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EAN : 9782923841250
115 pages
Les Editions de La Pastèque (30/11/-1)
3.97/5   17 notes
Résumé :
Lartigues et Prévert sont difficiles à séparer. Tous les deux font des piges pour des petits contrebandiers du coin.
Quand un matin neigeux, ils s’échappent d’un traquenard, ils prennent conscience que cette fois-ci, leur vie un peu monotone est en train de glisser vers le polar miteux. Pour Lartigues, l’occasion est trop belle pour tout recommencer mais loin de leur vie bien réglée, leur amitié ne pèse plus tant que ça…
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Critiques, Analyses et Avis (5) Ajouter une critique
Tous d'abord un grand merci à Babelio et bien sur aux Editions La Pastèque de m'avoir permis de découvrir Benjamin Adam.
Pour éviter toute confusion , la B.D n'a rien à voir avec le célèbre photographe Jacques Henri Lartigues ni avec le grand Jacques Prévert. Non, les personnages d'Adam sont deux petits épiciers qui vivotent en arrondissant leur fin de mois avec de petites magouilles, mais un jour une tuile s'abat sur leur tête, et leur amitié est mise à mal.
Ce portrait de délinquants à la petite semaine est loin d'être inintéressant, B.A. (je me permet cette familiarité) grâce à une construction originale mène son récit à bon port sans relâcher notre attention. L'auteur fourmille d'idées (excellent les témoignages de personnes connaissant nos deux loosers, tout autant celles présentant certains éléments de l'affaire). Deux bémols en revanche, les dessins m'ont paru trop chargé ou peu explicites par moment et puis surtout quelle idée de mettre la narration aussi petite, vu mon grand âge, j'avoue avoir du faire d'énormes efforts pour déchiffrer certains dialogues. Car si l'idée reçue que la bande dessinée s'adresse à un jeune public, il faut très vite y mettre fin. Nous aussi quinquagénaire avons le droit de revendiquer notre passion pour celle-ci. A bon entendeur salut.
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** Petite chronique dans le cadre de Masse Critique BD Babelio ; je remercie donc le site, et les Editions de la Pastèque **

Ben non, le titre n'a rien à voir avec les Lartigue et Prévert... Soit !
Je ne connaissais pas du tout Benjamin Adam, jeune trentenaire, tout bientôt. La couverture de cet ouvrage m'avait tapé dans l'oeil, par son graphisme, que je trouvais très réussie, avec la patte d'un 'affichiste'.
Mais il se trouve justement que ce qui m'a attirée au premier abord m'a posé problème tout au long de ma 'lecture' - entre guillemets, puisque je n'ai de ce fait pas pu le 'lire' vraiment ! - . En effet, j'ai eu la sensation de découvrir à chaque page des talents graphiques certains, aux lignes très carrées, géométriques, avec des paysages, ambiances, endroits, objets, détails des plus réussis, mais il m'a manqué personnellement un 'liant' avec l'histoire... C'est difficile à exprimer, je lis pourtant d'assez nombreuses bandes dessinées, mais il m'a semblé ici d'être plongée dans une accumulation de planches détaillées et très construites, mais toutes indépendantes les unes des autres. Je n'ai de ce fait pas pu suivre l'histoire, bien que je l'aie recommencée trois fois ensuite ! Cependant, j'ai vécu ces moments avec plaisir, mais comme pour un 'livre d'images', m'arrêtant sur plusieurs planches, les scrutant avec délectation, bien que ce n'était a priori pas vraiment mon style d'illustration. Les planches sont la plupart toutes trichromiques, en noir et blanc, plus une troisième couleur : le gris-vert pour la trame narrative ; le rouge ou le jaune pour les flash-back ou coupures de narration. J'ai vraiment adoré tout ce qui est 'décor', les objets, etc., mais j'ai donc eu du mal, d'une part, avec les personnages : les visages ne m'ont absolument pas charmée, les traits sont bien trop 'grossiers' pour moi, il me semble personnellement qu'il y a un gros souci de ce côté-là... et j'ai eu du mal, d'autre part, avec certaines tailles de dessins, beaucoup trop petits malheureusement au vu de leur qualité ! Cette taille trop étroite est aussi celles des phylactères, et donc de la taille de leur texte : la lecture est gâchée par l'effort qu'il faut fournir pour lire les dialogues !
De façon toute personnelle, cet ouvrage n'est donc pour moi aucunement une 'bande dessinée' mais comme une compilation de planches graphiques très réussies, une espèce de 'book' de l'auteur, un travail de 'graphiste' avant tout, graphiste de grande qualité, si l'on exclue les personnages et leurs visages...!
Je suis restée ébahie sur certaines planches, celles des devantures, des commerces, du bistrot, de l'intérieur de la maison, les moult détails...
Dans l'absolu, je pourrais donc adorer un ouvrage de cet auteur si les planches accompagnaient un texte, donc des planches illustratives seulement.... et sans personnages ! Seulement des 'décors', une ambiance, une rue, une pièce, une table, etc. Je vois donc Benjamin Adam comme un illustrateur, au travail de graphiste.
Mais c'est un ouvrage d'un tout jeune auteur, peut-être que dans quelques années, ses traits de visages seront plus aboutis, et que la 'structure bédéesque' sera plus limpide...

