Une campagne électorale est une pathétique et inénarrable comédie. Dès que retentissent les trois coups, je note avec fièvre des épisodes grandioses ou minuscules dont je ne doute pas que, mis bout à bout, ils constitueront une épopée. Mais le soir venu, de peur de blesser les militants, de choquer les courtisans ou de vexer les futurs présidents, une indulgence en forme d'autocensure me fait jeter mon maudit carnet dans un placard. Le délai de décence é... >Voir plus