AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
EAN : 9782226241368
200 pages
Albin Michel (02/04/2012)
3.81/5   8 notes
Résumé :
"Inoubliable." Kirkus Reviews
"Sublime." Publishers Weekly
"Un écrivain impressionnant." The New York Times

On peut affirmer sans hésiter que personne n'écrit comme Chris Adrian, qu'il fait partie des rares écrivains qui savent se débattre avec des questions comme la vie, la mort, la maladie, le deuil… Ces neufs nouvelles bouleversantes, dont les personnages sont souvent des enfants, traitent de ces sujets graves. On trouve dans ce re... >Voir plus
Que lire après Un ange meilleurVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
J'ai été cueilli à foid dès la première nouvelle, L'arme blanche dans laquelle une petite fille s'amuse, les nuits, à tuer avec une dague de petits animaux (écureuils, chats,...) et à les laisser bien en évidence pour créer un climat de tension dans sa petite ville. Elle entraîne avec elle un jeune garçon, le narrateur.
Bon, je me dis que cette nouvelle ouvrant l'ouvrage se doit d'être marquante et que l'auteur nous emmène vers des histoires plus douces, plus calmes. Que nenni ! Si la suivante La somme de nos parties, est plus médicale, on pourrait presque se croire dans un épsisode d'Urgences (enfin, je dis ça, mais je n'ai jamais vu d'épisode de cette série, ni d'une autre se passant dans l'univers médical : Madame Yv travaillant dans le milieu, elle ne veut pas "rapporter du travail à la maison" ; de même pour moi avec Famille d'accueil : on est synchro, c'est pas mal après quelques années de mariage, n'est-il pas ?), la troisième nouvelle, Excès de vitesse repart sur les chapeaux de roues avec un gamin bizarre et son institutrice qui ne va pas vraiment mieux que lui.
J'ai moins goûté aux deux suivantes (La vision de Peter Damien et Un ange meilleur), en fait je suis passé à côté et n'y ai rien compris. Puis, un lot de trois nouvelles intéressantes, moins marquantes que les trois premières (Le changelin, le héros de Chickamauga et La maladie et la mort expliquées aux enfants).
Et cerise sur le gâteau, un final en apothéose avec Antéchrist, pourquoi ? : deux adolescents, un garçon et une fille se rapprochent notamment parce qu'ils sont orphelins de pères. Une touche d'ésotérisme, une folie totale.
Chris Adrian aborde frontalement des thèmes plombants, lourds. Ses histoires ne sont pas drôles ou légères et ses personages sont ou totalement barrés, fous ou en passe de le devenir. Dans ses récits, les Etats-Unis font face à ce qu'ils ont engendré : violence (voire violence extrême), haine, peur des autres mais aussi à ce qui est inévitable : maladie, mort (et particulièrement celles des enfants), folie, l'auteur y ajoutant une dose loin d'être homéopathique de surnaturel, d'irrationnel, de religieux (il y est beaucoup question d'Enfer, de Diable) : des thèmes finalement assez classiques mais traités d'une manière originale. Ce sont des textes forts, qui ne laissent pas insensibles. Clara dit qu'elle est "sortie sonnée" de cette lecture et comme je la comprends ! J'avoue -bien que je sois un grand garçon, viril, musclé, costaud, et tout et tout (comment ça j'en rajoute ?)- que parfois la lecture est difficile parce qu'elle nous met face à des réalités qu'on préfère occulter autant qu'il nous est possible.
Pour résumer : une lecture pas facile (mais on n'est pas là que pour rigoler, non ?) mais salutaire et très originale, qui peut heurter mais qui fait forcément réagir. Allez-y, c'est du bon !
Commenter  J’apprécie          60
1979. Dans le quartier, quelqu'un s'en prend aux animaux : écureuils, chats, chiens. On les retrouve lardés de coups de couteau. Calvin, 8 ans, connaît l'identité du coupable. Il l'accompagne dans ses pérégrinations nocturnes à la recherche de ses proies. L'assassin, c'est Molly, une gamine à peine plus âgée que lui dont les parents sont morts dans un accident de voiture. Molly va crescendo. Après les petits animaux, elle s'attaque aux plus gros : vache, cheval, etc. Calvin le sait, elle va finir par s'attaquer à un être humain, c'est inéluctable…

La première nouvelle de ce recueil donne le ton. le lecteur est sonné, envoûté par la prose au cordeau. Dans les huit autres textes, on croisera une femme dans le coma dont l'esprit vagabonde dans les couloirs de l'hôpital, un « toubib bousillé », cocaïnomane notoire, qui se rend au chevet de son père mourant, un garçon dont le frère est cinglé ou encore une ado, née grande prématurée, qui passe sa vie à l'hosto et tombe amoureuse d'un interne incompétent. On tourne la dernière page de l'ultime nouvelle qui met en scène la naissance du futur Antéchrist et on se dit : quel culot ! L'univers de Chris Adrian est sombre, torturé, unique. Oncologue spécialisé en pédiatrie, il a dû vivre des moments sacrément difficiles au cours de sa carrière pour imaginer des situations aussi tordues. Ce n'est sans doute pas pour rien que la plupart de ses personnages sont des enfants en souffrance, des écorchés vifs.

