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Laura Derajinski (Traducteur)
EAN : 9782352360643
144 pages
Gutenberg (04/11/2009)
3.7/5   22 notes
Résumé :
Au dix-huitième siècle, le seigneur de guerre afghan Ahmed Shah Abdali détruit la glorieuse cité de Delhi. Fuyant le carnage, un poète et conteur se voit conduit par le destin vers un palais pachtoune - donc ennemi - où la maîtresse des lieux, la belle et solitaire Bégum, l’invite à raconter une histoire en échange de son hospitalité. Commence alors entre eux une joute de conteurs qui se transforme en un duel amoureux, où le récit de chacun s’entrelace et répond à c... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (7) Voir plus Ajouter une critique
Challenge ABC 2013/2014
Dans la veine des contes orientaux, une joute de contes entre un poète-conteur, qui a tout perdu dans le massacre de son village par une ethnie ennemie, et la Begum, qui lui offre l'hospitalité en échange d'un premier conte. Que la Begum se trouve être l'épouse de son ennemi n'enlève rien à sa beauté et à son charme, et notre conteur s'exécute: premier récit. Son hôtesse lui répond le soir suivant, reprenant les événements et les personnages du premier: deuxième histoire. le conteur conclura dans un dernier récit avant son départ.
C'est vif, et poétique, dans un conte entendu selon trois échos : petit livre, grand plaisir!
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Un conteur fuit Delhi, réduite à un amas de cendres par les troupes d'Ahmad Shah Abdali. Il ne possède plus rien, c'est devenu un mendiant des routes. C'est justement lors de son errance sur les routes qui devrait le mener à Lucknow qu'il découvre une haveli et la maîtresse des lieux. Une sublime bégum, dont sa beauté mérite de s'y attarder même si c'est la demeure est celle d'un ennemi.
La Bégum lui proposa son hospitalité en échange d'un conte. Elle y prendra goût et récita à son tour un conte tout en inspirant de celui du conteur. Plusieurs échanges auront lieu et qui donneront une subtile parade amoureuse d'un amour impossible entre dame et un ménestrier, des aveux impossibles à divulguer.
"Le Conteur" est une lecture très agréable, où les contes racontés se confondent dans le récit.
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Omair AHMAD nous signe un joli petit conte exotique qui nous fait rêver et voyager. Il est court certes mais le résultat est là : efficace. J'ai beaucoup aimé la façon de reprendre un conte et d'en donner une nouvelle version selon le message que veut faire passer le narrateur. Cette façon d'écrire est très subtile.
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Une lecture facile, mais qui ne manque pas d'intérêt pour autant. La seconde moitié du livre notamment est bien menée. L'« intrigue » est basée sur un duel de contes, où la même histoire est racontée par trois fois, selon des points de vue différents, donnant à chaque fois à mieux comprendre la signification de l'histoire, ainsi que les sentiments qui animent les conteurs.
Quelques pages (120 pages écrites assez gros), presque dignes d'un livre pour enfant, que je pourrais conseiller pour une après-midi dans un hamac ou sur le sable !
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Fuyant les invasions afghanes de Ahmad Shah Abdali, un conteur quitte la cité saccagée de Delhi. Sur la route, il découvre une haveli, demeure luxueuse du nord est de l'Inde.

Il y rencontre la Bégum, épouse de l'émir le Mirza. La belle lui offre l'hospitalité bien qu'ils soient ennemis. À la nuit tombée, elle l'invite à raconter un conte.

S'en suit un duel oral où chacun répond à l'autre à travers la même histoire qui, à l'image d'une étoffe, se tisse et se complexifie. Les âmes des deux conteurs résonnent alors d'un amour invisible.

