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Claude de Frayssinet (Traducteur)
EAN : 9782253154839
404 pages
Le Livre de Poche (04/06/2003)
3.87/5   349 notes
Résumé :
C'est la voix d'une jeune femme, Aurora del Valle, qui porte ce magnifique roman situé à la fin du XIXe siècle en Californie, en Europe et au Chili. La très riche Paulina del Valle recueille Aurora, sa petite-fille âgée de cinq ans : elle est orpheline de mère, et son grand-père, le Chinois Tao Chien, vient de mourir. Paulina donne ce qu'il y a de mieux à Aurora, mais elle lui cache la véritable identité de ses parents. De son enfance, Aurora n'a conservé comme souv... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (31) Voir plus Ajouter une critique
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Une critique supplémentaire ? Plusieurs l'ont déjà fait mieux moi et je ne puis ajouter plus sinon que j'ai adoré ce pavé, sans vraiment de paragraphe mais dont la lecture est aisée tant j'ai été « prise » par cette saga familiale, divisait en trois parties, avant la naissance d'Aurora, puis sa jeunesse et sa vie d'adulte à compter de son mariage.
Une fois de plus, je ne suis pas déçue par l'auteure.
Je recommande vivement ce roman.

Pour ma part, je me « plonge » dans -Fille du destin- : autre ouvrage qui devrait encore me faire voyager grâce à Isabel Allende.
Oui, je sais je viens de me rendre compte que j'aurais du commencer par ce livre puis -Portrait Sépia- Tant pis…
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Portrait Sépia, c'est une fresque historique, une saga familiale  avec de multiple personnages, de nombreux secrets de famille, un séjour dans différents pays : Californie, Chili, Europe ( Londres, Paris), une étude de société qui dévoile les réalités tragiques des classes sociales, et celles de la condition féminine.

La palette du vocabulaire est riche, l'histoire intéressante mais ce qui m'a le plus particulièrement intéressé dans ce récit, c'est d'en apprendre un peu plus sur l'histoire du Chili à la fin du XIXème , notamment la guerre du Pacifique et ses conséquences , conflit qui opposa ce pays au Pérou et la Bolivie (Guerra del Salitre : « guerre du salpêtre » ou « guerre du nitrate » 1879-1884 ), la Guerre civile chilienne de 1891durant le mandat du président José Manuel Balmaceda .
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J'ai une tendresse particulière pour Isabel Allende, je l'associe à cette période charnière de ma vie de lectrice où j'ai commencé à partager les lectures de ma maman… « La maison aux esprits » a sans doute été un des premiers « pavés » que j'ai lu de mon propre chef !

« Portrait Sépia » est dans la lignée du souvenir que je gardais de son univers : une épopée familiale s'étalant sur plusieurs générations, des personnages féminins aux personnalités fortes et souvent atypiques, et le don d'entremêler les destins individuels, les évolutions sociales et l'histoire des nations...
Un pavé fort digeste ;)
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Portrait sépia est d'abord et avant tout l'histoire d'Aurora, une autre Fille de destin semblable à celles qu'on rencontre dans d'autres romans d'Isabel Allende. Bien qu'elle ait peu accompli elle-même, Aurora a eu un parcours unique qui l'a menée du Chinatown de San Francisco à Santiago au Chili en passant par l'Europe. Elle est avant-gardiste mais surtout témoin des événements qui ont marqué la vie de ses compatriotes (la Guerre du Pacifique, la révolution).

De temps à autre, Allende nous permet de suivre l'histoire de Paulina puis celle de Nivea, deux autres femmes fortes. Malheureusement, la plupart des personnages masculins (Matias, Diego et même un peu Severo) sont faibles, comme c'est le cas de beaucoup d'hommes dans les autres romans de l'auteure.

