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EAN : 9791021005136
240 pages
Tallandier (18/04/2014)
3.95/5   33 notes
Résumé :
Eté 1874. De l’or a été découvert en territoire indien. À leurs risques et périls, des milliers de prospecteurs s’y aventurent. La guerre est déclarée. Figure emblématique de la résistance amérindienne, le chef Sitting Bull prend la tête d’une coalition de Sioux et de Cheyennes.

Guerrier, homme-médecine et guide spirituel, Sitting Bull mène son peuple dans une série de combats contre les tuniques bleues. Le 25 juin 1876, il remporte la bataille de Lit... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (7) Voir plus Ajouter une critique
Je pensais lire une biographie de Sitting Bull mais à mon sens cela n'en est pas une. C'est plus une analyse de la bataille de Little Big Horn du 25 juin 1876.

Sitting Bull est né vers 1831 mais le livre commence en 1874 quand des gisements aurifères sont découverts dans les Black Hills.

Les Black Hills (ou Pahá Sápa en lakota) est la terre sacrée des Sioux. le traité de fort Laramie (1851) leur en donne la pleine propriété.

En 1874, l'économie américaine est au plus mal et donc cela ne vous surprendra pas d'apprendre que tout sera mis en oeuvre pour faire tomber le traité et s'emparer de l'or. Ils vont d'abord essayer la manière « douce » (en proposant de racheter les Black Hills pour 40,000$ et puis chantage) mais devant l'intransigeance des chefs vont passer à l'offensive.

La bataille de Little Big Horn est passée à la loupe, c'est vraiment très détaillé (minute par minute). Je ne vous apprends rien en vous disant que le célèbre Custer y trouvera la mort avec ses hommes (263 morts).

L'auteur dresse le portrait de tous les personnages cités dans les premières pages. J'ai vraiment eu l'impression de suivre Sitting Bull de loin (de Little Big Horn à sa mort). Farid Ameur termine sur le massacre de Wounded Knee 14 ans plus tard (où la 7e de cavalerie prend sa revanche en massacrant des femmes et des enfants à la mitrailleuse).

« Le 23 juillet 1980, la Cour suprême, par l'arrêt The United States vs Sioux Nation of Indians, a reconnu que le gouvernement américain avait pirs illégalement possession des Black Hills. » En compensation on leur a proposé 106 millions de dollars et puis sont montés 757 millions mais les Sioux ont toujours refusé. Ils ne veulent pas d'argent ils veulent seulement récupérer leur terre sacrée (débarrassée du mont Rushmore j'imagine).

« Les Blancs nous ont fait beaucoup de promesses, mais ils n'en ont tenu qu'une seule, celle de nous prendre notre terre. »



Challenge livre historique 2021
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Tout d'abord, merci à l'opération Masse Critique de Babelio et aux éditions Tallandier pour m'avoir permis de découvrir "Sitting Bull Héros de la Résistance Indienne" de Farid Ameur.
Ce petit tome permet de découvrir de manière très accessible le dernier épisode des Guerres Indiennes précédent immédiatement la fermeture de la frontière et ainsi la fin de la conquête de l'ouest.
Connaissant déjà cet épisode, mais pas vraiment le détail des principaux affrontements entre l'armée fédérale et les tribus indiennes unifiées l'instant d'une bataille, j'ai pu combler quelques lacunes quand à quelques détails biographiques des acteurs principaux. Custer, Sitting Bull et Crazy Horse en particulier.

