Cette anthologie à la quatrième de couverture enthousiasmante-, on la croirait écrite aujourd'hui,- à la préface très prometteuse se retrouve propulsée au même rang que des promesses de campagne une fois les nouvelles lues. 1975,… forcément à quoi m'attendais-je ?
Donc un recueil de Sexe-Futur rempli de femmes belles, jeunes et offertes à des hommes tout puissants qui conquièrent l'espace et se font la guerre. Donc, aucune envies, aucun élan ne peut naître à la lecture de ce recueil. Vaguement on sent que les auteurs sont contre la guerre mais pas trop quand même parce qu'on « s'ennuie » dans une utopie pacifique.
Donc au programme :
-« le petit chien blanc qui rôdait seul dans les ruines de la ville déserte » et qui rencontre des hommes de l'espace déconnectés du réel, lubriques avec de la violence pour pimenter une exploration sans intérêt.
-« Où se peigne la pluie aux courbes des ombrelles » fut une lecture légèrement plus prenante : un explorateur cherche des preuves qu'il a trouvé la mythique Terre, berceau de l'Humanité. Il trouve les traces d'une technobiologie originale,… et puis la fille facile et naïve, les hommes de pouvoir qui débarquent pour tout gâcher… du grand classique !
-« Tant on s'ennuie en Utopie » dénonce la guerre, l'ineptie des conflits raciaux,.. il propose une utopie -avec filles faciles, 2 à 3 heures de travail quotidien, l'art et le sport pour tous, la santé jusqu'à un âge avancé et la « nature » restaurée-, les sciences « dures » sont seulement pour les hommes -aucune femme bien-sûr - qui montrent précocement des aptitudes… Quant à la fin, ni pensons plus cela gâcherait encore un peu plus le peu qu'il y a sauver de cette nouvelle.
-« Adamève » relève le niveau : un être solitaire arpente la Terre abandonnée par ses habitants, elle est livrée à une végétation luxuriante et ne subsistent hormis l'humain que les insectes et les poissons. On apprend, au même rythme que l'explorateur, ce qu'il est, pourquoi il est là, ce qui est arrivé aux Terriens. -On aura la fille facile à un moment, du sexe forcément mais utilisés de façon plus originale et subtile que dans les autres nouvelles.-
-« le vallon » présente un vague intérêt historique puisqu'il met en scène la guerre froide et la peur de l'escalade nucléaire qui l'habitait.
Si seule la lecture d'Adamève m'a sortie de ma sidération face à la littérature du « mâle blanc » des années 1970, cette lecture m'a donnée envie de lire les 2 autres anthologies de cette collection ; la période de chasse chez les bouquinistes est ouverte !
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La SF de papa a cédé le pas à à la SF de Fiston, une science-fiction chevelue, contestataire, lucide et plus terre à terre.
La plupart des nouvelles, ici présentées par des noms devenus aujourd'hui gage de qualité, parlent de la fin du monde et semblent nous avertir que la fin du monde sera verte ou ne sera pas.
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- Il n'y a pas de doute, Monsieur, il s'agit bien de Terra. Contrôle positif. Enregistrons les appels et les réponses s'il y a lieu.
- Bien. Passez sur vol orbital en fin de période.
- À vos ordres, Monsieur.
Sous le ventre du Mégasol la boule bleue et verte empanachée de traînées gazeuses que jadis on appelait le Terre ; 40 000 kilomètres et des poussières à l'équateur, aplatissement très réduit aux pôles. Population (?) : 7 000 000 000 d'individus mâles, femelles et hermaphrodites.
L'orientation, c'est la couleur verte dont se parent tous les textes proposés, un bon vieux vert chlorophyllien qui sent la campagne, le retour au galop d'une "nature" trop longtemps négligée en S.F., où l'avenir était plutôt ressenti comme le triomphe bétonné métallisé d'une technologie envahissante qui portait les promesses troubles d'un âge d'or en vase clos.
15 mars 2021
Rencontre avec Jean-Pierre Andrevon, Romancier et Scénariste de Science-Fiction.
Modération : Julien de la Jal
Un entretien où il est question de "Gandahar", de René Laloux, Philippe Caza, un peu de Roland Topor et de Arthur C.Clarke, Le travail du Furet et du dernier ouvrage de JP. Andrevon "100 ans et plus de cinéma Fantastique et de Science-Fiction" donc de cinéma en général.