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Alain Dorémieux (Autre)
EAN : 9782702403051
250 pages
Le Masque (30/11/-1)
3.57/5   62 notes
Résumé :
Imaginez que, sous l'effet d'une force cosmique inconnue, l'intelligence, toutes les intelligences terrestres se trouvent décuplées du jour au lendemain. Les attardés mentaux se découvrent un QI d'homme normal, les gens ordinaires deviennent des génies... Serait-ce l'âge d'or, enfin, pour une humanité appréhendant le prix réel de la vie, son caractère infiniment précieux ? Rien n'est moins sûr, d'autant que les animaux, eux aussi, acquièrent une intelligence hors no... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (16) Voir plus Ajouter une critique
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Suite a un phénomène inexpliqué , les hommes commencent a se rendre compte que leur intelligence a subi un bon considérable . Pour certains cela est une bonne chose pour d'autres cela est plus difficile a accepter.

Paul Anderson nous livre un roman engagé : a la fois il démontre que l'homme même si il accroit son intelligence reste plein des vices de ce monde. Mais surtout il démontre que l'homme dénigre les métiers de bases qui deviennent pour eux ingrats.. et cela induit la perte du monde puisque plus aucune ressource n'est produite.
C'est aussi l'occasion pour l'auteur de montrer comment un état peut se servir des inventions des scientifiques. Même si ceux-ci font des recherches dans un but de paix et d'évolution, les dirigeants s'en servent pour détruire l'humanité.
Ce roman est une belle critique post Hiroshima.

Un beau roman, mais qui au vu de son année de parution semble un peu désuet de nos jours.
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Si jamais vous voyez un gorille sur la couverture, sachez que ce n'est pas cette version que j'ai lue, mais celle revue, corrigée et augmentée de trois nouvelles et d'un petit texte sur les neurosciences, éditée par le Bélial' puis par le Livre de Poche. le thème unificateur est l'intelligence.

L'idée centrale du roman Barrière mentale tient aux effets d'un accroissement de l'intelligence sur Terre. Cela arrive d'un coup ; tous les gens, mais également les animaux, se retrouvent accablés par une intelligence accrue. Je dis accablé car cela déstabilise les hommes et leurs sociétés. Peu nombreux sont ceux qui mettent à profit leurs capacités nouvelles pour développer la science ou les arts. On retrouve beaucoup plus de gens qui jettent un regard dépité sur leur vie passée et dépriment ou se tournent vers la religion. Plus personne ne veut de la routine métro-boulot-dodo. Côté animaux, il y a un aspect rigolo à voir les animaux de ferme se rendre compte de leur état d'esclaves et se révolter.
Ceci, du moins, durant une phase transitoire qui mène à un nouvel état d'équilibre. Poul Anderson présente en fait une vision utopique : gouvernement mondial généreux, visite des étoiles, sérénité intérieure. Il fait beaucoup intervenir les connaissances de son temps sur le cerveau et construit une explication fascinante de cet accroissement d'intelligence.

J'ai tout de même éprouvé de l'ennui par moments. Je trouve que l'auteur est bien meilleur sur les intrigues et l'extrapolation scientifique que sur les scènes d'introspection et de dialogue « psychanalytique ». C'était déjà le cas dans Tau Zéro. Ici, les personnages passent beaucoup de temps à s'analyser et ce n'est pas particulièrement palpitant. de plus, Poul leur développe une technique de communication quasi télépathique qui à la longue se transforme en exercice de style quelque peu fatigant. Ce sont finalement les personnages qui partent d'une intelligence médiocre pour atteindre un niveau moyen, qui sont les plus intéressants.

L'idée d'ajouter les trois nouvelles au roman est très bonne. « Les Arriérés » imagine que les extraterrestres qui nous rendent visite lors du Premier Contact sont beaucoup plus « beauf » que ce qu'on aurait pu espérer ; une sorte de débarquement de touristes en goguette à Ibiza. « Technique de survie » est une variation sur le thème du voyage dans le temps où l'on voit que l'intelligence pratique et adaptable est souvent plus efficace que la connaissance théorique. Enfin « Terrien, prends garde ! » peut être vu comme une histoire parallèle de l'extraterrestre supérieur perdu sur Terre et élevé par des êtres humains ; beaucoup plus pathétique que la vie de Clark Kent – Superman.

