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EAN : 9782847201840
320 pages
Gaïa (01/02/2011)
3.72/5   18 notes
Résumé :
Revoici l?inénarrable Elling, cette fois fort occupé à approcher la réalité depuis sa nouvelle base, un appartement sous tutelle. À ses côtés il a toujours son pote Kjell Bjarne, un apôtre de l?ordinaire. L?existence est effrayante, mais supportable, à petites doses. Et quand Reidun entre en scène, c?ur sur la main et enceinte jusqu?aux yeux, nos braves gaillards se donnent corps et âme, et même un peu plus. Un récit tragi-comique la confrontation au monde extérieur... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (11) Voir plus Ajouter une critique
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Le nouveau roman norvégien, avec le retour d'Elling. Elling et ses amis, la nouvelle vie d'Elling.
C'est un univers décalé, nous sommes en présence d'individus qui ont perdu pied face à la réalité de la vie de tous les jours. Ils se débattent dans des difficultés pour eux difficilement supportables, et pourtant ils avancent à leurs rythmes, ils découvrent la complexité du monde et acceptent leurs différences. Ils évoluent aux frontières de la normalité, peut être un jour rejoindront ils le moule de monsieur tout le monde ?
Indépendamment de l'histoire, un terme du texte m'a, un peu, beaucoup énervé : nonobstant, je n'ai pas eu le courage de compter le nombre de fois où ce mot est revenu dans le récit, mais j'ai vécu ça comme une indigestion. Est ce la responsabilité de Ingvar Ambjornsen ? Ou le traducteur écoutait il trop souvent l'émission éponyme de Calvi sur France Inter ?
Le dernier détail pour la postérité ce poème :
"Nous l'avons trouvée dans l'escalier
Sa crinière
Une aile de corbeau, jais, que le vent frappait
Contre le linoléum toujours sale.
Dans son lit nous l'avons allongée
Pour découvrir que les anges l'avaient déjà fécondée."
Je l'ai, moi aussi trouvé dans le sachet de soupe déshydratée que je m'apprêtais à préparer ce soir !
Elling a sévi aussi dans les épiceries françaises !
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J'espère vous donner envie de lire ce roman qui est sur ma liste de juillet 2014. Avec un talent rare, Ingvar Ambjørnsen raconte le quotidien de deux hommes que l'hôpital psychiatrique a réuni. Ils sont différents des gens dits « normaux », Elling le personnage principal est très cultivé, s'exprime dans une langue très recherchée mais il est absolument incapable d'affronter les réalités du quotidien. Tout devient très compliqué quand, comme lui, on essaie de tout comprendre, ce qui se voit et ce qui ne se voit pas avant la moindre action. Heureusement, dans sa vie, il y a Kjell Bjarne son « pote pour la vie » et à deux, ils finissent par s'en sortir. J'oubliais un personnage clé, Frank, l'infirmier psychiatrique qui les aide à se reconstruire en dehors de l'institution. Il mérite une médaille cet homme, car il sait malgré tous les obstacles que l'ont peut ramener vers la vie en société ces deux olibrius, qui passent leur temps à le critiquer alors même qu'ils lui font une confiance absolue.

Les situations font vraiment rire, car à travers tout le sérieux avec lequel Elling nous explique le pour et le contre de telle ou telle décision, on imagine les réactions des gens autour de lui qui pensent qu'il serait si simple d'agir au lieu de tant réfléchir. Imaginez par exemple à quel point il peut-être difficile de prendre un billet pour aller en train dans une ville de la banlieue d'Oslo. Ceci pour aller voir Frank qui n'a pas jugé utile de venir les chercher en voiture. Finalement tout se passera correctement, même si Elling a été un peu long au guichet, il a tenu à expliquer à l'employé qui était Frank, quelle partie de sa famille avait un rapport avec la ville de banlieue en question… et évidemment derrière lui les gens s'impatientaient un peu… Mais les deux compères sont arrivés, un peu en avance (quatre heure d'avance) dans un pays ou attendre dans le froid n'est pas sans conséquence!