La structure du livre est cependant assez surprenante si on la met en parallèle avec son titre : Après une ouverture assez rapide exposant la raison essentielle des troubles politiques de l'époque (hormis la volonté expansionniste, idée directrice constante de l'époque, toujours d'actualité sous forme légèrement différente), c'est-à-dire les Black Hills et leurs ressources que l'on pense riches en minerais, etc., en conflit direct avec le fait qu'elles sont terre sacrée des Sioux, on passe directement à la période précédent immédiatement la bataille de Little Big Horn, défaite cuisante des armées fédérales et du 7º de cavalerie de Custer, puis à la bataille elle-même, avant de clôturer les guerres indiennes avec un passage rapide sur le Massacre de Wounded Knee, la fin du mode de vie indien nomade par la conversion au christianisme, la sédentarisation, le Dawes Act de 1891 avec le morcellement des réserves et l'allocation de la terre par famille individuelle afin de les reconvertir en fermiers (avec ses "loopholes" et ses conditions qui font que tous n'ont pas accès à ces actes de propriété de toute façon aux antithèses avec la culture nomade) qui permet au gouvernement fédéral du président Cleveland de réduire la surface des réserves et d'en vendre une grande partie aux compagnies d'exploitation minière et au chemin de fer...

Je disais donc contraste avec le titre. Outre ce titre alléchant mais finalement un peu trompeur puisque je m'attendais plus à une biographie mise en relief par cet épisode aussi triste que sanglant de l'histoire des États-Unis, j'avoue avoir eu du mal à entrer dans la bataille, si je peux me permettre cette expression.
Farid Ameur est très intéressant dans sa retranscription d'informations biographiques et les détails sur l'armée fédérale, ses officiers et leurs querelles internes, leurs excès mais également leurs qualités de soldats (mon neurone cynique me pousse à dire qu'il faut bien les faire valoir en positif comme en négatif face au courage et à la cruauté des indiens, kif-kif, hein, c'est la guerre après tout et hors principes et idées, la guerre c'est moche même si elle résulte des "meilleures" raisons) mais également lorsqu'il est question de négociations et traités entre gouvernement et tribus indiennes. Farid Ameur met cet aspect en valeur plutôt très bien, faisant ressortir l'absurdité des termes des accords et le fossé entre les cultures).

Malheureusement, la majorité des chapitres centraux (les trois quarts du livre) consistent en la bataille elle-même, les mouvements de troupes des deux côtés du conflit, qui sont narrés, bien que sans prise de parti grâce à l'alternance des points de vue, sur un ton qui pourrait paraître légèrement romancé. Je ne veux pas dire que l'auteur brode. Loin de là, les faits sont des faits. Mais par moment, certaines descriptions et déclarations des protagonistes me semblent à la fois légèrement cinématographiées (mais pas genre documentaire, plutôt Danse avec les Loups ou Dernier des Mohicans...) et émotionnellement sur une route un peu risquée... En même temps, je n'ai jamais lu de bataille historique en non-fiction, donc je suppose qu'il est compliqué de rester dans la description clinique.
Non, ce livre n'est pas centré sur Sitting Bull, puisqu'il partage sa place sur le podium avec tous les protagonistes majeurs, ni sur la résistance indienne elle-même, mais plus sur le point culminant des hostilités qui, bien que se soldant par une victoire indienne moment symbolique de l'unité possible d'un bon nombre de tribus pour faire face à un agresseur commun menaçant leur mode de vie et leur culture, annonce la fin de cette résistance représentée par Sitting Bull.

Bref, somme toute une bonne lecture, intéressante du point de vue historique et inattendue du point de vue narratif.
Je dois encore lire "Bury my Heart at Wounded Knee" de Dee Brown, gentiment offert par une ex-collègue passionnée d'Indiens, et j'avoue qu'après lecture du tome de Farid Ameur, je suis curieuse du ton que ce livre de l'historien et romancier américain a choisi.
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Je lis très rarement des biographies mais celle-ci m'a fait de l'oeil dès la couverture, le genre de truc à ne pas faire normalement...

Ici, Farid Ameur nous fait rencontrer deux personnages pouvant être aussi différents que semblables: Sitting Bull, chef Sioux (au passage on apprendra que le terme SIoux est en fait très peu précis, puisque regroupant des nombreuses tribus assez différentes), radicalement opposé à toute idée de la civilisation telle que l'homme blanc voudrait lui opposer. Il conjuge l'art du combat au shamanisme tribal. L'homme n'est cependant pas le "gentil" de l'histoire, l'indien est bien un homme sanguinaire qui a eu son comptant de scalps de tribus rivales...

