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EAN : 9782246809012
368 pages
Grasset (02/09/2013)
2.91/5   53 notes
Résumé :
« Florence, Suzanne, Judith. Elles forment une sarabande dans ma tête. Leur amitié m'a construite et m'a rendu différente. Avec elles, j'ai ressenti ce à quoi nous ne pensions jamais, ce que vivre signifiait. »Une nuit d'été, la narratrice se réveille, submergée par une vague de souvenirs qu'elle croyait enfouis dans l'oubli. Sous ses yeux défilent les vies de trois amies avec qui elle a grandi, trois femmes aux destins poignants, trois parties d'elle qu'elle rassem... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (11) Voir plus Ajouter une critique
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Journaliste, historienne et écrivain, Laure Adler est l'auteur de divers essais ainsi que de plusieurs biographies sur des femmes célèbres (Duras, Arendt, Weil...). Surtout connue dans le domaine littéraire pour ses biographies - celle très controversée de Marguerite Duras a été critiquée en raison de nombreux « emprunts » - elle aborde dans « Immortelles », son premier roman, un thème qui lui est cher, l'amitié féminine, à travers les portraits croisés de trois femmes qui ont compté dans sa vie. Trois femmes, trois personnalités et parcours différents, leur point commun, c'est qu'elles ont disparu.

Le lecteur fait petit à petit connaissance avec ces trois femmes dont il suit la trajectoire depuis leur enfance mouvementée. Passant d'une amie à l'autre, le lecteur peut se sentir parfois désorienté car les situations sont quelquefois confuses, pour certains les histoires peuvent paraître sans grand intérêt, mais c'est surtout passablement écrit.

Le sentiment de bienveillance de la part de la narratrice est omniprésent dans cet hommage à l'amitié qui a fait de ses amies, à ses yeux, des « immortelles ». Ce roman sur l'amitié féminine est davantage destiné à un public féminin, est-ce la raison pour laquelle j'ai dû me forcer à finir ce livre ?
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Les immortelles sont trois femmes dont l'auteur fait le portrait depuis leur enfance jusqu'à leur disparition. Elles ne se connaissent pas mais ont en commun d'avoir été amie avec la narratrice.
Florence, Suzanne et Judith auraient pu faire l'objet d'une nouvelle mais l'auteur a choisi de les présenter chacune leur tour dans des chapitres consacrés à une période de la vie. Le sentiment de l'innocence, la perception de l'existence, le sentiment sexuel, le surgissement du réel et l'apprentissage de la désillusion, fragmentent le récit de leurs destinées.
Ce procédé, bien qu'original, donne une impression fort brouillonne qui m'a empêchée de m'attacher à aucune de ces femmes. Ma faible faculté de concentration n'a pas résisté à ces allers-retours où à peine entrée dans l'intimité de l'une, il faut déjà la quitter pour passer à l'autre. J'ai fini par tout mélanger...
A mi-lecture, j'ai décidé d'abandonner en me faisant la promesse de m'y remettre plus tard mais en lisant ces histoires différemment, en ne suivant pas le fil imposé par l'auteur. C'est à dire de sauter les paragraphes pour ne suivre qu'une seule femme à la fois. Parce qu'elles le valent bien ! ☺
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L'amitié, ce sentiment si précieux, peut nous conduire à un peu d'éternité. C'est à cette célébration que souhaite nous faire assister Laure Adler dans son roman Eternelles. C'est le récit des parcours de trois femmes, Judith, Suzanne, et Florence qui ont toutes, à différents moments de leurs vies respectives, rencontré la narratrice, l'ont marquée, influencée, façonnée dans ses choix de vie, affectifs, sociétaux.
Judith, a passé son enfance en Argentine, issue d'une famille d'origine juive polonaise. Sa mère, Ethel, connaîtra la France durant la seconde guerre mondiale .Suzanne, marquée dès l'enfance par l'absence d'un père parti, dit-il, installer des filiales pour le compte d'une grande entreprise au Brésil, éprouve très tôt l'impératif de la recherche de la liberté ; elle se compare à Albertine, personnage de la recherche du temps perdu. Elle est devenue « une fille murée »
Florence, pour sa part, cherche son salut dans les spectacles, dans le théâtre, art dont elle est éprise .Elle fréquente assidûment le festival d'Avignon, assiste aux débordements du Living Theater, à la mise en cause de Jean Vilar par des contestataires.
Ce qui lie la narratrice à ces trois femmes, ce sont des dettes culturelles, des influences : ainsi Suzanne fait-elle découvrir Les nourritures terrestres de Gide au cours de séance de lecture commune.
