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Les Enquêtes du département V tome 2 sur 10
EAN : 9782226272652
550 pages
Albin Michel (02/05/2012)
  Existe en édition audio
4.06/5   2400 notes
Résumé :
Sur le bureau de l'inspecteur Carl Morck, chef du département V, le dossier d'un double meurtre commis en 1987 et impliquant une bande de fils de famille, innocentée par les aveux "spontanés" d'un des leurs. Morck s'aperçoit que l'affaire a été hâtivement bouclée et décide de reprendre l'enquête.

Cercles fermés des milieux d'affaires, corruption au plus haut niveau, secrets nauséabonds de la grande bourgeoisie... Adler Olsen mêle suspense implacable e... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (316) Voir plus Ajouter une critique
4,06

sur 2400 notes
Deuxième opus des enquêtes du département V et retrouvailles sympathiques avec Carl Mørck et Assad.
Une deuxième enquête qui commence de façon étrange avec l'apparition sur le bureau de Carl d'un vieux dossier dont l'affaire semble pourtant résolue puisque le coupable a été arrêté et purge sa peine.
Comme les ennuis ne viennent jamais seuls, Carl se voit adjoindre un renfort dont il se serait bien passé, elle s'appelle Rose et détonne un peu dans le paysage avec un look et un caractère un peu spécial.
Nous retrouvons dans cette histoire une peinture de la société danoise plutôt désenchantée, loin de l'image de perfection sociétale que nous croyons connaître, j'aime les polars scandinaves pour cette raison, ils nous parlent de l'humain et nous installent une ambiance.
Pour ce qui est du thème ce ne sera pas original, nous connaissons dès le début les coupables, à savoir de riches héritiers de la bonne société qui ont en commun d'être pervers et cruels, ils se sont connus et reconnus sur les bancs de leur école pour riches où ils ont constitué leur bande et commencé leurs crimes une vingtaine d'années auparavant.
J'ai pris du plaisir à cette lecture, on retrouve la recette du précédent opus à savoir trois récits distincts, les coupables, une tierce personne et le département V, c'est fluide et efficace.
Ce que j'aime c'est aussi ce parti pris de ne pas exposer plus que nécessaire nos valeureux enquêteurs, le contexte et l'intrigue priment. J'apprécie ce côté léger où tous les personnages sont finalement dans leur rôle et expriment ce que l'on attend d'eux, le pli est pris et c'est plaisant même si c'est parfois au détriment d'une certaine vraisemblance avec ici un dénouement un peu surréaliste.
D'une certaine façon cette histoire m'a fait penser à "Alex" de Pierre Lemaitre que j'ai lu il y a peu, la rigueur en moins, les points communs sont évidents.
J'ai cru comprendre que le troisième tome était le préféré de nombreux lecteurs, je suis donc confiant pour la suite.
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La seule chose que je n'ai pas compris dans cet excellent livre, c'est le titre… mais, bon, cela n'a qu'une importance relative.
Excellent, parce que, dès les premières pages, on sait qui sont les meurtriers, d'ex jeunes nés avec une cuiller en or dans la bouche, de bonne famille, éduqués, fils de riches. Ce que l'on ne sait pas, et Carl Mock , aidé par l'impayable Assad, non plus, c'est pourquoi apparaît sans raison un dossier vieux de 20 ans et bouclé, puisqu'un des meurtriers présumés a avoué et est bouclé depuis 11 ans.
Tout l'art de Jussi Adler Olsen n'est donc pas de nous tenir en haleine : qui a tué ? Qui ? Mais de nous faire participer à ses recherches sur la raison du dossier échoué, sur son commanditaire, sur les agissements des milliardaires et leur manière d'éviter les condamnations, sur finalement plein de questions pas résolues.
A ce propos, l'auteur nous raconte la passion de certains êtres de tuer, leur soif de sang, leur orgasme de voir leur victime souffrir, se rendre, abdiquer, les shoots que sont la mise à mort après torture.
Impunis, sont-ils.
Sans jamais tomber dans ce que j'exècre, les détails glauques ou sanglants.
Au contraire, truffé de remarques du genre : « et le gouvernement, soucieux de la santé publique, avait fait en sorte que l'alcool ne coûte presque plus rien. »
Excellent, excellent livre. Et je me précipite sur le tome 3 de si bonne réputation.
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Le département V de Carl Morck est à l'honneur. le fait d'avoir résolu la disparition de Merett Lyyngaard, députée, lui a attiré les félicitations de la police et il va recevoir la visite d'une équipe du Norvège pour visiter son bureau et voir comment il travaille.
En guise de récompense pour avoir résolu ce « cold case », on lui octroie… une nouvelle recrue Rose qui l'exaspère au plus haut point.
Un nouveau dossier atterrit mystérieusement sur son bureau alors qu'il revient de trois semaines de vacances bien méritées. Il s'agit de deux jeunes gens, le frère et la soeur, assassinés sauvagement en 1987, après avoir été torturés de façon atroce. Il y a eu d'autres cas de personnes torturées, certaines ayant eu ma vie sauve mais trop traumatisées pour porter plainte.
La police a eu des soupçons à propos d'un groupe de quatre garçons : « Ditlev Pram, fondateur de plusieurs cliniques privées, Torsten Florin, designer mondialement connu, ou encore le célèbre analyste financier Ulrik Gybbol-Jensen. Ils étaient tous à la cîme de l'échelle sociale danoise, comme l'était feu l'armateur Kristian Wolf. Les deux derniers de la bande sortaient du lot. Kirsten-Marie Lassen avait elle aussi fait partie de la jet-set mais plus personne aujourd'hui ne savait où elle se trouvait. Bjarne Thogersen, qui avait avoué être l'auteur du crime et purgeait une peine de prison, venait d'un milieu plus modeste ». P 26
Etant très riches avec des appuis solides, rien n'a pu être retenu contre eux. le dossier a donc été classé.
Quelques années plus tard, Bjarne, le plus pauvre de la bande se dénonce car, la police s'intéressait à nouveau au groupe, l'un d'entre eux Kristian ayant été retrouvé mort pendant une chasse.
Comme dans le premier livre, Carl a très peu de moyens à sa disposition et les supérieurs lui mettent les bâtons dans les roues.

