages, très bien écrit, nostalgique, autobiographique c'est-à-dire vraiment très personnel qui finalement peut parler à tout le monde des liens que l'on crée avec les autres mais aussi avec les lieux que l'on fréquente.
Lien : http://www.lyvres.over-blog...
Commenter  J’apprécie          40


critiques presse (4)
LeMonde
29 juillet 2013
Toute une intimité, à la fois visuelle et subtilement sonore, ressuscitée à l'appel des mots.
Lire la critique sur le site : LeMonde
Liberation
09 juillet 2012
Un voyage autobiographie qui prend les atours d’un reportage sur un mode introspectif. Le chanteur décrit les êtres gravitant dans son quotidien d’enfant unique, les paysages et les sentiments éprouvés. Subtil et attachant.
Lire la critique sur le site : Liberation
Lexpress
04 juillet 2012
Le musicien écrit juste, sobrement. Son récit d'apprentissage s'attache aux lieux, aux paysages, aux émotions. Provins, le lecteur lui aussi aura l'impression d'y être passé.
Lire la critique sur le site : Lexpress
Culturebox
14 juin 2012
C’est un petit livre de moins de cent pages, simple et très bien écrit.
Lire la critique sur le site : Culturebox
Citations et extraits (13) Voir plus Ajouter une citation
Si j’ai tant de mal à couper mes liens avec Provins, ça n’est probablement ni par fidélité à l’enfance, ni par besoin de déchiffrer le passé: c’est que la ville et moi nous comprenons bien, nous reflétons l’un l’autre. Nous sommes assortis, unis pour la vie par une même mélancolie âcre et agressive, un même goût de la poussière et du marécage, de ce qui recouvre et englue, chacun à l’abri derrière sa forteresse, guettant l’ennemi depuis les meurtrières, portant sur la plaine le même regard d’envie et d’inquiétude face à tout ce qui peut en surgir, toute nouveauté susceptible de bouleverser l’ordre des choses.
Commenter  J’apprécie          40
J’anticipe le mal qu’on peut me faire, et crains que l’odeur de ma peur n’agisse comme un excitant. La peur est mon pays. Peut-on l’écrire au titre du lieu de naissance sur la carte d’identité ? Ca me dédouanerait de mon incapacité à être courageux. J’envie ceux qui le sont. Mais la plupart le sont naturellement : leur courage n’est pas le fruit d’une lutte intérieur, il ne leur coûte rien. Je ne peux qu’avoir le cran d’accepter ma faiblesse, et d’en payer le prix, la peur, en espérant qu’elle suscite l’indulgence et que les autres me laissent "passer". (p31)
Commenter  J’apprécie          20
Ce qui marque le plus une personne, ce ne sont pas tant ses expériences passées que les paysages dans lesquels elle a vécu. (phrase de Kazuo Kamimura citée p.77).
Commenter  J’apprécie          50
la vulgarité afflige ma tante, elle la ramène peut-être à une autre époque, avec la pauvreté tout autour d’elle, les gueules ravagées par l’alcool, la promiscuité, a sept dans un deux-pièces porte de Clignancourt, et la guerre, les privations. la famille revient de loin, et c’est elle qui a impulsé le mouvement vers une vie meilleure, donné l’exemple. Jacqueline compte sur nous tous pour être dignes de cette échappée, hors la pauvreté. Elle compte sur moi.
Commenter  J’apprécie          10
la peur est mon pays. Peut-on l’écrire au titre du lieu de naissance sur la carte d’identité ? Ça me dédouanerait de mon incapacité à être courageux.
Commenter  J’apprécie          50

Videos de Dominique A (32) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de  Dominique A
Brigitte Giraud et ses invités, Didier Castino et Nine Antico.
Oh les beaux jours ! est heureux d'accueillir à Marseille la lauréate du prix Goncourt 2022, Brigitte Giraud. Si cette récompense suprême l'a particulièrement mise en lumière ces derniers mois, elle est l'autrice depuis 1997 d'une oeuvre conséquente – romans, récits, recueil de nouvelles – que ce rendez-vous privilégié avec elle nous propose de découvrir.
Au cours de ce grand entretien, il sera aussi question de sa passion pour la musique, particulièrement pour Rachid Taha, qui lui rappelle son adolescence dans la banlieue de Lyon, où ils ont grandi tous les deux ; du chanteur et écrivain Dominique A, complice de longue date, dont elle a édité un texte et que nous sommes allés interviewer pour l'occasion ; de son lien à l'Algérie, son pays natal (elle est née à Sidi Bel Abbès en 1960), et de la manière dont les relations complexes entre l'Algérie et la France continuent de jouer un rôle dans nos sociétés. L'écrivaine évoquera également l'adolescence et la difficulté à trouver sa place dans un monde fragilisé et, bien sûr, le deuil, thème qui parcourt son dernier roman, Vivre vite. Plus de vingt ans après ce drame intime, elle y fait le récit, à partir d'une succession d'hypothèses qui interrogent intelligemment la notion de destin et de choix, des événements qui ont précédé la mort en 1999 de son mari, Claude, dans un accident de moto alors qu'il allait chercher leur fils à l'école.
Sur le plateau de la Criée, Brigitte Giraud a souhaité s'entretenir avec deux auteurs dont elle apprécie le travail et les engagements, tous deux marseillais : l'écrivain Didier Castino, par ailleurs professeur à Marseille, et l'autrice, dessinatrice et réalisatrice Nine Antico. Une rencontre passionnante avec une écrivaine dont la langue au tempo musical sonde avec émotion les fractures du temps et celles des âmes, car, dit-elle, «l'intime, la décence, c'est ce qui relie au collectif».
À lire (bibliographie sélective) — « Vivre vite », Flammarion, 2022 (prix Goncourt). — « Nous serons des héros », Stock, 2015. — « Avoir un corps », Stock, 2013. — « Une année étrangère », Stock, 2009 (prix du jury Jean Giono). — « L'amour est très surestimé », Stock, 2007 (prix Goncourt de la nouvelle).
Un grand entretien animé par Olivia Gesbert et enregistré en public le 27 mai 2023 au théâtre de la Criée, à Marseille, lors de la 7e édition du festival Oh les beaux jours !
Podcasts & replay sur http://ohlesbeauxjours.fr #OhLesBeauxJours #OLBJ2023
+ Lire la suite
autres livres classés : dominique aVoir plus
Les plus populaires : Littérature française Voir plus


Lecteurs (154) Voir plus



Quiz Voir plus

Les écrivains et le suicide

En 1941, cette immense écrivaine, pensant devenir folle, va se jeter dans une rivière les poches pleine de pierres. Avant de mourir, elle écrit à son mari une lettre où elle dit prendre la meilleure décision qui soit.

Virginia Woolf
Marguerite Duras
Sylvia Plath
Victoria Ocampo

8 questions
1704 lecteurs ont répondu
Thèmes : suicide , biographie , littératureCréer un quiz sur ce livre

{* *}