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sur 676 notes
Le héros de cette histoire a décidé de trucider un maximum de cons, mais c'est une mission plus titanesque encore que les douze travaux d'Hercule.
Le narrateur commence par une brève histoire des cons : " L'histoire de toute société jusqu'à nos jours n'a été que l'histoire de la lutte contre les cons. Contrairement à l'idée répandue, les cons ne sont pas réformables ; les campagnes de prévention ou les actions pédagogiques n'ont pas de prise sur eux."
Puis il analyse finement la psychologie du con de base : "Nous savons tous combien, au quotidien, les cons de proximité nous font perdre notre temps et notre patience. Cependant vous auriez tort de sous-estimer le pouvoir de leur nuisance. Non contents de nous pourrir la vie, les cons se croient en droit de nous infliger les pires âneries, comme s'il s'agissait du résultat de leur longue réflexion. "
Notre héros va ensuite à la pêche aux cons : "Tel un pêcheur repérant les bons coins, je devais, l'expérience aidant, apprendre à connaître les lieux propices à l'épanouissement de la connerie. Outre les transports en commun, qui sont le vivier le plus riche, on peut citer aussi les stades, ou s'épanouissent des véritables bans de cons, les supermarchés, ou l'on trouve du gros, les salles d'attente, ou le con habituellement guère patient se repère aisément. le con joint, qui partage la vie de l'autre et finit par la lui pourrir (...) ; le con sanguin, qui s'énerve pour un oui ou pour un non."
Puis notre héros termine par une réflexion pleine de bon sens : "Plus j'y réfléchissais, plus je me rendais compte qu'il m'était impossible de circonscrire ce qu'était au juste un con. de toute façon, on est toujours le con de quelqu'un." C'est pas faux !
Dans la thématique "con" sur Babelio cet autre titre de bouquin totalement indispensable : "J'ai épousé un con : l'histoire de presque toutes les femmes." J'adore le "presque" !
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Ah, les cons ! Vaste sujet ! Problème ô combien insoluble lorsqu'il s'agit de les catégoriser. Et sujet d'autant plus épineux lorsque l'on se réfère à l'expression «  On est toujours le con de quelqu'un »…
Ce problème des cons qui nous empoisonnent l'existence devient une obsession pour le narrateur de ce roman qui commence tout simplement par dézinguer un chat qui lui cassait les pieds. Après le chat, s'ensuit tous les amis à quatre pattes de son quartier, avant qu'il ne s‘attaque à leurs maîtres. D'une cause altruiste au départ – créer du lien entre les gens autour d'un deuil commun puis débarrasser son voisinage des crétins et imbéciles –, il se rend compte que la tâche est vraiment plus ardue qu'il n'y paraît. Trop de gens l'énervent par leurs incivilités et par leur bêtise. Alors ils les tuent, tout simplement. Mais d'autre resurgissent ! Pourquoi ? Mais parce que ce sont… des cons ! Or, les cons sont partout ! Reste à savoir, pour bien mener sa mission à son terme – débarrasser le monde des cons -, de savoir les reconnaître et les définir. Qui est un con, qui ne l'est pas ?


Alors que nous avons eu récemment droit à la publication très sérieuse d'une « Psychologie de la connerie », puis d'une « Histoire universelle de la connerie », Carl Aberhold s'est attaqué bien avant au problème des cons dans ce premier roman où grince l'humour noir du début à la fin. Sur un ton décalé, l'auteur offre une galerie de cons (cons selon lui, avec des raccourcis fatals pour certains qui l'agacent uniquement) où chaque lecteur pourra je pense retrouver un cas rencontré dans sa vie quotidienne. Toutes les situations que l'on peut vivre au boulot, en famille, entre voisins ou amis, sur la route, en rendez-vous… à chaque scène, son con. Donc forcément, cela nous parle à un moment.