Ce que j'en pense :

Ce deuxième roman de la série (après « Miséricorde » qui m'avait déjà bien plu) est beaucoup plus abouti que le premier. Les personnages s'étoffent ; on en apprend plus sur l'inspecteur Morck et sur son fidèle assistant Afez El Assad, qui travaille en harmonie, se complétant à merveille. L'arrivée de Rose ajoute du piment. Au début, Carl a du mal à la supporter avec sa voix aigüe, sa chevelure rousse, sa manière de vouloir occuper l'espace (déjà plutôt restreint dans le sous-sol).
Le personnage de Carl Mork est de plus en plus attachant. Ce colosse, pas encore remis du drame où un de ses collègues est mort et l'autre, Hardy, son ami, allongé sur son lit d'hôpital qui ne pense qu'à la mort. Il voudrait tant faire quelque chose pour soulager sa souffrance, à part ce que son mai lui demande bien sûr. Jusqu'où peut aller l'amitié ?
De même, voir Carl, amoureux de sa psy, et qui s'y prend de façon maladroite sans cesse avec elle, est à la fois drôle et émouvant. Son caractère buté nous amuse : quand on lui confie une enquête, il rechigne et Assad et les autres doivent faire preuve d'énormément d'ingéniosité pour trouver les éléments qui vont lui donner envie de s'y intéresser. Par contre, il suffit de lui dire de laisser tomber pour que, tout d'un coup, il s'y intéresse et ne veut plus lâcher….
Dans ce 2e tome, on en apprend davantage sur Assad, dont la vie est beaucoup moins simple qu'il n'y parait dans le 1e tome.
Un personnage est très attachant, c'est la femme du fameux groupe : Kimmie. C'était une femme qui vivait dans des conditions aisées autrefois, avant qu'elle ne quitte le groupe. Elle est devenue clocharde et arpente la gare et les coins mal famés. Elle veut se cacher des trois autres. Cette jeune femme, encore belle, a été brisée. Elle a vécu une enfance terrible avec un père violent et une belle-mère qui la déteste. Elle n'a connu que la violence toute sa vie. On comprend l'emprise de la bande sur elle, mais aussi l'auteure nous fait très vite comprendre qu'elle est comme eux, ou du moins qu'elle a été comme eux et qu'elle essaie de survivre pour se venger de ce qu'ils lui ont fait. Malgré cela, on a envie qu'elle s'en sorte alors qu'il est impossible d'éprouver de l'empathie pour les autres.
Quand elle marche, sa valise à la main, dans la gare, elle passe devant une photo à la une d'un journal qui vante les mérites de Ditlev Pram qui vient de racheter des hôpitaux privés en Pologne et elle crache par terre en grommelant « sales porcs ». Elle entend des voix qui lui parlent et lui disent de se venger. On sent qu'elle a un terrible secret mais il faut attendre pour le découvrir et on ne regrette pas d'avoir attendu !!! Terrible secret qui ajouté à des années de violence et de prise de stupéfiants et d'alcool ont révélé une pathologie mentale.
Ditlev entre en scène, tout de suite après, et on apprend qu'il est à sa recherche pour se débarrasser d'elle. « Son unique souci dans la vie s'appelait Kimmie. il y avait dix ans maintenant qu'il vivait avec l'image obsédante de la clocharde qu'elle était devenue, et il en avait assez. » P 35. Lui et ses copains étant inquiets après la mort de Kristian. C'est un être malsain, horrible, violent, sadique qui ne pense qu'à faire du mal aux autres. Il terrorise tout le monde dans la clinique. Il frappe les femmes et les viole.
Bref, un deuxième livre encore mieux réussi que le premier, car l'enquête est dure, les relations des les héros avec leur entourage prennent de l'épaisseur, j'ai passé un très bon moment scotchée au livre jusqu'à la dernière page et je n'attend qu'une chose : lire le prochain !!!!
note 7/10