De l'autre le Général Custer, aussi jeune qu'il a les dents longues, tueurs de femmes et d'enfants et pourtant ouvertement Démocrate et chasseur de membres du KKK ! A la tête du 7ième de Cavalerie il rêve de s'emparer des Black Hills et des mines d'or qu'elles hébergent.

Avec une talent inouïe pour la narration au présent, l'auteur vous projette au coeurdans l'une des plus célèbres batailles de l'histoire américaine qui fut remportée facilement, et plutôt à la surprise générale, par les Indiens. Une fois le combat démarré le livre est un implacable page-turner. Vous vous surprendrez à penser très forts aux nombreux westerns et films que nous avons tous vu, Little Big Man en tête.

BIen sur la fin est connues à l'avance, de même que l'après-fin qui vit la spoilation totale de leurs terres, leur parckage dans leur réserve et annihilation de leur culture. Il y a des pages sombres dans l'histoire américaine..
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Sitting Bull (Tatanka Iyotake, signifie littéralement en lakota « bison qui s'assoit ») est un chef sioux d'une tribu nommée Hunkpapa Lakota (né en 1831; mort le 15 décembre 1890 dans la réserve de Standing Rock, Dakota du Sud). Sitting Bull dirige la résistance des Dakotas (Sioux) contre l'incursion américaine dans leur territoire traditionnel. Après la plus célèbre bataille à Little Big Horn, dans laquelle les forces du général George Custer sont complètement anéanties, Sitting Bull quitte les États-Unis pour les collines du Cyprès en Saskatchewan. Sitting Bull symbolise le conflit entre les colons et la culture autochtone par rapport au mode de vie, aux terres et aux ressources.
Jeunesse
Dans sa jeunesse, Sitting Bull est formé comme guerrier et guérisseur. Il vit dans une époque où les modes die vie traditionnels des Autochtones dans les Plaines sont de plus en plus menacés par l'arrivée des colons blancs (voir Autochtones : les Plaines). Sitting Bull se fait connaître pendant la résistance contre l'expansion américaine en territoire des Dakotas, comme leur leader, vers la fin des années 1860.

