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Simone Manceau (Traducteur)
EAN : 9782848930572
420 pages
Les Deux Terres (25/02/2009)
3.69/5   18 notes
Résumé :
Mars 1971. Rehana se réjouit du retour de ses deux enfants. Mais avec les dernières élections, un vent de changement souffle sur le Pakistan oriental : la région est à l'aube de sa révolution. Rehana, qui lutte seule pour protéger ses enfants, se retrouve confrontée à cette vague de violence. Premier roman.
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Critiques, Analyses et Avis (6) Voir plus Ajouter une critique
Un beau portrait de mère et de femme, et la naissance d'une nation !
1971 verra l'avènement du Bangladesh (anciennement Pakistan oriental), 23 ans après la partition de l'Inde qui précéda la création du Pakistan.
Dans ce contexte, Une vie de choix nous présente les affres d'une mère de famille, Rehana, une veuve dont les deux enfants sont engagés dans le combat pour l'indépendance de leur pays : à Dacca, dans un climat délétère et dangereux, Rehana n'hésitera pas à se mettre en danger pour voler au secours de ses enfants et se découvrira des capacités et un courage insoupçonnés, prête à tout pour les sauver.
C'est le premier livre que je lis à propos de l'indépendance du Bangladesh, et même du Bangladesh tout court : on ne peut pas dire que ce pays soit au centre de la littérature internationale et fait plutôt figure d'oublié des nations… de ce fait, j'ai été très intéressée par ce roman qui évoque des évènements que je ne connaissais pas ou peu et un beau portrait de femme courageuse et pragmatique : en résumé, je ne retiendrai pas le style qui ne m'a pas enthousiasmée (beaucoup de métaphores, de tournures un peu faciles, des phrases « exotiques » parsemées de mots en ourdou, hindi ou bengali) mais j'ai bien aimé l'histoire et son contexte.
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Pakistan oriental - 1971. Rehana, veuve, 38 ans, a dû se battre pour récupérer ses enfants après la mort de son mari, car le juge la considérait trop immature et pas assez fortunée pour les élever correctement.
Cette bataille ayant duré 2 ans, Rehana en est marquée et c'est avec bonheur qu'elle vit maintenant avec ses deux grands enfants, Sohail et Maya.
Hélas, alors que les dernières élections ont mis au pouvoir Mujib qui devait représenter l'espoir, le changement et l'avenir pour ce petit bout de pays loin du Pakistan occidental qui les opprime, il n'est pas reconnu et au contraire le Pakistan occidental envoie l'armée pour étouffer tout désir d'indépendance de ce territoire voulant être appelé Bangladesh.
Rehana se retrouve encore une fois obligée de lutter pour sauver ses enfants. Un roman plein de courage et d'amour d'une mère ballottée par les événements. le titre est finalement assez ambigu ... a-t-elle jamais eu vraiment le choix? N'y a-t-il pour elle d'autre choix que celui de ses enfants?
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Belle plongée au coeur de la vie d'une femme qui fera tout pour sauvegarder ses enfants alors que l'Histoire de son pays est en plein bouleversement et que des événements terribles se profilent...

C'est le premier roman que je lis qui traite exclusivement de cette scission entre le Pakistan Occidental (qui deviendra le Pakistan) et le Pakistan Oriental (qui deviendra le Bangladesh) en nous donnant le point de vue Bangladeshi de la naissance du Bangladesh. J'ai trouvé ce roman très intéressant : il ne relate pas tous les événements historiques de cette guerre (comme le ferait un livre d'Histoire) mais il nous permet d'entre-apercevoir ce qu'a été la vie d'une femme seule avec ses enfants dans ce pays en guerre et c'est ce que j'ai trouvé particulièrement notable : quels choix prendra-t-elle ? Jusqu'où est-elle prête à aller pour ses enfants alors que les temps sont troubles ?

Le roman commence en 1959 : Rehana vit à Dacca au Pakistan Oriental avec ses deux enfants : Sohail et Maya. Veuve depuis peu, sans argent, elle perd la garde de ses enfants ! La décision du tribunal est sans appel : ses enfants doivent aller vivre chez le frère de son défunt mari à Lahore, au Pakistan Occidental, à quelques 1 800 km de Dacca ! C'est un déchirement pour Rehana qui se recueille sur la tombe de son mari :
"Cher époux,
Nos enfants ne sont plus nos enfants." (Editions des deux terres - p.17)

Mars 1971 : Rehana se prépare à fêter le dixième anniversaire du retour de ses enfants ! Car, en effet, elle les a récupérés; nous ne savons pas encore comment mais on devine que cela n'a pas été sans sacrifice... Pour l'heure, l'ambiance est à la fête : Rehana a invité des voisins, ses partenaires de rami, ses locataires, tous se réunissent pour passer un bon moment autour d'un biryani, de laddoos, de jelabis...
Mais la conversation tourne très vite autour des événements politiques en cours. Sohail et Maya, militants politiques très actifs dans leur université, souhaitent que le Pakistan oriental soit reconnu car, bien que fournissant de nombreuses matières premières au Pakistan occidental, celui-ci ne semble pas vouloir investir dans cette partie du pays et tend à le laisser sans infrastructure digne de ce nom. Quelle belle opportunité que l'élection à venir : et si le nouveau premier ministre était du Pakistan oriental ? Justement, il y a un candidat ! Mais le Pakistan Occidental n'est absolument pas prêt à laisser le pouvoir aux mains d'un Bangladeshi et celui-ci est arrêté... l'indépendance du Bangladesh est déclarée... la guerre commence le 25 mars par l'invasion du pays par l'armée du Pakistan Occidental.