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Où l'on retrouve ce bon vieux Carl Mørck, héros du département V récemment créé et qui a désormais à son actif, la résolution de l'affaire Merete Lyyngaard, dossier clos qu'il a choisi parmi la pile d'affaires non résolues qu'on a bien voulu faire parvenir dans son placard... ce sera sans doute sa spécialité : récupérer des enquêtes résolues.

Dans ce deuxième volume, il fait la moue lorsque son assistant Assad lui met sous le nez un dossier qui ne présente aucune bonne raison d'être réétudié : le meurtre de deux jeunes gens, roués de coup et laissés pour morts. On a pourtant un coupable qui a avoué et qui purge une peine de prison... oui mais !...un mystérieux témoin incrimine des hommes et argumente si bien que le département V décide de s'activer et de faire la lumière sur cette affaire.

Les suspects ? de dangereux psychopathes hauts placés, quasi intouchables qui ont le pouvoir de se protéger et d'agir comme bon leur semble grâce à des relations plus haut placées encore. Et puis elle : Kimmie, quasi SDF, femme en souffrance, énergique, capable de la pire des vengeances, intelligente, organisée quoiqu'un peu déséquilibrée à la suite des souffrances qui lui furent infligées.

Voici donc le terreau pour une belle enquête, du solide que ce roman ! On y fera plus ample connaissance de Carl, on pourra se reposer sur le fidèle Assad, fin limier, fournisseur d'indices en tous genres, on découvrira Rose, nouvelle assistante imposée à Carl, énergique voire épuisante pour notre héros, qui ne verra pas toujours d'un bon oeil ses initiatives. Gaffeuse paraît-il, ce qui lui vaut sa mutation en département V, mais combien efficace lorsqu'il s'agit de glaner quelques renseignement propres à faire avancer l'enquête.

Bref, tous les ingrédients d'un bon roman policier sont la : des meurtres sordides et des actes bien répréhensibles, de la corruption, des espions, des décisions de plus haut qui font retirer l'enquête au département V, de la mise en danger de policiers, un peu de tendresse ( pas beaucoup, mais la série ne s'arrête pas à ce roman...) de la connerie humaine, des situations pleines d'humour que l'on doit à notre fine équipe, vraiment de quoi se délecter.
( c'est moi qui deviens psychopathe on dirait.)


Je crois que je peux affirmer que j'ai aimé ! A bientôt donc pour le prochain tome !

Challenge pavés
Challenge Multi-Défis
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J'aurais été prête à parier que ce polar psycho-nordique était l'oeuvre d'une femme, à cause de certains passages ou personnages que j'ai trouvés un peu mièvres, comme enrobés à la sauce Fjällbacka de Camilla Lackberg. Autant pour moi (et mes préjugés) : Jussi Adler-Olsen est un homme plutôt aventurier-baroudeur si j'en crois son portrait babelio.

Disons donc simplement que ce polar s'approche parfois dangereusement de la complaisance à mes yeux. Ce n'est pas du tout gênant qu'on sache dès le début qui sont les assassins. Ça l'est un peu plus qu'on s'attarde durant 500 pages sur des événements aussi cruciaux pour l'enquête que : Rose monte des tables dans le couloir du sous-sol en se mettant en position du renard (le détail qui tue), Carl se comporte comme un demi-débile avec l'esprit de contradiction d'un ado rebelle et des réactions improbables face à la psy de ses rêves (il s'endort dans son plat au resto, oui, quelqu'un a osé écrire ça) et Assad se prend pour un enquêteur de série TV à coup de répliques cinglantes et de petites boulettes (du coup, il fait plus le ménage du tout, il me semble). Bref, M. Jussi Adler-Olsen, par pitié, donnez une personnalité originale à vos héros... mais n'écrivez pas non plus n'importe quoi !