Tout compte fait, même si ce livre ne sera pas mon préféré de l'auteur il vaut le détour. C'est un Poul Anderson encore jeune que l'on découvre, Barrière mentale représentant son premier roman d'envergure. S'il me regarde, l'auteur n'a pas à s'en faire : je continue à le considérer comme un de mes chouchous.
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Étant un fan de la première heure de l'âge d'or de la science-fiction américaine (qui comme chacun sait, date des années 50… mais ne me faites pas dire ce que je n'ai pas dit, hein, il y a eu de nombreuses rééditions depuis), j'ai toujours considéré Poul Anderson comme un auteur un cran en-dessous de mon quatuor de tête : Van Vogt, Asimov, Heinlein, Simak. C'est pourtant la deuxième fois que je choisis cet auteur dans le cadre d'une opération Masse Critique consacrée à la littérature de l'imaginaire, après avoir sélectionné lors d'une précédente opération Tau Zéro, du même auteur et chez le même éditeur, qui fut une très belle découverte.
Avec Barrière mentale, j'avais espéré retrouver à nouveau cette ambiance si particulière qui vous étreint lorsque vous renouez avec un genre littéraire appartenant désormais à votre passé, comme un vieux jouet séduisant et un peu vintage, pas complètement oublié et encore capable de susciter quelques émotions nostalgiques. Bon continuer à écrire des phrases comme celle-là demande beaucoup de boulot et je vais donc maintenant entrer dans le vif du sujet. L'émotion n'était cette fois-ci pas totalement au rendez-vous.
Poul Anderson plutôt à l'aise jusqu'alors dans l'écriture de nouvelles, imagine un scénario plus ambitieux qui mérite de fait le passage au roman. La Terre sur son parcours quitte un champ cosmique de nature électromagnétique dont personne ne connaissait l'existence et qui avait eu pour effet de brider l'intelligence de tout être vivant sur la planète. Il en résulte que chaque homme, femme, enfant… devient en quelques jours beaucoup plus intelligent, et chaque veau, vache, cochon, couvée… ne tarde pas à faire de même. L'organisation de la civilisation va-t-elle résister à cette transformation radicale ?
Les exemples de manifestation du décuplement de l'intelligence sont habilement choisis. Un lapin, dans la scène d'ouverture, parvient astucieusement à s'évader d'un piège ; un simple d'esprit crée une micro société rurale intégrant des animaux ; un asiatique maîtrise son métabolisme et se fait gourou ; des scientifiques restés dans leur laboratoire créent les outils de la conquête spatiale, alors que la plupart des citadins ont déserté les villes … Cependant, la facture sera très lourde à payer pour la plupart des humains : la prise de conscience soudaine des conditions de vie et des positions sociales inégalitaires provoque grèves, émeutes, insurrections, guerres, pénuries, blocage des sociétés, etc.
Pour Poul Anderson, l'intelligence reconquise n'exclut pas la manipulation de l'homme par l'homme, la cupidité, la convoitise, l'individualisme, et les autres maux de l'humanité. Après le choc initial, le plus grand désordre règne et tout sera donc à reconstruire.
Le roman souffre de quelques défauts inhérents au genre, qui prennent ici un relief particulièrement aigu. Nous sommes dans une fiction proposant une vision de l'avenir à travers le prisme des années 50. le moins que l'on puisse dire est que cet avenir manque cruellement de modernité. Les femmes sont nunuches et reléguées à leur rôle assumé de femme au foyer entièrement vouée au service et au bien-être de leur mari. Un autre exemple qui passe difficilement de nos jours (une maladresse de traduction ?) : des simples d'esprit et des arriérés mentaux devenus plus intelligents se sont organisés en société autarcique observée à distance par les gens dits « normaux » qui leur donnent du « votre race » (page 232). Par ailleurs, les inégalités et les classes sociales ne peuvent disparaître, le personnel domestique qui fait désormais faux bond est remplacé par des singes serviles et corvéables (plutôt que des robots). Lorsque le roman paraît en 1954, nous rappelle la postface, Martin Luther King n'avait pas encore commencé sa lutte contre les lois ségrégationnistes.
