Ce tome 3 marque la fin d'une trilogie, et annonce le temps des révélations et des affrontements.
Ce n'est donc pas une quadrilogie comme je le pensais, et je me doute que cette série ne verra jamais de suite au delà du tome 4, puisque celui ci date déjà de 2006.
À l'image de l'illustration de couverture, les graphismes s'améliorent grandement pour enfin prendre toute leur envergure et donner à cette histoire un véritable souffle graphique. Les scènes dans l'espace sont magnifiquement illustrées et les personnages comme les environnements ( mention spéciale pour les fresques et autres bas reliefs) regorgent de détails. J'ai l'impression que
Mario Alberti a voulu soigné son dernier tome.
Côté récit, et bien comme tout bon dernier tome d'une trilogie, on obtient enfin les réponses aux questions qui se posaient, et les enjeux sont enfin révélés. La trame se focalise sur le personnage de Morgana, qui devient, évidemment, la clé. Mais l'auteur a l'intelligence de ne pas terminer son récit selon la voie qu'on pouvait attendre. En effet, celui ci reste ouvert sur le potentiel de l'autre personnage central dont le destin n'a pu être contrecarré, et qui va à coup sûr bouleverser ce qui est appelé dans l'histoire l'Écoumène. Sorte d'équilibre universel.
Je ne sais pas si cette série a marqué le monde de la bd en son temps, et de mon point de vue, elle ne le fera pas si vous vous sentez l'envie de la lire, mais les quelques qualités de celle ci justifient qu'on se la procure si on est curieux.
Comme je le disais pour le tome précédent, cette série a quelque chose d'indéfinissablement attrayant et attachant, cela tient sans doute en grande partie aux graphismes si particuliers et à l'atmosphère qu'ils génèrent. Les connaisseurs en légendes arthuriennes sauront reconnaître les références si tant est qu'il y en ait plus que ma pauvre culture n'a pu en voir.
En fait, on a vraiment envie de donner sa chance à cette bd car elle transpire l'effort louable en ne se contentant pas de rester dans les sentiers battus....