AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Wolverine et les X-Men tome 4 sur 9
EAN : 9782809462326
Panini France (01/03/2017)
4.25/5   2 notes
Résumé :
Le directeur Logan et ses élèves subissent les assauts du nouveau Club des Damnés, depuis l’ouverture de l’École Jean Grey. Le moment est venu de leur faire payer leurs crimes ! Découvrez également ce qu’est devenu Kid Gladiator depuis son départ de l’établissement.
Que lire après Wolverine et les X-Men, tome 4Voir plus
Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Ce tome contient les 2 derniers tomes VO du la série.

-
- Tome 7 : épisodes 30 à 35, initialement parus en 2013, avec des scénarios de Jason Aaron, des dessins de Pasqual Ferry aidé par Pepe Larraz et Salva Espin pour l'épisode 30, puis des dessins de Nick Bradshaw encrés par Walden Wong et lui-même pour les épisodes 31 à 35. Il vaut mieux avoir lu les 2 tomes précédents pour comprendre les enjeux de cette histoire intitulée "The Hellfire saga".

Plusieurs élèves de l'école Jean Grey ont rejoint la nouvelle école de l'Hellfire Club. Wolverine a demandé à tous les professeurs de l'école de les retrouver coûte que coûte. Mais voilà : cette nouvelle école de mutants criminels est vraiment introuvable. Pendant ce temps là, Hank McCoy(Beast) s'est rendu dans la station spatiale de l'organisation SWORD pour s'entretenir avec Xanto Starblood, un expert en physiologie brood, pour essayer de retrouver la personnalité première de Broo. du côté de l'académie Hellfire (dont la devise est "Fais ce que tu voudras", en français dans le texte), le lecteur découvre la nature des cours que suivent les élèves (8 étudiants, transfuges de l'école Jean Grey, ou nouveaux mutants), ainsi que l'identité des professeurs (et la nature de leurs marottes). Cette académie est administrée par le cercle intérieur du club Hellfire composé de Kade Killgore (Black King), Manuel Enduque (White King), Max Frankenstein (Black Bishop) et Wilhelmina Kensington (White Queen). L'histoire va jusqu'à la résolution de ce conflit d'intérêt entre l'école Jean Grey et l'académie Hellfire.

Pasqual Ferry illustre le premier épisode avec un détourage des silhouettes des individus et des objets, tout en traits fins, pour une esthétique pas très agréable, un peu creuse. Les expressions des visages manquent singulièrement de nuances, mais chaque page reste lisible, montrant bien ce qui se passe et quels sont les participants dans chaque scène.

C'est donc un vrai plaisir de retrouver les dessins minutieux, appliqués et détailles de Nick Bradshaw dans 5 épisodes sur 6, traités avec soin par un encrage lui aussi très minutieux de telle sorte à faire ressortir chaque détail. Pour comprendre les mérites de Bradshaw, il faut se rendre compte du niveau d'exigence du scénario. À ce titre l'épisode 32 constitue un cas d'école de la tâche pharaonique imposée par Aaron. Dans cet épisode il apparaît 41 personnages différents (essentiellement superhéros et supercriminels) qui doivent tous être reconnaissables par le lecteur. Certes ils n'apparaissent pas tous dans une seule et unique case, mais cela exige de la part du dessinateur d'être au fait de l'apparence et des détails des costumes de tous ses personnages. Ensuite Aaron lui demande vraiment de dessiner tout et n'importe quoi : un bonhomme de neige menaçant, un requin anthropomorphe femelle, des aventuriers découvrant un trésor dans une grotte, des farfadets en train de chaparder des bouteilles d'alcool, un individu écrasant un oiseau dans sa main en la fermant, un assassin arborant un masque de kabuki, et bien d'autres choses improbables encore, sans oublier le toujours visuellement époustouflant Glob Herman. Et il ne s'agit là que d'un seul épisode. Il est évidemment possible de critiquer en trouvant que ses dessins sont un peu mignons, peut-être pas assez sérieux, mais le travail accompli par Bradshaw est proprement titanesque. Enfin, qui à part Bradshaw est capable de rendre crédible un gugusse dont le superpouvoir est de vous éternuer dessus, rendant chaque utilisation aussi dégoûtante que ridicule ?