Je ne peux évidemment tout raconter, je vous laisse découvrir le rapport entre la poésie et la choucroute, l'utilité de changer de slips, la difficulté d'utiliser les toilettes publiques, l'importance des statues dans les jardins… Mais surtout laissez-vous embarquer pour une grande, très grande leçon d'humanité et des bonnes tranches de rire.
Lien : http://luocine.fr/?p=3069
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Ah les pays scandinaves!!!! Leurs auteurs policiers et les autres.... J'ai une passion toute nouvelle pour les auteurs de littérature contemporaine. C'est peut être un hasard mais le peu d'auteur du Nord que j'ai lu ont cette petite touche de fantaisie incomparable.
Car ici il s'agit d'un récit de vie, une vie banale mais sortant de l'ordinaire, le quotidien d'Elling. le premier roman de l'auteur lui est sans doute consacré mais ma bibliothèque a une attrait sans limite pour les tomes 2 au détriment des 1. Pas d'inquiétudes, ça ne nuit en rien à la lecture, ou plutôt au plaisir de lecture. Car plaisir il y a .

Je déclare ici qu'Elling est mon frère, mon double. Moi aussi j'ai peur du téléphone, de la Porte et des Rues.Moi aussi je me fais des films au moindre brin d'herbe qui bouge.

Elling est un personnage hors norme, un peu de guingois. Il souffre d'inadaptation sociale et touche donc une allocation. Il n'est pas bête, loin de là , il est seulement à côté.
Le récit nous permet de le découvrir, dans ses raisonnements, ses émotions, ses peurs, ses passions, ses amitiés. Parce qu'Elling n'est pas seul (et que quelque part nous sommes tous un peu, beaucoup névrosés).
Il vit donc en collocation avec Kjell Barne (copain de chambrée et autre inadapté) sous la surveillance de Frank (employé par les services municipaux d'Oslo). Frank a des méthodes bien particulières mais plutôt efficaces pour délogés les deux berniques de leur rocher.
Car petit à petit Elling et Kjell Barne vont sortir, de leur appartement et de leur coquille. Ils vont progresser mais aussi faire progresser les autres . Ils vont rencontrer la charmante voisine, le vieil habitué de bistrot claqueur de doigt, deux chatons. Ils vont vivre des aventures de toute sorte.
Elling n'est pas toujours sympathique mais il garde cette innocence rafraîchissante.
Ce récit est génial pour le moral. Un vrai baume pour le coeur! J'ai adoré tous les personnages, l'évolution de leur relation, leur volonté de s'intégrer tout en restant eux. Et l'ouverture d'esprit... Cette acceptation de la différence, cette acceptation DES différences!J'en veux encore!
Lien : http://livravivre.blogspot.fr/
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Un trésor venu du Nord !

Drôle, sensible, original, et tout ça enveloppé dans une belle écriture. Que demander de mieux ?

Deux hommes malades mentaux, pour des raisons différentes, vivent ensemble à Oslo après une année passée dans un institut et tentent de réapprendre, voire d'apprendre, à vivre avec les autres, au milieu des autres. Cela donne de belles situations cocasses. Téléphoner, prendre le train, entrer dans un bar, autant d'actes qui nous paraissent « naturels » et qui peuvent être de vraies épreuves pour ces hommes en mal de vivre.

Et pourquoi ce roman est-il si réussi ? Parce que le narrateur est Elling, un des deux protagonistes, qu'il s'exprime dans une langue littéraire impeccable, et que tous les événements (petits et grands) nous sont offerts à travers son regard. C'est jubilatoire, succulent. Je crois que j'ai gardé tout au long de ma lecture un sourire béat aux lèvres.

