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François Rivière (Traducteur)
EAN : 9782020347150
180 pages
Seuil (10/06/1998)
3.83/5   20 notes
Résumé :
1938. Réfugié hongrois, enseignant à Paris, Joseph Vadassy a économisé pendant plusieurs années pour s'adonner à sa passion, la photographie. Il s'offre quelques jours dans une pension sur la Côte d'Azur. Mais il est aussitôt arrêté par la police qui l'accuse d'espionnage pour avoir photographiédes sites militaires interdits. Après interrogatoire, les policiers concluent que Vadassy n'est pas l'auteur de ces photos : il aurait échangé son appareil avec celui de l'un... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
En 1984, Eric Ambler vivait encore lorsque son roman «Epitaphe pour un espion» a été- republié en France.
Ce «polar» (?) écrit en 1938 est un condensé assez remarquable de la situation politique en Europe à la veille de la seconde guerre mondiale et des courants de pensée qui prévalaient alors dans les principaux pays futurs belligérants.
Le cadre de l'action est la pension de la Réserve à Saint Gatien non loin de Nice, une pension de famille, où séjournent des Américains, des Français, des Allemands, des Suisses, des Italiens, un Tchèque, et des Anglais.
Cette véritable allégorie pleine de tact, de justesse et de précision dans le ton, les dialogues et la psychologie des personnages est servie par le style simple et précis de Ambler.
Le héros, Vadassy, un prof de langue à l'origine indéfinie, dans le sillage de l'après première guerre mondiale, son pays de naissance, a migré de la Hongrie à la Yougoslavie, à l'Italie. Il parle plusieurs langues et exerce la profession de professeur dans un cours privé à Paris.
De fait, il est un Européen avant l'heure, et, c'est là son principal problème lorsqu'il est arrêté par la police française à son arrivée à La Ciotat.
L'arrestation sert de prétexte à transformer Vadassy en informateur de la police niçoise. Parmi les pensionnaires, se cache peut-être un ennemi de la France, un espion pour faire simple.
La tâche de Vadassy n'est pas simple, et les différents pensionnaires ne sont pas toujours ce qu'ils prétendent être.
Hésitant entre plusieurs personnes, Vadassy va aller de déconvenue en déconvenue, son instinct le pousse à fantasmer la réalité ou à sous estimer la nature de certains personnages.
Il n'est pour rien dans l'histoire qui lui arrive mais se voit contraint de procéder aux vérifications qui lui sont demandées non sans enchaîner les bévues et parfois en prenant des initiatives mal venues.
Il fait preuve de réalisme malgré tout, et ne se nourrit guère d'illusions : «Quand un homme se raconte, c'est encore une attitude ; on ne peut pas plus connaître un homme que l'on ne peut voir à fois les quatre faces d'un cube.»
Vadassy préfigure le personnage type de la littérature policière anglo-saxone, le héros malgré lui ou plutôt le non-héros malgré lui.
Saura-t-il défaire l'écheveau dans lequel il se trouve prisonnier :
Duclos, le Français professe un anti-communisme de bon aloi «Si l'industrie retse entre les mains des sans culottes qui nous gouvernent, le système financier de la France sautera et entraînera l'Europe dans sa chute.»
Schimller, l'Allemand dissimulé sous une identité tchèque, fuit les Nazis et a quitté son pays où «(...) la social-démocratie (...) espérait désarmer la force par la bonne volonté et désarmer un chien enragé en le caressant...en 1933, la social démocratie allemande fut mordue et mourut.»
Un livre relu avec le même plaisir 35 ans après une première lecture.
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Encore un très bon Ambler, dont l'intrigue, sous forme de huis-clos dans le sud de la France, n'est pas sans rappeler certains drames à la Agatha Christie, la petite touche d'espionnage en plus. Toute une galerie de personnages, qui nous accroche du début à la fin de l'histoire.
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En connais surtout Éric Amber pour ses romans d'espionnage et d'action. Ici il nous propose une histoire qui ressemble à s'y méprendre un un roman à énigme. Vadassy est un réfugié. Notre professeur d'origine hongroise enseigne les langues vivantes à Paris. Il décide de passer quelques jours dans une petite ville je suis de la France. Il descend à Saint Gratien dans une pension de famille plutôt luxueuse. Sur place il est contacté par des agents de la sûreté national. Ils sont à la recherche d'un espion nazy. Et oui nous sommes en 1938 et la Hongrie est attaché à l'empire autrichien. Aussi nos policiers soupçonnent-ils Vadassy. Notre professeur s'en défend. Mais pour prouver sa bonne fois, la police va lui demander de démasquer le véritable agent secret qui loge à la pension. Notre héros tu n'as pas le choix il va devoir amener le véritable espion à se découvrir point mais n'est pas espion qui veut et Vadassy va s'empêtrer dans un imbroglio de fausses pistes. A la longue cette enquête devient lourde et on a du mal à prendre au sérieux le drame qui se joue sous nos yeux. Et même le dénouement final n'apporte rien à ce roman de manipulation. Non décidément je n'ai pas accroché à ce bouquin qui n'arrive pas à se trouver un genre et oscille entre roman policier classique et roman d'action
Lien : https://collectifpolar.com/
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Citations et extraits (3) Ajouter une citation
Venant de Nice, j'arrivai à Saint-Gatien, mardi, 14 août. Je fus arrêté le jeudi 16 à onze heures quarante-cinq du matin par un agent de police et un inspecteur en civil qui m'emmenèrent au commissariat.
De Toulon à la Ciotat, la ligne de chemin de fer sui la côte d'assez près et on à l'occasion, à plusieurs reprises,lorsque le train émerge de l'innombrable série de petits tunnels qui jalonnent la route, d'apercevoir la mer en contrebas.
Un de mes amis qui m'avait parlé de la pension de Saint-Gatien m'en avait vanté l'excellente table ; il avait ajouté que la situation était admirable et qu'on y vivait parfaitement pour quarante francs par jour.
La Réserve, ainsi se nomme cette pension, domine le petit village de Saint-Gatien composé de maisons de pêcheurs badigeonnées de rose, de jaune ou de blanc comme on en trouve sur sur toutes les côtes de la Méditerranée : de l'autre côté de la baie,, des pinèdes descendent jusqu'à la plage et protègent le petit port miniature contre la mistral. La pêche est presque l'unique ressource des villageois. Il y a cinq bistrots, sept magasins et, un peu à l'écart, le commissariat de police.
Mais de l'extrémité où je me tenais ce matin, je ne pouvais apercevoir ni le village ni le commissariat.
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Quand un homme se raconte, c'est encore une attitude ; on ne peut pas plus connaître un homme que l'on ne peut voir à fois les quatre faces d'un cube.»
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Un de mes amis qui m'avait parlé de la pension de Saint-Gatien m'en avait vanté l'excellente table ; il avait ajouté que la situation était admirable et qu'on y vivait parfaitement pour quarante francs par jour.
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