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EAN : 9782907681971
205 pages
Tristram (22/08/2013)
3.9/5   41 notes
Résumé :
Les montres ne se contentent pas de donner l'heure. Elles peuvent chronométrer, servir de calendrier, fournir des indications astronomiques. C'est ce que l'on appelle, en horlogerie, des "complications". Mais si les montres jouent un grand rôle dans chacune des histoires racontées ici, les "complications" très particulières qu'elles provoquent - ou révèlent - ne sont pas seulement horlogères... Dans une maison du sud de Londres, un garçon perd sa soeur bien-aimée da... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (12) Voir plus Ajouter une critique
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« Il plongea la main dans la poche de son blazer et en retira la Smith. "Une belle montre n'est pas seulement un instrument de mesure. Une montre particulière comme celle-ci peut ouvrir certaines portes." »

Impressionnante mécanique que les rouages subtils de ce roman-nouvelles paru en 2011 sous le titre original de "The silver Wind" : Pièces distinctes mais qui assemblées fonctionnent comme par magie, les six récits courts de "Complications" sont des variations autour de quelques personnages, dans lesquels horloges et montres jouent un rôle central, mystérieuses machines à explorer le temps, qui peuvent soit arrêter le temps, soit nous transporter dans des mondes parallèles mais étrangement reliés.

Martin Newland, personnage de fiction puis protagoniste, est fasciné par le passage du temps, et par les montres qui ponctuent des étapes importantes de sa vie. Ou plutôt de ses vies car au fil des nouvelles, il se démultiplie, hanté par la perte de sa soeur, de son épouse à moins que ce ne soit de son frère.
L'autre personnage central, le pivot est Andrew Owen (qui se transforme en Owen Andrews dans une des nouvelles), un nain habillé en Monsieur Loyal, un personnage au physique invariable, horloger inventeur et savant, celui qui fabrique et comprend les montres et les horloges, obscures et fascinantes machines transtemporelles.

«Je crois que c'est à ce moment que je pris ma décision de rechercher Owen Andrews et de découvrir la vérité sur lui. Je me dis que c'était parce que cette petite horloge avait été la seule chose à susciter mon intérêt depuis la mort de ma femme. Mais ce n'était pas tout. Quelque part au tréfonds de mon être je nourrissais le délirant espoir qu'Owen Andrews soit l'homme capable de faire revenir le temps en arrière.»

Et si le temps n'était pas un trait continu mais comportait des lésions, les traces qu'il laisse dans son sillage, les pertes des êtres chers ? Ou alors s'il formait un ensemble de possibilités simultanées, comme un tissage de fils aux intersections changeantes dont les motifs varient selon l'angle de vision ? Mais ne vous y trompez pas, le livre de Nina Allan est sans complications. On a simplement envie de ne rien en révéler.

Dans la première nouvelle, "Chambre noire", une jeune femme, Lenny, construit une maison de poupée sur mesure, fascinée par l'une d'elles, célèbre, et dont les pièces escamotables ne sont accessibles qu'une à une. Et le lecteur justement est celui qui a la chance, de pouvoir embrasser du regard tout le récit comme une maison de poupées magique, aux pièces interchangeables, et dont les petits habitants n'appréhenderaient pas l'ensemble, sauf peut-être un nain plus habile, plus rusé.

«Je trouvai une familiarité déconcertante dans certains détails de ses récits, et à plusieurs reprises j'eus la même impression qu'un peu plus tôt – que tout avait un sens plus vaste, mais qui m'échappait de justesse.»

Nina Allan nous prouve avec ce coup de maître que les livres peuvent être les plus belles machines transtemporelles.
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Nina Allan ne manque pas de soutiens médiatiques : Libération, les Inrocks, Télérama aussi je crois, ont tour à tour publié des portraits ou des chroniques élogieuses de "Complications". Ce n'est que justice pour Tristram, l'éditeur, qui fait un super boulot et dont les parutions mériteraient de rencontrer le plus large public.

"Complications" est un recueil de cinq nouvelles. Les personnages principaux reviennent dans des variations temporelles qui sont autant de réalités alternatives. Dans la plupart des nouvelles, le narrateur, Martin Newland, est hanté par la perte d'un membre de sa famille. C'est d'ailleurs ce qui constituent le coeur de ces récits. Ces histoires, teintées de fantastiques (fantôme, dystopie, etc.) se répondent et s'enrichissent pour former un portrait poignant des personnages sans que l'on sache vraiment - et peu importe - si nous avons à faire à des réalités parallèles, des temporalités différentes (passé, futur).