Et quand poésie rime avec choucroute, il n'y a rien à ajouter si ce n'est LISEZ-LE !
Lien : https://krolfranca.wordpress..
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2 jeunes (plus si jeunes), aux passés douloureux, placés en foyer pour personnes inadaptées...
On découvre leur vie ensemble à partir du moment où ils deviennent autonomes (ils emménagent dans leur propre appart), leurs difficultés à affronter le vrai monde, à rencontrer des gens, à donner un sens à leur vie... Finalement ils se feront un ami, l'un d'eux rencontrera son amoureuse, et l'autre se découvrira une vocation de poète maudit ;-)
J'ai été gênée par le décalage important qu'il y a entre la psychologie, l'intelligence du héros principal et son comportement : cela ne m'a pas semblé être en adéquation. le deuxième héros est mieux campé. C'est bien écrit sans être transcendant. Je n'ai pas réussi à "intégrer" les personnages, c'est ce qui m'a manqué pour vraiment apprécier le livre.
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Citations et extraits (7) Voir plus Ajouter une citation
Je ne parvenais pour ainsi dire pas à m’emparer de l’image représentant Kjell Bjarne et Reidun Nordsletten dans la cuisine . De quoi parlaient-ils? Kjell Bjarne était-il aussi peu loquace qu’il en avait pris l’habitude avec moi? Ou brillait-il grâce à des mots d’esprit et des tournures amusantes maintenant qu’une femme lui prêtait une oreille avide? Lui prêtait-elle d’ailleurs autre chose d’avide que sa seule oreille ? Y avait-il déjà quelque chose entre eux? Non. Sans quoi je m’en serais rendu compte . Il ne fallait pas pousser!

Lorsqu’il est redescendu, sifflotant, sa boîte à outils sous le bras, j’ai été soudain très accaparé par la lecture du journal du jour. S’il croyait que mille et une question me brûlaient la langue, il pouvait toujours se brosser. A peine si j’ai daigné lui accorder un regard avant de retourner à mon article.Tiens donc: le parti social-démocrate réclamait une baisse des taxes d’importation sur les véhicules! Il valait mieux lire ça que d’être aveugle. Et, ailleur , ils annonçaient qu’il allait faire plus froid. On se couche décidément moins bête le soir à chaque seconde qui passe, ai-je songé.

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Frank ? Mais que croyait-elle à la fin? que nous sortions de notre plein gré manger une pizza avec ce misérable espion des services communaux qui fourrait son nez dans tout ce que nous disions et faisions? Nous n’avions pas le choix, si tant est que nous voulions conserver notre appartement ainsi que les maigres privilèges qui y étaient liés. Frank? Un gauchiste minable qui ramenait sa fraise de façon intempestive et se mêlait même du choix de la pizza que les gens allaient consommer et qui, par dessus le marché, était payé par la ville d’Oslo pour le faire!
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Dans le meilleur des cas, il s'agirait tout au plus d'errer dans les rues durant plusieurs heures. Autrement dit, se transformer en cible ambulante à la merci de la violence gratuite.
Si l'on en croyait les journaux, les conditions de vie dans la capitale de ce pays avaient pris une tournure si ubuesque que se déplacer dans l'espace public relevait désormais du jeu de hasard. Il y évoluait en effet des individus dont le hobby consistait à mutiler les citoyens de passage. Ils vous aveuglaient d'abord avec le plus grand des naturels, puis prenaient un malin plaisir à vous frapper au visage alors que vous gisiez à terre. Dans les files d'attente aux bornes de taxi ou devant les kiosques à saucisses, on assistait à de véritables lynchages. Des personnages isolées, portant une enfance tragique en bandoulière, dégainaient sans un mot un revolver chargé qu'ils vidaient dans la face de leur prochain. Et c'était à cette folie que je désirais m'exposer en m'aventurant seul dans la ville !
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e me plaisais à me présenter notre appartement comme étant le mien .Comme étant le nôtre, à Kjell Bjarne et moi. Lequel , toujours à Broynes , m écrivait pour me demander comment se passait les rénovations . Je répondais qu’elles se passaient mal . Qu’un dénommé Frank s’interposait en permanence. Notre idée d’installer un jardin suspendu dans le salon tombait salement à l’eau. Frank n’avait même pas voulu en discuter.
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l voulait savoir s’il me dérangeait, si j’étais très occupé. Ce que j’étais à l’évidence étant donné que je rangeais mon tiroir. Mais quelque chose me retenait de lui fournir cette explication. J’ai menti, répondant que je m’ennuyais à cent sous de l’heure.
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