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Philippe Bouquet (Traducteur)
EAN : 9782757808511
347 pages
Points (06/03/2008)
3.64/5   36 notes
Résumé :
Monika a tout pour être heureuse. Mais depuis la mort de son frère, la culpabilité l'en empêche.

Maj-Britt vit recluse dans son pavillon jusqu'à ce qu'une lettre lui parvienne et réveille de douloureux souvenirs.

Ce n'est pas un hasard si ces deux destins tragiques vont s'entrecroiser. Quand la peur et les démons du passé remontent à la surface, tout peut basculer
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Critiques, Analyses et Avis (13) Voir plus Ajouter une critique
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C'est un beau roman psychologique qui nous parle du hasard, du destin et de la culpabilité. le hasard est partout: hasard d'un incendie, hasard d'une rencontre, hasard d'une chute mortelle, hasard d'un accident de voiture. Karin Alvtegen va nous montrer, suite à ces hasards, les conséquences de nos réactions, parfois prises dans l'instant. ‘L'enfer, c'est nous qui le faisons exister sur terre en nous trompant dans nos choix' dit Vanja.


C'est aussi un roman sur la solitude, Maj-Brit et Monika vivent seules. Cette solitude tire sa source du passé douloureux de ces femmes et de leur renoncement à tourner la page. Mais est ce si facile de tourner la page quand on se croit marqué par le destin? quand on se sent coupable? L'isolement mène à l'irritabilité, puis à la haine des autres et à la honte. Honte de son comportement, honte d'avoir manqué sa vie, honte de ce qu'on est devenu. Alors se développe une double tactique: mentir aux autres à propos de sa vie ou de soi même, et mettre sur leur dos ses propres problèmes. C'est Monika qui reconnait ‘Ses mensonges la forceraient à continuer ainsi éternellement et elle serait condamnée à connaître à jamais la peur d'être démasquée'. C'est Maj-Brit qui pense ‘Si cela tournait mal, elle pourrait toujours rejeter la faute sur Ellinor. C'était tellement plus facile de supporter quelque chose, quand on pouvait en blâmer quelqu'un d'autre.'


L'auteur mêle habilement les scènes du passé qui nous révèlent pourquoi Maj-Brit et Monika se sentent coupables et les scènes du présent qui nous les montrent vivant leur calvaire. On pense que Monika va s'en sortir. On ne voit pas bien comment Maj-Brit pourrait éviter de sombrer. Bien que… Une grande justesse des sentiments et beaucoup d'émotion. A lire en ces temps de focus sur le féminisme et sur les femmes battues. Les 4 principaux personnages sont des femmes.


Note à tous ceux qui parlent de polar ou de thriller à propos de Honteuse. Désolé ce n'est ni l'un, ni l'autre. Comme je l'ai dit en introduction, c'est un roman psychologique. Un auteur de polar (‘Recherchée' est un polar) a le droit de temps en temps d'écrire autre chose que des polars.
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"reine incontestée du polar suédois", "petite-nièce de... créatrice de...", "meilleur roman policier nordique en 2000"... La couverture ne tarie pas d'éloges sur Karin Alvtegen, et tout au long de l'intrigue je me suis demandée pourquoi.
Ce roman est fait de "semi"-mesure. Un peu sombre mais pas trop, un peu triste mais pas trop, un peu thriller mais pas trop, un peu fleur bleue mais pas trop, un peu réfléchi mais pas trop,... bref. Un peu de, c'est mieux que trop de, me direz-vous. Et bien, non. J'étais en perpétuelle demande d'action. le thriller ne commence jamais. Il y a bien une histoire d'accident, comme promis sur la 4ème de couverture, mais il n'est absolument pas bien exploité. C'est davantage dans ce roman, un problème d'écriture, de forme, que d'intrigue à proprement parlé.
En revanche, dans le fond, j'ai déploré la prévisibilité des actions, et le kitsch de l'intrigue.
L'histoire d'amour "at first sight" entre Monika et Thomas, si pré-faite, si peu réaliste. Les destins des personnages se trouvent liés, mais ça aussi, c'est mal réalisé. Enfin , parlerons-nous de l'invraisemblable relation entre Pernilla et Monika...? Sans commentaire.
Il manque profondément quelque chose à ce roman plat et sans intérêt. Je le penserais potable pour un premier roman, mais pour un auteur qui a déjà été primée, je l'ai trouvé mauvais.
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C'est le troisième roman de l'écrivain suédoise Karin Alvtegen, qui est par ailleurs la petite-nièce d'Astrid Lindgren, la créatrice de la célèbre fillette facétieuse Fifi Brindacier. Ici un registre très différent: Deux femmes qui n'ont aucune raison de se rencontrer ( l'une est obèse et vit en recluse dans son HLM, l'autre est médecin reconnue par ses pairs) vont être mises en relation par le plus grand des hasards et, à leur corps défendant, finir par s'entraider.
Un thriller psychologique de haute volée où l'auteur aborde avec beaucoup de délicatesse la misère affective et le manque de communication.
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Pris presque par hasard à la médiathèque, je dis presque par hasard puis je fouine très souvent dans le rayon auteurs nordiques mais ce jour –là je ne cherchais pas d'auteurs particuliers et en lisant le titre puis le résumé de ce roman posé sur un présentoir, j'ai tout de suite été tentée de le lire. Je ne regrette pas car j'ai été séduite par l'écriture de l'auteur et par la profondeur de sa réflexion.
Dans ce roman, intitulée honteuses, l'auteur dresse le portrait de deux femmes rongées par la culpabilité mais aussi l'offense et le manque d'amour. Une bonne partie du roman est rédigée en alternance. Un chapitre sur Monika, un autre sur Maj-britt jusqu'à ce que leurs vies se croisent et que leur destin s'en trouve changé.
Monika a perdu son grand frère lors d'un accident domestique alors qu'il avait 17ans. Cette mort dont elle se sent responsable et dont elle a caché certains détails va la rendre totalement incapable de construire une relation amoureuse avec un homme jusqu'à ce qu'elle rencontre Thomas mais un accident dont elle se sent responsable va la pousser à nouveau dans ses retranchements. Sa mère, dont le deuil de fils, ne se fera jamais, a une certaine emprise sur Monika. Monika semble lui être redevable en permanence et cède souvent à ses demandes.