Merci à Bablio et aux Editions de la Pastèque pour cet ouvrage que je feuillette donc et picore les planches comme celles d'un 'beau livre' !
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Une belle réussite dans une belle édition.
Dès l'intro, on sent que Prévert est angoissé et que Lartigues est insouciant, une magouille de trop a entraîné nos deux compères dans ce qui est peut-être un piège, tout tourne autour d'un meurtre inexpliqué. L'amitié des deux « amis » est mise à rude épreuve, le traitement en huis-clos, sur deux jours est remarquable, l'utilisation du noir et blanc, avec une teinte vert-de-gris, sert pour le récit principal, l'alternance de petites et grandes cases donnent un rythme particulier à ce roman noir campagnard. La narration est par ailleurs entrecoupé par des pages (de couleur jaune) où l'on voit intervenir des « témoins », un trombinoscope très drôle et grinçant où chacun intervient et parle de différents personnages, principaux ou secondaires (« le Fils Lartigues », « l'épicerie Prévert », « le petit jeune qui est mort », Jules et Régis », etc). La narration est aussi bouleversée par des éclairages différents, hors du champ où s'enlise l'amitié de nos deux protagonistes, ces pages teintées de rouge dévoilent une tension centrée sur un personnage : Régis, Jules, Nicole, Prévert, Lionel. Il y aussi une double page qui revient sur l'enfance de Lartigues, et la maison où se déroule l'essentiel du récit. Enfin trois grandes doubles pages, à dominante rouge, déclinent une même construction : une grande image centrale (« la voiture », « la carabine », « le mort ») dont le commentaire se déroule sous la forme d'une frise de cases formant le pourtour de celle-ci. L'aspect visuel de l'ensemble est étonnant, l'histoire oscille entre le tragique et le comique, la comédie de moeurs et le polar grinçant.
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Lartigues et Prévert, bande dessinée de Benjamin Adam, nous apporte une vision ambivalente de l'humanité.
Nous oscillons sans cesse entre les petits gestes minables et les actions qui rachètent les personnages.
Nos personnages justement qui se retrouvent dans une histoire trop grande pour eux et qui essayent tant bien que mal de surnager.
L'histoire est assez bien menée ; les variations de la narration permettent à l'auteur et au "spectateur" de faire des pauses et focus sur les personnalités des acteurs en présence.
Par contre, je suis, sans doute à tort (mais on ne peut pas se changer...), un amateur du classique en bande dessinée et le trait de Benjamin Adam tout en angles et cassures n'est pas dans mes préférences. Cela donne pour moi un côté froid et lointain qui a tendance à "chosifier" les personnages et les paysages.
Pour conclure, cela reste une expérience artistique intéressante avec des références multiples et un petit côté sociologique qui n'est pas pour me déplaire.
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Formidable et génial ! Un découpage brillant et éventif, une histoire prétexte qui permet de découvrir toute l'histoire d'un village à travers une sombre histoire de petit traffic qui tourne mal.

Un dessin magnifique avec des choix colorés à la fois simple et audacieux. Benjamin Adam prouve une fois de plus qu'il est un auteur à suivre, et l'un des artistes les plus majeurs de la professions.

A lire aussi, son excellent 12 rue des ablettes, improprement attribué à l'artiste chinois Benjamin.
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critiques presse (3)
BoDoi
09 août 2013
Un polar ancré dans les années 70, qui oscille entre tension et détente, et sollicite brillamment l’intelligence et la curiosité de son lecteur.
Lire la critique sur le site : BoDoi
Telerama
10 avril 2013
Et c'est ainsi, par le dessin, par les tensions qu'il crée et les pistes qu'il ouvre, que ce vrai-faux exercice de style, tout en ruptures et détours calculés, finit par imposer une persistante acuité.
Lire la critique sur le site : Telerama
LeMonde
18 mars 2013
Construit, ou plutôt déconstruit, à la manière d'un puzzle dont les pièces s'assemblent progressivement, le récit de Benjamin Adam fait référence à Jean-Patrick Manchette (pour le côté polar foireux) et à Chris Ware (pour la diversité formelle de la narration), ce qui ne nuit pas, loin de là, au plaisir de lecture.
Lire la critique sur le site : LeMonde
Citations et extraits (1) Ajouter une citation
-Excuse-moi, tu as du feu? Merci. Ça te dérange pas que je m'assoie? Il faut être un peu con pour prendre sa voiture un jour comme ça. On est tellement mieux à distance... à regarder tous leurs efforts de fourmi pour avancer mètre par mètre. Et puis dans le train on croise du monde... on discute!... Bien sûr, on peut aussi tomber sur des types aux yeux vides, qui ne décrochent pas un mot.
-Pardon, je... j'ai pas beaucoup dormi.
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Videos de Benjamin Adam (3) Voir plusAjouter une vidéo
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