L'idée de départ est originale , le ton est cynique et mordant, l'intrigue tient assez bien la route et on sourit souvent. Par contre, l'auteur pêche par des longueurs inutiles où il théorise et s'égare dans le développement d'une pseudo-philosophie et lorsqu'il répète invariablement sa mission. J'avoue avoir sauter des pages sur la fin.

Ceci étant dit, ce fut une lecture pour le moins amusante et distrayante. Merci à la collègue qui m'a prêté ce livre, c'est sûr que je ne serais pas allée de moi-même vers ce titre pourtant très accrocheur ! Et c'est sûr… « Mort aux cons ! »
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Voilà un livre qui risque de faire parler de lui dans les chaumières... Des déclinaisons de cons se suivent, pareilles sur le fond, dissemblables sur la forme. Qui n'a jamais croisé un de ces cons et n'a ressenti une envie meurtrière jette la première pierre à Carl Aderhold. Cet auteur doué d'une observation implacable et lucide, pendant 400 pages, nous offre une dissection aigüe, ironique, féroce des travers de toutes les espèces de cons (depuis la concierge jusqu'à l'homme politique en passant par le chauffard, le chef de bureau... exactement cent quarante cons) qui peuvent exister sur terre, que nous côtoyons, sans parler de nous-mêmes en certaines circonstances. C'est un petit bijou à offrir au con qui vous ennuie, vous pourchasse avec ses grands élans de connerie qui vous fatiguent, vous énerve, vous fait entrevoir l'agressivité que vous portez sans oser vous l'avouer et encore moins la montrer. Humour noir corrosif qui entraîne de grands éclats de rire, de la pitié, de l'écoeurement, ce "livre analyse" de la connerie prend un petit air de philosophie. A lire au second, au troisième degré, ce roman défouloir me paraît avoir une centaine de pages en trop, une certaine lassitude se ressent lorsqu'on a compris le mécanisme puis les cent dernières pages relancent l'intérêt. On le referme et sous influence, on regarde les autres différemment, on découvre chaque jour de nouveaux specimens, on pense "Mort aux cons!"... C'est un peu d'humour...

Il m'a fait penser à un autre petit bijou d'humour noir : "Crimes exemplaires" de Max Aub, un chef d'oeuvre de la littérature surréaliste.

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Le titre est tentant et le résumé aussi. L'humour noir, j'adore. Et quand il est bien dosé, il nous permet d'ignorer la honte que l'on ressent lorsqu'on ri alors qu'on ne devrait pas. Et là, j'avoue, j'ai ri. Bon, pas autant que j'aurais pu y croire au début, mais quand même un peu.
Le début est accrocheur, c'est amusant de voir d'où le personnage principal démarre. Il donne tout son sens à l'expression "L'Enfer est pavé de bonnes intentions". J'y ajouterais "... et d'un agacement certain". Dans sa quête pour rendre le monde meilleur, notre narrateur va aussi chercher à définir ce qu'est un con. Il va élaborer plusieurs théories et adapter ses méthodes en conséquences. Au final, c'est cette "évolution" qui m'a le plus plu dans ce roman. Au-delà du côté morbide, il y a une réflexion sur la nature humaine, et sur notre penchant à vouloir absolument mettre les gens dans des cases.
Mais voilà, au bout de quelques meurtres, l'ennui s'installe. J'ai trouvé que ça ne se renouvelait pas suffisamment pour entretenir mon intérêt, malgré un anti-héros original et un style agréable.
Ce fut une lecture distrayante sur un sujet original, mais je n'ai pas la sensation d'y avoir trouvé tout ce que le résumé m'avait promis.
Lien : https://www.facebook.com/Les..
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Pour traiter d'un tel sujet [Les Cons], il faut être un mastodonte de la littérature, genre, H. Balzac, V. Hugo, E. Zola ... G. Musso, M. Levy ! (Heu ... cherchez les erreurs (oui, je sais c'est facile)) ; Bref, Carl Aderhold s'est attaqué à un sujet trop important pour lui, d'où une certaine déception à la lecture de son roman.