Nina Allan, comme d'autres, défend l'idée que notre conception du temps est erronée. Il n'est pas linéaire mais ressemble plus à une masse de possibles. Ces cinq nouvelles sont autant de possibles et chacune d'entre elles éclaire à sa manière le caractère des différents protagonistes. Dans l'ensemble, ça fonctionne et l'on se dit que Nina Allan est une auteure à suivre...
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On pourrait presque dire, que le personnage principal de cet espèce de recueil de nouvelles, est une montre. Je dis «espèce de recueil de nouvelles », parce que que ce n'est pas exactement ça, chaque histoire relie un personnage à un autre, dans un flou temporel, vous plongeant dans un questionnement inhabituel et c'est au fond l'atout majeur de ce roman. A savoir que l'on rentre illico dans les rouages d'une pensée, virtuose, tortueuse et complexe, celle de Nina Allan.

Le protagoniste principal, Martin Newland, traverse le temps, au fil de six nouvelles toutes aussi convaincantes les unes que les autres. Nina Allan construit, pour déconstruire. On en finit par se laisser prendre au jeu de son intemporalité, on oscille entre l'irréelle déconstruction du temps, et la très réelle et réaliste atmosphère anglaise dont l'écrivain nous entoure. Quelque chose de gris, brumeux, envoûtant et intelligent, où l'émotion est à fleur de peau. Une sorte de pudeur (à mon sens très anglaise justement) émotionnelle, si bien maitrisée qu'au final tout est dit, invoqué, sous-entendu, pour finalement être d'une limpidité qui vous prend au coeur. On se dit même que si l'horlogerie, la montre, et le Temps, en particulier sont au centre de ce livre, c'est qu'en fait Nina Allan aurait certainement pu se plier aux exigences de minuties du métier d'horloger, parce qu'elle est littéralement, implacable. Elle déploie le rythme et la magie de ces histoires, nous perd en deux temps trois mouvements, entre frisson, récit fantastique et fiction.

L'application avec laquelle sont dépeints les différents personnages et leurs relations ne fait qu'ajouter à la petite perle qu'est cette première traduction française d'une Nina Allan déjà bien installée dans le paysage littéraire outre-manche. La simplicité avec laquelle elle nous invite dans ces histoires, parfois du domaine de la science-fiction (Martin remontant le temps où discutant avec son frère mort avant sa naissance) ou de l'utopie sociale à l'échec cuisant est donc bien loin du titre de l'ouvrage. Aucune complication à l'horizon, au sens premier du terme, qui désigne en horlogerie toutes les informations «secondaires » que peut révéler une montre, ou une horloge, pression atmosphérique, date, etc. Et ce sens du terme s'approche nettement plus de l'écriture de Nina Allan, qui fourmille d'une précision qui donne une dimension toute particulière à ses multiples récits, sans pourtant jamais verser dans l'accumulation descriptive ratée.

Tout est à sa place. Tous à un sens, et pour cause, parce qu'on peut facilement envisager qu'elle soit férue des questionnements les plus existentiels, en filigrane tout au long de ces histoires. Une vraie bonne idée qu'a donc eu Tristram en faisant entrer Nina Allan en VF dans la multitude de cette rentrée littéraire 2013. Avec son ambiance fantasmagorique les récits emboitables, des Complications, sont pile ce qu'il vous faut pour rentrer dans l'automne.
Lien : http://vagabondssolitaires.w..
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Généralement, quand je vais en librairie, je sais ce que je veux et je prends sur les tables sans trop demander quoi que ce soit. Sauf chez mes deux « dealers » préférés, les seuls endroit où je rentre sans aucune idée d'achat et où je dis « alors, qu'est-ce que tu as aimé dernièrement ? « . Fabienne, Ludovic, Isabelle, les trois piliers de ma PAL, savent ce que j'aime et me conseillent toujours de manière très juste (bon, sauf là, dernièrement, il y a eu un petit plantage mais partagé par deux d'entre eux donc on va dire que c'est moi qui n'ai pas eu le comportement prévu). du coup, ça me permet de me lancer dans des titres imprévus, inconnus malgré mon balayage systématique des parutions Livres Hebdo et des catalogues d'office.

Bon, là, pour le coup, c'est un recueil de nouvelles. Autant vous dire que lorsque Isabelle me l'a conseillé, je l'ai regardée légèrement de travers. En fait, je lui ai quasiment tourné le dos. Elle m'a rattrapée en me disant que c'étaient les mêmes personnages tout du long, du coup ce n'était pas comme des nouvelles, même si c'étaient des textes courts. Bon. Elle a menti. Parce que ce ne sont pas les mêmes personnages, ou alors ce sont parfois les mêmes personnages mais comme dans des dimensions différentes, les mêmes personnages qui parfois ont pris un autre chemin, on fait un choix différent à un moment de leur vie ce qui fait qu'ils sont pareil et différents, les mêmes et pas les mêmes.