Un court roman sur la beauté et le pouvoir des histoires et de l'amour. Une plongée aussi dans le monde riche et passionnant de l'histoire de l'Inde, à la croisée des cultures perses, moghols ou indiennes.
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Citations et extraits (6) Voir plus Ajouter une citation
"Après les adieux (dit le conteur) vient le départ.
Et une fois parti, on découvre les dix mille choses que l'on porte encore en soi - les souvenirs d'un toucher, d'une senteur, d'une vision.
Après le départ vient la découverte que notre cité intérieure a changé et que ses voies conduisent désormais vers d'autres destinations.
Après le désamour vient le détachement, et l'on peut se lancer dans la quête infinie de tout ce dont on doit se séparer et, d'une manière ou d'une autre, abandonner ; et l'on peut résister à ces voies nouvelles et tenter, inutilement, de redevenir tel qu'on était avant.
Il existe, cependant, un autre choix. L'amour est pour moitié dans la découverte que l'on en fait quand on le laisse derrière soi. Et avec cette découverte vient la connaissance que notre voyage n'est pas encore achevé. Les cartes ont été modifiées, les continents ont dérivé et les horizons ne sont plus ceux dont on se souvient.
Malgré tout, la route s'ouvre devant nous, et il y a tant de choses à voir.
Mais seulement si l'on a le courage d'accepter que le premier pas est toujours un départ.
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"Barab leva une des pièces sculptées représentant un soldat muni d'un sabre.
"Il n'existe pas deux soldats semblables. Ce ne sont pas seulement la position et la distances qui décident de l'issue d'une bataille, mais la volonté et la détermination." L'émir hocha la tête.
"Oui, c'est vrai, mais les pions n'ont pas de volonté, toi seul en as une.
- Je ne comprends pas, répondit Barab.
- Tu commets l'erreur de tous les débutants, expliqua l'émir. Demande-toi comment un homme s'y prend pour diriger les autres. Ce n'est pas en leur disant d'aller dans telle ou telle direction. Aucun capitaine mène ses hommes comme s'ils étaient le sabre qu'il tient à la main, car ils ne sont qu'un prolongement de lui-même."
L'émir ramassa une pièce et poursuivit :
"Un pion, un soldat ne sait rien et ne peut que prendre soin de lui-même, mais un capitaine sait tout, perçoit tout ce qui se passe sur le champ de bataille. Si tu considères ce plateau uniquement comme un espace où tu peux déplacer des pions çà et là, tu perdras toujours. Mais si tu décides de les regarder comme des émanations de ta volonté, de ta volonté opposée à la mienne, alors tu auras une chance de gagner."......Barab, que la bataille avait grisé, comprit alors que ce que l'émir attendait de lui, c'était sa folie et rien d'autre. Cela, il pouvait l'accepter ; après tout il ne s'agissait que de soldats de bois sur un plateau."
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Le conteur, cependant, prétendait toujours le contraire. Il recourait à tous les subterfuges possibles pour masquer l'effet de la beauté produisait sur lui. C'était probablement pour cette raison qu'il avait accédé à la demande de la Bégum en lui racontant une histoire sur l'impossibilité de l'amour. La réponse de la Bégum l'avait délivré de la crainte de se voir rejeté, mais elle l'avait également pris au piège. Alors qu'il n'avait pas voulu que lui démontrer l'impossibilité de l'amour, il aspirait à présent à gagner son estime.
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"Ce fut l'un des gardes qui parla le premier :
"On dirait que vous n'aimez pas beaucoup les pillards, ni les capitaines qui montant à l'assaut des remparts fortifiés pour faire trembler les arrogants dans leur insouciante débauche."
Le conteur tressaillit, mais il n'avait jamais courbé la tête devant personne, et certainement pas devant un garde ignorant, guère différent des barbares qu'il combattait.
"J'ai peu d'affection pour les fossoyeurs de la civilisation, et encore moins pour ceux qui ne savent pas ce qu'ils détruisent, pareils à des enfants sans cervelle tout juste fiers de leur capacité à saccager, ou à des asticots qui pensent avoir vaincu un tigre parce qu'ils se repaissent de sa dépouille en décomposition."
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"Des mots d'autrefois résonnaient dans son esprit :"On n'est jamais vraiment disposé à écouter si l'on n'est pas préparé à changer."
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