Depuis le début de la série, Jason Aaron a su trouver un ton qui amalgame aventures grand spectacle et bonne humeur, sans rien sacrifier à la personnalité des superhéros et supercriminels. Il a également su jongler avec un nombre de personnages toujours plus important. En la matière, il atteint donc un sommet en incluant 41 personnages différents dans l'épisode 32, allant du plus facilement reconnaissable (Wolverine) à ses propres créations plus récentes tel que Lord Deathstrike (apparu dans l'épisode 9 de la série Wolverine qu'il a écrite, dans Wolverine vs. the X-Men) ou Xanto Starblood, au plus obscur (qui pourra identifier Greymalkin, et même qui s'en souvient ?). Il y a donc plusieurs manières pour le lecteur d'approcher cette histoire. La première consiste à la prendre au premier degré : Wolverine et ses professeurs doivent récupérer des élèves qui sont passés à l'ennemi pour des raisons qui leur appartiennent. Sous cet aspect là, Aaron fait un peu durer chaque phase (les recherches dans les endroits les plus inattendus, les élèves qui manigancent dans le dos des professeurs de l'académie Hellfire, le sauvetage avec combat épique), jusqu'à une résolution qui laisse pantois quant aux retournements de comportement de certains personnages. Par contre impossible de résister à la verve et à la bonne humeur, ainsi qu'à la démesure du combat final.

Deuxième mode de lecture, après tout peu importe la forme de l'intrigue pourvu que les personnages soient réussis et savoureux. Malgré la distribution pléthorique, Aaron trouve le temps et la place de développer les relations entre plusieurs personnages tels qu'Idie Okwonko et Broo, ou encore Mortimer Toynbee et Paige Guthrie. Il consacre également pas mal de temps à Quentin Quire qui se fait tabasser dans les règles de l'art. Bradshaw montre l'impact des coups et le sang qui coule ; le lecteur comprend bien que quelques dents doivent être déchaussées ou cassées. Mais comme souvent dans les comics cet aspect (sur lequel la narration insiste à plusieurs reprises) ne laisse aucune séquelle une fois le récit terminé. Cela introduit une forme de distanciation, un peu nuisible à l'immersion puisque ces séquences semblent vouloir dire que finalement ce qui est montré à des conséquences limitées. de la même manière une partie des résolutions en fin de dernier épisode laisse rêveur quant à l'arbitraire du changement de comportement d'au moins 2 personnages.

Avec ces 6 épisodes, Aaron, Bradshaw et Ferry proposent une histoire complète pétrie de continuité, avec une distribution de personnages pléthorique, et de nombreux moments irrésistibles, aussi bien dans les situations que visuellement. Toutefois, les auteurs semblent dire en même temps au lecteur que tout cela n'est pas très sérieux ce qui peut atténuer parfois les émotions, éloignant un peu le lecteur de son empathie pour les personnages.

-
- Tome 8 : épisodes 38 à 42 de la série ainsi que le numéro annuel 1, initialement parus en 2014, tous écrits par Jason Aaron.

Annuel 1 (dessins de Nick Bradshaw, encrage de Walden Wong, Karl Kesel, Victor Olazaba et Bradshaw) - Klubark est de retour dans la garde impériale Shi'ar, juste au moment d'une attaque liée à Infinity. Il doit composer avec les ordres de son père Gladiator.

Épisodes 38 à 40 (dessins et encrage de Pepe Larraz) - L'école Jean Grey accueille 2 nouveaux mutants : Josephine et Joseph Bricklemoore. Broo leur fait faire le tour du propriétaire. Pendant ce temps là, Wolverine (qui a perdu son pouvoir de guérison dans Killable) remonte à la source des Sentinelles du SHIELD et se retrouve face à Cyclops.

Épisode 41 (dessins et encrage de Pepe Larraz et Todd Nauck) - Beast, Iceman, Rachel Summers, Storm et Wolverine annoncent à Mortimer Toynbee (Toad) qu'ils ne peuvent plus le garder à l'école Jean Grey. Peut-il se racheter par une action d'éclat ?

Épisode 42 (dessins de Nick Bradshaw, Pepe Larraz, Rámon Pérez, Shawn Crystal, Steve Sanders, Nuno Alves, Tim Townsend et Chris Bachalo) - le temps est venu de la remise des diplômes pour la promotion de l'année. Cet épisode est narré de 2 points de vue : à l'époque actuelle, et plusieurs années dans le futur quand l'école ferme pour de bon.

Ce sont les derniers épisodes de cette série, et Jason Aaron se fend d'un petit mot en fin de volume pour remercier tout le monde et dire combien il a aimé ramener un peu d'humour dans les X-Men. Par la suite, Aaron écrit encore le premier tome d'une nouvelle série consacrée aux X-Men : Amazing X-Men 1, dessiné par Ed McGuiness. La série "Wolverine & the X-Men" recommence au numéro 1, écrite par Jason Latour dans Wolverine and X-Men Vol. 1.

Pour ce dernier tome, Jason Aaron replonge Klubark dans son environnement d'origine, mettant en lumière les responsabilités qui pèsent sur lui, et sa soif de vouloir s'amuser, de se sentir intégré dans un aréopage de mutants tellement dissemblables que sa propre différence s'en trouve gommée. Aaron sait trouver le ton juste pour faire ressortir le besoin d'appartenance de Klubark qui se heurte à sa fierté et à son amour propre. Les dessins méticuleux fourmillent comme d'habitude de détails et de joie de vivre. 5 étoiles pour la découverte de la personnalité de Klubark au-delà des apparences.