Maaj- Britt, est devenue obèse suite au décès de sa fille et le départ de son mari. de la même manière que Monika, la culpabilité la ronge énormément et sa vie se résume depuis à ingurgiter avec excès de la nourriture. Elle ne sort plus et dépend d'une aide à domicile. Elle ne souhaite aucunes relations amicales ou sociales, elle a érigé autour d'elle des murs que seule sa nouvelle aide à domicile arrivera à franchir.
Deux femmes que la culpabilité marginalise chacune de manières différentes, Monika , en tant médecin , semble se racheter en essayant de soigner, Maj-Britt donne le sentiment d'être une femme mauvaise ,dans le déni en permanence et en même temps, elle suscite une certaine compassion. On ne peut pas détester son personnage malgré ses sautes d'humeur et son comportement antipathique et le plan machiavélique qu'elle prépare. Sous sa carapace, on y décèle une grande fragilité, une grande intelligence et surtout une âme capable de faire le bien.
Ce Roman est écrit avec un grand talent, les réflexions y sont poussées et l'intensité dramatique y est très présente.


Lien : http://helene14.canalblog.co..
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Attention, contrairement à ce que peut faire croire la couverture, il ne s'agit pas franchement d'un polar - même si on y meurt, on y tue et on y ment.

Magnifique galerie de portraits de femmes maudites chacune de leur façon, dont les destins se croisent vers la rédemption, ce roman très prenant associe une exceptionnelle finesse psychologique à un vrai suspense. A lire!
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Citations et extraits (11) Voir plus Ajouter une citation
L'enfer après la mort auquel ton Dieu nous condamne n'existe pas. L'enfer, c'est nous qui le faisons exister sur terre en nous trompant dans nos choix. La vie n'est pas quelque chose qui "nous arrive", nous en sommes nous aussi responsable.
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Cela recommençait. Une fois de plus elle était là, en vie, en tout était de sa faute. Impossible de rien changer, de faire en sorte que ce qui était arrivé ne se soit pas produit, c'était elle qui avait tendu le piège et il ne pourrait en sortir.
Puis elle ouvrit les yeux et quelque chose se brisa pour de bon en elle. Du côté du passager, la cabine avait été entièrement enfoncée et il n'en restait que de la tôle froissée et un morceau de pare-brise brisé.
Et puis un corps déchiqueté impossible à identifier, mais qui aurait dû être le sien.
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La fuite du temps s'était soudain matérialisée, de façon tellement concrète qu'elle comprit que la vie, qu'on en fît usage ou non, exigeait son dû et déposait chaque année son lot de cernes sous les yeux des gens comme autant de cercles de croissance sur le tronc d'un arbre.
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L'enfer, c'est nous qui le faisons exister sur terre en nous trompant dans nos choix. La vie n'est pas quelque chose qui "nous arrive", nous en sommes nous aussi responsables.
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Il n'est pas possible de courir assez vite, quand ce qu'on tente de fuir vient de l'intérieur de soi.
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