Il y a au moins deux bonnes raisons de découvrir ce livre: d'abord il est édité par une association qui s'appelle "Histoires à partager" et qui travaille avec des orthophonistes et des enseignants pour (re)donner le goût de la lecture aux enfants dyslexiques ou en difficulté de lecture (pour découvrir leur travail voici le lien: http://www.histoires-a-partager.com/). L'impression du texte, le choix de la typographie, le choix des mots, la mise en page, tout est adapté pour le public visé.
Mais on peut avoir envie de découvrir ce livre pour ce qu'il raconte: le départ de Kamil, 7 ans, qui quitte son île des Comores pour rejoindre la France. du moins, pour rejoindre Mayotte. Il est l'espoir de sa famille, sur lui repose tout l'avenir de sa mère et ses soeurs. Mais la traversée est dangereuse, horrible, traumatisante. Comme dans tous les témoignages des survivants, on trouve la question des passeurs, de l'argent, de l'espoir d'une vie meilleure, et de tous ceux qui sont morts en empruntant le même chemin. le récit de Kamil est proche d'une expression orale, il a été adapté par Muriel Romans.
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Les grandes vagues nous empêchent d'avancer, heureusement, car les gens qui entourent le bateau comme caca de mouche, se sont noyés quand il a coulé.
Même les gens qui savent nager sont morts, parce que les autres s'accrochent à eux et ne les relâchent pas.
J'ai vu, j'ai tellement vu.