La Grande Guerre contre les Sioux en 1876
Après la découverte d'or dans le Black Hills, qui est actuellement le territoire du Dakota du Sud, de nombreux colons et chercheurs d'or américains envahissent les territoires des Sioux et aggravent les tensions entre les Autochtones et le gouvernement américain (voir Territoire autochtone). Les territoires envahis appartiennent légalement aux Sioux, conformément à un traité de 1868. Pourtant, les militaires refusent d'expulser les milliers de colons qui voient le droit d'extraire l'or du Black Hills comme un cadeau reçu de Dieu. Bien entendu, les tribus des Sioux et des Cheyennes avec Sitting Bull en tête commencent à résister aux envahisseurs et la guerre commence.
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Me voilà revenu dans mon enfance, et dans les images des chocolats "Poulain" que je collectionnais. Toutes l'histoire des indiens d'Amérique dans un seul livre collector. Et que dire de nos jeux qui tournaient autours d'inépuisables histoire de "cows boys et d'indiens" !!!
Tous les plus grands chef indiens sont là ; autours de Custer, célébrissime, l'armée américaine et sa méprisante supériorité est là aussi. Il ne manquait plus que les détails de cette bataille de Little Big Horn annonçant la fin de la "frontière", la fin des guerres indiennes et ni plus ni moins que la fin de la résistance des peuples amérindiens originels !!
Emouvant, Sitting Bull, représente cette lutte vaine, mais pleine de respect. le recit est simple, détaillé, documenté. On ressent les souffrances, les intensité des traques et des moindres escarmouches jusque la grande bataille.
Ce récit donne envie de poursuivre la lecture d'histoire similaires, pour moi le but est largement atteint.
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Citations et extraits (8) Voir plus Ajouter une citation
En 1880, Spotted Eagle, Black Moon et Rain in the Face se rendent aux autorités fédérales. Peu de temps après, Crow King, Gall et Low Dog enterrent à leur tour la hache de guerre. Ainsi, au début de l'année 1881, il ne reste plus à Sitting Bull qu'une poignée de partisans, pour la plupart des membres de sa famille, des femmes, des enfants et des vieillards. Devant le refus du gouvernement canadien d'accéder à sa demande de rations alimentaires, il se résout à l'inévitable. Le 19 juillet suivant, il pénètre à Fort Buford avec 45 hommes, 67 femmes et 73 enfants affamés. C'est tout ce qui reste de la puissante coalition qui a vaincu Custer cinq ans plus tôt. C'est un être brisé. "Je veux que l'on se souvienne que je fus le dernier membre de ma tribu à déposer les armes" déclare-t-il en jetant sa Winchester.
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L'or des Black Hills, dit-on, c'est un sésame pour remédier aux maux de la société. C'est le nouvel eldorado, le pays de "Bonanza" Le cabinet fédéral a l'occasion inespérée de renflouer ses caisses et de sortir définitivement le pays de la crise. Aussi lui faut-il à tout prix se rendre propriétaire des lieux ou en acquérir les droits d'exploitation. La parole donnée aux Indiens ? De New York à San Francisco, les Américains n'en ont que faire. Dans leur grande majorité, ils se moquent du traité de Fort Laramie de 1868, dont la plupart ignorent d'ailleurs jusqu'à l'existence. Les considérations morales s'effacent devant les besoins d'expansion des habitants de la Frontière, ce front pionnier qui s'étend aux dépens des peuples amérindiens, destinés selon beaucoup à disparaître en raison de leur mode de vie primitif. Les militaires se déclarent d'autant plus favorables à l'acquisition des Black Hills qu'ils ont une revanche à prendre sur les Sioux et qu'ils estiment, après réflexion, que la possession de ces collines vaut bien "une bonne petite guerre".
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Obstinément attaché à son mode de vie, Sitting Bull en vient à personnifier un idéal, celui de l'Indien des Plaines épris de liberté et fier de ses traditions. Plutôt que de vivre dans les réserves, et de s'abandonner ainsi aux caprices des Blancs, le Hunkpapa décide de rester dans le territoire non cédé, ce qui ne l'empêche pas de faire de fréquentes incursions dans le sud du Montana, où se trouvent de meilleurs terrains de chasse. "Vous êtes des imbéciles, lance-t-il un jour aux signataires du traité de Fort Laramie, d'accepter l'esclavage en échange d'un morceau de lard, de quelques biscuits, d'un peu de sucre et de café !"
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Sitting Bull
A la fois chef de guerre et homme-médecine, il incarne la résistance indienne. Connu pour ses faits d'armes, il est épris de liberté et fier de ses traditions. Il refuse toute compromission avec les Blancs et entreprend de battre le rappel des forces pour préserver le mode de vie de ses ancêtres. Capable d'entrer en contact avec le monde des esprits et de prédire l'avenir, il est le guide spirituel de son peuple.
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Dès le 3 septembre, le Press and Dakotaian appelle à chasser les Indiens, ces "chiens" qui se vautrent "dans nos mangeoires", et à abroger "l'abominable pacte" (le traité de 1868) qui fait "barrière au développement de la région la plus riche et la plus fertile d'Amérique".
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Video de Farid Ameur (1) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Farid Ameur
On a demandé à Jean-Claude Zylberstein quel serait le personnage historique qu'il aurait souhaité rencontrer cette semaine ! Et il répond sans hésiter : Sitting Bull, ce héros de la résistance indienne, guerrier, homme-médecine, guide spirituel, et vainqueur de la bataille de Little Big Horn. Il en profite pour faire du livre de Farid Ameur son Conseil TEXTO de la semaine !
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