Tout tourne autour des horloges, du temps, de l'heure, des montres … Et même si on ressort fréquemment la tête de l'eau entre deux nouvelles, on la re-rentre vite parce qu'on retrouve à peu près ses repères. Je dis à peu près parce que, tout de même, il y a des p'tites bricoles, des trucs bizarres, des machins perturbants… Mais au final c'est un recueil très agréable, foisonnant et très bien écrit.

Et en plus l'auteure a un prénom charmant, n'est-ce pas ?
Lien : http://www.readingintherain...
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"Complications" n'est pas un recueil de nouvelles au sens où on l'entend habituellement. En effet, si les textes qui le composent peuvent se lire indépendamment les uns des autres, leur assemblage forme une cohérence qui ferait presque de cet ouvrage un roman.

Le premier de ces textes donne d'emblée le ton de l'ensemble. A la mort de l'un de ses amis, une jeune artiste spécialisée dans la conception de maisons de poupées est amenée à se pencher sur l'oeuvre de l'écrivain Sylvester John, et de l'un de ses personnages, Martin Newland. Une quête qui nous entraîne dans une mystérieuse mise en abyme...

Nous retrouvons Martin Newland tout au long du recueil, héros d'histoires conçues comme des variations autour d'une réalité qui en acquiert un caractère fluctuant, relatif.

D'autres éléments traversent "Complications" d'un texte à l'autre, le ponctuant de fils rouges auxquels des contorsions donnent des apparences changeantes, à l'image de ce nain parcourant la plage d'Hastings sa canne à tête de chien à la main, et dont la tenue vestimentaire évoque Mr Loyal, ou de ces objets symbolisant le temps -montres, horloges- qui occupent dans quasiment chaque nouvelle une place centrale.

Car du temps il est aussi beaucoup question, dans "Complications"... un temps dans les fissures duquel semblent s'engouffrer des existences parallèles, et que l'homme, hanté par le fantasme de sa maîtrise, tente de rattraper, d'arrêter, tel Louis Breguet -évoqué à plusieurs reprises-, cet horloger à la cour de Marie-Antoinette et inventeur du tourbillon, mécanisme capable de transformer le temps en imaginant une montre insoumise au pouvoir de l'apesanteur. Bien que parfois renseigné sur l'époque d'un récit grâce à certains indices matériels, le lecteur a quant à lui le sentiment d'être plongé dans une sorte d'intemporalité, de suspension de l'écoulement du temps, où se rejouent, sans cesse renouvelés, les destins des héros.

Et suivre ces disjonctions temporelles constitue un véritable ravissement, l'auteur nous offrant à chaque texte les surprises issues de son imagination, flirtant avec le fantastique de manière toujours subtile, maintenant tout au long du recueil une atmosphère à la fois énigmatique et mélancolique, ses histoires tournant autour de la perte, du deuil.

La construction de l'ensemble est complexe mais pas compliqué, minutieuse et parfaitement ordonnancée, à l'image d'un mécanisme d'horlogerie dont chaque texte présente une nouvelle facette, le tout formant finalement une étrange harmonie, nous convaincant presque qu'au moment où on est plongé dans "Complications", d'autres versions de nous-mêmes mènent leur propre existence, parfois prises de l'inexplicable vertige que provoque une sensation de "déjà-vu"...

A lire !