Donc, à la première personne du singulier, l'auteur écrit le manifeste d'un anti-cons qui va devenir un des plus grands tueurs en série du monde, en supprimant plus de 140 con.ne.s (l'écriture inclusive n'est ici pas si conne !). Petite liste non-exhaustive : Les chauffards, les concierges, les fonctionnaires zélés (ou pas), les vieux qui savent tout (ou pas), la voyante, les con-sommateurs, les hypocrites, les journalistes et leurs poncifs, les experts en économie, en politique, en portnawak, les anciens et surtout les nouveaux philosophes ... vous, moi ... le problème c'est qu'on a tous notre part de connerie. Parfois, notre « héros » doute, mais, au contact d'un psychologue compréhensif, puis d'un flic conciliant, il repart de plus belle ; il finira par flinguer ces deux là aussi. Tout cela n'est pas très réaliste, vous l'avez compris. On sent bien une sorte de jubilation de l'auteur à tuer tous ces cons de papier, mais malgré l'humour et le sarcasme, pour le lecteur il y a des longueurs. Vers la fin, l'auteur et son personnage cherchent une définition précise du Con ; autant définir l'Humanité ... Vanité, vanité.
Pourtant, sans tous ces cons autour de nous, la vie serait peut-être bien plus triste, non ? Pour finir ce petit clin d'oeil, d'un qui avait tout compris ; le génial Georges Brassens qui, plus concis, était plus pertinent ; et plus impertinent aussi :
Quand ils sont tout neufs
Qu'ils sortent de l'oeuf
Du cocon
Tous les jeunes blancs-becs
Prennent les vieux mecs
Pour des cons
Quand ils sont d'venus
Des têtes chenues
Des grisons
Tous les vieux fourneaux
Prennent les jeunots
Pour des cons
Moi, qui balance entre deux âges
J'leur adresse à tous un message
Le temps ne fait rien à l'affaire
Quand on est con, on est con
Qu'on ait vingt ans, qu'on soit grand-père
Quand on est con, on est con
Entre vous, plus de controverses
Cons caducs ou cons débutants
Petits cons d'la dernière averse
Vieux cons des neiges d'antan
...
Vous, les cons naissants
Les cons innocents
Les jeunes cons
Qui, n'le niez pas
Prenez les papas
Pour des cons
Vous, les cons âgés
Les cons usagés
Les vieux cons
Qui, confessez-le
Prenez les p'tits bleus
Pour des cons
Méditez l'impartial message
D'un qui balance entre deux âges
Bis repetita ... ♪ ♫ ♪ ♫ ... Allez, salut.
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L'idée du roman est intéressante. Mon mari m'avait d'ailleurs offert le livre un jour où une fois de plus j'avais pesté sur la conduite agressive et déraisonnable d'autres conducteurs automobiles. Oui, nous avons tous envie de crier un jour "mort aux cons", de voir le protagoniste de l'histoire mettre ce voeu à exécution est amusant. Mais au bout de deux cents pages, on s'essouffle. Cela va-t-il durer véritablement encore ainsi pendant deux cents pages supplémentaires ? Et à nouveau, cette envie de voir supprimer un tiers, voire plus, du livre pour que cela tienne vraiment la route.
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Voici un petit roman bien sympathique, qui donne des envies d'ailleurs (un monde sans con) et/ou des envies tout court (de meurtres par exemple...).
Humour noir et tranchante ironie sont un bonheur à lire. On se prend même un peu au jeu en se demandant parfois qui, dans notre propre entourage, serait dézingué au nom de la philosophie anti-con !.... Je ne sais pas vous, mais au final, je me retrouverais seule au monde... (la perfection n'est pas donnée à tous ! :p )
Bref, les... 300 premières pages sont géniales, les 10 dernières aussi, par contre, j'avoue avoir été victime de lassitude sur une petite centaine de pages de la 2nde moitié du roman. C'est dommage car je pense qu'un thème aussi riche et peu étudié aurait pu éviter ça !
