AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de Franz


Franz
21 septembre 2017
Un coup de bar, garce et ça repart !
Sexy, intelligente, bosseuse, Merete Lyyngaard était une jeune politicienne danoise au charisme certain et à l'avenir prometteur mais elle a disparu corps et âme lors d'un trajet en ferry. Faute d'éléments tangibles, l'affaire a été classée et Merete abandonnée à son effroyable sort. Victime d'un trio de bourreaux nourri de haine et saturé de démence, la jeune femme a été kidnappée et gît dans une prison hermétique. A chaque nouvelle année de détention, ses tortionnaires augmentent la pression de la cage. Merete ignore pourquoi une telle souffrance lui est infligée mais elle décide de tenir contre tout espoir et toute raison dans son cloaque carcéral. Cinq ans ont passé et le Département V a été créé dans le but affiché de reprendre d'anciennes enquêtes non abouties et en sous-main de récupérer d'importantes subsides de l'Etat. Carl Mørck, flic abattu moralement par une récente fusillade dans laquelle ses deux co-équipiers ne se sont pas relevés est tout désigné par ses supérieurs pour être mis sur la touche au sous-sol tout en le promouvant à la direction d'une section fantôme. Pas dupe pour deux balles, Mørck espère se la couler douce en attendant de voir. L'arrivée d'un adjoint préposé au ménage, Hafez el Assad, improbable homme à tout faire, va propulser Carl Mørck dans la vieille affaire Merete Lyyngaard. le duo d'enquêteurs va comprendre que l'affaire a été bâclée mais le rafraîchissement de vieilles pistes datant de cinq ans ne se fera pas sans mal.
Premier volet d'une série accrocheuse, « Miséricorde » pose son mode opératoire et campe ses personnages, l'ensemble repris et amplifié par la suite. le prologue place la victime dans une situation critique. Une double temporalité finit par se télescoper dans le cours du roman. La confrontation d'une extrême tension avec coups, blessures et retournement in extremis de situation a lieu lors d'un dénouement de quelques pages. Une autre enquête interfère avec la cold case. La vie privée du vice-commissaire Carl Mørck s'intercale avec ses bas, ses rechutes et ses embellies. Hafez el Assad dévoile progressivement ses étonnantes capacités d'observation et de déduction ainsi qu'une force et un courage détonants. Les remarques et les agissements des policiers, corrosifs ou naïfs, touchent sans esbroufe et prêtent souvent à sourire. Une fois n'est pas coutume, le titre français ne respecte pas la sobriété et l'efficacité du titre danois, « La femme dans la cage » car de miséricorde, il n'en est point question ici.
Commenter  J’apprécie          50



Ont apprécié cette critique (5)voir plus




{* *}