Avril 1971 : La guerre s'installe. Sohail et Maya s'impliquent de plus en plus dans le soutien à leur pays, Rehana, elle, soutient ses enfants : elle accepte de cacher des armes et des médicaments chez elle…

Mois après mois, nous suivons la vie de cette femme : ses secrets, ses combats, ses limites…
Lien : http://loumanolit.canalblog...
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Une vie de choix raconte le destin d'une femme confrontée en 1971 à la révolution qui gronde au Pakistan et qui menace ses deux enfants. Rehana n'est pas une héroïne politique ni révolutionnaire, mais une mère courage, une femme tout simplement qui cherche à vivre jour après jour et à aimer. Un très beau livre.
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Toute sa vie, Rehana Haque aurait été heureuse seulement avec la compagnie de ses enfants Sohail et Maya.
Mais en ce début de l'année 1971 à Dacca au Pakistan Oriental, les tensions dans la ville sont palpables et la révolution est en marche. Les enfants à Rehana s'investiront chacun à sa manière dans cette lutte vers l'Indépendance. le plus investi sera Sohail qui deviendra un combattant pour la liberté et vivra dans l'inégalité et caché. Rehana, dans le tourbillon que causera ses enfants, n'aura pas le choix d'y participer malgré elle.

"Une vie de choix" est un roman très intéressant et agréable à lire qui fait découvrir à son lecteur la naissance du Bangladesh au travers l'histoire d'une famille.
Lien : http://atasi.over-blog.com/2..
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Citations et extraits (7) Voir plus Ajouter une citation
Cachée par son sari, Mrs Chowdhury portait un anneau en or qui retenait les clés des armoires et autres verrous de la maison : celle du cellier pour le sucre et l'huile, celle du portail d'entrée, celle de derrière, celle du salon (toujours fermé à double tour, fauteuils recouverts de draps, sauf pour les grandes occasions), celle de la glacière, et surtout celle du coffre à bijoux, scellé à son almirah en fer, la plus solide des armoires que possédait Mrs Chowdhury.
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Lentement, la ville s’adapta à l’occupation. Comme elle s’adapta à la présence des soldats en faction au coin des rues, à leurs uniformes empesés, à leurs visages pâles et grimaçants. La ville s’adapta aux tanks, lourdement installés au milieu des routes, et aux check points où des soldats inspectaient les voitures, aboyaient des ordres à des conducteurs qui hochaient la tête et agitaient les bras pour assurer de leur innocence. La ville s’adapta aussi au silence, car il n’y avait plus ni discours, ni défilés, ni manifestations ; rien qu’un calme immobile et angoissant, interrompu deux fois par jour par la sirène du couvre-feu.
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Pendant tout ce mois de juin, les soldats de Tikka Khan sillonnèrent les plaines, dans l'été du Bangladesh. Ils pillèrent des maisons et brûlèrent des toitures. Ils commirent des viols. Ils alignèrent des hommes au bord des étangs pour les fusiller. Pratiquèrent des tortures anciennes et nouvelles. Ils innovèrent, firent oeuvre de pionniers en cruauté, se surpassèrent chaque jour en brutalité, se sentant toujours plus proches de la divinité, puisqu'on leur avait expliqué qu'ils étaient les sauveurs du Pakistan, de l'islam et peur-être même du Tout-Puissant en personne face à la dépravation des Bengalais.
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"On imputa la faute à une surdité soudaine et collective. Sinon, comment expliquer les avions militaires qui avaient atterri à l'aéroport, les soldats à qui on avait dit qu'ils venaient sauver le monde ? Sinon, comment expliquer de n'avoir pas su, pas entendu ? Et plus tard, ils allaient dire qu'ils auraient dû entendre les oiseaux abandonner les arbres pour s'envoler vers l'est, et les grillons fuir, et les chauves-souris replier leurs ailes et les petits lézards vert tendre se cacher dans les fissures, sous les pantouflent."(Éditions des deux terres - p.91)
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En cela comme en toute chose, Rehana oscillait entre indulgence et censure. Une partie d'elle-même désirait tout permettre à ses enfants : fantaisies, ferveurs, excès. Une autre souhaitait les maintenir en dehors de tout, les garder à l'abri ; dans un cas comme dans l'autre, elle traitait Maya et Sohail comme s'ils devaient percevoir une dette ancienne, une promesse antique, impossible à tenir, dans cette vie en tous cas ; un besoin inépuisable, cyclique, béant. Si ce besoin émanait d'elle ou de ses enfants, elle n'aurait su le dire.
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Vidéo de Tahmima Anam
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A une époque de turbulences internationales et d'insécurité ; une époque où le monde voit des migrations de personnes échapper aux terreurs immédiates de la guerre et aux perturbations du changement climatique ; à l'heure des identités multiples et fluides, Tahmima Anam, la romancière du Bangladesh, interroge la notion de frontières nationales. Où tracez-vous la ligne? Elle ré-imagine les murs et les postes de contrôle comme des lieux d'accueil et de refuge. Une partie de notre série 30 reformations au Hay Festival 2017.
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