Peut-être suite à la restauration du texte complet (édulcoré et densifié lors des premières publications), le roman tombe dans un autre travers : la profusion d'histoires parallèles et de personnages secondaires, qui n'apparaissent que dans un seul chapitre, et encombrent le récit principal tout en frustrant le lecteur. Ces intrigues parallèles ne sont pas développées et sont même parfois purement et simplement abandonnées en cours de route. Il en résulte une désagréable impression de dispersion ou de travail inachevé.
Les thèmes abordés restent néanmoins sympathiques et propices à la réflexion, comme c'est le cas pour toute bonne science-fiction. On pense bien sûr à Demain les chiens de Clifford D. Simak (l'avenir de l'homme est ailleurs ; les sociétés humaines font place à des sociétés animalières) et à Des fleurs pour Algernon de Daniel Keyes (devenir plus intelligent rend-il heureux ?). Contrairement à Barrière mentale, ces deux classiques de la SF, parus respectivement en 1944 et 1959, n'ont pas pris une seule ride.
Dans la version des éditions du Bélial' de 2013, le roman est complété par trois autres récits de Poul Anderson abordant des thèmes similaires. Ces trois nouvelles sont de très bonne facture. Dans Les Arriérés (1958), des visiteurs provenant d'une civilisation extraterrestre avancée jouent aux touristes sur Terre mais sont-ils les plus malins ? Dans Technique de survie (1957), trois voyageurs temporels du XXe siècle échangent leur époque avec trois Romains de l'Antiquité. Dans Terrien, prends garde ! (1951), un extraterrestre humanoïde supérieurement intelligent échoue sur Terre et tente de rejoindre sa civilisation.
L'ouvrage offre en prime d'autres bonus. L'avant-propos de Jean-Daniel Brèque situe le roman dans la carrière de Poul Anderson. La magnifique illustration de couverture signée Manchu est reprise sur le marque-page fourni et dédié au livre. Et pour couronner le tout, une postface scientifique de Suzanne Robic et Karim Jerbi fait le point sur l'état actuel des neurosciences, tente de répondre aux diverses questions philosophiques posées par le roman et revisite en les éclairant les théories neurologiques avancées par Poul Anderson. Un grand merci à Babelio et aux éditions du Bélial' pour cette opération Masse critique, qui, on l'aura compris, était une fois de plus de très grande qualité.
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Avant toute chose, je tiens à remercier Babelio et la maison d'édition Bélial pour ce livre.
« Barrière mentale et autres intelligences » est une oeuvre de science-fiction qui regroupe quatre nouvelles, dont celle éponyme au livre – et sur laquelle je parlerai essentiellement ici – ainsi qu'une post-face sur les neurosciences centrées sur les questions de l'intelligence. La présentation est soignée, avec une couverture aux couleurs nuancés douces ou un homme armé se dresse seul en compagnie de deux singes face aux mystères du ciel étoilé d'un crépuscule. Par contre, j'ai remarqué deux ou trois petites fautes de frappe ici ou là, dont une sur la quatrième de couverture, ce qui est dommage pour un volume de cette qualité.
Qu'est-ce que l'intelligence ? Et à quoi nous sert-elle ? Est-elle un signe de l'évolution ? Peut-on la mesurer efficacement ? A quoi sert le QI ? Et n'y a-t-il pas un autre type d'intelligence permettant une adaptation évolutive de l'espèce à son environnement ?…
La question posée dans la nouvelle principale – « Barrière mentale » – est simple : que se passerait-il si tous les êtres dotés d'un cerveau devenaient d'un seul coup plus intelligents ?