Lien : https://bookin-ingannmic.blo..
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critiques presse (3)
Telerama
18 février 2015
Ni collection de nouvelles, ni roman, Complications, de la Britannique Nina Allan, est une œuvre à l'architecture subtile. Un peu comme le mécanisme des montres qui jouent un rôle essentiel dans ce recueil : autour d'un maître horloger qui traverse le temps, des vies se tissent, se déploient, se perdent souvent ; des héros apparaissent, disparaissent, décalés, déplacés.
Lire la critique sur le site : Telerama
Lhumanite
04 novembre 2013
Complications, malgré son titre, fonctionne sur la fluidité et l’évidence de ces disjonctions apparentes. C’est la grande originalité de ce recueil, où parle une voix nouvelle qu’on est impatient d’entendre à nouveau.
Lire la critique sur le site : Lhumanite
Liberation
02 septembre 2013
Bourré de montres, Complications[...] obéit à une mécanique de précision. Dans ce cycle d’histoires reliées entre elles, elle explore les directions alternatives de l’existence, les liens imperceptibles entre les personnages.
Lire la critique sur le site : Liberation
Citations et extraits (7) Voir plus Ajouter une citation
La rue principale est un ruban de macadam luisant, étrangement vide, et les voilà bientôt sur la route à quatre voies, direction Newhaven. Ses yeux enregistrent les panneaux Cédez le passage, Gare maritime et Sortie. Dans la lumière de l'aube, ils se lisent comme des messages s'adressant à elle en particulier, comme un code personnel pour la liberté ou l'évasion. Elle a commencé à apprendre que les mots sont des outils magiques, qu'elle peut s'en servir non seulement pour décrire le monde, mais aussi pour y faire entrer des choses.
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- Des fois, les montres me rendent nerveuse. Elles me rappellent le peu de temps qui nous reste.
C'était étrange de l'entendre dire ça. Je ne lui connaissais pas de tendance morbide. Elle avait un esprit ferme et pragmatique et était trop absorbée par la vie qu'elle vivait pour se soucier indûment de l'avenir. Je mis la chose sur le compte du champagne et l'oubliai totalement. Bien plus tard, quand ses paroles me revenaient en mémoire, j'étais toujours obligé de les repousser.
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Il y avait bien des manières de construire une maison de poupée. Outre les modèles plus traditionnels, on trouvait des maisons avec des pièces emboîtées et des portes secrètes. Le mobilier de pareilles créations était réduit au minimum afin de ne pas gêner les mécanismes cachés qui animaient le tout. Une fois, elle avait vu une maison de poupée sans aucune sorte de mobilier, une pièce orientale de provenance inconnue qui avait fait partie d’une exposition au Victoria & Albert Museum. Cette « Maison chinoise » était sous clé derrière une vitrine, mais Lenny avait demandé une autorisation d’accès pour étude qui lui avait permis de l’examiner en présence d’un employé du musée. Ce n’était pas vraiment une maison – plutôt une série de volumes interconnectés qu’on aurait pu à la rigueur qualifier de pièces. Le nombre des espaces accessibles dépendait apparemment de l’ordre dans lequel on les découvrait. Lorsqu’elle essaya d’ouvrir une pièce « verrouillée », tout le mécanisme se bloqua, et elle fut forcée de fermer tous les compartiments et de repartir de zéro. (« Chambre noire »)
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Ma première machine transtemporelle était une Longines. Elle me fut offerte pour mon dix-huitième anniversaire par le frère de ma mère, Henry Pullinger. Je suppose que nous aurions dû l’appeler « oncle », mais nous l’avons jamais fait. Pour ma sœur Dora, c’est parce qu’elle estimait que les hiérarchies ou étiquettes de quelque sorte que ce soit relevaient d’une affectation bourgeoise. Pour moi, c’était simplement parce que nous ne l’avions jamais considéré comme tel. Le terme d’oncle évoquait toujours les images d’une bonhomie sinistre confinant à l’idiotie. Henry Pullinger était un homme aimable mais sérieux qui essayait constamment de s’attirer nos bonnes grâces en compensant l’absence de notre père. Il était au centre de notre vie à Dora et à moi, mais pas pour les raisons qu’il semblait croire moralement obligatoires. Ses timides tentatives pour nous imposer une discipline, ses petits discours sur l’école, la sexualité ou ce que nous devrions faire plus tard – tout cela nous faisait rire dans son dos quand nous étions enfants et nous mit mal à l’aise une fois adolescents. Ce que nous adorions chez Henry, c’était précisément ce qu’il essayait de nous cacher : sa timidité en compagnie de gens qu’il ne connaissait pas, son faible pour la cuisine exotique et les vêtements de prix, et par-dessus tout, son statut de hors-la-loi, son indifférence aux normes de la société. (« Le char ailé du Temps »)
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Ma première machine transtemporelle était une Smith, l’un des modèles d’après-guerre avec un boîtier Dennison en acier et un cadran argenté. Elle me fut offerte pour mon anniversaire par ma tante Judith et ma tante Myra, qui n’étaient pas mes vraies tantes, mais des amies de l’oncle Henry. L’oncle Henry était le frère de ma mère, il habitait sur la rive nord de la Tamise, à West Kensington. Les Tantes habitaient à Brighton, dans un minuscule pavillon encastré dans un alignement de maisons près du front de mer. Nous allions souvent les voir à Brighton, mais je ne tardai pas à m’apercevoir que ma mère n’appréciait pas ces sorties autant que moi. Je crus d’abord qu’elle était gênée par le fait qu’elles étaient lesbiennes. Plus tard, je finis par me convaincre que c’était parce qu’elles avaient connu mon père.
Ma mère ne parlait jamais de mon père. Elle refusait de me dire ne serait-ce que son prénom. (« Gardien de mon frère »)
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