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EAN : 9782843441134
304 pages
Le Bélial' (07/06/2012)
  Existe en édition audio
3.87/5   359 notes
Résumé :
Le XXIIIe siècle...Imaginez 25 hommes et 25 femmes embarqués à bord du plus extraordinaire des vaisseaux spatiaux, le Leonora Christina, une nef capable de puiser son énergie au coeur même de l'espace et de se déplacer aux frontières de la vitesse de la lumière. Sa destination : une étoile située à environ 30 années-lumière de la Terre.

Si, du point de vue terrestre, le voyage durera 33 ans, du fait de la dilatation temporelle liée aux vitesses relat... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (88) Voir plus Ajouter une critique
3,87

sur 359 notes
Hard science et roman d'amour

Avant tout autre chose, il est important de comprendre que le roman a été écrit en 1970 et traduit 40 ans plus tard en France. A l'époque il a été finaliste du prix Hugo (remporté à l'époque par l'anneau monde de Niven).

La terre est pratiquement pacifiée. le système solaire colonisé et déjà deux expéditions interstellaires ont été réalisées avec succès. Une nouvelle expédition vers la troisième planète de Beta Virginis, potentiellement habitable (comme l'indique une sonde précédente), située à 32 années-lumière, doit être réalisée à bord du Léonora Christana, un vaisseau trans-stellaire (mais non supraluminique). 25 hommes et 25 femmes passeront 10 ans subjectifs pour parcourir cette distance. Mais un incident de parcours les empêche de décélérer et l'accélération constante qui va les rapprocher de plus en plus de la vitesse de la lumière va avoir pour conséquence d'augmenter exponentiellement la différence entre temps « réel » et temps subjectif au point que des centaines voire des milliers d'années pourraient les séparer d'une nouvelle destination qui reste à définir.

James Blish a défini ce roman comme récit de sf ultime. Waouh... Oh, calme. Probablement en référence à un détail du scenario (ne spoilons pas), mais remettons à sa place cette oeuvre, certes agréable, mais mineure dans l'histoire de la sf.
Comme beaucoup de parallèles ont déjà été faits avec d'autres romans, j'irais du mien en citant Starborne de Silverberg, que tout admirateur de Tau zéro devrait apprécier.

On parle de Hard Science. Oui, tout est scientifiquement plausible (à part le happy end, mais les fins réalistes où tout le monde meure, ce n'est pas très vendeur, encore moins en 70). Oui, une post-face de l'astrophysicien M. Lehoucq nous valide scientifiquement la quasi totalité des théories, techniques et hypothèses mais la lecture en reste très accessible. Encore une fois, nul besoin d'avoir la compétence et le QI de Stephen Hawkin pour apprécier. Baxter, Bear, Robinson sont bien plus dur d'accès. Tiens, volontairement polémique (pour toi Denis) j'irais même jusqu'à Andy Weir et Seul sur Mars.
Après à mon niveau, peu importe que cela soit vrai ou pas, ce qui compte c'est que cela ait l'air vrai et j'ai réellement apprécié cette lecture « hard-science ».

Parlons maintenant de l'homme et des rapports humains. 50 hommes et femmes pour coloniser une planète (c'est une hypothèse du scénario). Juste, tout juste pour la diversité génétique (500 étant la valeur refuge, 150 pour une viabilité à 2000 ans) (on se rappellera pour ceux qui l'ont lu, de Dark Eden de Beckett et des ravages de la consanguinité). Sans compter les 1 à 10% d'homosexuels (selon les sources). La sélection des astronautes n'en a pas fait état, mais en même temps en 1970 c'était tabou, et être homosexuel n'empêche pas de concevoir des enfants. On a même un scientifique misogyne voire misanthrope.
1970 encore : Les femmes sont vues comme des pies bavardes (quelque soit leur niveau scientifique) qui ne pensent qu'à coucher, se mettre en couple et enfanter. Mais en même temps est-ce que cela a réellement changé ? ( Aïe pas sur la tête).
Le gendarme du vaisseau est au summum de sa caricature et aurait bien mieux convenu pour un livre d'action militaire plus primaire.
Pour des hommes et femmes spécialement sélectionnés, ils se laissent vite aller au désespoir.
Mais malgré tout cela, j'ai apprécié l'histoire humaine qui nous a été contée, la volonté féroce de survie.

Fluidité de lecture, on en ressort un peu plus instruit, rapports humain malgré tout agréables à suivre.
Second clin d'oeil à Denis, la théorie de l'engagement a failli me faire mettre trois étoiles après rédaction de la critique. Mais non, je résiste. Quatre étoiles.
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L'un des voyages les plus étonnants qu'il m'ait été donné de faire.