Cet auteur parle de la vie, la mort, la maladie, la fratrie, le deuil. Il semble aussi avoir été profondément marqué par les événements du 11 septembre 2001 (trois nouvelles y font directement référence). Ce qui est incroyable c'est que la construction de chaque texte, pourtant assez complexe, est parfaitement maîtrisée.

Encensé par le New York Times et le Boston Globe, classé par le prestigieux New Yorker parmi les 20 meilleurs jeunes écrivains américains, Chris Adrian propose avec Un Ange meilleur un recueil dérangeant et intense qui ne laissera aucun lecteur indifférent. Je ne pense pas que tout le monde adhère à cet univers si particulier mais il est évident que l'on ne tombe pas tous les jours sur un auteur débutant qui possède autant de talent. Je vous aurais prévenu.
Lien : http://litterature-a-blog.bl..
Commenter  J’apprécie          80
Avec ce premier recueil de nouvelles, Chris Adrian frappe fort. Très fort. Encensé par les critiques Outre-Atlantique, ces nouvelles nous propulsent dans des univers où la mort, la maladie et le surnaturel sont présents. Et c'est là tout le talent de l'auteur ! Dans une écriture limpide, il captive le lecteur déroulant avec minutie l'intrigue de ses textes.

Il faut prendre son temps pour cette lecture, se laisser imprégner par l'atmosphère qui se dégage de chaque nouvelle.

On flirte entre la réalité et des mondes imaginaires où la noirceur domine. C'est sombre, pas de mièvrerie ou de rose bonbon. Chris Adrian aborde des thèmes durs avec une lucidité et un réalisme impressionnant.
Je suis sortie sonnée de cette lecture !
Lien : http://fibromaman.blogspot.f..
Commenter  J’apprécie          50
Pour entrer un peu dans le détail maintenant, j'étais un peu stressée à l'idée de faire une chronique sur ce livre, parce qu'il m'a laissé totalement perplexe. D'un coté, j'ai aimé cette lecture parce que les histoires sont profondes et tristes. Les thèmes qui reviennent souvent, sont la mort, la maladie, les accidents et ce sont des thèmes difficiles à traiter. J'ai trouvé que l'auteur s'en sortait très bien : la façon dont il écrit les histoires est très originale. Son style est d'ailleurs la force de ce recueils de nouvelles. Il est mélancolique et parfois même poétique. C'est vraiment magnifique.
Lien : http://lireoumourir.e-monsit..
Commenter  J’apprécie          10


critiques presse (1)
LesEchos
24 avril 2012
« Un ange meilleur » est un engin littéraire explosif, mais nécessaire. Chris Adrian nous entraîne sur des terrains glissants, des plaques tectoniques en fusion, mais il sait aussi tendre la main, suggère des échappatoires, des possibilités de rédemption.
Lire la critique sur le site : LesEchos
Citations et extraits (3) Ajouter une citation
A la récréation, je grimpe au sommet d'une cage à écureuil que tout le monde évite quand je m'y trouve. Je regarde en bas les enfants qui jouent et je me dis Toi ! Maria Josiah ! Mort à toi ! Un coup de rasoir dans ton oeil, Maria ! Buddy Washington, un grand coup de pelle dans ta gueule, si fort que tu pisseras de la gelée de framboise par le nez !
Et Molly LaRouche, ta tête dans un étau ! Sammy Fie, tartiné de miel et en pâture aux abeilles ! Rosetta Pablo, en charpie sous les crocs d'un chien ! Je passe toute la classe en revue. Ma manière à moi d'occuper ma récréation. (p.78/79)
Commenter  J’apprécie          30
Mon père m'avait prévenu : la tristesse se cramponne à la tristesse et les dépressifs se promènent en bande avec un air de chien battu. Il n' y a pas pire raison pour se lier d'amitié qu'un désastre partagé.
Commenter  J’apprécie          70
Je ne voulais pas dire Happy Meal parce que je n'avais pas envie d'adhérer à la putain de novlangue de McDonald's. Quelquefois, Frieda me dit de faire attention à mon vocabulaire - pas pour m'empêcher de dire "putain" mais pour m'empêcher de dire Whopper ou Maison de Barbie ou Happy Meal.
Commenter  J’apprécie          30

autres livres classés : nouvellesVoir plus
Les plus populaires : Littérature étrangère Voir plus

Autres livres de Chris Adrian (1) Voir plus

Lecteurs (21) Voir plus



Quiz Voir plus

Dead or Alive ?

Harlan Coben

Alive (vivant)
Dead (mort)

20 questions
1818 lecteurs ont répondu
Thèmes : auteur américain , littérature américaine , états-unisCréer un quiz sur ce livre

{* *} .._..