Évidemment, 2 nouveaux élèves accueillis à l'école Jean Grey, c'est l'occasion de faire le tour du propriétaire et de découvrir de nombreuses salles (magnifique double page sur l'atrium), ainsi que cette version omniprésente de la Danger Room. C''est également l'occasion de revoir plusieurs des élèves : Broo qui sert de guide, Eye Boy (Trevor Hawkins), Kid Gladiator (Klubark), Quentin Quire, Oya (Idie Okwonko), Shark-Girl, Evan Sabahnur (Genesis), et Sprite (Jia Jing). Aaron trouve le bon équilibre entre les manigances de 2 infiltrés et le plaisir des étudiants d'avoir trouvé un havre les accueillant avec plaisir. Bien sûr, au vu du nombre de personnages, chacun d'entre eux n'a droit qu'à une ou deux scènes pour briller. Jason Aaron réussit malgré tout à développer une ambiance où il fait bon vivre, où chacun peut s'épanouir, malgré les rigueurs de l'entraînement (même dans les toilettes).

Dans ces 3 épisodes, Aaron fait également en sorte de boucler proprement une intrigue secondaire (la possession de Sentinels par le SHIELD) et d'organiser un nouveau face à face entre Scott Summers et Logan, les 2 ayant quelques difficultés avec leur superpouvoir. le lecteur pourra trouver dommage d'avoir consacré autant de pages à ces 2 personnages pour aboutir à une discussion autour d'une bonne bière, qui ne résout par grand-chose et qui sera sûrement invalidée dans une autre série X-Men.

Le dernier épisode conclut naturellement la série par une remise de diplômes. le lecteur pourra s'étonner des récipiendaires et de la rapidité (en temps comics) avec laquelle ils se sont qualifiés pour devenir des X-Men. Seul l'avenir permettra de savoir s'ils seront réellement intégrés dans une des équipes principales, ou non. le passé a montré que les nouvelles générations de mutants ont bien du mal à marquer durablement les esprits (qui se souvient des mutants de Generation Hope ?). La vision d'un énième futur possible, avec la fermeture de l'école par un Logan âgé a du mal à convaincre le lecteur qui a déjà vu des dizaines de futurs possibles dans les séries X-Men (encore récemment dans "Battle of the atom").

Pepe Larraz n'a pas la même capacité que Bradshaw pour les détails et les silhouettes normales. Dans ces pages, il s'est amélioré par rapport aux épisodes précédents, réussissant à transcrire la joie de vivre des élèves, et intégrant dans son encrage une partie des maniérismes de Suart Immonen sur la série "All new X-Men". Si le résultat est un cran en dessous de Bradshaw (et 2 en dessous de Bachalo), il ne subsiste que de rares dessins insipides, le reste faisant honneur aux personnages et à plusieurs reprises aux décors.

Difficile de prendre du recul sur ces derniers épisodes. D'un côté, Jason Aaron est un peu moins inventif que dans les meilleurs tomes de la série, et Pepe Larraz n'a pas l'obsession du détail comme Nick Bradshaw, ou la fougue visuelle de Chris Bachalo. D'un autre côté, les dessins sont compétents, et Aaron sait mettre en lumière le caractère de ces personnages et leur plaisir d'étudier dans cette école. Par comparaison aux meilleurs moments de la série, ce tome ne mérite que 4 étoiles. Pour des lecteurs investis émotionnellement dans Broo et Toad, il est impossible de résister à leur dernier tour de piste avec Aaron. 5 étoiles.
Commenter  J’apprécie          20

Citations et extraits (1) Ajouter une citation
[Wolverine] : Bravo, les gars. Vous avez explosé la tête de l'un de mes mômes, et vous m'en avez piqué deux autres. Vous avez enfin réussi à attirer toute mon attention. Du coup, aussi loin que vous alliez, aussi profond soit le trou où vous vous planquez... je vous débusquerai tous ! Et après... SNIKT
Commenter  J’apprécie          00

Videos de Jason Aaron (13) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Jason Aaron
Vidéo de Jason Aaron
autres livres classés : super-hérosVoir plus
Les plus populaires : Bande dessinée Voir plus


Lecteurs (6) Voir plus



Quiz Voir plus

Les super-héros et super-héroïnes de comics

Eternel amoureux de Loïs Lane, il vient de Krypton :

Batman
Superman
Spiderman

15 questions
602 lecteurs ont répondu
Thèmes : bande dessinée , super-héros , comicsCréer un quiz sur ce livre

{* *}