Ceci dit, c'est toujours un plaisir lire les romans d'Allende. Son écriture fluide et la finesse avec laquelle la psychologie de ses personnages se développe demeurent ses forces. Sans nécessairement tenir en haleine, on ne se lasse pas de la lire. On peut passer deux heures à suivre les péripéties d'Aurora sans s'en rendre compte. Aussi, c'est un voyage très abordable à destination de l'Amérique du Sud.
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Cette lecture nous fait voyager de San Francisco à Lima, en passant par Londres, Paris et Valparaiso et nous emmène de même de 1862 à 1910 aux côtés de la très aristocratique famille del Valle, en particulier d'Aurora, qui en est la narratrice. le roman foisonne, parfois un peu trop, de personnages, de lieux, tous reliés entre eux, chacun avec ses propres us et coutumes. le début est d'ailleurs un peu déroutant le temps de bien repérer les liens des uns et des autres. Mais ensuite, on se laisse vite emporter dans ce tourbillon où malgré les guerres, malgré les amours malheureuses, tout semble possible. Ainsi Aurora, dont la mère meurt en couches, a à la fois un père biologique qui refuse de la reconnaître quand un autre homme souhaite l'élever, un grand-père chinois qui s'occupe d'elle pendant les cinq premières années de sa vie avant qu'elle ne soit définitivement éduquée par son autre grand-mère, la richissime et plantureuse Paulina del Valle. Toute cette galerie de personnages, et d'autres encore, sans compter les nombreux voyages qu'ils entreprennent, donnent un rythme enlevé au roman et le rendent particulièrement vivant dès lors que l'on accepte parfois de s'y perdre un peu.
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Citations et extraits (51) Voir plus Ajouter une citation
La situation politique s'était stabilisée après la Guerre Civile, qui avait mis fin à des années de gouvernements libéraux. Les révolutionnaires obtinrent les changements pour lesquels tant de sang avait été versé : auparavant le gouvernement imposait son candidat en employant la corruption et l'intimidation avec l'appui des autorités civiles et militaires ; maintenant les suborneurs étaient à part égale les patrons, les curés et les partis politiques. Le système était plus juste parce que la corruption des uns était compensée par celles des autres, et elle n'était pas financée par des fonds publics. On appela cela la liberté électorale.
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- Ne pouvez-vous pas oublier votre dépit ? Nous sommes tous à un âge où nous devons jeter par dessus bord les sentiments qui ne servent à rien, et garder uniquement ceux qui nous servent à vivre. La tolérance est de ceux-là, mère. Je dois beaucoup à mademoiselle Lowell, elle a été ma compagne depuis plus de quinze ans...
- Compagne , Qu'est-ce que cela signifie ?
- Simplement cela, une compagne. Elle n'est pas mon infirmière, ni ma femme, elle n'est plus ma maîtresse. Elle m'accompagne dans mes voyages, dans ma vie, et maintenant comme vous le voyez, elle m'accompagne dans la mort.
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- Je veux que tu te familiarises avec mes affaires. Nous sommes dans une société matérialiste et vulgaire, qui a un respect très limité pour les femmes. Ici, tout ce qui compte c'est l'argent et les relations, c'est pourquoi j'ai besoin de toi : tu seras mes yeux et mes oreilles, annonça Paulina à son neveu, quelques mois après son arrivée.
- Je n'entends rien aux affaires.
- Moi si. Je ne te demande pas de penser, ça c'est mon travail. Toi, tu ne dis rien, tu observes, tu écoutes et tu me racontes. Ensuite, tu feras ce que je te dirai sans trop poser de questions, nous sommes d'accord ?
- Ne me demandez pas de faire des entourloupettes, ma tante répondit dignement Severo.
- Je vois qu'on t'a raconté des méchancetés sur moi...Ecoute, petit, les lois ont été inventées par les puissants pour dominer les faibles, qui sont beaucoup plus nombreux. Je ne suis pas obligée de les respecter. J'ai besoin d'un avocat en lequel je puisse avoir une totale confiance, pour faire ce que bon me semble sans avoir de problèmes.
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Vers le milieu de l'année 1880, le ministre de la guerre et de la marine mourut d'une attaque cérébrale en pleine campagne du désert, plongeant le gouvernement dans une confusion totale. Le Président finit par nommer un civil à sa place, Don José Francisco Vergara, l'oncle de Nivea, voyageur infatigable et lecteur vorace, qui eut pour tâche d'empoigner le sabre à quarante six ans pour conduire la guerre. Il fut parmi les premiers à faire remarquer que, tandis que le Chili poursuivait sa conquête vers le nord, l'Argentine leur grappillait tranquillement la Patagonie au sud, mais personne ne l'écouta, parce que ce territoire était considéré comme aussi peu utile que la lune. Vergara était quelqu'un de brillant, qui avait de bonnes manières et une vaste mémoire. Tout l'intéressait, de la botanique jusqu'à la poésie, il était incorruptible et n'avait aucune ambition politique. Il planifia la stratégie belliqueuse avec le calme et la minutie avec lesquels il menait ses affaires. Malgré la méfiance des militaires, et à la surprise générale, il conduisit les troupes chiliennes directement jusqu'à Lima. Comme le dit sa nièce Nivea : " La guerre est une affaire trop sérieuse pour la confier aux militaires. " La phrase sortit du cercle familial pour devenir un de ces jugements lapidaires qui un jour font partie de la petite histoire d'un pays.
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Santiago était une belle ville située dans une vallée fertile, entourée de montagnes rouges en été et recouvertes de neige en hiver, une ville paisible, somnolente où l'air sentait un mélange de jardins fleuris et de crottin de cheval. Elle avait l'aspect d'une ville française, avec ses arbres centenaires, ses places, ses fontaines mauresques, ses portes cochères et ses passages, ses femmes élégantes, ses jolies boutiques où l'on vendait les plus beaux articles importés d'Europe et d'Orient, ses promenades et allées où les riches se montraient dans leurs voitures et sur leurs magnifiques chevaux.
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Vidéo de Isabel Allende
Film documentaire sur Isabel Allende - 2007 - en espagnol avec des sous-titres en anglais
>Littérature (Belles-lettres)>Littérature espagnole et portugaise>Romans, contes, nouvelles (822)
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