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Régis Boyer (Traducteur)
EAN : 9782715219489
64 pages
Le Mercure de France (14/11/1995)
3.4/5   5 notes
Résumé :
Une histoire farfelue de mort reconnaissant, de brave benêt (un peu !) foncièrement bon et pieux, de nixe, d'elfes et de troll, de princesse ensorcelée, d'énigmes insolubles, d'onguent magique... Il y a du Mille et Une Nuits dans ce récit, la princesse Turandot n'est pas loin, non plus qu'Aladin.
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Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique
"Le compagnon de voyage" est un conte bien noir où l'on rencontre une princesse pas tout à fait comme les autres qui semble prendre plaisir à faire pendre ou décapiter tous ses prétendants qui ne parviennent pas à résoudre les trois énigmes menant à sa main et à son trône.

Jean, notre héros, perd son père et, se trouvant pauvre et esseulé, décide de prendre la route avec son maigre avoir, décidé à laisser la Fortune le mener vers sa destinée. Chemin faisant, Jean, fervent et pieu, s'adonne à une bonne action et fait consécutivement la rencontre avec un homme qui se propose de l'accompagner dans son périple, quel qu'il soit. Jean accepte, sans se douter que cet étranger est en réalité son ange gardien. Aussi lorsque Jean arrive au royaume de la cruelle princesse et, succombant à sa beauté, déclare vouloir l'épouser, est-il sans le savoir en bonne position pour y parvenir grâce à l'aide de son précieux compagnon de voyage.

J'ai peu apprécié ce conte, moins connu que "La petite sirène" ou "Les habits neufs de l'empereur" bien qu'il réponde aux codes classiques du genre : un juste équilibre entre bonté et cruauté, entre enchantement et maléfice, entre le bien et le mal. J'ai été désagréablement impressionnée par les descriptions de l'antre de l'enchanteur qui détient en otage - on s'en serait douté - la princesse "maléfique-contre-son-gré" : araignées géantes, trône d'ossements, courtisans macabres, mouches luminescentes... Brrr, j'en avais froid dans le dos. de plus, le récit m'a semblé mal structuré avec des digressions dans la première partie et un petit côté trop expéditif dans la dernière partie. On sait peu de choses - voire rien - des sentiments des personnages secondaires, à commencer par ceux de la princesse et il faut une bonne imagination pour concevoir les faits magiques qui permettent au compagnon de voyage de venir en aide à Jean... un peu trop facilement.


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Un tout petit livre mais qui m'a fait chaud au coeur. "Un coeur simple" d'ailleurs, celui du jeune danois Johannes : son père mort et pieusement enterré, il file découvrir le vaste monde. Il croise un cadavre, des elfes, des araignées, un bon compagnon de route, une vieille esseulé, un montreur de marionnettes et surtout, surtout, une princesse aussi mauvaise que ravissante et le roi son père qui ouvre la porte du chateau en chaussons et en robe de chambre le sceptre à la main. Trois paters, trois verges et trois plumes de cygne plus tard et"Pour Johannes il fut le roi de tout le royaume".
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Citations et extraits (6) Voir plus Ajouter une citation
L’hôte leur raconta que le roi était un brave homme, n’ayant jamais fait à personne ni bien ni mal, mais sa fille.... « Dieu nous en garde ! C’est une bien méchante princesse. Elle a de la beauté, on ne peut plus ; mais à quoi cela sert-il ? C’est une affreuse sorcière qui a causé la mort d’une foule de beaux princes. »
Cette princesse avait permis à tous de demander sa main, au prince comme au mendiant, n’importe ; mais il fallait deviner trois énigmes qu’elle proposait. Celui qui pourrait deviner, épousait la princesse et, après la mort de son père, montait sur le trône. Quant à ceux qui ne devinaient pas, elle les faisait pendre ou décapiter : tant la belle princesse était méchante !
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Le lendemain, Jean partit avec son compagnon de voyage, et ils arrivèrent aux hautes montagnes, aux grandes forêts de sapins. Ils montèrent si haut que les tours des églises paraissaient au-dessous d’eux comme de petits fruits rouges au milieu de la verdure, et ils avaient devant eux une immense perspective. Jean n’avait jamais vu une si grande partie du monde ; la lueur du soleil descendait d’un ciel frais et bleu ; les chasseurs donnaient du cor dans les montagnes ; tout était si beau et si béni qu’il lui vint des larmes de joie, et il ne put s’empêcher de dire ; "Bon Dieu, je voudrais pouvoir t’embrasser, tu es si bon envers nous tous ! Et cette magnificence, c’est à toi que nous la devons."
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Partout où la lune perçait le feuillage, il vit les gracieux petits génies de la forêt qui jouaient gaiement. Ceux-ci ne se dérangèrent pas, car ils savaient l’innocence de Jean, et il n’y a que les méchants auxquels ils restent invisibles. Quelques-uns d’entre eux n’étaient pas plus grands qu’un doigt ; leurs longs cheveux blonds étaient relevés avec un peigne d’or. Deux par deux ils se balançaient sur les grosses gouttes que forme la rosée sur les feuilles et sur les herbes. Quelquefois la goutte roulait en bas ; alors ils tombaient entre les longues pailles, et c’étaient parmi les autres petits êtres de grands éclats de rire. Que tout cela était amusant !
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Il conduisit Jean dans le jardin de la princesse. Quelle horreur ! au sommet de chaque arbre étaient pendus trois ou quatre fils de rois qui avaient demandé la main de la princesse et qui n’avaient pu deviner ses énigmes. Le vent, chaque fois qu’il soufflait, faisait résonner leurs squelettes, et les petits oiseaux s’enfuyaient pour ne plus revenir. Toutes les plantes s’attachaient à des ossements, et il y avait des têtes de morts qui riaient dans les pots de fleurs et qui grinçaient des dents. Quel jardin pour une princesse !
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Le lendemain, on enterra le mort. Jean marcha derrière le cercueil ; il ne devait plus voir ce bon père qu’il avait tant aimé ! Il entendit tomber la terre sur le cercueil ; il contempla le bout qui paraissait encore, mais la terre tombait toujours, et bientôt le cercueil fut tout à fait couvert. Alors il sentit son cœur se briser : son affliction était si grande ! Tout autour du tombeau, on chantait un psaume dont l’harmonie arracha des larmes à Jean ; ces larmes lui firent du bien. Le soleil éclairait gracieusement les arbres verts, comme s’il voulait dire :« Console-toi, Jean, regarde comme le ciel est bel et bleu ! Là-haut est ton père, et il prie le bon Dieu pour que tu sois toujours heureux.

— Je serai toujours bon, dit Jean, car je veux rejoindre mon père dans le ciel, et là nous aurons une grande joie de nous revoir ! Que j’aurai de choses à lui raconter ! et lui, il me montrera et m’expliquera les merveilles du ciel, comme il m’instruisait autrefois sur la terre. Oh ! quelle joie pour nous ! »
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