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EAN : SIE183566_537
(30/11/-1)
3.29/5   7 notes
Résumé :

Belle-Rose, gentilhomme et soldat, ne peut obtenir la main de sa belle, car il ne peut prétendre à la fortune, ou à la noblesse de son rival. Il annonce qu'il les gagnera et qu'il reviendra...

Suivent les années de combat pendant lesquelles il gagne l'amitié indéfectible de la Déroute et de son fidèle Grippard, mérite l'amitié des soldats et l'inimitiés des intrigants et des puissants.

Le destin de notre héros sera bien sûr de... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique
Au début du règne de Louis XIV, Guillaume Grinedal, dit « le père Guillaume », fauconnier de son état et ancien militaire, s'est retiré avec ses trois enfants, Jacques, Claudine et Pierre, à la campagne non loin de Saint Omer, dans une petite maison léguée par son ancien maître. Un jour de 1658, un homme qui se dit commerçant confie une mission délicate à Jacques qui s'en acquitte avec un brio remarquable. A son retour, Jacques demande en mariage Suzanne, fille d'un nobliau des environs lequel refuse car le prétendant est pauvre et sans nom. Complètement dégoûté, Jacques quitte la région pour aller tenter sa chance à Paris. Détroussé en chemin par des brigands et se retrouvant sans un sou, il ne lui reste plus d'autre alternative que de s'enrôler dans l'armée...
« Belle-Rose » est un roman populaire de style « cape et épée » comme on savait si bien en écrire au XIXème siècle. Tous les ingrédients du genre sont présents : multiples rebondissements, duels, batailles, coups tordus, machinations diverses et variées, méchants très répugnants (Louvois a un très vilain rôle dans cette histoire foisonnante), bons particulièrement courageux et chevaleresques, amours contrariés. Au long de ce gros pavé de 691 pages, le héros passera son temps à faire contre mauvaise fortune bon coeur, à se battre contre une destinée contraire et n'arrivera à ses fins qu'avec une dose de constance et de courage hors du commun. Avec ce héros, ce chevalier prolétarien sans peur et sans reproche, on se retrouve à mille lieues des personnages de la littérature actuelle. Mais quel plaisir de goûter la langue magnifique, le style élégant et le panache d'un auteur sachant mener son histoire tambour battant. Selon le principe du roman feuilleton, l'intérêt est relancé systématiquement à chaque chapitre. Contemporain de Ponson du Terrail, de Paul Féval et d'Alexandre Dumas, Amédée Achard, auteur prolifique et estimé en son temps même par Dumas est injustement oublié de nos jours et c'est bien dommage. Espérons que le libre accès de ce texte permettra aux amateurs de bons romans historiques de le découvrir (ou de le redécouvrir).
Lien : http://lemammouthmatue.skyne..
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Ce roman est doublement historique, puisqu'il se passe au 17ème siècle et qu'il est écrit au 19ème siècle. Néanmoins, contrairement à d'autres romans qui concernent respectivement les mêmes époques - typiquement, Alexandre Dumas - je l'ai trouvé assez mal contextualisé et le lecteur a tendance à oublier souvent à quelle époque se passe l'histoire, jusqu'à ce qu'on croise Louis XIV ou d'autres personnages célèbres de ce siècle.

Je l'ai trouvé longuet sur tout le second tiers. Entre l'excitation de la découverte et celle d'être presque à la fin, se passe un looooong moment où le lecteur se sent un peu pris pour un imbécile car les situations similaires se répètent, les personnages ne progressent pas et l'histoire piétine tant qu'on se croirait en train de regarder Lost. Et encore.

Enfin, c'est bien écrit, certes, comme presque toute la littérature du 19ème siècle qui s'est avérée assez bonne pour avoir été conservée jusqu'à nous. Néanmoins, ces longueurs qui puent le remplissage littéraire d'un temps où les auteurs étaient payés "à la ligne" ont vraiment diminué mon plaisir. Dommage...
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Citations et extraits (6) Voir plus Ajouter une citation
Le souvenir de cette aventure resta dans la mémoire de Jacques. Le temps put en affaiblir les détails, mais l’ensemble demeura comme un point lumineux au fond de son cœur. Depuis le jour de sa rencontre avec l’étranger, il prit un goût plus vif aux choses de la guerre. Lorsqu’un escadron passait sur la route, bannière au vent et trompette en tête, il courait à sa suite aussi loin que ses jambes le pouvaient porter et fredonnait les fanfares pendant toute une semaine. Parfois aussi il lui arrivait d’enrégimenter les enfants du faubourg et de se livrer avec eux à un grand simulacre de bataille ou à quelque imitation de siège, qui finissait toujours par de furieuses mêlées où ses bras faisaient merveille ; tout enfant qu’il était, il se montrait déjà d’une adresse surprenante dans le maniement des armes, épée, sabre, hache, pique, dague, pistolet ou mousqueton. Les mots du marchand d’Arras : Si jamais tu t’enrôles, tu feras ton chemin, bourdonnaient toujours à ses oreilles ; mais nous devons ajouter qu’il n’y avait pas d’exercice, de revue, de combat et d’assaut que Jacques n’abandonnât volontiers pour suivre Mlle de Malzonvilliers, quand elle allait avec Claudine chercher des fraises dans les bois. Dans ces occasions, qui se renouvelaient tous les jours, le petit général soupirait de tout son cœur et demeurait tout interdit lorsque la main de Suzanne rencontrait sa main. La petite fille le faisait aller et venir à son gré, mais avec tant de grâce naturelle et d’un air si charmant, que Jacques serait parti pour le bout du monde sans délibérer, sur un signe de ses yeux bleus.
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M. de Charny doit avoir, à l'heure qu'il est, se dit-il, rendu compte à mon magnifique cousin du résultat de notre poursuite. C'est un récit qui m'aura montré sous un point de vue tellement héroïque, que je ne saurais trop me hâter d'échapper à la reconnaissance de monseigneur le ministre. J'ai bien un tout petit prétexte à alléguer pour ma justification, mais avec un ministre de ce caractère, il faut avoir quatorze fois raison pour ne pas avoir tort : mon prétexte est insuffisant.
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[...] M. Hoghart est d'Irlande, est l'Irlande est un pays français, que le bon Dieu, par mégarde, a fait tomber dans la mer. C'est un point de géographie que je soutiendrai envers et contre tous.
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- C'est une faute qu'a rachetée la victoire.
- Il ne s'agit pas de vaincre, il s'agit d'obéir. Si la voix des généraux est méconnue, que devient la discipline ? Et sans discipline, il n'y a pas d'armée.
- C'est la première fois que M. de Nancrais a vaincu sans ordre.
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Déjà, à cette époque, Paris était la ville magique, le centre radieux qui sollicitait toutes les intelligences actives, les esprits audacieux, les imaginations inquiètes.
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