L'histoire est simple : un vaisseau spatial en constante accélération transporte des colons vers leur nouvelle planète. Quelque chose se détraque et voilà qu'il devient impossible de décélérer, à moins de se trouver dans des conditions extérieures de vide extrême. Les colons sont ainsi embarqués dans un voyage qui les mènera aux limites de l'espace et du temps.

Un vaisseau qui accélère sans cesse, se rapprochant asymptotiquement de la vitesse de la lumière qui lui permet, grâce aux effets relativistes, de franchir des distances inconcevables dans un temps propre du vaisseau inférieur à la durée d'une vie humaine ; la première chose que je me suis dit c'est : « Bon sang ! J'ai déjà lu ça dans LE bouquin de vulgarisation scientifique le plus important de ma vie, Cosmos de Carl Sagan ».
Le roman de Poul Anderson manque-t-il donc d'originalité ? Que nenni ! La relativité joue des tours ici aussi, car si ce livre arrive en France en 2012, Anderson l'a écrit en 1970, soit bien avant que Carl Sagan n'attaque son propre ouvrage. Peut-être même Sagan a-t-il lu Anderson…

Ce roman, qui peut aisément être taxé de « hard science », ne s'éloigne jamais du physiquement correct ou plausible (la longue postface de l'astrophysicien Roland Lehoucq tamponne d'ailleurs les descriptions du roman à 95%). Ce faisant, il met en musique les merveilles à jamais déroutantes pour l'esprit humain que sont les effets de la Relativité lorsqu'on approche la vitesse de la lumière. La vision que l'on a alors de l'univers depuis le vaisseau se renouvelle : aberration des étoiles qui se regroupent vers l'avant, effet Doppler qui teinte les étoiles de bleu à la proue et rouge à la poupe puis les fait disparaître quand leur rayonnement se déplace hors du domaine visible. Plus près de la vitesse de la lumière, le temps extérieur « coule si vite » qu'il devient possible de voir les galaxies s'effriter, de voir l'Univers vieillir. Dingue ! Dingue !! DINGUE !!!

Je vais vous dire une chose : ces descriptions montrent à quel point l'univers réel est beaucoup plus surprenant et inventif que ce que nous pouvons imaginer. La plupart des romans ou films de SF utilisent des artifices pour maintenir l'univers dans un cadre « humain », dans un système d'unité de temps et de lieu proche de celui du théâtre classique. Hyper-espace, trous de ver, colifichets que tout cela ! Bon sang, n'est-il pas plus jouissif d'imaginer voyager dans l'espace et revenir âgé d'un an de plus alors que vos arrière-petits-enfants sont morts depuis mille ans ? Moi ça me fait sauter en l'air.

Pourquoi n'ai-je pas mis la note maximum alors ? Eh bien le vaisseau transporte des humains. Et le roman conte aussi la façon dont ils vont s'efforcer de ne pas déprimer devant leur sort, de garder la tête froide, s'effondrant parfois avant de se relever. Cette partie bien humaine manque de chaleur. On la sent presque artificielle. Parfois elle sombre dans le roman d'amour pour midinette. Je n'ai pas pu me débarrasser de cette impression de superficialité.
Un bon point pourtant : l'intégration d'éléments de culture et légendes scandinaves dont l'auteur est si friand. Il est intéressant de voir ce qu'il fait de la Suède au XXIIIème siècle.

J'ai très peu lu Poul Anderson dans ma vie. Ce roman me rappelle à l'ordre. Il va falloir remédier à cet état de fait.
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Ce petit bijou de la SF au titre si alléchant aborde le sous-genre arche stellaire appartenant au genre space opera. Ce genre est l'un de mes préférés en matière de SF, dont il représente à mon avis la quintessence. Et quand il est de plus estampillé « hard SF », en référence aux sciences dites « dures », on peut s'attendre à des développements technologiques et scientifiques assez pointus. Les sciences dites « molles » comme la psychologie sociale, l'étude des comportements, entre autres, ne sont pour autant pas oubliées dans le récit, comme vous allez pouvoir le découvrir si toutefois vous me lisez jusqu'au bout. Cependant, la science ici serait donc plutôt hard. Démonstration.

