" [...] l'isba de la baba Yaga était entourée d'une palissade faite d'ossements humains, plantés de crânes humains dont les yeux luisaient; au portail, des jambes étaient placées en guise de traverse, des bras servaient de verrous, une bouche aux dents aiguës tenait lieu de serrure. Vassilissa se figea de peur et resta clouée sur place. Soudain, un autre cavalier la croisa, il était noir, vêtu de noir, monté sur un cheval noir. Il passa devant le portail et disparut, comme englouti par la foret; alors la nuit tomba. Mais l'obscurité ne fut pas longue; sur la palissade, les yeux des crânes s'allumèrent et il se mit à faire aussi clair qu'en plein jour. [...] Tout à coup, dans la forêt, s'éleva un bruit terrifiant, les arbres se mirent à craquer, les feuilles mortes à crisser. La baba Yaga surgit du sous-bois, filant à tout allure dans son mortier, ramant de son pilon, effaçant les traces de son balais. Au portail, elle s'arrête, renifle alentour, crie :
- Pouah, pouah, cela sent la chair russe ! "
Tiré du conte "Vassilissa la belle"
" 'Je suis la reine Hélène la belle et celui qui m'a obtenue, c'est Ivan-tsariévitch que vous avez traitreusement tué. Eussiez-vous été des chevaliers dignes de ce nom que vous l'eussiez réveillé pour le combattre arme en mains, mais vous l'avez tué cependant qu'il dormait, quelle gloire y a-t-il à cela ? Un homme qui dort n'est-il pas semblable à un mort ? ' "
Tiré de l'oiselle* de feu et le loup gris.
* oiselle : le mot 'oiseau' est féminin en russe, d'où ce choix de traduction.
Extrait du conte Le souillon :
" Il épousa la plus jeune des princesses et ils se mirent à vivre ensemble en amassant du bien. J'étais au mariage, j'ai bu du miel et de la bière, et ils avaient une de ces vodkas, que j'ai fait cul sec ! "
" J'y étais, du miel et de la vodka j'ai voulu goûter, sur mes moustaches ils ont coulé, dans ma bouche rien n'est tombé ! "
Phrase qui apparait souvent à la fin des contes, surtout quand ils finissent par un banquet.
Le chemin fut-il bref ou long, le temps passa-t-il vite ou non, conter c'est vite fait, agir c'est bien plus long, toujours est-il qu'il finit par déboucher dans la vaste plaine, sur la verte prairie.
"L'oiselle de feu et le loup gris."