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Si au travers de ce roman l'on y suit le parcours d'un tueur en série qui affiche pas moins de 140 victimes, le style opte d'avantage pour l'humour noir et le cynisme. La première bonne surprise vient justement du style de l'auteur qui est très agréable et permet une lecture fluide. Comme son sujet est plutôt intéressant je suis sorti globalement satisfait de cette lecture.

Toutefois même si la question n'est pas d'adopter ou non la philosophie de notre « chasseur de cons », je suis plus que certains que l'on a tous eu un jour des pensées assassines pour ces cons du quotidien (voisin indélicat, administration tatillonne…). le bouquin n'a pas non plus la prétention de se vouloir un essai sur la connerie et les cons, pour le prendre au premier degré il faudrait soi même être un peu (beaucoup) con. Il n'en reste pas moins que la notion de con est globalement plus subjective qu'objective (à part pour certains cas désespérés) et peut varier d'un moment à l'autre (selon le contexte ou encore notre humeur du moment).
Lien : http://amnezik666.wordpress...
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Après ceux qui considéraient qu'éradiquer les cons se résumait à un vaste programme et ceux plus magnanimes qui privilégiaient leur internement dans des bâtiments dont la taille défie l'imagination, arrive Carl Aderhold.
Les adeptes de Maxime Chattam et autres Esprits criminels, vont d'abord y retrouver des thèmes connus : cruauté envers les animaux, empathie, mesures contres-légales, rituel, signature… Mais le serial killer s'efface (presque) devant le scientifique qui tente de définir le concept de la connerie et du con en général. Vue à travers ce filtre, la sociologie en deviendrait utile au quotidien.
La démarche est inspirée : tous les spécimens en prennent pour leur grade : le bricoleur du dimanche, le chauffard, les employés de divers services plus au moins publics, les thérapeutes spécialistes et experts… L'ensemble forme un petit traité de la bonne humeur plutôt plaisant à lire en fin de journée. le passage dans lequel l'auteur se livre à une typologie des cons est hautement prodigieux et son oeuvre doit être lue ne serait-ce que pour en profiter.
Les expériences professionnelles du protagoniste lui permettent de solder ses comptes avec nombre de supérieurs hiérarchiques : l'ambiance n'est pas sans rappeler celle du film Comment tuer sont son boss ?. le temps passé en maison d'édition m'a étrangement fait penser au chef d'oeuvre de Umberto Eco le Pendule de Foucault.

Une lecture distrayante, jubilatoire et hautement profitable à tous, à mettre entre toutes les mains donc ! La violence est ici traitée de manière légère, anodine, sans conséquence… Heureusement que le récit reste cousu de fil blanc sans autre prétention que celle d'amuser et de prévenir le lecteur.
Lien : http://kriticon.over-blog.co..
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Soyons lucides, il y aurait en France à peu près 200 meurtres par an non élucidés. (40 % aux Etats Unis !)
L'histoire de ce monsieur pourrait donc être presque crédible si on tient compte du fait qu'il s'agit au début d'actes accidentels, histoire de malchance d'avoir chagriné celui qui a la fâcheuse habitude d'être fâché.
Il est peut-être bon que l'auteur n'ait pas été autant expéditif pour expédier son oeuvre que le protagoniste pour ceux qui auront eu le malheur de croiser sa route.
Mais la longueur des cas et des explications nous donne parfois envie de se débarrasser de celui qui narre tant qu'on ne se marre plus.
Reste que ce peut être une bonne lecture défouloir qui déroule un panorama sociologique de tout ce qui n'est pas à l'honneur de notre monde où routines et manque d'écoute créent tant de mésententes, pour lesquelles on ne pressent pas assez les dangers qui s' y pressent.
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