Le facteur tau en question (la lettre grecque τ) possède une limite asymptotique que l'on ne peut scientifiquement atteindre, mais dont le concept est omniprésent dans le récit. Tau étant égal à √(1-v2/c2), il tend vers zéro lorsque la vitesse v s'approche de c, l'infranchissable vitesse de la lumière dans le vide. Son inverse, plus connu dans les équations relativistes sous le nom de facteur de Lorentz, est lui désigné par la lettre grecque gamma : γ = 1/τ = 1/√(1-v2/c2). Si v tend vers c, τ tendra vers zéro et γ tendra vers l'infini et au-delàààààààà… de quoi faire un sacré buzz !

Si par malheur vous vous approchez de cette limite, il pourrait vous en cuire car vous subirez alors la contraction des longueurs et le ralentissement du temps (observés seulement par ceux qui restent sur le plancher des vaches). Et c'est justement ce qui arrive aux protagonistes de cette histoire, qui en embarquant pour une croisière stellaire et en diminuant drastiquement leur facteur tau, voient à l'inverse leur monde d'origine disparaître dans l'accélération vertigineuse du temps terrestre, rendant ainsi caduc tout espoir de retour.

Voilà pour les principes sous-jacents de cette hard SF, reconstituant fidèlement dans son scénario les effets relativistes prévus par Einstein. le récit de Poul Anderson est émaillé de références aux calculs relativistes et de points de situation, rappelés en voix off sans jamais être trop pesants, permettant de mesurer la distance parcourue, le temps écoulé, la vitesse atteinte, etc. au cours du voyage stellaire.

Le pitch est assez simple : cinquante hommes et femmes respectant parfaitement la parité embarquent à bord du Leonora Christina pour un voyage d'exploration spatiale qui doit durer 32 années et atteindre l'une des exoplanètes les plus prometteuses du système Beta Virginis. Cette étoile a été utilisée pour valider la théorie de la relativité générale en 1922, clic, clic (clin d'oeil appuyé de Poul). Mais des ennuis techniques (dont je ne spoilerai pas le contenu ici) entraînent quelques fâcheuses complications et tout ne va évidemment pas se passer comme prévu. Et même, disons que l'on va s'écarter bien loin du prévu, sortir largement des sentiers battus et prendre quelques libertés avec les itinéraires bis de bison futé de la manière la plus extrémiste qui soit.

Les personnages embarqués sont nombreux mais suffisamment creusés pour présenter un panel de personnalités contrastées et attachantes ; les intrigues se nouent et se dénouent rapidement ; les situations de crises se gèrent sans être répétitives, faisant ressortir les individualités, transparaître les stratégies personnelles, les conflits amoureux et les luttes de pouvoir. L'étude des comportements sociaux d'une communauté d'humains mijotant en vase clos est subtilement développée et même théorisée par le personnage principal, Charles Reymont, le gendarme du bord, formé pour maintenir l'ordre et garantir la cohésion du groupe. Charles Reymont, personnage central par ailleurs pas toujours très sympathique, mais sachant dans tous les cas de figure conserver son sang-froid, deviendra peu à peu l'homme-clé indispensable pour toute prise de décision concernant la survie du vaisseau.

On retrouve le thème de l'arche stellaire dans d'incontournables standards de la SF anglo-saxonne. On peut citer à titre d'exemples "Croisière sans escale" de Brian W. Aldiss, "Les orphelins du ciel" de Robert A. Heinlein, ou encore "Pour une autre terre" d'Alfred E. Van Vogt.

Pour ma part, je rapprocherais "Tau zéro" de "Pour une autre terre", qui décrit également et avec brio (mais de façon moins scientifique) les effets relativistes sur un vaisseau qui parvient contre toute attente à revenir sur Terre au terme d'un long périple, dans une hallucinante scène superposant des réalités « transformées » (au sens des transformations de Lorentz). Convenons que Van Vogt parvient à faire reculer les frontières de l'imaginaire romanesque, en faisant fi de la crédibilité scientifique, en franchissant allègrement la vitesse de la lumière, là où Poul Anderson ancre son récit dans une orthodoxie scientifique rigoureuse, au risque de brider son imaginaire fictionnel (car même s'il pousse assez loin le bouchon, c'est sans réels effets de surprise et toujours dans la même direction).

Qu'à cela ne tienne, Tau zéro reste un magnifique exemple de space opera mâtiné de hard SF, équilibrant parfaitement la toile de fond scientifique et la comédie humaine qui se joue au premier plan, en huis-clos, servie par des acteurs attachants qui parviennent à éviter les stéréotypes.

