L'effet papillon

C'est avec impatience que j'ai débuté la cinquième enquête du Département V. J'avais hâte de retrouver Carl, Assad et Rose. J'ai beaucoup aimé ce roman même s'il y a quelques points faibles.

On retrouve notre équipe de choc qui enquête sur une affaire classée. Classique.
On retrouve aussi les habituelles blagues à deux balles d'Assad, les sautes d'humeur de Carl et le délire punk de Rose. Il y a un petit nouveau qui intègre l'équipe et c'est très sympa.

Par contre, on ne peut pas dire que les enquêtes du Département V soient très réalistes mais là, Jussi Adler-Olsen dépasse les limites. Son jeune héros, Marco, c'est un James Bond sans barbe. Un Jason Bourne miniature. Un Ethan Hunt nubile. En bref, un super petit mec capable d'échapper à tous les dangers. La mafia, la police et même des enfants soldats venus d'Afrique ne peuvent rien contre lui. Mouais.

Mais ce qui m'a le plus fait tiquer, c'est l'enquête en elle-même. Tout arrive tout cuit dans l'assiette des enquêteurs. Ils vont de coup de bol en coup de bol. Il semble même qu'une espèce de justice divine s'abatte sur les méchants-moches mais les flics n'y sont pour rien ou si peu.

Pourtant, j'ai pris du plaisir pendant ma lecture parce que ça reste très fun. J'adore les personnages et je ne me lasse pas de leurs répliques bien senties.

Et puis j'ai aimé que l'auteur se penche sur les problèmes de son pays comme l'immigration illégale, le traitement des minorités, le travail au noir, l'ingérence internationale...

Le rythme n'est pas trépident mais il y a du suspense, des rebondissements et pas mal de questions sans réponse (mais qui est Assad ???).

En bref, cette enquête est sympathique. Moins aboutie que celle des précédents opus mais elle permet de passer un moment agréable sans prise de tête.