L'auteur part donc de ce postulat : la terre sort d'un champ de l'univers qui avait ralenti jusqu'alors la rapidité de l'activité neuronale. de ce fait, tous les êtres vivants dotés d'un cerveau deviennent beaucoup plus intelligents en quelques mois. Cela va du renard capable d'ouvrir le poulailler au scientifique, tel Corinth, devenant un véritable génie de logique et de raison, avec toute la palette graduée entre les deux. Ainsi, Archie l'attardé devient alors un homme normal selon les critères d'avant l'évolution, les chimpanzés deviennent capables de parler, le chien Joe comprend tout ce qu'on lui dit et adopte un comportement beaucoup plus réfléchi…
Contrairement à ce que l'on pourrait penser, l'auteur ne nous montre pas un monde pacifié par tous ces esprits devenus si brillants, bien au contraire. L'économie mondiale s'effondre, dû au fait que désormais, bien peu veulent remplir les tâches basiques nécessaires à la survie de notre société. L'anarchie règne, chacun restant de son côté en une rivalité destructrice et dans l'exaspération d'un ego surdimensionné. D'autres, plus fragiles, se laissent embarquer par de nouvelles sectes qui s'effondrent aussi vite qu'elles se sont créées. Et il y a ceux qui souffrent, comme Sheila, qui ne supportent pas ce changement, la perte de l'émotivité, de la créativité, de l'hypertrophie de la raison qui renvoie encore plus violemment aux failles humaines et à la conscience de la vacuité de l'existence, ainsi qu'à notre solitude. Car cette nouvelle intelligence, il faut l'exercer, il faut savoir la dompter pour ne pas sombrer dans le vertige de nouveaux concepts abstraits qui rendent la terre bien petite, trop même, poussant alors l'homme à s'évader de cette minuscule planète pour explorer et investir la galaxie (pour commencer), se posant alors en arbitre des autres civilisations, comme des entités bienveillantes. Et pourtant la question est clairement posée : est-ce l'intelligence qui définit l'homme ? Pour l'auteur, il est clair que non. La morale, la notion du bien et du mal, les valeurs, tout ce qui fait aussi l'être humain n'ont rien à voir avec l'intelligence. Un bon samaritain restera un bon samaritain et le malfaisant un malfaisant. Ils seront simplement plus logiques dans leurs actes.
Autre question essentielle également : est-on plus heureux en étant plus intelligent ? Si on suit l'exemple de Sheila, il est clair que non. Au point que cette dernière, plongée dans une détresse insoluble, en viendra à une solution extrême. Corinth, même s'il est conscient des problèmes de son épouse, fuit cependant toujours en avant, vers toujours plus de projets scientifiques, bien plus aisés à comprendre que la psyché de cette dernière. Quant à Archie, il est le seul à vraiment tirer son épingle du jeu, illustration même du vieil adage « aux innocents les mains pleines ». Les personnages sont donc plus développés, plus en nuances qu'on pourrait le croire aux premier abord. Absolument tous évoluent, dans un sens ou dans un autre, mais aucun ne reste stagnant, posant chacun à leur manière leur question face au changement radical prenant place sous leur boite crânienne et y répondant selon leurs moyens.
La question, qui semble si simple au départ, appelle donc des réponses complexes et variées mises en scène de façon redoutablement efficace par l'auteur. Ce dernier, même s'il ne peut échapper à quelques explications scientifiques de haut vol propres à son sujet et au genre, parvient cependant à rendre le tout facilement intelligible, sans se perdre dans trop de détails inutiles, en un équilibre très bien dosé. le style sert aussi l'ensemble : propre, efficace, fluide et sans heurt, s'adaptant au fur et à mesure à l'évolution des personnages.
Au final, cette nouvelle, vertigineuse par les questions posées, est plaisante à lire et d'une très bonne qualité et n'a, au final, pas tellement vieillie. Il en va d'ailleurs de même pour les trois autres, avec une mention spéciale pour « Terrien, prends garde ! » qui m'a particulièrement plue. Quant à « Barrière mentale », je n'ai pas été déçue, le texte répondant à toutes les attentes que j'avais eues sur ce dernier et j'ai donc dégusté ma lecture comme le fait un chat d'un un pot de crème.
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Compte tenu de l'époque (1954) je m'attendais à une S.F plutôt optimiste et trés libérale (style capitalisme flamboyant).
Et quelle fut ma surprise, j'ai trouvé un livre assez engagé qui m'a fait réalisé que notre système était basé sur la connerie (je m'en doutais un peu).
Les hommes deviennent subitement intélligents (à cause phénomène spatial inexpliqué). Et là, ils se désintérressent de la possession matérielle, vêtement, grosses voitures... et tutti quanti. Car fondamentalement ils commencent à se poser des questions sur eux-même et sur leur place dans l'univers. Ce qui n'est pas sans douleur, Une panique globalisée s'installe.
