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EAN : 9782130543190
547 pages
Presses Universitaires de France (15/04/2004)
4/5   7 notes
Résumé :
Table des matières Avant-propos

I -- La littérature philosophique du Moyen Age : Textes et traductions -- Genres littéraires et formes du savoir

II -- Logique : De la logique du corpus à la science de la logique -- Les grandes étapes de la sémantique médiévale des termes -- Les principales innovations de la logique médiévale

III -- Physique : De la cosmogonie à la physique -- L'âge du calcul

IV -- Métaphysi... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique
Quand on étudie la philosophie, la tendance générale est de passer des philosophes grecs et romains aux penseurs De La Renaissance. La discipline a-t-elle été mise au placard pour autant pendant un bon millénaire ?

Cet essai tente de réhabiliter les penseurs du Moyen-Âge. La philosophie est alors fortement liée à la théologie, et l'étude de l'une ne va pas sans l'autre. Les textes des philosophes antiques sont difficilement accessibles, souvent transmis par les commentaires des savants arabes, et les traductions sont de qualité inégale.

Mis à part cette partie plus historique, je dois bien avouer que je n'ai pas compris grand chose, l'auteur détaillant les concepts et les méthodes de réflexion qui se sont succédés dans les universités européennes, et mes propres connaissances sont bien insuffisantes pour en saisir les enjeux.
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L'étendue des connaissances de de Libéra lui permettent de présenter avec une grande précision ce que l'on pensait au Moyen Age et comment l'on pensait.

Les penseurs du MA n'ont pas connu, ou presque, Platon et n'ont connu Aristote que tardivement. Les formes de la réflexion auront été les Gloses et commentaires (division du texte, les explications, les problèmes que pose le texte), les sentences et les questions (opposition de deux adversaires) et les Sommes (mise en ordre du savoir).

La logique a constitué la grande recherche de l'époque, qui s'est vite divisée entre Oxford et Paris autour de la question de la supposition et de la signification et a concentré les énergies dans des disputatio et les questions sur les insolubles (dis-je la vérité si je dis : "je mens" ?).

En physique, l'âge du "calcul" m'a paru le plus marquant, cette idée née à Oxford et qui veut que l'on établisse par la logique de nouvelles règles par la pensée (sans vérification physique ni intérêt particulier pour le réel). Scientifique ? oui et non : la pensée théorique aussi raisonne sur des concepts qui n'existent pas dans la réalité - à la différence que les résultats sont vérifiés après dans la réalité tout de même. Le "calcul" est vite abandonné et discrédité, nous dit-on.

Puis vient la métaphysique et les questions sur l'âme avec Avicenne, Averroès et Aristote, puis la psychologie et l'éthique ou le "De Anima" d'Avicenne continue de montrer l'influence de la pensée arabe sur l'université latine.

C'est très dense (une centaine de pages), mais donne envie de poursuivre par d'autres lectures.


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critiques presse (1)
Telerama
02 juillet 2014
L'ancien élève du poète philosophe Michel Deguy, et ­lecteur assidu du penseur mystique Maître Eckhart, fera à coup sûr des adeptes.
Lire la critique sur le site : Telerama
Citations et extraits (4) Ajouter une citation
Chapitre premier. La littérature philosophique du Moyen Âge

Le Moyen Âge occidental n’a que tardivement pris connaissance de l’intégralité de l’œuvre d’Aristote ; il a pratiquement tout ignoré de Platon.
Le grand texte platonicien médiéval est le fragment du Timée (17a-53c), traduit et commenté au IVe siècle après J.-C. par le chrétien et néoplatonicien Calcidius. Les traductions du Ménon et du Phédon par l’Italien Henri Aristippe (vers 1156) n’ont eu qu’une influence marginale. La traduction latine du commentaire de Proclus sur le Parménide par Guillaume de Moerbeke ne semble pas avoir été utilisée avant Berthold de Moosburg (vers 1350), puis, surtout, Nicolas de Cues (vers 1460).
La réception d’Aristote se fait en trois étapes. Jusque vers les années 1150-1160, les médiévaux ne connaissent qu’une infime partie de son œuvre logique ; les Catégories et le De interpretatione, complétés par l’Isagoge de Porphyre, ce qu’on appelle la logica vetus – les monographies logiques de Boèce suppléant les parties manquantes de l’Organon. C’est seulement vers la fin du XIIe siècle et au début du XIIIe siècle que l’ensemble de l’œuvre d’Aristote est en circulation : le reste de l’Organon, tout d’abord, dans les traductions de Boèce (Premiers Analytiques, Topiques, Réfutations sophistiques) et de Jacques de Venise (Seconds Analytiques, vers 1125-1150) – ce qu’on appelle la logica nova –, puis les libri naturales, c’est-à-dire, principalement, la Physica, le De anima, le De caelo et la Metaphysica.
La multiplicité des traductions pèse lourdement sur l’intelligibilité d’œuvres qui finissent par coexister en différentes versions plus ou moins complètes, presque toujours discordantes, en tout cas assez éloignées de l’Aristote restitué par la philologie moderne.
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L'influence de l'œuvre d'al-Ghazali ou Algazel est le résultat d'un hasard de transmission. En effet, l'œuvre « philosophique » d'al-Ghazali est une pure œuvre de théologien, dont l'original arabe comprenaient deux parties : un exposé des doctrines des « philosophes », où il présentait essentiellement la pensée philosophique d'Avicenne, et une réfutation des thèses philosophiques incompatibles avec les enseignements du Coran. De ces deux parties absolument indissociables, seule la partie récitative a été traduite en latin par Gundissalvi. Al-Ghazali a ainsi été lu comme un philosophe, proposant une synthèse personnelle et maîtrisée des grands thèmes de la pensée avicennienne [...], alors que son intention était tout opposée.
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Nombre de problèmes " métaphysiques " ont été traités par les médiévaux avant toute diffusion effective de la Métaphysique aristotélicienne : réciproquement, la question de la possibilité de la métaphysique ~ celle de son accessibilité à un esprit fini, celle~ enfin, de la définition du projet métaphysique à partir de la visée d'un objet spécifique ont partie liée à la réception et à l'interprétation de trois textes fondateurs : la Philosophia prima d'Avicenne, la Métaphysique d'Aristote, le Grand Commentaire d'Averroès sur la Métaphysique. Le problème de la délimitation de l'essence de la métaphysique comme telle, entendue comme " théiologie "(Heidegger), c'est-à-dire comme l'entre-implication originaire d'une ontologie et d'une théologie appelant la formulation d'un concept général de l'être en termes d'univocité ou d'analogie, suppose la mise en jeu de l'intégralité du corpus métaphysique gréco-arabe. L'histoire de la métaphysique médiévale se distribue donc au moins en deux phases : l'une
" gréco-latine " , l'autre " aristotélicienne " ou plus exactement " péripatéticienne ". A la fin du XIIIe et au XIVe siècle apparaît un courant néoplatonisant qui subordonne la métaphysique à l'hénologie.
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L'œuvre philosophique d'Ibn Sïna ou Avicenne (980-1037), sans doute, l'une des plus grandes sources de la pensée médiévale latine, a pénétré en Occident avant même que l'œuvre d'Aristote n'y soit connue en totalité; c'est donc elle qui, la première, a initié l'Occident à la philosophie. Abstraction faite du Canon de médecine, le principal texte d'Avicenne lu au Moyen Âge est son encyclopédie philosophique : le Shifa.
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