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Critique de melusine1701


Alice est le plus âgée des survivants de la Shoah. Elle a 108 ans au moment où son livre paraît. Elle nous livre ici ses petites réflexions, ses pensées de sagesse et foi dans la vie et dans l'homme. Enfant, elle découvre le piano, rencontre Kafka. Devenue pianiste, elle se marie et a un petit garçon, Rafi. Elle vit de l'intérieur le terrible recul des démocraties, qui livrent les Sudètes en pâture à Hitler, en prétextant éviter une guerre. Professeur de piano, elle voit ses élèves déserter un par un ses cours avec les lois contre les Juifs. Lorsqu'elle-même est déportée, c'est la musique qui la sauvera: elle donne des concerts dans le camp, précieux pour les déportés comme pour les nazis. La musique, c'est toute sa vie, et lorsqu'elle reviendra de ces camps, jamais Alice n'a eu de haine, et elle continuera à chercher le bonheur, le sourire, le rire, l'amour et le sagesse. Jusqu'à suivre des cours de philosophie pour les personnes âgées. Et toc.

Le personnage d'Alice est tout à fait impressionnant et l'on ne peut qu'admirer cette centenaire qui respire la joie de vivre et la sérénité. Son point de vue tout à fait unique de l'arrivée des nazis m'a passionné: processus long, auquel elle n'a jamais vraiment voulu se soumettre, Alice a su prouver que la musique adoucit les moeurs en rendant la sienne indispensable. Elle est donc tout particulièrement digne d'admiration, elle qui malgré une éducation par la société intellectuelle tchèque, se retrouvera déportée et veuve. Emigrée en Palestine, de retour en Angleterre, elle raconte également la douleur de perdre un enfant, et sa manière de le vivre. J'ai donc aimé retrouver Alice. Néanmoins, je n'ai pas vraiment aimé la manière dont le livre est construit: les anecdotes et réflexions sont groupées autour d'un thème, et non pas de manière chronologique, ce qui fait que l'on revient plusieurs fois sur la même époque, et qu'il est difficile de se situer.
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