Parce que j'ai bien envie de suivre les futures aventures des bras cassés du Département V, malgré tout. En effet, j'ai trouvé les 2 premiers volets efficaces, prenants, intelligents et agréables. Ici, l'atmosphère d'ultra-violence amorale est vraiment bien rendue, de même que la folie ambigüe et malheureuse de Kimmie ou même certaines prisons dorées des happy few danois. Pas de quoi s'extasier, certes, mais une vraie lecture-plaisir. À suivre avec la Délivrance donc, en espérant que vous ayez suivi mon conseil...
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critiques presse (2)
Lexpress
18 juin 2012
Le duo improbable de l'inspecteur désabusé et de l'immigré au flair instinctif fonctionne toujours.
Lire la critique sur le site : Lexpress
LesEchos
02 mai 2012
Frissons assurés.
Lire la critique sur le site : LesEchos
Citations et extraits (121) Voir plus Ajouter une citation
« La plupart d’entre vous savent comment ça marche. Deux d’entre vous vont tirer des bâtonnets plus courts que les autres. Ceux qui auront cette chance iront échanger leurs fusils contre des carabines. Ceux-là ne chasseront plus à la plume mais auront l’opportunité de rapporter la proie très spéciale du jour. Vous êtes prêts ? »
Deux ou trois invités jetèrent leurs cigares et les écrasèrent sous le talon de leurs bottes. Chacun avait sa façon à lui de se préparer mentalement à la chasse.
Ditlev sourit. Ces chasseurs représentaient l’essence même des hommes de pouvoir. Egocentriques et sans scrupules. P 81
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Carl Morck ne prit conscience que l’été et surtout les vacances étaient définitivement terminés qu’en arrivant dans la cave de la préfecture, devant les bureaux désertés du département V. Il alluma la lumière et regarda sa table de travail, jonchée de piles chancelantes d’épais dossiers, et l’envie de claquer la porte et de tourner les talons était presque irrépressible. Qu’Assad ait posé au milieu du chaos un énorme vase contenant un bouquet de glaïeuls qui auraient pu à eux seuls bloquer la circulation d’une avenue ne le consola pas le moins du monde. –Bienvenue, Chef ! entendit-il derrière lui.
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Kristian fonda le groupe. il avait deux ans de plus que ses camarades, il ne respectait personne et tous l’admiraient. Il avait toujours de l’argent sur lui bien que ce fût contraire au règlement du lycée. Il était loin d’être bête ; et ce ne fut pas par hasard qu’il choisit Ditlev, Ulrik et Bjarne pour faire partie de sa bande. Ils étaient comme lui. Inadaptés. Ils haïssaient l’école et toute forme d’autorité. Ces points communs les réunirent et le film « Orange mécanique » souda leur bande. P 127.
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L'avocat était pâle. Ce n'était pas une question de pigmentation. Il avait plutôt l'air exsangue. Il devait être usé par toutes les ignominies qu'il lui avait fallu couvrir depuis qu'il faisait ce métier. Carl avait souvent observé ce phénomène. Personne au monde n'a aussi mauvaise mine qu'un flic qui a accumulé les échecs, à part un avocat qui a accumulé les victoires.
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D’ailleurs il n’avait plus envie de voir quoi que ce soit. Ils pouvaient faire de lui ce qu’ils voulaient, et si possible avant de lui infliger la vision de ce qu’ils avaient fait à son ami.
L’un des trois éclata de rire. Un grand rire qui venait du ventre et qui se communiqua aux deux autres. Ce fou rire macabre força Carl à fermer les paupières aussi fort que le lui permettait le chatterton sur ses yeux.
Comment pouvait-on se réjouir ainsi de la souffrance et de la mort de son prochain ? Comment ces hommes en étaient-ils arrivés à un tel degré de démence ?
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Vidéo de Jussi Adler-Olsen
Extrait du livre audio "Sel" de Jussi Adler-Olsen lu par Julien Chatelet. Parution CD et numérique le 6 juillet 2022.
https://www.audiolib.fr/livre/sel-les-enquetes-du-departement-v-vol-9-9791035409524/
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