Ce roman, sorti en 1970 aux Etats-Unis, n'a pas pris une seule ride et était cité par Poul Anderson lui-même comme étant l'un de ses cinq meilleurs romans. Il aura pourtant fallu attendre quarante ans avant de le voir traduit et publié en France. Consternation ! Nous sommes bien en face d'un cas d'école. Tau zéro avait-il été jugé trop « hard science » à l'époque ?

Les éditions le Bélial rattrapent le coup et, afin de mieux nous faire comprendre les éléments scientifiques du récit, nous offrent en prime quelques bonus collector de très bonne facture : un avant-propos de Jean-Daniel Brèque, une postface de Roland Lehoucq (par ailleurs auteur de "La SF sous les feux de la science" qui reprend quelques idées de cette postface ou inversement). Roland Lehoucq ne se contente pas d'éclairer pour nous le contexte scientifique de sa plume limpide et vulgarisatrice, il entreprend de refaire tous les calculs relativistes à partir des éléments glanés dans le récit et ne laisse rien échapper (il pointe au passage les erreurs de Poul Anderson !)
Un grand merci à Babelio et aux éditions le Bélial pour cette opération Masse critique, qui, on l'aura compris, était de très grande qualité.
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Ayant à coeur de découvrir (enfin) Poul Anderson, j'ai sombré dans la facilité en optant pour son roman le plus célèbre. Et j'avoue que mon impression globale est quelque peu mitigée, et cela malgré un beau et poétique final.

Heureusement, et j'insiste sur le "heureusement", ce roman est très court car sinon je me serai vu contraint de l'achever en switchant sur le fameux mode de lecture ultrasonique, plus communément surnommé "en diagonal". Et je me suis fait ce terrible constat, c'est que je ne suis sûrement pas fait pour du hard science. Bon Dieu, que tous ces détails et explications scientifiques, physiques, astro... (et toutes les spécialités pouvant être associées au voyage interstellaire) m'ont profondément ennuyé. Alors oui, bien évidemment il faut quelques explications, rendre l'histoire plausible et réaliste afin qu'on puisse entrer dedans à force d'y croire, mais consacrer pratiquement une page sur trois à cela, c'est beaucoup trop pour moi. Et que dire du peu d'intrigue à bord du vaisseau. Je n'ai jamais pu m'empêcher de faire la comparaison et le parallèle avec Destination Ténèbres, autre huis clos du même type. Et là où Robinson parvient à nous tenir en haleine, nous émouvoir, en nous offrant une merveilleuse fresque à bord d'un fantastique engin spatial, Poul Anderson se contente de nous livrer simplement les différentes phases d'adaptation des divers corps de métier par rapport à l'évolution de leur course à travers l'espace en fonction de ce fameux tau. Mais il n'oublie surtout pas de nous agrémenter le tout d'histoires de couples qui se font et se défont, et aussi quelques évocations des diverses célébrations religieuses ou purement traditionnelles qu'ils organisent à bord de temps à autre.

Après, tout n'est pas à jeter, le thème de fond, l'intrigue de base ainsi que le dénouement final donnent véritablement le tournis. Il faut faire des sacrés efforts pour tenter d'appréhender ne serait-ce qu'une infime portion des perspectives et proportions monumentales décrites ici. Et aussi mention spéciale à l'unique personnage possédant du relief dans l'histoire, et du coup auquel on finit par s'attacher quand même un petit peu : ce bon vieux gendarme !
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Tau zéro , fait partie des ouvrages de Poul Anderson qui tiennent toujours très sérieusement la route .

L'idée de frontière et de vol spatial au long court soutiennent ce roman qui n'a pas spectaculairement vieilli ( perso je l'ai lu en anglais je précise ) .
En fait le temps qui passe lui a plutôt conféré une patine « jeunesse « . Encore que à mon humble avis cela fait une lecture adulte tout à fait honnête , franchement .

Le pitch : cinquante personnes lancées dans l'infini , dans un vaisseau qui suite à une avarie , ne peut décélérer , et cela ne va pas vraiment détendre l'atmosphère à bord tout en ouvrant des perspectives aussi fabuleuses que angoissantes .
Pas mal de hard science et c'est peu de le dire , pour apprécier ce roman il faut donc incontestablement , posséder une fibre empathique pour cette branche de la science-fiction ( nettement ) et pour le space opera orthodoxe solidement rationnel .

Cette donne de hard science porte principalement sur les constantes astrophysiques , notamment celles en rapport avec l'espace-temps ( normal dans un vaisseau spatial qui accélère ) .

Les personnages et le contexte général sont suffisamment convaincants, pour que l'on adhère globalement à cette fiction .

