Chez Schönberg, c'en est fini des bons sentiments. Il dénonce un conformisme qui s'empare de la musique comme réserve naturelle de l'infantilisme au sein d'une société qui sait depuis longtemps qu'elle n'est supportable que dans la mesure où elle accorde à ses prisonniers un quota de bonheur enfantin mesuré. Il pèche contre la division de la vie en travail et temps libre; il réclame pour le temps libre une sorte de travail qui pourrait susciter le doute à l'égard du travail lui-même.
Le privilège de l'information et de la position qu'ils occupent leur permet d'énoncer leur opinion comme si c'était l'objectivité. Mais ce n'est que l'objectivité de l'esprit dominant. Ils contribuent à en tisser le voile.
Sa remarque, selon laquelle tout chez lui pourrait être interprété par la psychanalyse, sauf que cette interprétation en appellerait alors d'autres ad indefinitum, (...) ne doit pas induire que Kafka n'a rien à voir avec Freud. La profondeur dont on le crédite aurait peu d'envergure si elle reniait les réalités souterraines. (Réflexions sur Kafka)
La prétendue décadence de la culture est le fait qu'elle devient purement elle-même.
Ce que Benjamin disait et écrivait suggérait que la pensée prenait au mot les promesses des contes de fées et des livres d'enfants, au lieu de les rejeter avec une maturité honteuse; à tel point que la connaissance entrevoit la réalisation effective de ces promesses. (Portrait de Walter Benjamin)
La fétichisation de l'objet et l'engouement du sujet pour lui-même se corrigent réciproquement.
le geste souverain du critique présente aux lecteurs l'image d'une indépendance fictive et s'arroge un rôle de guide, incompatible avec le principe de liberté de l'esprit qui est le sien.