Certains vont avoir un sentiment de peur et de culpabilité assez proche du mythe d'Adam et Eve qui vont croquer la pomme de turing (non celle de la connaissance). Cette connaissance va faire perdre à beaucoup le goût de la jouissance et l'acceptation de leur conditions. Ainsi beaucoup d'ouvrier vont refuser le travail salarié (d'être exploité par des tâches débilitantes). Ce qui va inévitablement provoquer la chute du monde.
Attention ce livre n'est pas non plus une tribune socialiste, un personnage nous rappelle d'ailleurs "que le socialisme est également basé sur la notion de propriété" qui n'interresse plus personne.
Il ya un débat que ne tranche pas vraiment Anderson c'est de savoir si l'homme plus intéligent est un être plus sensible, nous avons d'un côté les scientifiques et politiques presque sans sans coeur et de l'autre un agriculteur qui hésite à sacrifier un agneau... Finalement l'intélligence révèle la personalité de chacun de ses personnages et tous ne sont pas prêt à l'accepter, c'est le vieux débat du mythe de la caverne .
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Citations et extraits (10) Voir plus Ajouter une citation
- Mais si les gens sont plus intelligents, objecta Sheila, ils sauront bien éviter...
- Justement non, dit Mandelbaum en secouant la tête. Le fond de la personnalité ne change pas. Et les gens intelligents ont toujours pratiqué, de temps à autre, la stupidité ou la méchanceté, comme tout un chacun. Un homme peut être un brillant savant, mais ça ne l'empêchera pas, entre autres, de négliger sa santé, de conduire avec imprudence ou de fréquenter les voyantes.
- Ou de voter Démocrate, ajouta Lewis avec un grand sourire. Tu as raison, Félix. Il se peut qu'une intelligence accrue doive affecter l'ensemble de la personnalité, mais jusqu'ici nul n'a pu se débarrasser de ses faiblesses, ses ignorances, ses préjugés, ses œillères ou ses ambitions. Chacun possède seulement davantage de force, d'énergie physique et d'intelligence pour précisément donner libre cours à ses défauts et à ses tares. C'est une des raisons pour lesquelles notre civilisation se fragmente.
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Les gens de l'Institut, se connaissant tous, édifiaient, inconsciemment, un nouveau mode de communication, système subtil où chaque geste faisait sens, et c'était l'acuité cérébrale de l'auditeur qui permettait à celui-ci, sans effort conscient, de remplir les vides et de capter l'ensemble de la pensée de l'autre. C'était presque trop efficace, car on finissait par livrer ce qu'on avait de plus intime. L'homme du futur irait l'âme aussi nue que le corps.
("Barrière mentale")
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Prenons l'homme moyen, travaillant dans un bureau ou une usine, conditionné par un ensemble de réflexes verbaux, son avenir à une errance au jour le jour, dont les aspirations consistent à se remplir l'estomac et à se laisser abrutir par la télévision, dont les l’ambitions se réduisent à posséder des voitures toujours plus volumineuses, des objets en matière plastique toujours plus perfectionnés, et tout ce qui compose le fameux mode de vie américain. Même avant le changement une sorte de vacuité existait dans le monde occidentale, comme si on se rendait compte, inconsciemment, qu'il devait y avoir, dans la vie, autre chose qu'une existence éphémère – et comme si cet idéal avait attendu en vain
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Corinth, qui regardait par une baie, se laissa gagner par le désarroi. Le cosmos était trop vaste. À l'avenir, aussi vite que les hommes le traverseraient, aussi loin qu'ils pousseraient leur exploration, aussi fort qu'ils s'échineraient, leurs exploits ne constitueraient qu'un feu de paille dans un coin oublié du grand silence.
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L'histoire de l'humanité, dans un certains sens, représentait une lutte incessante entre l'instinct et l'intelligence, le rythme involontaire de l'organisme et les concepts créés par la conscience.
("Barrière mentale")
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http://www.librairiedialogues.fr/ Annaïs de la librairie Dialogues nous propose ses coups de c?ur du rayon Science-Fiction : Tau zero de Poul Anderson (Pocket), Omale de Laurent Genefort (Folio SF) et Le vivant de Anna Starobinets (Mirobole). Réalisation : Ronan Loup. Questions posées par : Marion le Goascoz.
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