Concernant les rapports humains au sein de l'équipage , je dirais que le temps a passé et que voilà , le temps a passé ...
Cela peut-être gênant pour certains , mais ce n'est pas rédhibitoire et les impétueux et fougueux amateurs de science-fiction au sang bouillonnant , devront bien , un jour admettre , le temps passant , et bien : que la science-fiction comme le « Main Stream « , possède ses classiques , tout simplement .
D'ailleurs bloquer sur « l'ancien « les éloigneraient et les priveraient , de somptueux textes superbement écris aux propositions toujours valides .

En tout cas , sur le fond scientifique , Tau zéro tient toujours bien la route .
Cette prose affiche quelque chose de scrupuleux qui au-delà de la crédibilité , fonctionne un peu comme un mantra qui fait que le contexte , pénètre le lecteur de manière insidieuse , avec une forme d'insistance assez volontaire et entreprenante .

Encore une fiction plaisante , sur le fameux paradoxe de Langevin , et voilà , c'est variation sur un thème et « la nave va « ( c'est le cas de le dire ! ) !

Pour le lecteur , c'est une fenêtre sur un futur lointain qui s'ouvre, et pour l'équipage aussi , et ça le pousse à dysfonctionner comme cela contraindra ces gens , à voir leur univers perdre du sens , tout en étant eux-mêmes , les témoins d'un lointain futur ...

Une bonne lecture de science-fiction classique , rationnelle , et orthodoxe .

Il va sans dire que si vous appréciez les récits où les étoiles sont personnifiées sur un mode anthropomorphique , au point de venir se curer les ongles des pieds , dans votre salon ...
Bon , alors , disons que ce n'est pas Taux zéro qu'il vous faut ...
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critiques presse (1)
SciFiUniverse
25 juin 2012
Le roman a […] un petit côté technique qui laissera perplexe quelques lecteurs. Mais, à l'instar des grands auteurs au bagage scientifique énorme […], [Poul Anderson ] le met au second plan pour mettre en avant une histoire tout ce qu'il y a d'humain.
Lire la critique sur le site : SciFiUniverse
Citations et extraits (66) Voir plus Ajouter une citation
Il estime qu'étant donné notre vitesse actuelle, nous pouvons sortir de cette galaxie dans un an ou deux.
Ça fait combien en temps cosmique ? demanda une voix.
Qu'est-ce qu'on en a à faire ? rétorqua Reymont. Vous connaissez les chiffres aussi bien que moi. Le disque galactique fait environ cent mille années-lumière de large. Nous nous trouvons en ce moment à trente mille années-lumière de son centre. Cent, deux cent mille ans ?
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Le gendarme esquiva. Le tranchant de sa main s'abattit. Poussant un cri de douleur, l'ingénieur s'effondra sur le lit et palpa son poignet blessé.
Il n'est pas cassé, lui dit Reymont. Toutefois, si vous vous relevez avant mon départ, je vous élimine physiquement. Un temps. Réflexion faite : Ce n'est en rien une atteinte à votre virilité. Je maîtrise le combat rapproché comme vous la physique nucléaire. Restons civilisés.
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L'ambiance était imprégnée d'une gaieté frisant l'hystérie. Les hommes s'envoyaient des bourrades, les femmes bavardaient comme des pies, on riait hors de propos pendant les repas et on flirtait de façon appuyée lors des nombreuses soirées dansantes.
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Pour le meilleur et pour le pire, ce roman participe de son époque, les années 60-70. S'il avait été traduit en français lorsque la science-fiction était en pleine expansion dans notre pays, nous n'aurions pas besoin de le souligner. Mais il nous arrive avec quarante ans de retard - et comme l'auteur n'a pas jugé utile de l'"actualiser", nous nous en sommes également abstenu -, et il n'est pas nécessaire de signaler que l'univers qu'il décrit peut être rangé dans la catégorie des "futurs d'antan". Ce qui n'empêche pas son propos de demeurer intemporel. (extrait de l'avant-propos de J.-D. Brèque)
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Une année-lumière est un abîme inconcevable. Dénombrable mais inconcevable. A une vitesse normale - celle d'une automobile circulant dans une mégalopole, soit environ deux kilomètres par minute - , il vous faudrait presque neuf millions d'années pour le franchir.
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http://www.librairiedialogues.fr/ Annaïs de la librairie Dialogues nous propose ses coups de c?ur du rayon Science-Fiction : Tau zero de Poul Anderson (Pocket), Omale de Laurent Genefort (Folio SF) et Le vivant de Anna Starobinets (Mirobole). Réalisation : Ronan Loup. Questions posées par : Marion le Goascoz.
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