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Critique de Taraxacum


Le drapeau de l'éphémère état du Biafra donne son titre à ce roman. Ce demi soleil sur le drapeau emplira d'espoir tout nos protagonistes, Ugwu, qui débute le roman en tant que boy d'un professeur d'université, Odenigbo, son patron, universitaire engagé, ou encore les jumelles, Olanna et Kainene, probablement les deux personnages les plus intéressants. La suite est connue: la guerre, le Nigeria bombardant et affamant les populations civiles de la région séparatiste, la famine, et quelque chose comme un million de morts, un chiffre dont personne ne sera même jamais sûr.
C'est un roman très marquant, et évidemment dur, mais cela n'empêche pas les moments d'humour ou d'espoir. L'histoire vue par des personnages lambda se révèle parfois plus marquante que tracée dans les essais en chiffres et en titres ronflants de généraux: ici, on panique quand Ugwu est enrôlé d'office, on s'inquiète quand Baby affiche les premiers signes du kwashiorkor, cette terrible horreur qui a emporté tant d'enfants, on vibre avec eux pour le Biafra et on se désole à chaque défaite.
La construction du livre, des ellipses éclaircies plus tard, n'apporte finalement pas grand chose car les personnages et le roman se débrouillent très bien tous seuls pour former une magnifique oeuvre.
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