Bien plus tard, c'est Judith qui assiste avec la narratrice au séminaire de Lacan. Elles découvrent les cours de Julia Kristeva, de Benveniste tandis que Suzanne, qui a intégré l'univers médical, se passionne pour les patients de la clinique de la Borde, dirigée alors par le psychiatre Félix Guattari.
Ces femmes, chacune dans leur parcours, s'apprennent à vivre, à aimer, à avorter, pour ce qui concerne Judith. Elles rayonnent de leurs passions, telle l'implication dans les actions humanitaires pour Suzanne.
La fin du récit est amère ; l'auteure avoue : « La faucheuse n'a pas été tendre avec notre génération. Pas de plan de vie, pas de désir particulier de rester en vie .Nous n'y pensions même pas .Nous nous sentions immortelles. »
On retiendra de ce roman cet hymne à l'amitié, à la rencontre des autres, cet appel à « dormir le coeur ouvert, comme le chantait Gilles Vigneault .Ce roman célèbre aussi l'utopie, le pouvoir des idées et des personnes sur nos vies. Précieux rappel s'il en fût.
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Les années 60-70 furent des années difficiles, surtout pour les jeunes. Mai 68 ne fut pas un hasard. La Guerre était encore présente dans les esprits, d'autant que cette jeunesse était née pendant ces années terribles. Il y avait un fossé entre les parents qui voulaient imposer à leurs enfants la discipline qu'ils avaient reçue et qui était devenue obsolète, et ces jeunes qui voulaient "vivre et être libres". Dès lors le sentiment d'amitié est devenu très fort : la famille, c'était désormais les amis.
Roman autobiographique ? Sûrement car sur certains points il faut avoir vécu soi-même avec force ce besoin d'amitié qui reliaient ces trois filles à la narratrice.
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De Laure Adler je connais et j'ai lu: "Simone Weil,l'insoumise,"Les femmes qui lisent sont dangereuses".....
Je viens de découvrir une autre Laure Adler.Si vous avez un ou une meilleur(e) ami(e) , ou plusieurs,si vous avez rêvé d'en avoir,
alors vous entrerez dans ce roman avec reconnaissance.
Elles s'appellent Florence,Suzanne, Judith.
Elles ont des personnalités aussi différentes qu' attachantes.
Des destins poignants .
Dans son souvenir ,elles sont"immortelles".
Le lecteur ou la lectrice n'est pas près de les oublier.
C'est un roman tendre,attachant,une ode à l'amitié,à la force de la jeunesse,à l'apprentissage de la désillusion, une évocation émouvante des années 60.
Je ne peux en dire plus ,cela gâcherait le plaisir de lecture de ceux ou celles qui désirent lire cet ouvrage.
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critiques presse (2)
Culturebox
11 septembre 2013
Gageons que ce roman largement autobiographique parlera davantage à la frange de lecteurs (trices) nostalgiques des golden sixties ou des utopies seventies qu'aux plus jeunes. Mais il a la vertu de rappeler le cauchemar que fut l'avortement dans les années 60 et de ressusciter la ferveur qui a pu entourer des psychiatres voulant faire tomber les murs des asiles, en un temps de crise moins généreux.
Lire la critique sur le site : Culturebox
Culturebox
09 septembre 2013
Roman sur la force de la jeunesse, ses espérances, et les accidents de la vie, "Immortelles" est une plongée dans les années 60 et 70 qui chante l'amitié féminine.
Lire la critique sur le site : Culturebox
Citations et extraits (8) Voir plus Ajouter une citation
Vouloir comprendre son enfance, le rôle de sa mère,le poids des préjugés,est une recherche à haut risque qui me fait penser à la descente dans une grotte dont on ne sait si on pourra remonter.
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La faucheuse n’a pas été tendre avec notre génération. Pas de plan de vie, pas de désir particulier de rester en vie .Nous n’y pensions même pas .Nous nous sentions immortelles.
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Peut-être un jour... Je garde l'espoir de nous retrouver.
Aujourd'hui, je vis mes mortes dans une sorte d'attention flottante. Elles me rendent visite. Surtout la nuit. Elles peuvent même revêtir l'apparence de doubles dans la lumière du jour.
Pour moi, elles sont immortelles.
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Florence s'abandonnait à la maladie. La bête prédatrice l'avait emmenée dans sa tanière et l'avait griffée si fort qu'elle ne pouvait plus en sortir. Elle parlait de moins en moins. Elle répondait par onomatopées. Venir la voir signifiait pouvoir capter son regard et parler avec les yeux. Après elle se rendormait.
Page 344-345
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Vouloir comprendre son enfance, le rôle de sa mère, le poids des préjugés, est une recherche à haut risque qui me fait penser à la descente dans une grotte dont on ne sait si on pourra remonter.
page 13
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